La situation en Europe en 1813

La Première Guerre mondiale et la fin des empires européens

Le devenir des commémorations

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Des élèves participent à la cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun, 21 juin 2016. © A.Karaghezian/ECPAD

Alors que la France est "le pays qui commémore le plus", la fréquentation des commémorations s’effrite inexorablement. Le sujet concerne au premier chef les lieux de mémoire qui ont vocation à valoriser un patrimoine historique et à transmettre des connaissances au public, mais aussi à organiser un certain nombre de cérémonies commémoratives. Ils sont aujourd’hui au cœur d’une réflexion autour du devenir des commémorations.

Totalitarismes et Seconde Guerre mondiale

Que commémorer ?

Que commémorer ?

Feierliche Einweihung des Ehrenmals für die in Auslandsoperationen für Frankreich Gefallenen, Park André Citroën, Paris, 11. November 2019. © Philippe Servent/Présidence de la République

S’il est des événements passés, personnalités historiques, guerres et batailles dont il va de soi qu’il est nécessaire de les commémorer, ce n’est pas le cas de tous les récits qui ont fait notre histoire nationale et toutes les mémoires qui en sont héritées. Alors que certaines nations étrangères se retrouvent annuellement autour d’un Memorial Day, la France rythme son calendrier commémoratif autour de onze journées nationales et réfléchit à en instaurer de nouvelles. Comment commémorer les "nouvelles mémoires" en construction comme celle des soldats morts pour la France en opération extérieure et celle des victimes des attentats terroristes ? Quel sens donner aux commémorations militaires, ancrées dans la tradition, et aux autres formes de commémorations ? Ce sont à autant de questions que cette deuxième partie se propose de répondre pour mettre en avant une spécificité française, mais aussi dessiner les enjeux commémoratifs de demain.

Commémorer les victimes d’attentats

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Inscription apposée sur la façade du Bataclan. © S. Gensburger

La France a été la victime d’attaques terroristes de manière régulière depuis la fin de la guerre d’Algérie. Ces attentats ont longtemps donné lieu à des commémorations ad hoc, le plus souvent à l’initiative des associations de victimes. Ce n’est que depuis 2015 qu’une politique publique systématique de commémoration nationale des victimes du terrorisme a été mise en œuvre.

Commémorer Camerone ou Puiser à la source de l’esprit guerrier

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Le 30 avril 2019, la Légion étrangère a commémoré le 156e anniversaire de la bataille de Camerone. La cérémonie au 1er Régiment étranger à Aubagne, était présidée par le CEMAT, le général Jean-Pierre Bosser. © Marco Fiorillo/Armée de terre/Défense

Chaque année, la commémoration du combat de Camerone est pour la Légion étrangère un événement majeur. Ce combat qui vit, le 30 avril 1863, les 60 hommes de la compagnie Danjou du 1er Régiment étranger opposés à 2 000 Mexicains, occupe une place centrale dans l’univers légionnaire et constitue pour la communauté Légion un moment privilégié pour affirmer et raffermir sa cohésion.

Commémorer les écrivains, un rite républicain

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Cérémonie de transfert des cendres d’André Malraux au Panthéon, 23 novembre 1996. © Eric Feferberg/AFP

Après la panthéonisation d’Alexandre Dumas en 2012, il est question de faire entrer à nouveau un écrivain, Maurice Genevoix, dans ce temple républicain. Ce choix rappelle la place centrale des écrivains dans la constitution de la culture républicaine, et pourrait être l’occasion de s’interroger sur la manière dont le politique mobilise leur mémoire.

Le devenir des journées nationales

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Cérémonie du 75e anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance, 27 mai 2018, Paris. Daniel Cordier, Compagnon de la Libération et secrétaire de Jean Moulin, entouré d’élèves. © DR

En France, depuis 1922, ce ne sont pas moins de onze journées nationales, instituées par des textes législatifs ou réglementaires, qui rythment aujourd’hui le calendrier commémoratif du ministère des armées. Une situation qui interroge parfois le grand public. Mais l’enjeu des commémorations de demain n’est pas tant le nombre de cérémonies que le renouvellement des messages qui y sont diffusés.

Quelle mémoire pour les opérations extérieures (OPEX) ?

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Cérémonie d’hommage aux 13 soldats tués au Mali, Invalides, Paris, le 1er décembre 2019. © Jean-Christophe-Mantrant/État-major des armées

En tant que Chef d’état-major des armées, le général Lecointre veille à ce que la Nation honore les soldats tombés sur les théâtres d’opérations extérieures (OPEX). Valoriser cette mémoire en construction vise aussi à mieux faire comprendre l’engagement militaire de la France aujourd’hui.

Sociétés et environnements : des équilibres fragiles

Pourquoi commémorer ?

Pourquoi commémorer ?

Feier zum 75. Jahrestag der Landung in der Normandie in Colleville-Montgomery, 6. Juni 2019. © Laurent Blevennec/Présidence de la République

Il y a en France une passion pour la mémoire, qu’il s’agisse d’honorer les anciens combattants qui se sont illustrés dans les conflits contemporains, de rendre hommage aux soldats tombés pour la France et aux victimes civiles, de transmettre à la jeune génération l’héritage de ce passé constitutif de l’identité de la société française ou encore de puiser dans l’histoire nationale les valeurs qui permettent d’éclairer le présent et de construire l’avenir. Mais à l’heure de la disparition des acteurs et témoins de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie, pourquoi encore commémorer des événements lointains ? L’histoire même des politiques et pratiques commémoratives permet de répondre en partie à cette question et de mettre en lumière les grands enjeux et objectifs de la commémoration aujourd’hui : veiller à transmettre l’histoire, renforcer le sentiment patriotique, valoriser les lieux où les cérémonies se déroulent, éduquer la jeune génération et transcender les conflits anciens pour construire avec les alliés et adversaires d’hier un avenir de paix.

Du monde bipolaire au monde multipolaire

Du témoin à l’historien : une histoire de la commémoration

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Inauguration du mur des noms au mémorial de la Shoah à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, 27 janvier 2020. © Soazig de la Moissonniere/Présidence de la République

Commémorer, c’est se rappeler un fait, un acte qui fait donc intervenir des témoins. Les commémorations ont toujours reposé, et reposent encore, sur des témoignages d’acteurs et victimes des conflits. L’histoire du témoignage de l’immédiat après-guerre à nos jours dessine une histoire de la commémoration et de la construction de la mémoire.

La France de 1945 à nos jours : une démocratie

La commémoration, un outil privilégié de la diplomatie de défense

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Des visiteurs découvrent le mémorial australien de Villers-Bretonneux (Somme) à l’occasion des cérémonies de l’ANZAC Day, 25 avril 2019. © Philippe Huguen/AFP

Depuis plusieurs années, nous vivons en France un cycle intense de commémorations partagées avec les nations étrangères, alliés et adversaires d’hier, qui font évoluer notre regard sur le passé comme nos réflexes commémoratifs Ces célébrations agissent sur les relations bilatérales entre États, garants et sujets de la politique mémorielle. L’acte commémoratif est ainsi un outil de la diplomatie de défense, qui en transcende à bien des égards les objectifs.

Les espaces ruraux : une multifonctionnalité toujours plus marquée

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La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la mondialisation : lignes de force et recompositions