Le devenir des journées nationales

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Cérémonie du 75e anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance, 27 mai 2018, Paris. Daniel Cordier, Compagnon de la Libération et secrétaire de Jean Moulin, entouré d’élèves. © DR

En France, depuis 1922, ce ne sont pas moins de onze journées nationales, instituées par des textes législatifs ou réglementaires, qui rythment aujourd’hui le calendrier commémoratif du ministère des armées. Une situation qui interroge parfois le grand public. Mais l’enjeu des commémorations de demain n’est pas tant le nombre de cérémonies que le renouvellement des messages qui y sont diffusés.

Quelle mémoire pour les opérations extérieures (OPEX) ?

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Cérémonie d’hommage aux 13 soldats tués au Mali, Invalides, Paris, le 1er décembre 2019. © Jean-Christophe-Mantrant/État-major des armées

En tant que Chef d’état-major des armées, le général Lecointre veille à ce que la Nation honore les soldats tombés sur les théâtres d’opérations extérieures (OPEX). Valoriser cette mémoire en construction vise aussi à mieux faire comprendre l’engagement militaire de la France aujourd’hui.

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Pourquoi commémorer ?

Pourquoi commémorer ?

Feier zum 75. Jahrestag der Landung in der Normandie in Colleville-Montgomery, 6. Juni 2019. © Laurent Blevennec/Présidence de la République

Il y a en France une passion pour la mémoire, qu’il s’agisse d’honorer les anciens combattants qui se sont illustrés dans les conflits contemporains, de rendre hommage aux soldats tombés pour la France et aux victimes civiles, de transmettre à la jeune génération l’héritage de ce passé constitutif de l’identité de la société française ou encore de puiser dans l’histoire nationale les valeurs qui permettent d’éclairer le présent et de construire l’avenir. Mais à l’heure de la disparition des acteurs et témoins de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie, pourquoi encore commémorer des événements lointains ? L’histoire même des politiques et pratiques commémoratives permet de répondre en partie à cette question et de mettre en lumière les grands enjeux et objectifs de la commémoration aujourd’hui : veiller à transmettre l’histoire, renforcer le sentiment patriotique, valoriser les lieux où les cérémonies se déroulent, éduquer la jeune génération et transcender les conflits anciens pour construire avec les alliés et adversaires d’hier un avenir de paix.

Du monde bipolaire au monde multipolaire

Du témoin à l’historien : une histoire de la commémoration

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Inauguration du mur des noms au mémorial de la Shoah à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, 27 janvier 2020. © Soazig de la Moissonniere/Présidence de la République

Commémorer, c’est se rappeler un fait, un acte qui fait donc intervenir des témoins. Les commémorations ont toujours reposé, et reposent encore, sur des témoignages d’acteurs et victimes des conflits. L’histoire du témoignage de l’immédiat après-guerre à nos jours dessine une histoire de la commémoration et de la construction de la mémoire.

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La commémoration, un outil privilégié de la diplomatie de défense

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Des visiteurs découvrent le mémorial australien de Villers-Bretonneux (Somme) à l’occasion des cérémonies de l’ANZAC Day, 25 avril 2019. © Philippe Huguen/AFP

Depuis plusieurs années, nous vivons en France un cycle intense de commémorations partagées avec les nations étrangères, alliés et adversaires d’hier, qui font évoluer notre regard sur le passé comme nos réflexes commémoratifs Ces célébrations agissent sur les relations bilatérales entre États, garants et sujets de la politique mémorielle. L’acte commémoratif est ainsi un outil de la diplomatie de défense, qui en transcende à bien des égards les objectifs.

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Les commémorations patriotiques

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Ossuaire de Champigny. © Archives communales de Champigny

Avec la fin de la Première Guerre mondiale est né le besoin pour la nation de rendre hommage aux hommes qui sont tombés et de renforcer la cohésion nationale autour d’une mémoire commune. Aujourd’hui, la disparition des acteurs et témoins donne une nouvelle raison d’être à la commémoration : donner du sens aux lieux et transmettre la mémoire des anciens.

Transmettre et éduquer

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Des jeunes participent à la cérémonie nationale du 18 juin 2017 au Mémorial de la France combattante, Mont-Valérien. © Soazig de la Moissonniere/Présidence de la République

Identifiée aujourd’hui comme le "public prioritaire" des commémorations, la jeunesse trouve auprès des enseignants les clefs de compréhension de l’histoire remémorée et le moyen de renouveler le mode et l’acte commémoratifs. La fonction éducative de la commémoration oblige ainsi à un passage du devoir de mémoire au travail de mémoire.

Vidéo 1

Pistes pédagogiques

Bibliographie 1

Carte 1

Photographie 2

Photographie 1