Un briquet du 1er BEP contemporain de la guerre d’Indochine

Le monument de Dien Bien Phu (Vietnam)

Le 7 mai 1954, la chute du camp français retranché de Dien Bien Phu représente un tournant dans la guerre conduite en Indochine depuis 1946 par le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO). Si la guerre n’est pas terminée pour autant, il apparaît en effet alors clairement qu’elle ne peut plus être remportée et les négociations ouvertes à Genève aboutissent, le 21 juillet 1954, à la signature d’accords reconnaissant l’indépendance du Laos, du Cambodge et d’une république démocratique du Vietnam située au nord du 17ème parallèle. C’est la fin de l’Indochine française.

Visite en Live au musée de l’Armée

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Des projets de médiation numérique en cours au sein des musées de Péronne et Thiepval

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Le CNR annonce les Jours Heureux

Alsace Vosges Traces d'Histoire

De nombreux ouvrages fortifiés, sites de bataille, lieux de mémoire ou encore musées témoignent du passé complexe de l’Alsace. Réalisée en partenariat avec les 11 sites membres du réseau Alsace/Vosges Traces d'Histoire, cette vidéo porte un message universel et original sur la paix, l'espoir et l'humanité. Les sites se dévoilent en toute intimité et invitent à découvrir les traces de mémoire qui ont marqué notre destination pour ne pas oublier. Pour en savoir plus sur le tourisme de mémoire en Alsace, rendez-vous sur le site portail : www.histoire-alsace.com

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Le diplôme de l’Ordre de la Libération attribué à Félix Éboué

Il y a 70 ans, l’engagement du bataillon français de l’ONU en Corée

La nécropole nationale de Signes

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Cérémonie du 18 juillet 2012. Collection ONACVG

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Signes

 

Acquis pour un franc symbolique, le terrain situé sur le territoire de la commune de Signes au lieu-dit du "Vallon des Martyrs" devient, en 1996, nécropole nationale. Inaugurée le 25 juin de la même année en présence du Ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre, elle rend hommage aux 38 résistants exécutés sur ce site en juillet-août 1944. D’une superficie de 54 ares, cette nécropole ne comporte pas à proprement parler des corps, mais un ossuaire ainsi que 38 dalles commémoratives individuelles.

 

La Résistance en zone Sud

Dès l’été 1940, des individus et des petits groupes protestent contre l’Occupation et critiquent les orientations politiques de l'État français, récemment au pouvoir. Mouvements et réseaux de Résistance se développent progressivement en Provence non-occupée, comme dans tout le pays.

En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. La Résistance se renforcent de nouveaux individus et les actions armées contre l’Occupant se développent.

Le 26 janvier 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, les trois grands mouvements de zone Sud (Combat, Libération Sud et Franc Tireur) se regroupent pour devenir les Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Ils mettent en place une organisation clandestine très structurée comportant différents secteurs d’actions : l'Armée Secrète (AS), le Noyautage des Administrations Publiques (NAP), la Section Atterrissage Parachutage (SAP), le Recrutement Organisation Propagande (ROP), une Organisation Universitaire (OU)… Des maquis, émanant des MUR, des Francs-tireurs et partisans (FTP) ou de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), se constituent dans les régions montagneuses où se sont réfugiés de nombreux réfractaires au STO. Entre décembre 1943 et février 1944, les différentes forces armées de la Résistance se regroupent pour former les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

En 1944, les résistants de la zone Sud préparent la Libération du territoire. Des Comités Départementaux de Libération (CDL) sont constitués. Après le débarquement des troupes alliées en Normandie du 6 juin 1944, la répression menée par l’armée allemande, la Gestapo et la Milice s’intensifie, en particulier contre les maquis créés en juin dans la région provençale.

Les exécutions de juillet et août 1944

Pendant l’été 1944, une trahison permet à la Gestapo d’arrêter de nombreux résistants de R2 (actuelle région Provence-Alpes-Côte-d’Azur). C’est le cas, le 16 juillet 1944, pour la quasi totalité des membres du Comité Départemental de Libération des Basses-Alpes, réunis à Oraison. D’autres sont interpellés à leur domicile ou lors de rendez-vous. Soumis à des interrogatoires et à la torture au siège de la Gestapo de Marseille, au 425 de la rue Paradis, ils sont ensuite transférés à la prison des Baumettes.

Le 18 juillet, après un simulacre de jugement, vingt-neuf de ces hommes sont fusillés dans un vallon isolé des bois de Signes. Le 12 août, neuf autres résistants sont exécutés sur le même site. Les corps sont enfouis sur place.

La découverte de ce charnier en septembre 1944 révèle la brutalité de ces exécutions : certains ont été enterrés vivants et de la chaux vive a été jetée sur les corps les rendant parfois méconnaissables. Parmi les victimes, il est possible d’identifier des résistants provenant de différents mouvements et organisations : le président du Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses-Alpes, plusieurs membres des Mouvements Unis de Résistance (MUR), de l’Organisation Universitaire (OU) et du Noyautage des Administrations Publiques (NAP), le chef des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de la Région 2, le délégué militaire régional (DMR), des jeunes officiers des Forces Françaises Libres (FFL), un Britannique du Special Operations Executive, un officier américain, …

Dans les bois de Signes, les nazis ont infligé de lourdes pertes à la Résistance provençale, la privant, à la veille du débarquement de Provence, de plusieurs de ses responsables.

Le 21 septembre 1944, des obsèques nationales ont lieu au cimetière Saint-Pierre de Marseille, présidées par Raymond Aubrac, alors commissaire régional de la République, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. Depuis, dans ce "vallon des martyrs" devenu nécropole nationale, chaque année, le 18 juillet, une cérémonie rend hommage aux 38 résistants.

 

Cérémonie du 18 juillet 1945

Cérémonie du 18 juillet 1945. Collection Chiny

 

Les fusillés de Signes

  • Marcel ANDRÉ

44 ans - directeur d’école - CDL des Basses-Alpes

  • André AUNE

45 ans - courtier - Chef départemental de l’AS des Bouches-du-Rhône

  • Georges BARTHÉLEMY

37 ans – Lieutenant FFI

  • Lucien BARTHÉLEMY

40 ans - agent commercial - Réseau La France au Combat

  • Charles BOYER

59 ans - avocat - Réseau La France au Combat

  • Albert CHABANON

29 ans – professeur – responsable régional de l’OU

  • Henri CHANAY

30 ans – officier français – Chef de la Mission interalliée (DMR par intérim)

  • Roger CHAUDON

36 ans – directeur de coopérative agricole – SAP Basses-Alpes

  • Georges CISSON

34 ans - ingénieur des ponts et chaussées - Chef régional du NAP

  • Paul CODACCIONI

55 ans - contrôleur principal des PTT - Chef régional du NAP-PTT

  • François CUZIN

29 ans - professeur de philosophie - CDL des Basses-Alpes

  • André DAUMAS

44 ans - médecin - Médecin FFI Basses-Alpes

  • Jean-Pierre DUBOIS

49 ans – décorateur - MLN

  • Léon DULCY

32 ans - médecin - SOE britannique

  • Guy FABRE

19 ans - étudiant - OU

  • Maurice FAVIER

27 ans - secrétaire de Mairie - CDL des Basses-Alpes

  • Paul KOHLER

44 ans, chef mécanicien - NAP SNCF

  • Pierre-Jean LAFFORGUE

29 ans – officier français - ORA

  • Émile LATIL

41 ans – peintre – CDL des Basses-Alpes

  • Jean-Louis LESTRADE

20 ans - étudiant - OU

  • Maurice LEVY

32 ans – publiciste - Agent de renseignement OSS

  • Jean LIBERT

20 ans – Chef du service de liaison du MLN

  • René MARIANI

22 ans - étudiant - OU

  • Louis MARTIN-BRET

46 ans - directeur de coopérative - Responsable MLN et président du CDL des Basses-Alpes

  • Jules MOULET

45 ans - entrepreneur - Chef NAP des Bouches-du-Rhône

  • Jean M. MUTHULAR

34 ans - officier américain - Mission interalliée OSS

  • Francis NINCK

30 ans - officier français – Commandant du secteur AS de Marseille

  • Léon PACAUD

31 ans - officier français – FFL

  • François PELLETIER

23 ans - officier français - BCRA – FFL

  • Jean PIQUEMAL

39 ans - infirmier - CDL des Basses-Alpes

  • Terce ROSSI

28 ans - mécanicien – Agent FTP Basses-Alpes

  • Robert ROSSI

31 ans - officier français - Chef régional des FFI

  • Georges SAINT-MARTIN

20 ans - étudiant – FFI (secrétaire de Robert Rossi)

  • Robert SALOM

18 ans - étudiant – Agent FTP Basses-Alpes

  • André WOLFF

44 ans - notaire - AS

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