Porte de la cellule 109 de la prison militaire Montluc à Lyon (Rhône)

© Musée de la Résistance nationale (AAMRN)

 

A partir du mois de janvier 1943, Montluc - administrée jusqu'alors par l'Etat français-, devient une prison militaire allemande. Des persécutés, comme les enfants d'Izieu, et des résistants, comme Marc Bloch, passent par Montluc en attente d'un transfert, d'une exécution ou de la déportation.

Le célèbre résistant Jean Moulin y a également été enfermé. Après être parvenu à constituer le Conseil national de la Résistance (CNR), dont la première réunion se tient sous sa présidence au 48 de la rue du Four à Paris, le 27 mai 1943, il est arrêté le 21 juin à Caluire. Au cours de sa détention, il est torturé et interrogé par Klaus Barbie, chef de la gestapo à Lyon, qui l’identifie au bout de quelques jours. Mais Jean Moulin ne révèle rien. Transféré début juillet avenue Foch à Paris, puis dans une villa de Neuilly, il meurt vraisemblablement le 8 juillet 1943 dans le train qui le transporte en Allemagne.

La porte présentée est celle de la cellule 109, située au deuxième étage de la prison, et à proximité de la 107. Cette dernière était occupée par André Devigny, résistant condamné à mort qui parvient à s'évader en août 1943 avec un codétenu en fabriquant une corde grâce des matériaux récupérés dans sa cellule. Il parvient ensuite à rejoindre l'Afrique du Nord et participe au débarquement en Provence en août 1944. 

Cette porte est visible dans le parcours de l'exposition permanente du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne, avec d'autres œuvres relatives à la Résistance et à la mémoire de Jean Moulin et du CNR.

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