La nécropole nationale de Soupir n° 2

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Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_2_Soupir

 

La nécropole nationale de Soupir n°2 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Édifié en 1934 pour inhumer les corps de combattants que l’on continuait de découvrir dans le secteur, ce cimetière rassemble 2 829 corps de soldats tombés lors des deux conflits mondiaux. Parmi ces sépultures, 2 216 Français dont 250 en ossuaire, 26 Russes, cinq Belges (dont quatre victimes civiles), deux Britanniques inconnus. Pour la Seconde Guerre mondiale, 545 Français sont enterrés ainsi que 33 Belges dont 30 victimes civiles. À leur côté, repose également le corps de Pierre Muller, sous-lieutenant au 9e bataillon de tirailleurs algériens, décédé le 17 septembre 1958 en Algérie (tombe n° 2361).

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. Durant cette bataille, des ambulances sont ouvertes dans ce secteur. Peu à peu, les brancardiers enterrent en ce lieu les dépouilles de soldats décédés dans ce secteur.

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Soupir n° 2. © ECPAD

  • Pendant l'occupation allemande, des cagnas construites par les soldats allemands dans une rue détruite, Vailly, 1915. © Collections BDIC

  • Ambulance dans le parc du château de Soupir, août 1915. © Collections BDIC

  • Poste de secours dans une tranchée, secteur de Soupir, 1915. © Collections BDIC

  • Abri souterrain d'un médecin-chef installé entre la grille du parc du château et la route de Bourg et Comin, Soupir, septembre-octobre 1915. © Collections BDIC

  • Char Saint-Chamond traversant la localité de Condé-sur-Aisne, mai 1917. Les chars français sont engagés en 1917 sur le Chemin des Dames. Armé d'un canon de 75 mm et de quatre mitrailleuses, le char Saint-Chamond est un engin de 24 tonnes dont la manoeuvre est difficile sur le champ de bataille. Avec ses neuf hommes d'équipage, cet engin est produit à 400 exemplaires dont un seul est encore conservé au musée des blindés à Saumur. © ECPAD

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    Infos pratiques

    Adresse

    Soupir
    À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année