La nécropole nationale de Cernay

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Nécropole nationale de Cernay. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cernay

 

La nécropole nationale de Cernay regroupe les corps de soldats tués lors des batailles du Vieil-Armand et de Steinbach à l’été 1914. Créée en 1920, ce site est aménagé jusqu'en 1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés au Hartmannswillerkopf, au sud de Thann et au nord de Mulhouse. En 1932, ce lieu est retenu pour réunir les corps des soldats tchèques exhumés des cimetières de Choloy (54) et des Vosges.

Après la Seconde Guerre mondiale, cette nécropole est réorganisée pour regrouper les corps de 1 045 soldats et prisonniers de guerre français exhumés du Haut-Rhin, d’Allemagne et d’Autriche morts pour la France entre 1940 et 1945. En ce lieu, reposent les corps de 2 238 corps français dont 1 300 en tombes individuelles, 45 Tchèques, 19 Russes, un Britannique et un Serbe. Par ailleurs, deux ossuaires conservent les restes mortels de 938 combattants.

 

La bataille de Steinbach, 25 décembre 1914 - 4 janvier 1915

À l'automne 1914, les offensives françaises conduites en Alsace et en Lorraine n'ont pas pu aboutir aux objectifs visés. Les Français se replient alors sur les contreforts des Vosges. Chacun des belligérants cherche alors à prendre le contrôle des points hauts pour dominer les cols et la plaine d'Alsace.

La 66e division d’infanterie (DI) doit ainsi reprendre la cote 425, au-dessus de Steinbach, perdue 10 jours plus tôt. Le 25 décembre, les hommes des 152e et 213e régiments d’infanterie (RI) s'élancent mais ils ne parviennent pas à enlever Steinbach et le sommet de la cote 425. L’ennemi s'accroche solidement à ses positions renforcées par un épais réseau de barbelés. Par ailleurs, chaque mur, chaque maison dissimule un tireur embusqué ou une mitrailleuse qui fauche les fantassins français. L'affrontement se transforme en une bataille de siège au cours de laquelle attaques et contre-attaques se succèdent. Le 30 décembre, tous les habitants de Steinbach sont évacués avant que le village ne disparaisse sous les obus français. Le lendemain, au cours de cinq jours de combats acharnés, le 152e RI libère, pied à pied, chaque maison, chaque rue. Pour sa part, le 213e RI atteint le sommet de la cote 425.

Les combats de l’Hartmannswillerkopf, 19 janvier 1915 – 8 janvier 1916

Le 19 janvier 1915, les Allemands s'emparent du Vieil-Armand, la montagne du Hartmannswillerkopf (HWK). Dominant la forêt de la Hart et la plaine d'Alsace, cet observatoire naturel apparaît comme l'un des enjeux locaux. Pour les Français, c'est ainsi le moyen de contrôler les mouvements ennemis. Le 22 mars, les Allemands en perdent possession. Mais en avril, au terme de violents combats, l'ennemi s'empare à nouveau du sommet. Aussitôt, le 7e BCA et le 152e RI sont engagés et parviennent à reprendre cette position. Les combats perdent en intensité jusqu'à l’automne 1915 où le HWK change trois fois de main.

En décembre 1915, seize bataillons de chasseurs français s’élancent pour reconquérir le HWK. Au cours d'une contre-attaque, le général Serret est grièvement blessé. Évacué dans la vallée, il décède le 6 janvier 1916. Cette opération est la dernière à mobiliser tant de moyens. Désormais, les Français s'accrochent aux pentes du HWK tandis que les Allemands occupent le sommet jusqu’en 1918. Quelques combats se déroulent encore mais en ce milieu de moyenne montagne, ils prennent un caractère des plus singuliers. Ainsi, les soldats se battent en ski ou en raquettes tandis que les ravitaillements se font à dos de mulets ou par funiculaires.

Au cours de la Première Guerre mondiale, près de 25 000 combattants français sont morts sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf dénommé le Mangeur d’hommes ou la Montagne de la Mort.

 

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Adresse

Cernay
À 10 km à l'ouest de Mulhouse. À la sortie de Cernay, en direction de la route des Crêtes et de Vieil-Armand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts tchécoslovaques, 1914-1918

La nécropole nationale de Waldmatt

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Première Guerre mondiale : création par l'armée allemande (Guerre de tranchées en Haute-Alsace : Hartmannswillerskopf, Südelkopf, Hilsenfirst, Rehfelsen, Steinbach)

1921, 1924 : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de Murbach, Linthal, Soultz, Ensisheim.

 

Le cimetière national de la Waldmatt regroupe les dépouilles de soldats morts lors de la bataille de Haute-Alsace en août 1914 ainsi que des combats qui s’ensuivirent jusqu’en 1918. Créé par l’armée allemande dès 1914, le cimetière est réaménagé en 1921 et 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires des environs. Cette nécropole rassemble les corps de 442 soldats français dont 162 répartis en deux ossuaires ainsi que ceux de 9 soldats russes pour la Première Guerre mondiale, 6 corps de soldats français morts au cours de la guerre de 1939-1945 et la dépouille d’un soldat français, mort lors de la guerre d’Algérie. Le cimetière allemand -mitoyen- accueille quant à lui 1 238 corps.

Bataille de la haute Alsace - 7-25 août 1914

Au terme de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, le tracé des frontières est modifié. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont occupées par les Allemands et rattachées au Reichland.

Le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Les objectifs militaires de cette offensive visent à surprendre l’ennemi pour le rejeter au-delà du Rhin mais aussi pour soutenir l'action décisive conduite simultanément en Lorraine. Ce mouvement comprend aussi une dimension psychologique et politique importante : libérer du joug de l'ennemi cette province perdue.

Lancées le 6 août 1914, les troupes françaises notamment celles du 7e corps d'armée progressent rapidement. Bousculant les défenses allemandes, elles entrent le 7 août dans Altkirch. Les victoires sont éphémères et confortent l'illusion d'une guerre rapide et victorieuse. Poursuivant leur effort, les Français pénètrent, le 8, dans Mulhouse. Devant l'arrivée de nouveaux renforts ennemis, elle est évacuée. Les Français se replient en hâte sur Belfort. La situation est des plus délicates. Joffre crée alors l’armée d’Alsace et nomme un nouveau général pour reprendre l’offensive. Les Français s'emparent de Colmar le 21 août, les vallées de la Thur et de la Doller sont définitivement dégagées. Le 17 août, Mulhouse est à nouveau libérée mais, le 25, les Français sont contraints de l'abandonner définitivement. En raison du mouvement de repli de la Ire armée, le mouvement offensif dans la plaine d'Alsace est stoppé. Les ponts sur le Rhin n'ont pu être enlevés.

Devant ce semi-échec et face à une offensive en Lorraine qui n’a pas été aussi décisive que souhaitée, le général Joffre ordonne à ses troupes de se replier et de fortifier les contreforts des Vosges, ligne sur laquelle le front en haute Alsace se stabilise à la fin de l’année 1914.

Au cours de l’année 1915, de violents combats locaux se déroulent sur ces positions, notamment au Linge ou sur l'Hartmannswillerkopf. Culminant à 956 mètres, cette montagne  domine la plaine alsacienne et constitue le verrou de la vallée de Thann, nouvelle capitale de l’Alsace française. Des affrontements des plus meurtriers s'y déroulent. A partir de 1916, le front alsacien se fige et n'est plus le théâtre d'opérations militaires importantes. Pourtant, des milliers d'hommes continuent d'y mourir au cours d'accrochages ou d'opérations d'artillerie. Le 17 novembre 1918, 5 jours après l’Armistice, les troupes françaises entrent, à nouveau, triomphalement à Mulhouse.

La nécropole de Guebwiller

Respectant l'uniformité traditionnelle des nécropoles et le principe d'égalité du sacrifice fait à la patrie sans différence de garde, la nécropole de Guebwiller présente néanmoins un aménagement particulier. En effet, les emblèmes de ce cimetière sont implantés à flanc de coteaux et placés en colimasson. Au milieu de celui-ci se dresse un monument aux morts inauguré en 1934.

Parmi les tombes du cimetière national de Guebwiller, repose le corps de l'adjudant Aimé Maneval. Né le 29 novembre 1887, il intègre le 2e groupe d'aviation. Affecté comme pilote-bombardier, il effectue de nombreuses missions notamment en territoire ennemi. Au cours de l'une d'entre elles, il disparait le 17 août 1917. Exhumé en 1955, son corps repose aujourd'hui aux côtés de celui de son co-pilote le sous-lieutenant Georges Gaillard (Tombe 209). Malgré des états de service remarqués, il est l'un des As oublié de la Grande Guerre.

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Adresse


Guebwiller

En résumé

Accès :

A 20 km au nord-ouest de Mulhouse
A la sortie de la ville, en direction de Markstein (jouxte le parc municipal)

Superficie : 10 950 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 295
2 ossuaires : 162
Nombre de morts : 457
1914-18 : 442 Français
9 Russes
1939-45 : 6 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-18.Mitoyenne d'un cimetière allemand de 1 238 corps (4 900m²)

La nécropole nationale du Chêne Millet à Metzeral

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Nécropole nationale du Chêne Millet à Metzeral. © ECPAD

 

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Située au lieu-dit du Chêne Millet, la nécropole nationale de Metzeral regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats des Vosges pendant la Première Guerre mondiale. Ce site tient son nom du peintre Jean-François Millet (1814-1875), qui en 1868, a rendu visite à l’industriel et maire de Munster, Frédéric Hartmann. Conservant le souvenir des soldats engagés, en 1915, dans les combats de Metzeral, de Rechakerkopf, du Sillacker, du Braunkopf, et du Linge, ce cimetière rassemble 2 630 Français, dont 855 en ossuaire. Créé en 1920, il est aménagé jusqu'en 1924 afin d'y rassembler les corps exhumés de plus de soixante cimetières disséminés dans les communes de voisines.

Au centre de la nécropole est érigé un monument ossuaire dédié aux Chasseurs alpins de la 66e division d'infanterie qui se sont illustrés lors des batailles du Linge et celle de Metzeral au cours de l’année 1915. Non loin de là, le sommet du Linge avec ses ouvrages fortifiés sont classés monuments historiques depuis 1982.

 

Les combats du massif du Linge

De février à mars 1915, le massif du Linge, culminant à près de 1 000 m d’altitude entre les vallées de l’Orbey et de Munster, est le théâtre de violents combats où l'approvisionnement et l'évacuation des blessés sont difficiles. Les Français portent leur effort sur la haute vallée de la Fecht en vue de stopper les infiltrations et les attaques allemandes. Deux offensives sont successivement lancées : l'une du 17 au 20 avril 1915 et l'autre du 15 au 23 juin 1915. Le massif du Linge connaît, de l’été à l’automne 1915, un regain d'attention. Tant du côté français qu'allemand, cette "bataille des observatoires" a pour objectif la conquête des points hauts afin de disposer de vues sur la vallée rhénane. Souvent, les Français, sans soutien de l'artillerie, s'élancent contre des positions fortifiées. En effet, l'ennemi s'est retranché dans des tranchées bétonnées et protégées par des réseaux barbelés, masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. Pourtant, le 16 octobre 1915, grâce à l'appui de l'artillerie, des lance-flammes et des gaz, les troupes françaises réussissent à prendre définitivement le piton. Après ces combats et jusqu'à la fin de la guerre, le Linge perd en intensité. Les pertes subies sont importantes : 10 000 morts français de juillet à octobre 1915 et 7 000 Allemands sont tués lors de ces assauts.

En perdant jusqu'à 80% de leurs effectifs, les bataillons de chasseurs ont payé un lourd tribut. Le massif est depuis lors surnommé "Le tombeau des Chasseurs".

La bataille de Metzeral, juin 1915

Après l'échec de l'offensive d'août 1914 dans la plaine d’Alsace, le front se fixe dans la vallée de la Fecht. Les Allemands occupent le secteur de Munster et de Metzeral. De violents combats se déroulent alors sur les hauteurs du Linge, de l’Echwald, du Hohrod, du Stosswihr, du Rechackerkopf et de l'Altmatt.

En février 1915, les Allemands attaquent le secteur du Hahrod et de l’Altmatt où la 2e brigade de chasseurs du colonel Passaga résiste vaillamment. Pourtant, les Français, contraints d'abandonner leurs positions, se retranchent notamment sur le col de Wettstein. De l’autre côté, la 4e brigade de chasseurs du colonel Roux perd le Reichackerkopf. En avril, l'ennemi maintient sa pression contre les Français. En juin, à l'approche d'une offensive française, les villages de Metzeral et de Sonderbach sont évacués.

 Le 9 mai, le 23e bataillon de chasseurs à pieds (BCP) relève le 297e régiment d'infanterie (RI) et occupe les pentes du Sillakerwasen, entre le Hohnek et Metzeral. Après deux jours de bombardements, l'assaut est lancé le 4 juin. Le 6e bataillon de chasseurs alpins (BCA) attaque le Braunkopf. Pour sa part, le 133e RI associé au 24e BCP doit prendre la cote 830. Mais, les mitrailleuses allemandes et les obstacles accumulés brisent leurs efforts. Au prix d’importantes pertes humaines, quelques centaines de mètres sont, malgré tout, conquis. Le 21 juin, les Français reprennent le village de Metzeral, incendié et entièrement détruit par les Allemands. A la fin juin 1915, le secteur perd en intensité. Le village de Metzeral est reconstruit après l’armistice du 11 novembre 1918.

Un hôpital militaire de campagne à Mittlach

Le 19 avril 1915, les troupes françaises investissent le village de Mittlach. Malgré sa proximité avec Metzeral, celui-ci n’est pas détruit lors des combats du printemps 1915. Une ambulance alpine est implantée dans la mairie-école de Mittlach en juillet 1915. Cette situation permet le ravitaillement à la fois des civils et des militaires notamment grâce au câble transbordeur, construit entre décembre 1915 et le printemps 1916 et qui relie Mittlach à Retournemer. Cette structure médicale, l’Ambulance Alpine 301 de Mittlach fonctionne jusqu’à la fin du conflit et connaît plusieurs modifications et agrandissements successifs. Beaucoup des combattants qui sont y sont décédés reposent aujourd’hui dans la nécropole nationale de Metzeral.

 

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Adresse

Metzeral
À 25 km au sud-ouest de Colmar. À la sortie de la ville, en direction de Mittlach (suivre le fléchage)

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La nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines. © ECPAD

 

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Implantée sur la colline de la Hajus, la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines regroupe aujourd’hui les dépouilles de 248 corps de soldats français parmi lesquels 122 inconnus reposent dans deux ossuaires (45 et 77 soldats), et deux prisonniers russes (tombes 109 et 110). Une grande majorité de ces hommes ont été tués lors de offensives d’août à octobre 1914. En 1935, les tombes des militaires situées dans les cimetières communaux d’Aubure et Lièpvre ont été rassemblées en ce lieu.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, quatre personnes sont inhumées. Trois sont des combattants morts en juin 1940 et le dernier est un résistant, François Artz (tombe 46), abattu par les troupes d’occupation en novembre 1944.

À proximité se trouve un cimetière allemand, créé en décembre 1916, rassemblant les dépouilles de 1 036 personnes pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement. 

François Artz, un résistant inhumé à la nécropole de Sainte-Croix-aux-Mines

Originaire de Brumath (Bas-Rhin), François Artz déserte de la Wehrmacht et rejoint le maquis de Sainte-Croix-aux-Mines, organisé par Auguste Schmitt. Exploitant une scierie, celui-ci organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre français. Après l’instauration de l’incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht, la filière prend davantage d'importance. En septembre 1944, 25 évadés et réfractaires se réfugient à la ferme de la Goutte au Grand Rombach. Au fur et à mesure, le groupe se renforce, rejoint par 13 Russes et un Yougoslave. À l'automne 1944, les escarmouches se multiplient et Auguste Schmitt est arrêté. Mais, devant l'avance des Américains, cet homme et ses compagnons sont libérés. À la ferme Marigoutte, Paul Velcin et François Artz sont accrochés par des soldats ukrainiens servant aux côtés des Allemands. Si le premier parvient à s'échapper, le second est assassiné. Son corps est enterré le 30 novembre 1944 au cimetière civil, avant d’être transféré à la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines.

 

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Sainte-Croix-aux-Mines

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La nécropole nationale de Bertrimoutier

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Nécropole nationale de Bertrimoutier. © ECPAD

 

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Mitoyen d’un cimetière allemand, la nécropole de Bertrimoutier rassemble 933 soldats français, douze Russes et un Roumain décédés lors des combats des Vosges au Violu, à Ban-de-Laveline et Spitzemberg en 1914-1918. Créée en 1921, elle est aménagée en 1924, pour regrouper les corps exhumés des cimetières militaires de Lesseux, Provenchères, le Violu. La commune de Bertrimoutier a été décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Depuis la fin de la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Située à la frontière franco-allemande, le col de Sainte-Marie-aux-Mines, est très surveillé. D’ailleurs, en 1914, l’imminence d’un conflit armé suscite des tensions sur ce poste frontière, avec notamment l’arrivée de troupes allemandes le 31 juillet 1914. Le 1er août, les autorités allemandes réquisitionnent des civils pour creuser des abris sur certains points particuliers du col. Ces positions s’avèrent utiles lorsque que le 3 août débute la guerre avec les premières actions militaires. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août 1914, libérant en partie la ville.

À l’automne, le col de la Tête de Violu est le principal théâtre d’opérations. En effet, ce sommet constitue un emplacement stratégique où les Allemands ont implanté un observatoire permettant de surveiller la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule de la fin octobre au début novembre 1914. Le 31 octobre, 250 chasseurs du 28e BCA prennent le sommet et, le 12 novembre, la totalité du col est aux mains des Français. Dès lors, le front se stabilise et la crête marque la frontière entre les deux belligérants. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain-de-Sucre et de Bernhardstein sont allemands. Les chasseurs alpins des 13e, 22e et 28e BCA français sont alors engagés dans ce secteur.

La guerre de tranchées prend dans ce secteur une nouvelle forme et s’adapte au relief et à la création de fortifications : aménagement de blockhaus, de réseau de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Elle engendre également une guerre des mines dont l’objectif est de faire sauter les positions ennemies toutes proches avec des explosifs utilisés par les sapeurs français ou les pionniers allemands. Elle commence au début de 1915 et perdure tout au long de la guerre.

Le 12 juin 1918, les troupes américaines de la 5e division se déploient dans ce secteur où ils subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Théâtre d’actions militaires, le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines est confronté à la présence permanente de militaires. Ces hommes cohabitent et s’adaptent avec la population locale. Les bâtiments communaux sont ainsi transformés en structures militaires : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont des cantonnements. Lièpvre, avec sa gare, devient une localité où convergent le ravitaillement, les munitions mais aussi d’où partent et arrivent les soldats. Pour les civils (hommes et femmes de 15 à 60 ans), les contraintes sont aussi dans leur quotidien car ils peuvent être réquisitionnés par l’administration militaire allemande pour des travaux : fenaison, terrassement, blanchisserie, soins infirmiers… Par ailleurs, la population connaît des problèmes de ravitaillement. L’arrivée des troupes ne fait qu’amplifier le phénomène. Les cuisines roulantes militaires proposent alors aussi bien des repas pour les militaires que pour les civils nécessiteux.

 

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Adresse

Bertrimoutier
À 90 km au sud-est de Nancy, à la sortie de Bertrimoutier, sur la D 23

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La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe

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Nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe. © ECPAD

 

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Attenante à un cimetière allemand, la nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe rassemble 2 565 français, dont 1 174 ont été inhumés dans deux ossuaires, 11 Russes et un Roumain décédé lors des combats des Vosges et dans les hôpitaux de Gérardmer en 1914-1918. Créée en 1921, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés aux cols du Bonhomme et de la Schlucht, à Gérardmer, à Mandray et à Valtin. René Fonck le célèbre aviateur de la Grande Guerre est natif de Saulcy-sur-Meurthe. Celui que l'on surnomme l’As des As français a eu 75 victoires homologuées et a abattu à lui seul 142 avions ennemis.

 À l’entrée de la nécropole, une plaque rappelle le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe et aujourd’hui inhumés au cimetière américain d’Epinal.

 

Les combats des massifs du Linge

Après la guerre de mouvement, le front se stabilise à l'automne 1914. Les troupes françaises et allemandes s’accrochent à la Chapelotte, à la Roche Mère Henry, au Violu ou sur la Tête-des-Faux, à la Fontenelle.

Dominant de ses 1 000 mètres les vallées d'Orbey et de Munster, le massif du Linge est le théâtre de violents combats, dès août 1914. Pourtant, les Français attachent peu d'importance à ce site éloigné des zones de réserve et dont l'accès est difficile. Du côté allemand, le massif est abrupt mais il permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense.

En janvier 1915, une offensive importante est engagée sur les massifs du Linge et du Petit-Ballon. En février, près de 1 500 français sont tués en quelques jours. En mars, les Français cherchent à reprendre les positions perdues en la haute vallée de la Fecht où l'ennemi s'est emparé des tranchées françaises. Cet effort s'articule en deux temps, du 17 au 20 avril puis du 15 au 23 juin 1915 et vise le contrôler de la haute vallée de la Fecht jusqu’à Metzeral.

 À cet effet, sans aucun appui, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge contre les positions des positions fortifiées. Les Allemands sont retranchés derrière des tranchées bétonnées et de véritables blockhaus. Sans oublier des réseaux de fils de fer barbelés - masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux - qui font du Linge une position défensive très forte. Pourtant, les troupes françaises réussissent à prendre le piton.

Le 22 juillet 1915, les attaques reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande annihile cet effort. Du 1er au 6 août, d'autres actions se succèdent car le général Joffre souhaite, malgré les pertes importantes, conforter ses positions. La prise de Munster est abandonnée mais toutes les forces se concentrent sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, cette opération n'a pas les effets escomptés et se limitent davantage à de violentes mêlées. Faute de succès probant, cette action cesse rapidement. En septembre, les Allemands prennent l'initiative. Attaques et contre-attaques se succèdent. En octobre, un nouvel effort est conduit pour déloger les soldats français, sans résultat. Par conséquent, chacun des belligérants estime que le front est bloqué et ne souhaite plus sacrifier de combattants.

 Le 16 octobre est considéré comme acquis par l’état-major français. Dans l'impasse, le front se fige désormais au sommet du Linge. Les pertes consenties sont importantes, près de 7 000 Allemands et 10 000 Français ont été tués de juillet à octobre 1915. Les unités engagées, soit dix-sept bataillons de Chasseurs ont perdu jusqu'à 80 % de leurs effectifs. Depuis lors, le massif du Linge est devenu "Le tombeau des Chasseurs".

De novembre 1915 à jusqu’à l’Armistice de novembre 1918, les deux adversaires maintiennent leurs acquis. Dans tout ce secteur désormais figé, l'hiver est rude et le quotidien est difficile, rendant les conditions de combats particulièrement éprouvantes.  Dans ce secteur, les attelages de traîneaux de chiens d’Alaska, rapides et silencieux, assurent ainsi le ravitaillement des postes isolés, l’évacuation des blessés.

 

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Adresse

Saulcy-sur-Meurthe
À 100 km au sud-est de Nancy (par la RN 415). À la sortie sud du village sur la D 58a

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Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-1918

La nécropole nationale de Villé

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Nécropole nationale de Villé. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Villé regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans les Vosges. Aménagée en 1924, ce cimetière rassemble les corps de 281 français dont 62 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 219 dans un ossuaire. Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, sont inhumés dix prisonniers russes, dont 9 en ossuaire, et un soldat britannique.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Après l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon aussi sont brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Infos pratiques

Adresse

67507 Villé
À l’ouest de Saint-Dié, D 424, D 39

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Senones

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Nécropole nationale de Senones. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senones

 

Créée en 1920 et aménagée jusqu'en 1935, la nécropole nationale de Senones regroupe les corps de 818 Allemands, 795 Français dont 372 reposent dans deux ossuaires, onze Roumains, six Roumains et six Russes décédés en Haute-Alsace. Après la Grande Guerre, sont rassemblés les restes mortels de combattants inhumés dans différents cimetières provisoires du secteur de Senones, du Ménil, de Moyenmoutier, de la Petite-Raon, de La Forain.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles. À ce titre, en 1920, Senones est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 Les combats de la Roche Mère Henry, 1914-1915

 Dès les premières semaines du conflit, le front n’est pas fixé dans le secteur de Moyenmoutier et Senones. Même si les Allemands ont conquis le massif de la Roche Mère Henry et Senones, ils restent contenus par les Français. Point stratégique permettant de dominer le secteur de Senones, La Roche Mère Henry est, pour les Français, un objectif essentiel dans le contrôle de la région. Le 31 octobre 1914, ils lancent une offensive contre les fortifications ennemies construites sur ce massif. Au terme de cette opération, les Français s'établissent en contrebas et poursuivent leur effort. Le 10 décembre, une nouvelle offensive leur permet de détruire des blockhaus allemands. À partir de cette date, la guerre de mines s'intensifie. Le secteur très atteint, fut surnommé dès le début 1915 le "Pelé".

 Les combats de la Fontenelle, 1914-1918

 Au début des opérations de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1e et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, puis de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi cherche à s'emparer du hameau de La Fontenelle. Située à 627 m d’altitude, cette position constitue un excellent observatoire. Après que le front se soit figé sur les hauteurs des Vosges, ce site devient alors l'un des lieux les plus disputés de cette zone.

Après de violents combats, les Français occupent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui une nécropole. Au cours de l'hiver 1914-1915, des assauts toujours plus meurtriers sont lancés. Malgré un appui-feu de plus en plus intense, ces actions ne parviennent pas aux objectifs visés et se limitent à la conquête de quelques mètres de tranchées ou d'un abri.

 En juin 1915, les Allemands déclenchent une vaste offensive qui leur permet de s'emparer du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants, permettent aux Français de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines perd progressivement en intensité même si des hommes continuent de mourir lors d'actions ponctuelles. En novembre 1918, ce secteur est libéré définitivement en novembre par les Américains.

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Infos pratiques

Adresse

Senones
À 70 km au sud-est de Nancy, sur la RN 42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale, 1914-1918

La nécropole nationale de Plaine

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Nécropole nationale de Plaine. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Plaine rassemble les corps des soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et ceux de la libération de la poche de Colmar (1944-1945). Aménagée en 1919 puis en 1924 pour y regrouper les cimetières provisoires de Schirmeck, la Broque et Colroy-la-Roche, cette nécropole rassemble 1 487 corps français dont 214 reposent en tombes individuelles. Parmi ces hommes, sont inhumés 54 combattants britanniques et 33 russes, dont 17 dans une tombe collective. Trois ossuaires conservent les restes mortels de 1 273 hommes. En 1954, sont rassemblés 138 combattants tombés lors de la campagne de France en 1940 ou lors de ceux de la libération de Plaine en 1944-1945. Au centre, a été érigée, en 1923, une statue équestre de Jeanne d’Arc. Sous l’occupation nazie, pour éviter d'être détruit, ce monument fut enterré dans la nécropole et réinstallé à son emplacement d’origine à la Libération.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14–21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jägers. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre, 1914-1918

Au cours de la guerre, 3,4 millions de soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 million sont détenus en Allemagne. Au printemps 1915, les autorités allemandes décrètent l'affectation de prisonniers de guerre dans des kommandos de travail pour pallier la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont requis aux travaux de drainage, de coupe du bois, de construction des routes, mais aussi dans l’agriculture.

Pour ces hommes, les conditions de travail sont difficiles et le taux de mortalité est estimé à 7,3%. Au cours de la guerre, près de 100 000 prisonniers de guerre périssent en Allemagne.

 

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Adresse


Plaine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument équestre de Jeanne d'Arc commémorant le sacrifice des morts de la Grande Guerre

La nécropole nationale d’Épinal

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Nécropole nationale d’Épinal. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Épinal rassemble les corps de 1 307 soldats français dont 881reposent en deux ossuaires, 11 Russes et 9 Polonais décédés dans les hôpitaux de villes ouverts pendant la Grande Guerre ainsi que 71 Indiens morts durant la Seconde Guerre mondiale. Crée pour accueillir les sépultures de la garnison d’avant la guerre, ce cimetière est successivement aménagé en 1921-1924 puis en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires.

 

La ville d'Épinal en 1914-1918

Au début du conflit, devant la proximité des combats, les civils fuient la ville, soit 14 000 personnes sur 26 000 civils. Les vieillards sont déplacés vers la Haute-Saône, tandis que les jeunes orphelins sont accueillis à Mâcon. Pour assurer la sécurité de la ville, les hommes non mobilisés accueillent les populations fuyant les combats qui se déroulent dans le secteur de Raon-l’Étape et de Badonviller.

Tout au long de la guerre, cette place forte va subir de nombreux bombardements et devient une ville de l'arrière-front où sont aménagés entrepôts, magasins à fourrage et hôpitaux. Ces structures sanitaires sont ouvertes dans des locaux réquisitionnés, telle que les nombreuses casernes, écoles ou hôpitaux civils. À Épinal, l’Institution Notre-Dame, l’école de jeunes filles, le collège de garçons et les bureaux de la préfecture accueillent de nombreux soldats blessés dans les Vosges.

Peu à peu, à partir de 1915, la ville est bombardée par l'aviation allemande. Les dégâts matériels sont importants. En février 1916, l’un de ces avions est abattu par les canons de défense de la place. En atteignant le sol, sa cargaison de bombes explose, tuant huit civils et faisant 71 blessés (civils et militaires). Les bombardements se poursuivent. La ville devient progressivement un champ de ruines. Le 13 août 1918, 45 bombes sont lancées, tuant trois soldats, et blessant quatre personnes. A la fin de la guerre on enregistre la perte de 36 personnes, 103 blessés dont 32 grièvement.

En septembre 1921 le maire d’Épinal, Augustin Baudouin a demandé la croix de guerre pour sa ville : "Située à quelques kilomètres de la ligne de feu, dont à un moment donné elle a été séparée par moins de 25 km, à la bifurcation de nombreuses lignes de chemin de fer aboutissant à Saint-Dié, Nancy, Neufchâteau, Dijon, sur le passage des troupes se rendant sur le front, Épinal n’a cessé d’être pendant toute la durée des hostilités le point de mire de l’ennemi. (…) Épinal a été continuellement en alerte pendant toute la durée des hostilités ; que ses habitants ont eu à souffrir dans leurs personnes et leurs biens ; que plus de 250 torpilles ont été jetées sur la ville pendant le cours des hostilités, sans compter les bombardements par mitrailleuses et les accidents inévitables provenant des tirs de défense de la Place". En octobre 1921, cette ville reçoit cette décoration, tout comme en 1939-1945.  En 1954, ces deux décorations sont intégrées aux armoiries de la ville.

 

Des soldats hindous du Commonwealth, victimes d'un bombardement en 1944

Des soldats inhumés dans cette nécropole sont issus des troupes du Commonwealth et originaires d’Inde. Prisonniers de guerre, ces hommes sont internés au Frontstalag 315 à Chantraine près d’Épinal. Le 11 mai 1944, une escadrille américaine bombarde le secteur. Par erreur, les casernes, comme celle de Chantraine, sont en grande partie détruites. 500 Hindous y trouvent la mort, tandis que plus de 2000 partent se réfugier dans les forêts autour d’Épinal.

 

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Adresse

Épinal
À 75 km au sud-est de Nancy, sur la RN 57

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Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18