"Proclamation de l'Empire allemand dans la galerie des Glaces du château de Versailles, le 18 janvier 1871", Anton von Werner, 1885. Bismarck-Museum
Courte – elle a duré seulement dix mois dont six de combats effectifs –, circonscrite à deux nations, les Français et les Allemands, et relativement peu meurtrière – moins de 200 000 morts –, au regard de celles qui l’encadrent – les guerres napoléoniennes et la guerre civile américaine d’une part, la Première Guerre mondiale de l’autre –, la guerre de 1870 a d’énormes conséquences tant à l’intérieur des États concernés et en Italie voisine, que sur le plan des relations internationales. Il n’est pas exagéré d’écrire que la Première Guerre mondiale est fille de la guerre de 1870, voire même qu’elle inaugure un cycle guerrier européen qui ne s’achève qu’en 1945. Encore faut-il alors préciser qu’elle résulte elle-même, d’une certaine façon, des guerres de la Révolution et de l’Empire et de la défaite infligée par Napoléon à la Prusse, lors de la bataille d’Iéna, en 1806, et du fort sentiment national qui en découle.