La nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

Création en 1947 par l’association des pionniers et combattants volontaires du Vercors.

 

Combats du plateau du Vercors (juillet 1944).

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Infos pratiques

Adresse


Saint-Nizier-du-Moucherotte

La doua

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Création en 1952.

Hôpitaux de la ville (1939-1940) . résistance (1940-1945).

Aménagement de 1953 à 1984.

La Nécropole de la Doua a été inaugurée en 1954. Ce lieu honore la mémoire des combattants français, ressortissants des anciens territoires coloniaux et protectorats et alliés tombés lors des guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

La Doua a été également un haut lieu de la Résistance française. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux détenus de Montluc arrêtés pour faits de Résistance y furent exécutés. Une plaque adossée au "Mur des fusillés" commémore le souvenir du sacrifice de 78 patriotes fusillés par les Allemands sous l'occupation, près de la butte située au centre de la Nécropole. Ce site abrite également les sépultures des militaires des contingents tués en Indochine, Algérie et au Liban.

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Infos pratiques

Adresse

30, avenue Albert-Einstein Villeurbanne 69100
Villeurbanne
Tel : 09 64 18 59 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

de 10H00 à 18H00

En résumé

Accès :
  • Prendre le Boulevard périphérique est de Lyon (boulevard Laurent Bonnevay) Sortir à Villeurbanne - Croix Luizet
  • Tram T1, arrêt IUT Feyssine
Superficie : 86 499 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 6 040
Ossuaires (2) : 306
Nombre de morts : 6346
1914-18 : 3 209 Français
38 Belges
66 Italiens
55 Russes
2 Roumains
2 Serbes2 Tchécoslovaques
1939-45 : 2 616 Français
39 Britanniques
2 Soviétiques
1 Yougoslave
Autres conflits : Liban : 1 Français

Eléments remarquables

Mur du souvenir. Butte des fusillés.

La nécropole nationale d’Altkirch

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Nécropole nationale d’Altkirch. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  vignette necropole_Altkirch

 

La nécropole nationale d’Altkirch regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’Alsace en août 1914 et lors de la campagne de France de juin 1940.

Créée en 1920 afin de regrouper les tombes de combattants dont les sépultures sont dispersées dans la région de Belfort-Altkirch et du sud-est de Mulhouse, elle est aménagée jusqu’en 1935. D’une superficie de 5153 m², le cimetière rassemble les restes mortels de 1 734 soldats français - 139 d’entre eux en deux ossuaires -. On recense quinze soldats russes pour la Première Guerre mondiale. En outre, les dépouilles de 36 combattants français morts en 1940 y reposent.

Parmi les soldats français, reposent notamment la dépouille d’Émile Hayem, industriel et homme de lettres. Nommé au grade de capitaine au 19e Dragons, Émile Hayem (Tombe 517), auteur de la Garde au Rhin (1910) ou Menace prussienne la riposte (1911), meurt, le 19 août 1914, à Brunstatt à l’âge de 44 ans.

 

7 - 25 août 1914. L’offensive d’Alsace 

Au terme de la guerre franco-allemande de 1870-1871, le tracé des frontières est modifié. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont ainsi annexées par les Allemands.

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes pénètre en Belgique neutre afin d’entamer un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Suivant le plan XVII, le général Joffre choisit d’attaquer principalement en Lorraine mais aussi en Alsace.

Les objectifs de cette offensive en Alsace visent à rejeter l’ennemi au-delà du Rhin, mais aussi à soutenir l'action majeure conduite simultanément en Lorraine. Ce mouvement comprend une dimension psychologique et politique importante. En effet, il s'agit de libérer cette province perdue du joug de l'ennemi.

Lancées le 6 août 1914, les troupes françaises notamment celles du 7e corps d'armée progressent rapidement sauf sur les hauteurs d'Altkirch où l'ennemi s'est retranché. Pourtant, bousculant les défenses allemandes, elles entrent le 7 août dans Altkirch. La capitale du Sundgau est ainsi libérée par la 27e brigade. Ces victoires confortent l'illusion d'une guerre rapide et victorieuse. Poursuivant leur effort, les Français pénètrent, le 8, dans Mulhouse. Dès le 10 août, devant l'arrivée de nouveaux renforts ennemis, elle est évacuée. Les Français se replient en hâte sur Belfort. La situation est des plus délicates. Joffre crée alors l’armée d’Alsace et nomme un nouveau général pour reprendre l’offensive. Les Français s'emparent de Colmar le 21 août, les vallées de la Thur et de la Doller sont dégagées. Le 19 août, Mulhouse est à nouveau libérée mais, le 25 août, les Français sont contraints de l'évacuer.

Devant cet échec et celui de l’offensive en Lorraine, qui n’a pas été aussi décisive que souhaitée, le général Joffre ordonne à ses troupes de se replier et de fortifier les contreforts des Vosges, ligne sur laquelle le front en Haute Alsace se stabilise à la fin de l’année 1914.

Au cours de l’année 1915, de violents combats locaux se déroulent sur ces positions, notamment au Linge ou sur l'Hartmannswillerkopf. Culminant à 956 mètres, cette montagne domine la plaine alsacienne et constitue le verrou de la vallée de Thann, nouvelle capitale symbolique de l’Alsace française. À partir de 1916, le front alsacien n'est plus le théâtre d'opérations militaires d’importance. Pourtant, des milliers d'hommes continuent d'y mourir au cours d'accrochages ou d'opérations d'artillerie. Le 17 novembre 1918, cinq jours après l’Armistice, les troupes françaises entrent, à nouveau, triomphalement à Mulhouse.

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Infos pratiques

Adresse

1 Rue du Vignoble, 68130
Altkirch

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Mulhouse

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Nécropole nationale de Mulhouse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mulhouse

 

Située au lieu-dit Tiefengraben – Les Vallons, la nécropole nationale de Mulhouse regroupe les dépouilles de soldats tués principalement de la bataille d’Alsace (1944-1945). Aménagée dès 1949, ce cimetière rassemble les corps de combattants français, de prisonniers de guerre et de requis du service du travail obligatoire (STO) décédés en Allemagne et en Autriche. Aujourd'hui, on y dénombre 1 675 corps de soldats français et étrangers, dont Jeannine Bancaud (Carré A2, tombe 44). Au titre de la Grande Guerre, 265 soldats français, dont 107 inconnus reposant dans un ossuaire reposent en ce lieu. À leurs côtés, 35 Roumains et 7 Russes morts lors de leur captivité dans les camps allemands y sont également inhumés. De nombreux monuments et plaques célèbrent le souvenir de ces combattants.

 

1er octobre 1944 - 2 janvier 1945. La bataille d’Alsace

Fin août 1944, après les débarquements alliés en Normandie et en Provence, les armées allemandes refluent vers le Nord-Est en vue d'interdire l'invasion de l'Allemagne nazie. En Lorraine comme en Alsace, sont édifiés des nids de résistance. Parallèlement, est décrétée, le 25 septembre 1944, la Deutsche Volksturm, la levée en masse du peuple allemand, pour pallier au manque de soldats. Cette mobilisation générale est étendue à l’Alsace un mois plus tard. À la mi septembre, après avoir fait leur jonction, les Français de la 1re armée et ceux de la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées alliées. Conduits par le général de Lattre, les hommes de la 1e progressent vers le Sud et atteignent les Vosges et la trouée de Belfort. Ceux de la 2e DB atteignent les faubourgs de Strasbourg.

Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques difficiles, la 2e division d’infanterie marocaine (DIM) et la 5e DB libèrent Montbéliard et Héricourt. À l'issue, tirailleurs et spahis marocains doivent s'emparer de chaque ouvrage de la ceinture fortifiée de Belfort. Le 25, au terme de violents combats de rues, les Français entrent dans Belfort. Poursuivant leur effort, les Français atteignent les contreforts des Vosges. Gérardmer est libérée. Progressivement, les Allemands se replient mais se retranchent dans de solides positions, formant une poche de résistance autour de Colmar.

Au nord, la 2e DB, après avoir franchi la trouée de Saverne, marche vers Strasbourg. Le 23, la capitale alsacienne est libérée, tenant ainsi le serment formulé à Koufra par le général Leclerc en 1941.

Fin 1944, commandés le Reichsführer Himmler, les Allemands s'arc-boutent sur leur ligne de résistance en vue d'empêcher l'invasion de l'Allemagne nazie. Le 16 décembre une vaste contre-offensive est lancée dans les Ardennes. Les récentes conquêtes, en particulier Strasbourg, sont menacées. Les Alliés sont surpris et envisagent d'abandonner la capitale alsacienne. Conscient des risques, le général de Gaulle obtient d'Eisenhower la permission de défendre la ville et de couvrir le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Plus au sud, le général de Lattre engage ses forces. Du 7 au 22 janvier 1945, les hommes de la 1re division motorisée d’infanterie (DMI), rejoints par la 2e DB repoussent, au prix de lourdes pertes, tous les assauts de la XIXe armée allemande entre l’Ill et le canal du Rhin au Rhône. Le 2 février, le front cède. La poche de Colmar est réduite. Le 15 mars, les Alliés progressent en Basse-Alsace, définitivement libérée le 19. Les Français peuvent alors franchir le Rhin et poursuivre la libération de l’Europe du joug nazi.

 

Éléments remarquables

Monument aux morts du 35e Régiment d'Infanterie tombés au combat de Dornach le 19 août 1914 ;
Stèle aux sous-officiers morts pour la France ; 
Plaque commémorative aux morts de la 9e DIC, 1944-45.

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Infos pratiques

Adresse

Mulhouse
À la sortie de Mulhouse, en direction de Altkirch, suivre l'itinéraire "Les Vallons"

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Colmar

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Nécropole nationale de Colmar. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Colmar

 

La nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-1945. Créée en 1958 et aménagée jusqu'en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes mortels de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires situés en Moselle, Meuse, Vosges, Bas-Rhin et Territoire de Belfort. Aujourd'hui, en ce lieu, reposent les corps 2 278 soldats, dont 1 768 morts en 1940-1945 mais aussi les dépouilles de 8 déportés français, de 17 requis du service du travail obligatoire (STO) et de 65 prisonniers de guerre, dont 11 Polonais. Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu. Près de cette nécropole, un cimetière allemand regroupe les dépouilles de 868 soldats morts en 1914-1918.

 

15-16 juin 1940. Les combats sur le Rhin

Le 10 mai 1940, les divisions allemandes traversent les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes, contournant ainsi les forces françaises. Au terme de deux jours, le front est rompu à Sedan. Submergées par les blindés allemands appuyés par l'aviation, les troupes françaises se replient, ne parvenant pas à stopper ce mouvement. L'ennemi se dirige alors vers les côtes de la Mer du Nord pour couper les armées alliées en deux. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint, coupant ainsi le corps expéditionnaire britannique la 1ère armée française et l’armée belge des autres unités françaises. Début juin, poursuivant leur marche, les armées allemandes brisent le front sur la Somme et l’Aisne. Le 12 juin, face à la menace d’un nouvel encerclement, les Français se replient vers le sud, laissant la défense des fronts de Sarre et d’Alsace aux seules troupes de forteresses. Le 15, la VIIe armée allemande se lance à l’assaut des ouvrages de la ligne Maginot. De violents combats éclatent sur la rive gauche du Rhin. Le 19 juin, après avoir établi quatre solides têtes de pont sur la rive française, entre Rhinau et Neuf-Brisach, les Allemands enlèvent Colmar puis Belfort. Encerclées, les troupes de forteresses se rendent après l’armistice du 22 juin 1940.

 

1er octobre 1944 - 9 février 1945. La bataille d’Alsace

À la mi-septembre, les Français de la 1ère armée et la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La première conduite par de Lattre de Tassigny progresse par le Sud et atteint les Vosges. La seconde commandée par Leclerc avance vers Strasbourg, après avoir libéré Sarverne.

Très vite, au niveau de la trouée de Belfort, la 1re armée doit faire face à la résistance de la XIXe armée allemande. Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques particulièrement difficiles, tirailleurs et spahis attaquent en direction de Belfort. Le 25, après de violents corps à corps, ces éléments libèrent Belfort. De Lattre maintient une pression et se pousse vers les Vosges, libérant Gérardmer et la Bresse. Sur l’ensemble du front de la 1ère armée, les Allemands se replient, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Pour les Français, les pertes consenties sont importantes.

Le 16 décembre, la contre-offensive allemande dans les Ardennes surprend les Alliés, en particulier les Américains, décidant un temps d'abandonner Strasbourg. Mais, finalement, celle-ci est défendue par Leclerc qui couvre ainsi le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Quant à la XIXe armée allemande, elle occupe la poche de Colmar où s'accrochent les Allemands. Tout au long du mois de décembre, de multiples assauts sont lancés pour desserrer cet étau. Au nord de Sigolsheim, les combats sont des plus violents. Seules Sélestat, Thann et Orbey sont reprises. Le 24 décembre, faute de munitions et durement éprouvée, la 1ère armée française cesse son action. À la mi-janvier, renforcée par la 2e DB, la 28e DI-US et par l'action de la Résistance, la 1re armée s'élance à nouveau contre cette poche. Au prix de lourdes pertes et dans des conditions climatiques difficiles, les Français progressent qu'après de violents combats, comme à Durrenentzen. Le 1er février, la résistance ennemie est rompue. Le 2, les éléments blindés de la 1re armée entrent dans Colmar. Le 9, les derniers soldats allemands franchissent le Rhin après avoir détruit le pont de Chalampé.

L’Alsace est totalement libérée le 19 mars 1945 à l’issue des ultimes combats autour d’Haguenau. Les villes bordant le Rhin restent, un temps encore, sous la menace des obus allemands.

 

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Adresse

4 avenue Joseph Rey, 68000
Colmar

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Natzwiller

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Source : Photo Franck Segretain

Création 1957.

Déportation 1940-1945.

Aménagement 1957 à 1960.

Regroupement de corps déportés du Struthof et d'autres camps : Buchenwald, Dachau, Flossenburg, Mauthausen, Ravensbrück, Neuengamme, Sachsenhausen.

LA NECROPOLE NATIONALE ET LE MEMORIAL DE LA DEPORTATION

Le 23 juillet 1960, le “Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation” est officiellement inauguré par le général de Gaulle alors président de la République française. “Phare” de Mémoire haut de 40 m et visible depuis la vallée, il représente une flamme et arbore la silhouette émaciée d’un déporté. Le corps du déporté inconnu, symbole de toutes les victimes de la déportation est placé à l’intérieur du caveau au pied du Mémorial, ainsi que 14 urnes renfermant de la terre symbolique ou des cendres anonymes provenant des camps de concentration situés en Allemagne. La Nécropole Nationale regroupe 1 118 tombes de Français et Françaises morts en déportation, au KL-Natzweiler ou dans d’autres camps.

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Adresse


Natzwiller

En résumé

Superficie : 88 893 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1118
Nombre de morts : 1118
1939-45 : 1118 Français

Eléments remarquables

Mémorial de la Déportation dont le caveau renferme le Déporté Inconnu. Tombe in memoriam du général Frère, mort pour la France et disparu au Struthof le 14 juin 1944. L'enceinte en barbelés, les miradors, le four crématoire, quelques baraquements, sont conservés et entretenus depuis 1953.Un musée est installé dans une baraque-dortoir.

La nécropole nationale de Badonviller

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Nécropole nationale de Badonviller. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Badonviller

 

La nécropole nationale de Badonviller regroupe les corps de soldats tués dans les Vosges ou en Haute-Alsace. Aménagé de 1920 à 1935, ce cimetière rassemble 2 653 corps, dont 1 444 reposent en tombes individuelles et 1 209 dans deux ossuaires. Aux côtés de ces soldats, sont inhumés aussi 28 soldats combattants tués en 1939-1945. Au centre se dresse un monument dédié à la mémoire des hommes du 363e RI. Conçu par le sculpteur Antoine Sartorio (1885-1988), ce monument était à l’origine installé dans le cimetière provisoire de la Chapelotte situé entre la maison forestière et le col. Aujourd'hui, en ce lieu même des combats, deux autres stèles rappellent le souvenir des hommes du 358e régiment d'infanterie et des Corses du 373e RI.

Aux premières heures de la guerre, les troupes françaises se massent à la frontière attendant l’ennemi. Les 17e, 20e de Baccarat et le 21e bataillons de chasseurs alpins (BCP) de Raon-l'Etape se déploie dans ce secteur des Vosges. Le 10 août, le Ier corps d'armée bavarois franchit la frontière et se diriges vers Badonviller. Pendant un mois la ville change de mains au gré des attaques et contre-attaques. Au cours de ces premiers combats, le 20e BCP perdu un quart de ses effectifs. Les périodes d’occupation allemande sont marquées par de violentes représailles. Au prétexte d'être harcelé par des francs-tireurs, l'ennemi pille, incendie le village et se livre à de nombreuses exactions sur la population. Le 13 septembre les Bavarois évacuent définitivement Badonviller qui reste à moins d'un km du front.

 

27 janvier - 15 mars 1915. Les combats du col de la Chapelotte

Après l’échec de l’offensive française sur l’Alsace, les 1ère et 2e armées françaises reculent de l’autre côté de la frontière. Du 18 au 22 août, elles luttent pied à pied pour conserver les cols vosgiens, en particulier au Donon. Là, les combats sont des plus violents entre les chasseurs à pieds français et les troupes de montagne allemandes les Geirgsjägzer. En septembre, les Allemands, après avoir atteints la plaine de Lorraine, se replient au col de la Chapelotte. Désigné par les états-majors comme la cote 542, ce sommet est l'un des principaux théâtres de la guerre de montagne. L'objectif de chacun des belligérants est de tenir davantage ce point d’observation plutôt que d’infliger le plus de pertes à l’adversaire. Du 27 janvier au 15 mars 1915, attaques et contre-attaques se succèdent, sans résultat. Sur ce terrain difficile, le 373e RI est décimé dans ses multiples tentatives. Bloquée en surface, la guerre se déroule sous le sommet. Français et Allemands creusent des galeries dans lesquelles sont placées des charges explosives. Du 8 juin 1915 au 2 septembre 1917, la Chapelotte est secouée par 55 explosions de mines. Dans ce secteur du front, les puits atteignent 120 m de profondeur.

Pour atteindre les objectifs visés, la guerre change à nouveau de physionomie. Les duels d’artillerie et les coups de mains succèdent aux opérations de grande envergure. Des compagnies franches sont alors créées. Ces unités de volontaires comme La Vosgienne s’opposent aux troupes de choc, les Stosstruppen.

 

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Infos pratiques

Adresse

3 Rue de la Croix de Mission, 54540
Badonviller

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts tombés au col de la Chapelotte

La nécropole nationale de Bayon

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Nécropole nationale de Bayon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bayon

 

La nécropole nationale de Bayon regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la bataille de la trouée de Charmes et celles de blessés qui ont succombé à l'hôpital complémentaire n°2 installé dans l'hospice des Sœurs de Saint-Charles. Créée en 1914, ce cimetière militaire rassemble les corps de 169 soldats français dont 96 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent le souvenir de 69 combattants. Aux côtés de ces combattants morts en 1914-1918, reposent trois soldats français, un soldat polonais et quatre soldats allemands tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé le monument aux morts de la commune de Bayon, marquant ainsi l'attachement symbolique de la population locale à ces morts dont le souvenir est aussi rappelé, au travers d'un vitrail, dans l'église de la paroisse.

 

24 août - 11 septembre 1914. La bataille de la trouée de Charmes

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan  XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1re armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

Élément remarquable

Monument aux morts 1914-1918.

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Adresse

D. 9, 54290
Bayon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Champenoux

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Nécropole nationale de Champenoux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Champenoux

 

La nécropole nationale de Champenoux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en septembre 1914. Créé en 1919, ce cimetière militaire, tout comme celui de Courbesseaux, conserve le souvenir de ces combats d’une extrême violence. Aménagée entre 1919 et 1935, cette nécropole rassemble aujourd’hui 2 862 corps, parmi lesquels figure celui d’un combattant français mort pour la France en 1939-1945. 1 600 soldats reposent en tombes individuelles, tandis que 1 261 autres ont été inhumés dans deux ossuaires. Parmi les soldats français, est enterrée la dépouille de l’écrivain Henri Mirville (Tombe 13). Nommé au grade de lieutenant au 277e régiment d’infanterie, il meurt le 20 août 1914 à Noméxy à l’âge de 39 ans.

Au centre de la nécropole, a été érigé un monument dédié « aux héros du Grand Couronné ». Créée, en 1921 par des artistes locaux, l’architecte Alfred Thomas et le sculpteur Eugène Gatelet, cette œuvre de bronze, de pierre et de mosaïque dorée représente une mère endeuillée par la disparition de son fils. La croix de guerre, coiffée du casque Adrian, tout comme le rameau d'olivier, symbole de paix et de victoire, rappelle le sacrifice de ce fils, mort pour la France.

 

4 - 14 septembre 1914. La bataille du Grand Couronné de Nancy

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique « neutre » un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de rompre les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine, afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassée, la 2e armée recule vers le Grand Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie (RI) perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La VIe armée du Prince Rupprecht de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. À partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant, le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

Élément remarquable

Monument aux héros du Grand-Couronné.

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Infos pratiques

Adresse

6 allée des Sapins, 54280
Champenoux

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Pierrepont

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Nécropole nationale de Pierrepont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Pierrepont

 

La nécropole nationale de Pierrepont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1920, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 et 23 août 1914 autour de Pierrepont, qui furent les plus meurtriers de la Grande Guerre. Aménagé successivement en 1920-1921, puis de 1932-1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Longwy et de la Crusnes, de Spincourt, de l’Othain, et du Loison, cette nécropole regroupe les corps de 3 758 Français, dont 1 416 en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 2 342 hommes. À leurs côtés reposent également 493 Russes, 141 Belges, 2 Britanniques et 1 Roumain. Plusieurs soldats morts pendant le Seconde guerre mondiale, dont 20 Français, 55 Soviétiques et 1 Tchèque sont inhumés en ce lieu.

 

14-25 août 1914. La bataille des Frontières 

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et trés éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

La Tour-lanterne de Pierrepont

Érigée, en 1922, au centre de la nécropole, cet imposant monument est dédié au souvenir des soldats alliés disparus lors des combats de Pierrepont du 22-23 août 1914. Les pierres de cette Tour-lanterne proviennent d’une ancienne cheminée de la manufacture de draps démontée pierre par pierre et remontée dans le cimetière. La taille de ce monument s’explique par la volonté d’égaler le monument qui domine le cimetière allemand voisin où reposent 3 017 soldats. Une première plaque rappelle la mémoire des soldats tombés à Pierrepont ainsi que les noms des enfants de la ville, morts pour la France au cours de la Grande Guerre. La seconde porte les régiments de la 42e division d'infanterie ayant participé à la bataille de Pierrepont.

 

Éléments remarquables

La tour-lanterne aux morts des 22 et 23 août 1914.

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Infos pratiques

Adresse

1988 Le Tremble, 54620
Pierrepont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année