La nécropole nationale Les Chesneaux

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Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chateau-Thierry

 

Située aux Chesneaux, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de 2103 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé pour réunir les corps des combattants exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires. Au titre de la Grande Guerre, il rassemble près de 2088 corps dont 698 soldats en deux ossuaires. Neuf Britanniques dont deux inconnus et un homme de la Croix -Rouge britannique attaché à l'armée française et quatre Russes y reposent également.

Pour la Seconde Guerre mondiale, seuls deux soldats sont inhumés : Charles de Rouge, aspirant au 1er bataillon de chars, décédé le 10 juin 1940 à Sézanne (tombe n° 1378) et le lieutenant Pierre Charles PAIN (tombe 585).

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu dans la Somme et dans l’Oise. Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. Le 31, de Château-Thierry à Verneuil, la rive droite est sous le contrôle de l'ennemi. Château-Thierry et la cote 204 deviennent le pivot du nouveau front où l'ennemi a formé une poche de 50 km.

Comme en septembre 1914, Paris est menacée. À la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est, il faut enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands cherchent à prendre le contrôle de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands. Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et de 20 000 soldats faits prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Le 19, Foch cherche à réduire la poche de Château-Thierry. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position, évacuant ainsi la rive sud de la Marne. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. Le 4 août, la poche est définitivement résorbée. Près de 200 000 soldats français sont tués ou blessés du 15 au 30 juillet 1918. À l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 km, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les Américains à Château-Thierry

En mai 1918, le général Foch se tourne vers Pershing pour disposer rapidement d'un soutien militaire des Etats-Unis, entrés en guerre en avril 1917. Pour endiguer l'avancée ennemie, deux divisions sont déployées dans la région de Château-Thierry. Pour la plupart de ces hommes, c'est le baptême du feu. Le 4 juin, au prix de pertes importantes, le mouvement est enrayé et, le 6, la 2e division américaine (DIUS) reprend l'initiative notamment au Bois Belleau. Les contre-attaques sont nombreuses et violentes. Les Américains s'accrochent puis le 9, se replient afin de pilonner les positions ennemies.

Le 11, les combats reprennent et se transforment en corps à corps. Le 25 juin, au terme de bombardements et d'assauts toujours plus violents, le bois Belleau est aux mains des Américains.

À Château-Thierry, un imposant mémorial, Rock of the Marne, est inauguré en 1933, en souvenir de l'offensive du 18 Juillet 1918, lors de la seconde bataille de la Marne. Construit par l'architecte Paul Philippe Cret aidé d'Achille-Henri Chauquet, il rappelle l'engagement des Américains aux côtés des Français lors de la seconde bataille de la Marne notamment sur la cote 204.

 

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

  • Passerelle jettée sur la Marne à Azy, juin 1918. © Collection BDIC

  • Artilleurs américains oeuvrant sur une pièce de 75mm camouflée, Ferme d'Issonge, juin 1918. © Collection BDIC

  • Panorama sur la ville de Château-Thierry, juillet 1918. © Collection BDIC

  • Distribution de vivres en présence du préfet de l'Aisne aux habitantes de Château-Thierry restées pendant l'occupation allemande, juillet 1918. © Collection BDIC

  • Boulangers restés pendant l'occupation allemande à Château-Thierry salués par le président Raymond Poincaré, juillet 1918. © Collection BDIC

  • Soldats américains au repos sur la route de la Ferté-sous-Jouarre, 22 juillet 1918. © Collection BDIC

  • Convoi de prisonniers escortés par des cavaliers britanniques, La Ferté-sous-Jouarre, 23 juillet 1918. © Collection BDIC

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    Adresse

    Château-Thierry
    Entre la rue Léon Lhermitte et la rue Massure-aux-Lièvres

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

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    En résumé

    Eléments remarquables

    Monument "le Linceul" œuvre du sculpteur Jacopin qui a représenté un soldat du 1er empire, abandonné aux corbeaux