La nécropole nationale de Mulhouse

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Nécropole nationale de Mulhouse. © ECPAD

 

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Située au lieu-dit Tiefengraben – Les Vallons, la nécropole nationale de Mulhouse regroupe les dépouilles de soldats tués principalement de la bataille d’Alsace (1944-1945). Aménagée dès 1949, ce cimetière rassemble les corps de combattants français, de prisonniers de guerre et de requis du service du travail obligatoire (STO) décédés en Allemagne et en Autriche. Aujourd'hui, on y dénombre 1 675 corps de soldats français et étrangers, dont Jeannine Bancaud (Carré A2, tombe 44). Au titre de la Grande Guerre, 265 soldats français, dont 107 inconnus reposant dans un ossuaire reposent en ce lieu. À leurs côtés, 35 Roumains et 7 Russes morts lors de leur captivité dans les camps allemands y sont également inhumés. De nombreux monuments et plaques célèbrent le souvenir de ces combattants.

 

La bataille d’Alsace, 1er octobre 1944–2 janvier 1945

Fin août 1944, après les débarquements alliés en Normandie et en Provence, les armées allemandes refluent vers le Nord-Est en vue d'interdire l'invasion de l'Allemagne nazie. En Lorraine comme en Alsace, sont édifiés des nids de résistance. Parallèlement, est décrétée, le 25 septembre 1944, la Deutsche Volksturm, la levée en masse du peuple allemand, pour pallier au manque de soldats. Cette mobilisation générale est étendue à l’Alsace un mois plus tard. À la mi septembre, après avoir fait leur jonction, les Français de la 1re armée et ceux de la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées alliées. Conduits par le général de Lattre, les hommes de la 1e progressent vers le Sud et atteignent les Vosges et la trouée de Belfort. Ceux de la 2e DB atteignent les faubourgs de Strasbourg.

Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques difficiles, la 2e division d’infanterie marocaine (DIM) et la 5e DB libèrent Montbéliard et Héricourt. À l'issue, tirailleurs et spahis marocains doivent s'emparer de chaque ouvrage de la ceinture fortifiée de Belfort. Le 25, au terme de violents combats de rues, les Français entrent dans Belfort. Poursuivant leur effort, les Français atteignent les contreforts des Vosges. Gérardmer est libérée. Progressivement, les Allemands se replient mais se retranchent dans de solides positions, formant une poche de résistance autour de Colmar.

Au nord, la 2e DB, après avoir franchi la trouée de Saverne, marche vers Strasbourg. Le 23, la capitale alsacienne est libérée, tenant ainsi le serment formulé à Koufra par le général Leclerc en 1941.

Fin 1944, commandés le Reichsführer Himmler, les Allemands s'arc-boutent sur leur ligne de résistance en vue d'empêcher l'invasion de l'Allemagne nazie. Le 16 décembre une vaste contre-offensive est lancée dans les Ardennes. Les récentes conquêtes, en particulier Strasbourg, sont menacées. Les Alliés sont surpris et envisagent d'abandonner la capitale alsacienne. Conscient des risques, le général de Gaulle obtient d'Eisenhower la permission de défendre la ville et de couvrir le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Plus au sud, le général de Lattre engage ses forces. Du 7 au 22 janvier 1945, les hommes de la 1re division motorisée d’infanterie (DMI), rejoints par la 2e DB repoussent, au prix de lourdes pertes, tous les assauts de la XIXe armée allemande entre l’Ill et le canal du Rhin au Rhône. Le 2 février, le front cède. La poche de Colmar est réduite. Le 15 mars, les Alliés progressent en Basse-Alsace, définitivement libérée le 19. Les Français peuvent alors franchir le Rhin et poursuivre la libération de l’Europe du joug nazi.

 

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Infos pratiques

Adresse

Mulhouse
À la sortie de Mulhouse, en direction de Altkirch, suivre l'itinéraire "Les Vallons"

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 35e Régiment d'Infanterie tombés au combat de Dornach le 19 août 1914 - Stèle aux sous-officiers morts pour la France - Plaque commémorative aux morts de la 9e DIC, 1944-45

La nécropole nationale de Cernay

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Nécropole nationale de Cernay. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Cernay regroupe les corps de soldats tués lors des batailles du Vieil-Armand et de Steinbach à l’été 1914. Créée en 1920, ce site est aménagé jusqu'en 1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés au Hartmannswillerkopf, au sud de Thann et au nord de Mulhouse. En 1932, ce lieu est retenu pour réunir les corps des soldats tchèques exhumés des cimetières de Choloy (54) et des Vosges.

Après la Seconde Guerre mondiale, cette nécropole est réorganisée pour regrouper les corps de 1 045 soldats et prisonniers de guerre français exhumés du Haut-Rhin, d’Allemagne et d’Autriche morts pour la France entre 1940 et 1945. En ce lieu, reposent les corps de 2 238 corps français dont 1 300 en tombes individuelles, 45 Tchèques, 19 Russes, un Britannique et un Serbe. Par ailleurs, deux ossuaires conservent les restes mortels de 938 combattants.

 

La bataille de Steinbach, 25 décembre 1914 - 4 janvier 1915

À l'automne 1914, les offensives françaises conduites en Alsace et en Lorraine n'ont pas pu aboutir aux objectifs visés. Les Français se replient alors sur les contreforts des Vosges. Chacun des belligérants cherche alors à prendre le contrôle des points hauts pour dominer les cols et la plaine d'Alsace.

La 66e division d’infanterie (DI) doit ainsi reprendre la cote 425, au-dessus de Steinbach, perdue 10 jours plus tôt. Le 25 décembre, les hommes des 152e et 213e régiments d’infanterie (RI) s'élancent mais ils ne parviennent pas à enlever Steinbach et le sommet de la cote 425. L’ennemi s'accroche solidement à ses positions renforcées par un épais réseau de barbelés. Par ailleurs, chaque mur, chaque maison dissimule un tireur embusqué ou une mitrailleuse qui fauche les fantassins français. L'affrontement se transforme en une bataille de siège au cours de laquelle attaques et contre-attaques se succèdent. Le 30 décembre, tous les habitants de Steinbach sont évacués avant que le village ne disparaisse sous les obus français. Le lendemain, au cours de cinq jours de combats acharnés, le 152e RI libère, pied à pied, chaque maison, chaque rue. Pour sa part, le 213e RI atteint le sommet de la cote 425.

Les combats de l’Hartmannswillerkopf, 19 janvier 1915 – 8 janvier 1916

Le 19 janvier 1915, les Allemands s'emparent du Vieil-Armand, la montagne du Hartmannswillerkopf (HWK). Dominant la forêt de la Hart et la plaine d'Alsace, cet observatoire naturel apparaît comme l'un des enjeux locaux. Pour les Français, c'est ainsi le moyen de contrôler les mouvements ennemis. Le 22 mars, les Allemands en perdent possession. Mais en avril, au terme de violents combats, l'ennemi s'empare à nouveau du sommet. Aussitôt, le 7e BCA et le 152e RI sont engagés et parviennent à reprendre cette position. Les combats perdent en intensité jusqu'à l’automne 1915 où le HWK change trois fois de main.

En décembre 1915, seize bataillons de chasseurs français s’élancent pour reconquérir le HWK. Au cours d'une contre-attaque, le général Serret est grièvement blessé. Évacué dans la vallée, il décède le 6 janvier 1916. Cette opération est la dernière à mobiliser tant de moyens. Désormais, les Français s'accrochent aux pentes du HWK tandis que les Allemands occupent le sommet jusqu’en 1918. Quelques combats se déroulent encore mais en ce milieu de moyenne montagne, ils prennent un caractère des plus singuliers. Ainsi, les soldats se battent en ski ou en raquettes tandis que les ravitaillements se font à dos de mulets ou par funiculaires.

Au cours de la Première Guerre mondiale, près de 25 000 combattants français sont morts sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf dénommé le Mangeur d’hommes ou la Montagne de la Mort.

 

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Adresse

Cernay
À 10 km à l'ouest de Mulhouse. À la sortie de Cernay, en direction de la route des Crêtes et de Vieil-Armand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts tchécoslovaques, 1914-1918

La nécropole nationale du Hartmannswillerkopf Vieil-Armand-Silberboch

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Nécropole nationale du Hartmannswillerkopf Vieil-Armand-Silberboch. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_HWK

 

Située dans la commune de Wattwiller, la nécropole nationale du Hartmannswillerkopf se trouve sur les positions occupées par le 28e chasseurs en décembre 1914. Aujourd'hui, ce cimetière regroupe les dépouilles des soldats morts pour la France lors des combats en Haute-Alsace de 1914 à 1918. Créé de 1921 à 1926, il rassemble les corps exhumés sur les champs de bataille ou des cimetières militaires de Wattwiller, de Steinbach, d’Uffoltz, de Willer, ainsi qu’au sud de Thann et de la Doller. Cette nécropole rassemble 1640 corps dont 384 inconnus qui sont inhumés dans 6 ossuaires autour du cimetière. La crypte du Monument national abrite plusieurs autres milliers de soldats français inconnus.

Devant la nécropole a été construit le Monument national qui renferme, dans une crypte, un ossuaire rassemblant près de 12 000 corps de soldats français inconnus et trois chapelles dédiées aux confessions catholique, protestante et israélite. Sur le monument, se dresse un autel de la Patrie, portant sur ses faces latérales les noms des villes donatrices. Surplombant cet ensemble mémoriel, se trouve le sommet du HWK, où sont conservés de nombreux vestiges des combats de 1915 et qui est encore de nos jours un cimetière à ciel ouvert.

 

Les combats du Hartmannswillerkopf

Contrefort sud-est du massif du Grand Ballon, le Hartmannswillerkopf est un champ de bataille situé à 956 m en moyenne montagne où les conditions climatiques, et d'accès sont des plus difficiles. Il domine la partie sud de la plaine d'Alsace et constitue un observatoire privilégié pour observer les mouvements entre Colmar et Mulhouse. En 1914, son importance stratégique ne semble guère évidente. Il faut attendre le 25 septembre 1914 pour que les premiers Français, des Chasseurs, y prennent position.

À la fin décembre et au début de janvier 1915, les Allemands y mènent différents assauts. Faute d'une préparation efficace d’artillerie, ils sont tenus en échec. À la troisième tentative, ils occupent le sommet, fortifient leurs positions et organisent l'arrière-front. Blockhaus, abris bétonnés, tranchées, réseaux de barbelés, ligne de chemin de fer et même un funiculaire vont en faire une redoutable forteresse. En avril 1915, le 7e Chasseurs et le 152e RI, au prix de pertes importantes, bousculent l'ennemi. Les fantassins du 15-2, surnommés par les Allemands "Les Diables rouges" viennent d'écrire l'une des pages les plus glorieuses de leur histoire. Perdant en intensité, ce secteur est réorganisé par chacun des belligérants. Du côté allemand, l'eau et l'électricité sont acheminées jusqu'aux premières lignes.

Le HWK s’embrase de nouveau à l’automne 1915, et change trois fois de main. Le 21 décembre, après avoir pilonné les positions allemandes, les Français s'emparent du sommet et du flanc est du Hartmannswillerkopf, neutralisant les tranchées et les blockhaus. Sans attendre, les Allemands contre-attaquent violemment. Près de 12 000 hommes français et allemands sont tués, blessés ou prisonniers au cours de ces combats. Parmi eux, le général Serret mort de ses blessures à l'ambulance de Moosch. Cette opération s'achève le 9 janvier 1916. Le front se fige définitivement jusqu'en 1918. Les Français et les Allemands s’enterrent de part et d’autre du sommet, souvent à quelques dizaines de mètres les uns des autres. Un ultime coup de main ennemi est lancé sans succès le 12 septembre 1918. Le 4 novembre tombe le dernier soldat allemand. L'Armistice signé, les troupes françaises descendent dans la plaine d’Alsace pour occuper Cernay située au pied de la montagne.

Au total, 106 unités françaises et plus de 200 unités allemandes s'affrontèrent successivement au HWK. Près de 25 000 Français et Allemands sont tombés sur ses pentes. Popularisés dès avril 1915 par le journal l’Illustration, les récits des combats, en raison de leur âpreté, se confondent à la légende. Le Hartmannswillerkopf reste ainsi pour les soldats français "le Mangeur d’hommes" et pour les soldats allemands, la "Montagne de la Mort".

Le massif du Hartmannswillerkopf, un patrimoine mémoriel majeur de la Première Guerre mondiale

Aujourd'hui, le champ de bataille du HWK est l'un des mieux conservés de la Première Guerre mondiale compte tenu de la nature rocheuse des sols. Traversé par 45 km de tranchées, il représente un ensemble unique de fortifications de campagne et permet de visualiser l'histoire d des combats.

Dès 1921, le site est classé monument historique. La même année, le général Tabouis, ancien commandant de la 9° division d'Infanterie qui s'illustra au HWK, crée un comité chargé de construire un monument national dédié au souvenir des combattants français disparus. Placé sous le haut-patronage du président de la République Gaston Doumergue et des cinq maréchaux de France, le monument est inauguré en 1932 par Albert Lebrun, président de la République. Financé par une souscription nationale, il est l'un des quatre monuments Nationaux de la "Grande Guerre" avec ceux de Notre-Dame de Lorette, Douaumont et Dormans.

Orienté Ouest-Est tout comme la nécropole, cet ensemble architectural, œuvre de Robert Danis, s'organise dans un strict respect des lignes horizontales. Après avoir emprunté une tranchée longue de 40 mètres, on accède au monument creusé dans le roc au lieu dit "Silberloch". Surmontée par un fronton portant l’inscription "1914 – Hartmannswillerkopf – 1918", (le fronton initial portait l’inscription en lettres de bronze "Ici reposent des soldats français morts pour la France") l'entrée du Monument national est gardée de part et d’autre par deux victoires ailées en bronze, œuvre d’Antoine Bourdelle. Une porte en fer forgé en forme de soleil levant, œuvre d’Unselt, ferme l’entrée du monument et porte l’inscription "Ad lucem perpetuat".

Dans le péristyle figurent les numéros des 106 régiments français et du bataillon américain qui ont combattu au HWK. Il est fermé au fond par une immense porte en bronze doré qui ouvre l’accès à l’escalier qui descend dans la crypte. On y trouve trois chapelles dédiées aux trois religions concordataires : catholique, protestante et israélite. L’autel catholique est dominé par une statue de la Vierge à l’enfant sculptée dans la pierre par Bourdelle ; des versets de la bible sont sculptés dans les murs au- dessus des deux autres autels. Au centre, un immense bouclier en bronze flanqué de part et d'autre d'un glaive et d'un fourreau vide entourés de lauriers, recouvre la tombe de plusieurs milliers de soldats français inconnus recueillis sur le champ de bataille. Une épitaphe de Victor Hugo est gravée sur tout le pourtour du bouclier : "Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie". Une croix de guerre en bronze est placée en clé de voûte de la crypte à la verticale de la tombe.

Dominant le cimetière national, et situé à la verticale de la crypte, s’élève sur plusieurs marches un autel de la Patrie identique à celui dressé au Champ de Mars à Paris en 1790 pour la fête de la Fédération. Sur son pourtour figurent les blasons de douze grandes villes françaises qui ont offert le monument.

Récemment restauré, cet ensemble architectural a retrouvé toute sa beauté et sa solennité originelles et perpétue par-delà les années le recueillement et 'l’hommage dus à ceux qui reposent là après avoir fait le sacrifice de leur vie.

 

 

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Adresse

1, rue Camille Schlumberger 68000
Colmar

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres

Fermetures annuelles

D'octobre à mai

La nécropole nationale de Moosch

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Nécropole nationale de Moosch. © ECPAD

 

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Créée en 1920, la nécropole nationale de Moosch rassemble les corps de soldats morts pour la France, en Haute-Alsace entre 1914 et 1916. Aménagée jusqu'en 1935 afin d'y regrouper les restes mortels exhumés de cimetières militaires provisoires de la vallée de la Thur ou de la Doller, elle rassemble en tombes individuelles 594 Français. Parmi ces combattants, repose Richard Nelvill Hall. Ce volontaire américain a été tué la veille de Noël 1915 par un obus au volant de son ambulance, alors qu’il effectuait une nouvelle rotation sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf. Il est décoré à titre posthume de la croix de guerre. Le corps du général Serret, commandant de la 66e division d’infanterie (DI) mort le 6 janvier 1916 des suites de ses blessures reçues sur l’Hartmannswillerkopf repose aussi dans cette nécropole.

 

La bataille des frontières en Haute-Alsace, 7–22 août 1914

Au terme de la guerre de 1870-1871, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées par les Allemands. Au début de l'été 1914, conformément aux objectifs du plan XVII, le général Joffre choisit de conduire une offensive visant à reprendre ces provinces perdues. Dès le 6 août, malgré quelques accrochages violents, la 1re armée française progresse rapidement dans la région d’Altkirch. Le 7, la capitale du Sundgau est libérée par la 27e brigade d’infanterie. Le 8, poursuivant leur effort, les Français s'emparent de Mulhouse. Mais, l'espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. À la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le 21, Colmar, la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées de la pression ennemie. Mais plus sud, Mulhouse, prise à nouveau le 17 août, doit être définitivement abandonnée le 25. En raison d'un nouveau repli de la 1e armée, les Français cessent leur mouvement offensif dans la plaine d'Alsace pour s'accrocher aux contreforts des Vosges.

Les batailles de Steinbach et de l’Hartmannswillerkopf, 25 décembre 1914 - 8 janvier 1916

Tout au long de l'année 1915, de violents combats se déroulent pour conserver ou s'emparer de chaque point haut dont le contrôle permet d'observer plus facilement les mouvements de l'ennemi ou de tenir les vallées.

Dès le 25 décembre 1914, les Français du 152e et du 213e régiment d’infanterie (RI) cherchent à s'emparer de la cote 425, située au dessus de Steinbach. Mais, le 152e RI ne peut dépasser ce village où se déroulent de violents corps à corps. Le 30, les derniers habitants sont évacués avant que le village ne disparaisse sous les obus français. Rue après rue les ruines du village est enfin enlevé. Le 213e RI atteint la cote 425 et parvient à réduire au silence la résistance ennemie, le 3 janvier 1915. Le 5, les Allemands contre-attaquent, sans succès.

À la mi-janvier, le Hartmannswillerkopf (HWK) s'embrase. Après avoir bousculé, le 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA), l'ennemi s'empare de ce site pour le perdre à nouveau le 22 mars. En avril, les troupes allemandes reprennent le contrôle du sommet. Aussitôt, le 7e BCA et le 152e RI remontent à l'assaut et pour prendre de nouveau cet objectif. Les combats perdent alors en intensité. À l'automne, les opérations connaissent un regain d'activité sur le HWK qui change trois fois de main. En décembre, seize bataillons de chasseurs français s’élancent pour reconquérir cette position emblématique. L'ennemi résiste. Les assauts sont des plus violents. Au cours de l'un d'eux, le général Serret est grièvement blessé. Le 6 janvier 1916, il succombe après plusieurs jours d'agonie. Malgré des combats localisés, ce secteur du front perd en intensité. Désormais, les Français s'accrochent aux pentes tandis que les Allemands conservent le sommet. Cette situation n'évolue plus jusqu’en 1918. Au total, près de 25 000 combattants sont morts sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf, parmi eux 12 000 Français.

 

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Moosch

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En résumé

Eléments remarquables

Tombe du général Serret, chef de la 66e division alpine, mort pour la France le 6 janvier 1916

La nécropole nationale de Waldmatt

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Première Guerre mondiale : création par l'armée allemande (Guerre de tranchées en Haute-Alsace : Hartmannswillerskopf, Südelkopf, Hilsenfirst, Rehfelsen, Steinbach)

1921, 1924 : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de Murbach, Linthal, Soultz, Ensisheim.

 

Le cimetière national de la Waldmatt regroupe les dépouilles de soldats morts lors de la bataille de Haute-Alsace en août 1914 ainsi que des combats qui s’ensuivirent jusqu’en 1918. Créé par l’armée allemande dès 1914, le cimetière est réaménagé en 1921 et 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires des environs. Cette nécropole rassemble les corps de 442 soldats français dont 162 répartis en deux ossuaires ainsi que ceux de 9 soldats russes pour la Première Guerre mondiale, 6 corps de soldats français morts au cours de la guerre de 1939-1945 et la dépouille d’un soldat français, mort lors de la guerre d’Algérie. Le cimetière allemand -mitoyen- accueille quant à lui 1 238 corps.

Bataille de la haute Alsace - 7-25 août 1914

Au terme de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, le tracé des frontières est modifié. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont occupées par les Allemands et rattachées au Reichland.

Le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Les objectifs militaires de cette offensive visent à surprendre l’ennemi pour le rejeter au-delà du Rhin mais aussi pour soutenir l'action décisive conduite simultanément en Lorraine. Ce mouvement comprend aussi une dimension psychologique et politique importante : libérer du joug de l'ennemi cette province perdue.

Lancées le 6 août 1914, les troupes françaises notamment celles du 7e corps d'armée progressent rapidement. Bousculant les défenses allemandes, elles entrent le 7 août dans Altkirch. Les victoires sont éphémères et confortent l'illusion d'une guerre rapide et victorieuse. Poursuivant leur effort, les Français pénètrent, le 8, dans Mulhouse. Devant l'arrivée de nouveaux renforts ennemis, elle est évacuée. Les Français se replient en hâte sur Belfort. La situation est des plus délicates. Joffre crée alors l’armée d’Alsace et nomme un nouveau général pour reprendre l’offensive. Les Français s'emparent de Colmar le 21 août, les vallées de la Thur et de la Doller sont définitivement dégagées. Le 17 août, Mulhouse est à nouveau libérée mais, le 25, les Français sont contraints de l'abandonner définitivement. En raison du mouvement de repli de la Ire armée, le mouvement offensif dans la plaine d'Alsace est stoppé. Les ponts sur le Rhin n'ont pu être enlevés.

Devant ce semi-échec et face à une offensive en Lorraine qui n’a pas été aussi décisive que souhaitée, le général Joffre ordonne à ses troupes de se replier et de fortifier les contreforts des Vosges, ligne sur laquelle le front en haute Alsace se stabilise à la fin de l’année 1914.

Au cours de l’année 1915, de violents combats locaux se déroulent sur ces positions, notamment au Linge ou sur l'Hartmannswillerkopf. Culminant à 956 mètres, cette montagne  domine la plaine alsacienne et constitue le verrou de la vallée de Thann, nouvelle capitale de l’Alsace française. Des affrontements des plus meurtriers s'y déroulent. A partir de 1916, le front alsacien se fige et n'est plus le théâtre d'opérations militaires importantes. Pourtant, des milliers d'hommes continuent d'y mourir au cours d'accrochages ou d'opérations d'artillerie. Le 17 novembre 1918, 5 jours après l’Armistice, les troupes françaises entrent, à nouveau, triomphalement à Mulhouse.

La nécropole de Guebwiller

Respectant l'uniformité traditionnelle des nécropoles et le principe d'égalité du sacrifice fait à la patrie sans différence de garde, la nécropole de Guebwiller présente néanmoins un aménagement particulier. En effet, les emblèmes de ce cimetière sont implantés à flanc de coteaux et placés en colimasson. Au milieu de celui-ci se dresse un monument aux morts inauguré en 1934.

Parmi les tombes du cimetière national de Guebwiller, repose le corps de l'adjudant Aimé Maneval. Né le 29 novembre 1887, il intègre le 2e groupe d'aviation. Affecté comme pilote-bombardier, il effectue de nombreuses missions notamment en territoire ennemi. Au cours de l'une d'entre elles, il disparait le 17 août 1917. Exhumé en 1955, son corps repose aujourd'hui aux côtés de celui de son co-pilote le sous-lieutenant Georges Gaillard (Tombe 209). Malgré des états de service remarqués, il est l'un des As oublié de la Grande Guerre.

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Adresse


Guebwiller

En résumé

Accès :

A 20 km au nord-ouest de Mulhouse
A la sortie de la ville, en direction de Markstein (jouxte le parc municipal)

Superficie : 10 950 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 295
2 ossuaires : 162
Nombre de morts : 457
1914-18 : 442 Français
9 Russes
1939-45 : 6 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-18.Mitoyenne d'un cimetière allemand de 1 238 corps (4 900m²)

La nécropole nationale de Sondernach

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Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sondernach

 

Située au Bois de Maettle, la nécropole nationale de Sondernach regroupe les corps de soldats tués lors des combats dans les Vosges pendant la Première Guerre mondiale. Elle rassemble 374 Français en tombes individuelles dont un maquisard tué en novembre 1944. Créée en 1920 elle est aménagée de 1924 à 1929 pour rassembler les restes mortels inhumés initialement sur le champ de bataille ou dans de petits cimetières militaires provisoires de ce secteur. Aujourd'hui, le souvenir de ces violents combats est rappelé au travers des vitraux de l'église de l'Emm. Bâtie par l’abbé Martin Béhé, cette église est le mémorial de ceux qui sont tombés pour la libération de l’Alsace en 1914. Un vitrail et deux plaques honorent ainsi la mémoire du 152e régiment d’infanterie (RI) et des 28e et 68e bataillons de chasseurs alpins (BCA) tombés dans la vallée de Munster ou sur les cols vosgiens.

 

Les combats du massif du Linge, 20 juillet - 16 octobre 1915

Après l’échec de l’offensive française en Alsace de l’été 1914, le front se stabilise dans ce secteur. Au début de 1915, le général Joffre envisage de conduire une nouvelle action sur la frontière alsacienne. Mais, cherchant à prendre le contrôle des hauteurs dominant les vallées de la Fecht et de la Weiss, les Allemands le devancent. En février 1915, ils s'emparent ainsi des sommets du Rain des Chênes, du Linge, du Hohrodberg et du Frauenackerkopf.

Au printemps, le grand quartier général français porte un nouvel effort dans les Vosges. Les combats sont des plus singuliers car ce sont les seules opérations conduites dans un massif montagneux du front occidental. Préalablement, l'armée française conduit d'importants travaux notamment au sud du massif du Linge. Sur les contreforts du Linge, se concentrent hommes et munitions dans les nombreux camps aménagés. Pour ravitailler ce front, une grande route de 12 km est ouverte dans la montagne. Pendant des mois, sur cet axe unique, sont acheminés soldats, armes et vivres.

Le 15 juin, porté par la 47e division d'infanterie (DI) du général Pouydraguin et la 66e DI du général Serret, un premier assaut est mené dans la vallée de la Fecht en direction du Linge et de l'Hilsenfirst. Au terme d'éprouvants combats, ces deux divisions avancent de cinq kms, reprennent, le 21, Metzeral et atteignent, le 10 juillet, la clairière de Maettle. Toutefois, ces deux divisions ne poursuivent pas leur effort et s'engagent dans la reprise des crêtes.

Le 20 juillet, malgré de violents orages, les chasseurs alpins de la 129e DI du général Nollet s’élancent à l’assaut des pentes du Linge, du Barrenkopf et du Schratzmännele. Face à eux s’élève une véritable forteresse aux versants abrupts, bordée d’une vallée marécageuse, dont les rares accès naturels sont encombrés d’enchevêtrements inextricables de rochers ou d’arbres arrachés par les tirs d’artillerie. Ces obstacles naturels sont renforcés par un épais réseau de tranchées, de barbelés et d'abris bétonnés où les mitrailleuses et les pièces d’artillerie interdisent toute progression vers les sommets. Aguerries au combat en montagne, les vagues d’assauts se brisent pourtant sur les défenses des régiments de la Landwehr bavaroise ou de la Garde prussienne. Au prix de pertes importantes, les Français parviennent, mètre après mètre, à enlever ces positions balayées par les tirs d'artillerie et soumises aux contre-attaques. Les Français décrochent alors et s'installent à mi pente. Désormais, séparées de quelques mètres, les deux armées se font face. Ne parvenant pas à rompre le front et au regard des pertes consenties, l’état-major français abandonne l’offensive prévue à l’origine sur une ligne de front de 12 km. Son effort se concentre plutôt sur un front de 2 km, entre le Collet du Linge, les carrières du Schratz et le Barrenkopf.

Le 28 juillet, en dépit de la prise de la crête et du collet du Linge par les 14e et 30e BCA, les Français s'accrochent à une ligne de défense le long du Linge, du Schratz et du Barrenkopf. Au terme d’un mois de combats ininterrompus, les "diables bleus" de la 129e DI sont relevés par les hommes de la 47e DI. Jusqu’en octobre, les combats se poursuivent et le contrôle de la crête passe de main en main, parfois dans la même journée.

Après l'emploi massif de l'artillerie (Bombardement du 4 août), les Allemands utilisent, en septembre, gaz et lance-flammes pour déloger les Français. Souvent, les combats s'achèvent en d'inutiles mêlées. Le 16 octobre, après une dernière tentative allemande, ce front perd en intensité même si des actions limitées de harcèlement se poursuivent jusqu'à l'armistice du 15 novembre 1919. Plus de 11 000 Français et 7 000 Allemands sont tombés au cours de la bataille du Linge.

 

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Adresse

Sondernach
À 30 km au sud-ouest de Colmar. À la sortie du village, vers la route des crêtes (balise indicatrice)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale du Chêne Millet à Metzeral

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Nécropole nationale du Chêne Millet à Metzeral. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Metzeral

 

Située au lieu-dit du Chêne Millet, la nécropole nationale de Metzeral regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats des Vosges pendant la Première Guerre mondiale. Ce site tient son nom du peintre Jean-François Millet (1814-1875), qui en 1868, a rendu visite à l’industriel et maire de Munster, Frédéric Hartmann. Conservant le souvenir des soldats engagés, en 1915, dans les combats de Metzeral, de Rechakerkopf, du Sillacker, du Braunkopf, et du Linge, ce cimetière rassemble 2 630 Français, dont 855 en ossuaire. Créé en 1920, il est aménagé jusqu'en 1924 afin d'y rassembler les corps exhumés de plus de soixante cimetières disséminés dans les communes de voisines.

Au centre de la nécropole est érigé un monument ossuaire dédié aux Chasseurs alpins de la 66e division d'infanterie qui se sont illustrés lors des batailles du Linge et celle de Metzeral au cours de l’année 1915. Non loin de là, le sommet du Linge avec ses ouvrages fortifiés sont classés monuments historiques depuis 1982.

 

Les combats du massif du Linge

De février à mars 1915, le massif du Linge, culminant à près de 1 000 m d’altitude entre les vallées de l’Orbey et de Munster, est le théâtre de violents combats où l'approvisionnement et l'évacuation des blessés sont difficiles. Les Français portent leur effort sur la haute vallée de la Fecht en vue de stopper les infiltrations et les attaques allemandes. Deux offensives sont successivement lancées : l'une du 17 au 20 avril 1915 et l'autre du 15 au 23 juin 1915. Le massif du Linge connaît, de l’été à l’automne 1915, un regain d'attention. Tant du côté français qu'allemand, cette "bataille des observatoires" a pour objectif la conquête des points hauts afin de disposer de vues sur la vallée rhénane. Souvent, les Français, sans soutien de l'artillerie, s'élancent contre des positions fortifiées. En effet, l'ennemi s'est retranché dans des tranchées bétonnées et protégées par des réseaux barbelés, masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. Pourtant, le 16 octobre 1915, grâce à l'appui de l'artillerie, des lance-flammes et des gaz, les troupes françaises réussissent à prendre définitivement le piton. Après ces combats et jusqu'à la fin de la guerre, le Linge perd en intensité. Les pertes subies sont importantes : 10 000 morts français de juillet à octobre 1915 et 7 000 Allemands sont tués lors de ces assauts.

En perdant jusqu'à 80% de leurs effectifs, les bataillons de chasseurs ont payé un lourd tribut. Le massif est depuis lors surnommé "Le tombeau des Chasseurs".

La bataille de Metzeral, juin 1915

Après l'échec de l'offensive d'août 1914 dans la plaine d’Alsace, le front se fixe dans la vallée de la Fecht. Les Allemands occupent le secteur de Munster et de Metzeral. De violents combats se déroulent alors sur les hauteurs du Linge, de l’Echwald, du Hohrod, du Stosswihr, du Rechackerkopf et de l'Altmatt.

En février 1915, les Allemands attaquent le secteur du Hahrod et de l’Altmatt où la 2e brigade de chasseurs du colonel Passaga résiste vaillamment. Pourtant, les Français, contraints d'abandonner leurs positions, se retranchent notamment sur le col de Wettstein. De l’autre côté, la 4e brigade de chasseurs du colonel Roux perd le Reichackerkopf. En avril, l'ennemi maintient sa pression contre les Français. En juin, à l'approche d'une offensive française, les villages de Metzeral et de Sonderbach sont évacués.

 Le 9 mai, le 23e bataillon de chasseurs à pieds (BCP) relève le 297e régiment d'infanterie (RI) et occupe les pentes du Sillakerwasen, entre le Hohnek et Metzeral. Après deux jours de bombardements, l'assaut est lancé le 4 juin. Le 6e bataillon de chasseurs alpins (BCA) attaque le Braunkopf. Pour sa part, le 133e RI associé au 24e BCP doit prendre la cote 830. Mais, les mitrailleuses allemandes et les obstacles accumulés brisent leurs efforts. Au prix d’importantes pertes humaines, quelques centaines de mètres sont, malgré tout, conquis. Le 21 juin, les Français reprennent le village de Metzeral, incendié et entièrement détruit par les Allemands. A la fin juin 1915, le secteur perd en intensité. Le village de Metzeral est reconstruit après l’armistice du 11 novembre 1918.

Un hôpital militaire de campagne à Mittlach

Le 19 avril 1915, les troupes françaises investissent le village de Mittlach. Malgré sa proximité avec Metzeral, celui-ci n’est pas détruit lors des combats du printemps 1915. Une ambulance alpine est implantée dans la mairie-école de Mittlach en juillet 1915. Cette situation permet le ravitaillement à la fois des civils et des militaires notamment grâce au câble transbordeur, construit entre décembre 1915 et le printemps 1916 et qui relie Mittlach à Retournemer. Cette structure médicale, l’Ambulance Alpine 301 de Mittlach fonctionne jusqu’à la fin du conflit et connaît plusieurs modifications et agrandissements successifs. Beaucoup des combattants qui sont y sont décédés reposent aujourd’hui dans la nécropole nationale de Metzeral.

 

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Adresse

Metzeral
À 25 km au sud-ouest de Colmar. À la sortie de la ville, en direction de Mittlach (suivre le fléchage)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Colmar

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Nécropole nationale de Colmar. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Colmar

 

La nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-1945. Créée en 1958 et aménagée jusqu'en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes mortels de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires situés en Moselle, Meuse, Vosges, Bas-Rhin et Territoire de Belfort. Aujourd'hui, en ce lieu, reposent les corps 2 278 soldats, dont 1 768 morts en 1940-1945 mais aussi les dépouilles de 8 déportés français, de 17 requis du service du travail obligatoire (STO) et de 65 prisonniers de guerre, dont 11 Polonais. Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu. Près de cette nécropole, un cimetière allemand regroupe les dépouilles de 868 soldats morts en 1914-1918.

 

Les combats sur le Rhin, 15-16 juin 1940.

Le 10 mai 1940, les divisions allemandes traversent les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes, contournant ainsi les forces françaises. Au terme de deux jours, le front est rompu à Sedan. Submergées par les blindés allemands appuyés par l'aviation, les troupes françaises se replient, ne parvenant pas à stopper ce mouvement. L'ennemi se dirige alors vers les côtes de la Mer du Nord pour couper les armées alliées en deux. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint, coupant ainsi le corps expéditionnaire britannique la 1ère armée française et l’armée belge des autres unités françaises. Début juin, poursuivant leur marche, les armées allemandes brisent le front sur la Somme et l’Aisne. Le 12 juin, face à la menace d’un nouvel encerclement, les Français se replient vers le sud, laissant la défense des fronts de Sarre et d’Alsace aux seules troupes de forteresses. Le 15, la VIIe armée allemande se lance à l’assaut des ouvrages de la ligne Maginot. De violents combats éclatent sur la rive gauche du Rhin. Le 19 juin, après avoir établi quatre solides têtes de pont sur la rive française, entre Rhinau et Neuf-Brisach, les Allemands enlèvent Colmar puis Belfort. Encerclées, les troupes de forteresses se rendent après l’armistice du 22 juin 1940.

La bataille d’Alsace: 1er octobre 1944 – 9 février 1945

À la mi-septembre, les Français de la 1ère armée et la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La première conduite par de Lattre de Tassigny progresse par le Sud et atteint les Vosges. La seconde commandée par Leclerc avance vers Strasbourg, après avoir libéré Sarverne.

Très vite, au niveau de la trouée de Belfort, la 1re armée doit faire face à la résistance de la XIXe armée allemande. Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques particulièrement difficiles, tirailleurs et spahis attaquent en direction de Belfort. Le 25, après de violents corps à corps, ces éléments libèrent Belfort. De Lattre maintient une pression et se pousse vers les Vosges, libérant Gérardmer et la Bresse. Sur l’ensemble du front de la 1ère armée, les Allemands se replient, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Pour les Français, les pertes consenties sont importantes.

Le 16 décembre, la contre-offensive allemande dans les Ardennes surprend les Alliés, en particulier les Américains, décidant un temps d'abandonner Strasbourg. Mais, finalement, celle-ci est défendue par Leclerc qui couvre ainsi le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Quant à la XIXe armée allemande, elle occupe la poche de Colmar où s'accrochent les Allemands. Tout au long du mois de décembre, de multiples assauts sont lancés pour desserrer cet étau. Au nord de Sigolsheim, les combats sont des plus violents. Seules Sélestat, Thann et Orbey sont reprises. Le 24 décembre, faute de munitions et durement éprouvée, la 1ère armée française cesse son action. À la mi-janvier, renforcée par la 2e DB, la 28e DI-US et par l'action de la Résistance, la 1re armée s'élance à nouveau contre cette poche. Au prix de lourdes pertes et dans des conditions climatiques difficiles, les Français progressent qu'après de violents combats, comme à Durrenentzen. Le 1er février, la résistance ennemie est rompue. Le 2, les éléments blindés de la 1re armée entrent dans Colmar. Le 9, les derniers soldats allemands franchissent le Rhin après avoir détruit le pont de Chalampé.

L’Alsace est totalement libérée le 19 mars 1945 à l’issue des ultimes combats autour d’Haguenau. Les villes bordant le Rhin restent, un temps encore, sous la menace des obus allemands.

 

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Adresse

Colmar
Rue Ladhof (vers la sortie de Colmar, en direction de Strasbourg)

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La nécropole nationale de Sigolsheim

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Nécropole nationale de Sigolsheim. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Pargny-sur-Saulx

 

Située sur l’un des secteurs les plus meurtriers du front alsacien, la nécropole nationale de Sigolsheim regroupe les corps de soldats morts pour la France lors de la bataille de la poche de Colmar (5 décembre 1944 – 9 février 1945). Souhaité par le maréchal de Lattre de Tassigny, ancien chef de la 1re Armée française, ce cimetière militaire est aménagé de 1962 à 1965, et inauguré, le 2 mai 1965, par le ministre des anciens combattants et par Madame la maréchale de Lattre de Tassigny.  Au sein de cette nécropole sont rassemblés les corps de soldats exhumés des cimetières communaux du Haut-Rhin, des Vosges et du Territoire de Belfort.

Cette nécropole comprend 1 589 corps de soldats français inhumés en tombes individuelles, parmi lesquelles sont recensées 792 tombes de militaires maghrébins et 15 tombes de militaires juifs.

La campagne d’Alsace débute à l’automne 1944. Le 19 novembre, Seppois-le-Bas est le premier village alsacien libéré. Le 21, la 1re Armée française entre dans Mulhouse. Le 23, la 2e Division blindée (DB) et la 44e division d’infanterie américaine (DIUS) s’emparent de Strasbourg. La victoire semble proche pour les Alliés. Mais Colmar et sa région demeurent aux mains de la XIXe armée allemande, formant ainsi une puissante poche de résistance.

Les combats de la poche de Colmar,  5 décembre 1944 – 9 février 1945

Le 5 décembre 1944, malgré la neige et les températures glaciales, la 1re Armée française attaque la poche de Colmar. Au nord de Sigolsheim, la résistance ennemie est intense. Aussi, les hommes de 3e division d’infanterie algérienne (DIA) ou ceux de la 4e division de montagne marocaine (DMM) progressent lentement sur les flancs de la poche. Le 5 décembre, ils libèrent Sélestat, puis le 10, ils entrent dans Thann. Le 18, faute de munitions et au regard des pertes enregistrées, la progression s’arrête à 8 km de Colmar. Le 24, l’offensive est interrompue. Les succès allemands initialement remportés dans les Ardennes contraignent les plans alliés. Le 1er janvier 1945, le général américain Eisenhower envisage même de se replier au-delà des Vosges, abandonnant la poche de Colmar et le territoire alsacien récemment libéré. L’intervention du général de Gaulle fait renoncer les Américains à cette manœuvre.

À la mi-janvier, sous l’effet de l’offensive soviétique et l’apport de nouveaux renforts (28e DIUS et unités des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), De Lattre aligne 350 000 hommes contre 100 000 Allemands. Fort de cette supériorité, il décide de prendre la poche en tenaille, le 1er corps attaquant par le sud et le 2ème corps par le nord.

Au matin du 20 janvier, malgré la tempête de neige, les 4e DMM, 2e DIM et 9e division d’infanterie coloniale (DIC) s’élancent entre Thann et Mulhouse. Mais bientôt, la température extrême (– 20°C) rend inopérants les chars et l’artillerie. Privés de ces appuis et de ravitaillement, l’infanterie est livrée à elle-même. La progression des groupes tactiques est ralentie par les nombreuses mines et la résistance acharnée de l’ennemi. Pour autant, pendant neuf jours, attaques et contre-attaques se succèdent au nord de Mulhouse.

Dans la nuit du 22 janvier, l’offensive est lancée sur le front nord. Les 2e et 5e DB, la 1ère division française libre (DFL) et les 3e et 28e DIUS connaissent les mêmes difficultés que celles rencontrées sur le front sud. Mais, le 1er février, sous la pression de la 2e DB, du 7e régiment de tirailleurs algériens (RTA) et du 4e régiment de tirailleurs tunisiens (RTT), les Allemands décrochent. Le lendemain, les premiers blindés de la 5e DB entrent dans Colmar où l'ennemi combat toujours. Le 7 février, le 1er corps d’armée français et la 2e DB font leur jonction à Fessenheim. Le 8, les libérateurs entrent solennellement dans la ville. Le 9, les derniers soldats allemands traversent le Rhin en couvrant leur fuite par la destruction du pont de Chalampé. La poche de Colmar est résorbée.

Les combats pour la poche et la ville de Colmar ont été extrêmement violents. Des dizaines de villages ont été détruits. Pour la 1re Armée française, les pertes sont importantes : 4 800 tués, 18 000 blessés et disparus. La XIXe armée allemande compte deux à trois fois plus de pertes et plus de 20 000 prisonniers.

La nécropole nationale de Sigolsheim, symbole du sacrifice de la 1re Armée française

Pour célébrer le 20e anniversaire de la libération de Colmar, les autorités militaires décident de rassembler, au sein d’une même nécropole, les restes mortels des combattants qui ont contribué à la libération de la ville. Situé au cœur des combats et disputé jusqu’aux dernières heures des combats, le village de Sigolsheim est ainsi retenu. Le 22 juin 1962, le conseil municipal consent à céder gracieusement une parcelle de terrain. La nécropole est alors implantée sur les pentes de la colline qualifiée par l’ennemi de Blutberg ou "colline de sang".

Les travaux sont confiés à l’architecte Michel Porte. Situé à 358 mètres d'altitude, ce cimetière militaire, organisé en douze terrasses arrondies, est orienté de manière à être visible de la vallée de Kaysersberg, de Colmar et de toutes les régions environnantes.

 

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Adresse

Sigolsheim
À 10 km au nord de Colmar. Sur la colline surplombant la ville, suivre le fléchage

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La nécropole nationale du Col de Wettstein à Orbey

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Nécropole nationale du Col de Wettstein. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Orbey_Wetstein

 

Située à proximité du col du Linge où se sont déroulés de violents combats en 1915, la nécropole nationale du Col de Wettstein regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France en Haute-Alsace, dans les secteurs de Lingekopf, de Barenkopf, de Schartzmännele et de la vallée de Fecht. Créée au cours de la Première Guerre mondiale, elle est aménagée de 1919 à 1926, puis de 1932 à 1935 pour rassembler les corps exhumés de nombreux cimetières provisoires tel celui de Soultzeren ou des Trois-Epis.

Ce cimetière rassemble 3 535 Français, dont 1 334 sont inhumés dans deux ossuaires. Il s’agit majoritairement de chasseurs alpins, mais quelques soldats du 7e bataillon de tirailleurs indochinois y reposent également. Témoignant du sacrifice consenti, cette nécropole nationale porte le nom symbolique de "cimetière des chasseurs". En souvenir du dévouement de ces hommes, un monument, œuvre du sculpteur Antoine, de Colmar, a été inauguré en août 1939. A l’ombre d’une immense croix où est inscrit le mot PAX (Paix), se trouve le gisant d’un chasseur alpin, son fusil à terre. En l’absence de sépulture sur laquelle il est possible de se recueillir, des familles endeuillées ont apposé, sur les parois des deux ossuaires, des plaques à la mémoire de soldats dont les corps ont à jamais disparus.

Les combats des massifs du Linge

Devant la pression ennemie en Lorraine, la 1re armée française du général Dubail abandonne ses conquêtes, en particulier Mulhouse. Du Hartmannswillerkopf au Linge, elle se replie sur les sommets Vosgiens. Situé à 1 000 m d’altitude, le massif du Linge domine les vallées de l’Orbey et de Munster. Côté allemand, le massif est abrupt et permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense. Le versant français est moins avantageux car les villages sont éloignés et la progression est plus longue et fatigante.

Considérant initialement ce massif sans intérêt stratégique, le haut-commandement français concentre, au début de l’année 1915, tous ses efforts pour contrôler le sommet du massif. C’est la bataille des observatoires qui enflamme tous les hauts de Vosges, du Linge au nord au Hartmannswillerkopf au sud. Cette manœuvre tactique du débordement par les hauts se révèle inefficace et très meurtrière.

Début 1915, une offensive d’envergure est lancée contre les massifs du Linge et du Petit-Ballon. Mi-février, elle se solde par la perte de 1 500 chasseurs. Les Allemands occupent le Horodberg, le Linge et le Reichackerkopf. En mars, un nouvel effort est conduit par les Français, principalement sur la haute vallée de la Fecht en vue d’y stopper les nombreuses incursions allemandes. Cette attaque se déroule en deux temps - du 17 au 20 avril 1915 puis du 15 au 23 juin 1915.

Le 20 juillet, sans aucune protection, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge. L’ennemi est retranché derrière des tranchées bétonnées appuyées de blockhaus et protégées par des réseaux de fils de fer barbelés masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. La crête du Linge semble être un bastion imprenable. Pourtant, malgré l’emploi de l’artillerie, des lance-flammes et des gaz, les Français prennent le piton.

Le 22 juillet, les assauts reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande est violente. Du 1er au 6 août, les opérations se poursuivent, sans succès. Devant l’importance des pertes et de maigres résultats, le général Joffre abandonne l’objectif d’enlever Munster par les hauts et concentre ses efforts sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, l’attaque n’aboutit pas et est arrêtée par le général Maud’huy.

Le 31 août, les Allemands utilisent des obus à gaz. Attaques et contre-attaques perdurent. Après les gaz, les Allemands mettent en œuvre en septembre des lance-flammes pour nettoyer les tranchées. Mi-octobre, ils tentent de chasser les diables bleus (surnom des chasseurs) du secteur, sans résultat. Devant un tel constat, Français et Allemands cessent toute nouvelle opération. Le 16 octobre 1915, le front se fige au sommet du Linge. De juillet à octobre 1915, les pertes subies sont énormes : 10 000 Français et 7 000 Allemands ont été tués lors de ces offensives. Ce secteur ne présente plus un caractère majeur jusqu’à la fin de la guerre.

En 1921, acquis par l’Etat, les champs de bataille du Hartmannswillerkopf, de la Tête des Faux et du Linge sont classés, puis les cimetières militaires de Moosch et du carrefour Duchêne en 1923-1924. Peu à peu, ils sombrent ensuite dans l’oubli pour être à nouveau valorisés en raison de leur histoire, des souffrances endurées par les combattants français et allemands.

 

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Adresse

Orbey
À 20 km à l'ouest de Colmar. Prendre la route Munster/ Orbey, puis celle des lacs et du col du Wettstein

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des Diables Bleus, 1914-18

La nécropole nationale du Carrefour Duchesne à Orbey

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Nécropole nationale du Carrefour Duchesne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Orbey

 

Située en pleine forêt, la nécropole nationale du Carrefour Duchesne regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en Haute-Alsace, dans les secteurs de Lingekopf et de la Tête des Faux en 1914-1918. Il tient son nom du chef de bataillon, Henri Duchesne, commandant au 215e régiment d’infanterie (RI), tué le 2 décembre 1914 lors de l'assaut de la Tête des Faux. Son corps repose, aujourd’hui, au carré militaire de Plainfaing (Vosges). Accessible uniquement à pied à partir du col du Calvaire, situé au sud du col du Bonhomme, ce site rassemble 408 Français, dont 116 en ossuaire. Créée en 1914-1918, elle est aménagée en 1924 pour rassembler les corps exhumés des cimetières de Stosswihr, Soultzeren, Orbey et le Col du Bonhomme. Il existe dans le cimetière une chapelle construite durant les hostilités et un monument dédié aux chasseurs du 14e bataillon de chasseurs alpins (BCA) tombés en juin 1915 ainsi qu'au commandant Duchesne.

Parmi les soldats français, repose la dépouille du commandant Charles Golaz, chef de bataillon au 359e RI (tombe 232). Né en 1863 en Suisse, il est le seul officier à être inhumé au Carrefour Duchesne.

 

Les combats du massif du Linge

Devant la pression ennemie en Lorraine, la 1re armée française du général Dubail abandonne ses conquêtes, en particulier Mulhouse. Du Hartmannswillerkopf au Linge elle se replie sur les sommets Vosgiens. Situé à 1 000 m d’altitude, le massif du Linge domine les vallées de l’Orbey et de Munster. Côté allemand, le massif est abrupt et permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense. Le versant français est moins avantageux car les villages sont éloignés et la progression est plus longue et fatigante.

Considérant initialement ce massif sans intérêt stratégique, le haut-commandement français concentre, au début de l’année 1915, tous ses efforts pour contrôler le sommet du massif. C’est la bataille des observatoires qui enflamme tous les hauts des Vosges, du Linge au nord au Hartmannswillerkopf au sud. Cette manœuvre tactique du débordement par les hauts se révèle inefficace et très meurtrière. Début 1915, une offensive d’envergure est lancée contre les massifs du Linge et du Petit-Ballon. Mi-février, elle se solde par la perte de 1 500 chasseurs. Les Allemands occupent le Horodberg, le Linge et le Reichackerkopf. En mars, un nouvel effort est conduit par les Français, principalement sur la haute vallée de la Fecht en vue d’y stopper les nombreuses incursions allemandes. Cette attaque se déroule en deux temps - du 17 au 20 avril 1915 puis du 15 au 23 juin 1915.

Le 20 juillet, sans aucune protection, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge. L’ennemi est retranché derrière des tranchées bétonnées appuyées de blockhaus et protégées par des réseaux de fils de fer barbelés masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. La crête du Linge semble être un bastion imprenable. Pourtant, malgré l’emploi de l’artillerie, des lance-flammes et des gaz, les Français prennent le piton. Le 22, les assauts reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande est violente. Du 1er au 6 août, les opérations se poursuivent, sans succès. Devant l’importance des pertes et de maigres résultats, le général Joffre abandonne l’objectif d’enlever Munster par les hauts et concentre ses efforts sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, l’attaque n’aboutit pas et est arrêtée par le général Maud’huy. Le 31, les Allemands utilisent des obus à gaz. Attaques et contre-attaques perdurent. Après les gaz, les Allemands mettent en œuvre en septembre des lance-flammes pour nettoyer les tranchées. Mi-octobre, ils tentent de chasser les diables bleus (surnom des chasseurs) du secteur, sans résultat. Devant un tel constat, Français et Allemands cessent toute nouvelle opération. Le 16 octobre 1915, le front se fige au sommet du Linge. De juillet à octobre 1915, les pertes subies sont importantes : 10 000 Français et 7 000 Allemands ont été tués lors de ces offensives. Ce secteur ne présente plus un caractère majeur jusqu’à la fin de la guerre.

En 1921, acquis par l’Etat, les champs de bataille du Hartmannswillerkopf, de la Tête des Faux et du Linge sont classés, puis les cimetières militaires de Moosch et du carrefour Duchêne en 1923-1924.

Les combats à la Tête des Faux – Buchenkopf

Situé à 1 219 m d’altitude, le site de la Tête des Faux est le théâtre d’affrontements violents entre les chasseurs alpins français et les Jägers (chasseurs) allemands. Dominant le Col du Bonhomme, il a une importance stratégique capitale pour les deux camps. La majorité des soldats inhumés sont décédés aux alentours du 2 décembre 1914 lors de la prise de la Tête des Faux par le 28e BCA et le 215e RI. En position dans le secteur du Col du Bonhomme, les fantassins du 215e RI connaissent, en raison de l’altitude et du climat rigoureux, des difficultés pour être ravitaillés. La vie y est éprouvante.

Le 2 décembre 1914, l’action conjuguée de deux unités de chasseurs renforcées par le 215e RI assure la prise du sommet de la Tête des Faux. A moins de 20 mètres l’une de l’autre, les deux armées renforcent leurs positions. C’est au cours d’une attaque lancée sur la cote 118 que disparaissent le commandant Duchesne et le lieutenant Dutrey, porte-drapeau du régiment. Le 24 décembre, dans des conditions hivernales extrêmes, l’ennemi contre-attaque sur la Tête des Faux. C’est un échec, au terme de violents combats, on relève plus de 500 morts.  Ce secteur perd alors en intensité, même si des hommes continuent, tout au long de la guerre, d’y mourir.

 

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Infos pratiques

Adresse

Orbey
À 25 km au nord-ouest de Colmar. À la sortie de Orbey, en direction de la route des lacs, suivre le fléchage à la "Tête des Faux"

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Croix-autel en pierre - Monument aux morts du 147e BCA tombés en juin 1915

La nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte-Croix-aux-Mines

 

Implantée sur la colline de la Hajus, la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines regroupe aujourd’hui les dépouilles de 248 corps de soldats français parmi lesquels 122 inconnus reposent dans deux ossuaires (45 et 77 soldats), et deux prisonniers russes (tombes 109 et 110). Une grande majorité de ces hommes ont été tués lors de offensives d’août à octobre 1914. En 1935, les tombes des militaires situées dans les cimetières communaux d’Aubure et Lièpvre ont été rassemblées en ce lieu.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, quatre personnes sont inhumées. Trois sont des combattants morts en juin 1940 et le dernier est un résistant, François Artz (tombe 46), abattu par les troupes d’occupation en novembre 1944.

À proximité se trouve un cimetière allemand, créé en décembre 1916, rassemblant les dépouilles de 1 036 personnes pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement. 

François Artz, un résistant inhumé à la nécropole de Sainte-Croix-aux-Mines

Originaire de Brumath (Bas-Rhin), François Artz déserte de la Wehrmacht et rejoint le maquis de Sainte-Croix-aux-Mines, organisé par Auguste Schmitt. Exploitant une scierie, celui-ci organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre français. Après l’instauration de l’incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht, la filière prend davantage d'importance. En septembre 1944, 25 évadés et réfractaires se réfugient à la ferme de la Goutte au Grand Rombach. Au fur et à mesure, le groupe se renforce, rejoint par 13 Russes et un Yougoslave. À l'automne 1944, les escarmouches se multiplient et Auguste Schmitt est arrêté. Mais, devant l'avance des Américains, cet homme et ses compagnons sont libérés. À la ferme Marigoutte, Paul Velcin et François Artz sont accrochés par des soldats ukrainiens servant aux côtés des Allemands. Si le premier parvient à s'échapper, le second est assassiné. Son corps est enterré le 30 novembre 1944 au cimetière civil, avant d’être transféré à la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines.

 

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Sainte-Croix-aux-Mines

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La nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte Marie aux Mines

 

Créée en 1920 pour réunir les corps inhumés initialement dans un cimetière provisoire de Sainte-Marie-aux-Mines, cette nécropole nationale, située au Col Sainte-Marie, regroupe aujourd’hui les dépouilles de 230 Français dont 182 reposent en ossuaire.  Morts pour la France, ces hommes sont décédés lors des combats des cols des Vosges en 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. À l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement.... 

Le cimetière allemand de Sainte-Marie-aux-Mines

Le cimetière militaire allemand de Sainte-Marie-aux-Mines est créé en décembre 1916 par les troupes allemandes et rassemble 1 036 morts pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de soldats qui ont été engagés lors des combats pour la crête des Vosges, qui se sont déroulés dès août 1914 jusqu’en 1918. Un grand nombre de ces hommes étaient originaires de Bavière, de Hesse, de Thuringe, du Brandebourg ou de Rhénanie.

 

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Adresse

Sainte-Marie-aux-Mines
À 35 km au nord-ouest de Colmar, prendre le col de Sainte-Marie-aux-Mines, puis suivre le fléchage

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La nécropole nationale de Bertrimoutier

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Nécropole nationale de Bertrimoutier. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bertrimoutier

 

Mitoyen d’un cimetière allemand, la nécropole de Bertrimoutier rassemble 933 soldats français, douze Russes et un Roumain décédés lors des combats des Vosges au Violu, à Ban-de-Laveline et Spitzemberg en 1914-1918. Créée en 1921, elle est aménagée en 1924, pour regrouper les corps exhumés des cimetières militaires de Lesseux, Provenchères, le Violu. La commune de Bertrimoutier a été décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Depuis la fin de la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Située à la frontière franco-allemande, le col de Sainte-Marie-aux-Mines, est très surveillé. D’ailleurs, en 1914, l’imminence d’un conflit armé suscite des tensions sur ce poste frontière, avec notamment l’arrivée de troupes allemandes le 31 juillet 1914. Le 1er août, les autorités allemandes réquisitionnent des civils pour creuser des abris sur certains points particuliers du col. Ces positions s’avèrent utiles lorsque que le 3 août débute la guerre avec les premières actions militaires. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août 1914, libérant en partie la ville.

À l’automne, le col de la Tête de Violu est le principal théâtre d’opérations. En effet, ce sommet constitue un emplacement stratégique où les Allemands ont implanté un observatoire permettant de surveiller la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule de la fin octobre au début novembre 1914. Le 31 octobre, 250 chasseurs du 28e BCA prennent le sommet et, le 12 novembre, la totalité du col est aux mains des Français. Dès lors, le front se stabilise et la crête marque la frontière entre les deux belligérants. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain-de-Sucre et de Bernhardstein sont allemands. Les chasseurs alpins des 13e, 22e et 28e BCA français sont alors engagés dans ce secteur.

La guerre de tranchées prend dans ce secteur une nouvelle forme et s’adapte au relief et à la création de fortifications : aménagement de blockhaus, de réseau de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Elle engendre également une guerre des mines dont l’objectif est de faire sauter les positions ennemies toutes proches avec des explosifs utilisés par les sapeurs français ou les pionniers allemands. Elle commence au début de 1915 et perdure tout au long de la guerre.

Le 12 juin 1918, les troupes américaines de la 5e division se déploient dans ce secteur où ils subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Théâtre d’actions militaires, le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines est confronté à la présence permanente de militaires. Ces hommes cohabitent et s’adaptent avec la population locale. Les bâtiments communaux sont ainsi transformés en structures militaires : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont des cantonnements. Lièpvre, avec sa gare, devient une localité où convergent le ravitaillement, les munitions mais aussi d’où partent et arrivent les soldats. Pour les civils (hommes et femmes de 15 à 60 ans), les contraintes sont aussi dans leur quotidien car ils peuvent être réquisitionnés par l’administration militaire allemande pour des travaux : fenaison, terrassement, blanchisserie, soins infirmiers… Par ailleurs, la population connaît des problèmes de ravitaillement. L’arrivée des troupes ne fait qu’amplifier le phénomène. Les cuisines roulantes militaires proposent alors aussi bien des repas pour les militaires que pour les civils nécessiteux.

 

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Adresse

Bertrimoutier
À 90 km au sud-est de Nancy, à la sortie de Bertrimoutier, sur la D 23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe

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Nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saulcy

 

Attenante à un cimetière allemand, la nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe rassemble 2 565 français, dont 1 174 ont été inhumés dans deux ossuaires, 11 Russes et un Roumain décédé lors des combats des Vosges et dans les hôpitaux de Gérardmer en 1914-1918. Créée en 1921, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés aux cols du Bonhomme et de la Schlucht, à Gérardmer, à Mandray et à Valtin. René Fonck le célèbre aviateur de la Grande Guerre est natif de Saulcy-sur-Meurthe. Celui que l'on surnomme l’As des As français a eu 75 victoires homologuées et a abattu à lui seul 142 avions ennemis.

 À l’entrée de la nécropole, une plaque rappelle le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe et aujourd’hui inhumés au cimetière américain d’Epinal.

 

Les combats des massifs du Linge

Après la guerre de mouvement, le front se stabilise à l'automne 1914. Les troupes françaises et allemandes s’accrochent à la Chapelotte, à la Roche Mère Henry, au Violu ou sur la Tête-des-Faux, à la Fontenelle.

Dominant de ses 1 000 mètres les vallées d'Orbey et de Munster, le massif du Linge est le théâtre de violents combats, dès août 1914. Pourtant, les Français attachent peu d'importance à ce site éloigné des zones de réserve et dont l'accès est difficile. Du côté allemand, le massif est abrupt mais il permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense.

En janvier 1915, une offensive importante est engagée sur les massifs du Linge et du Petit-Ballon. En février, près de 1 500 français sont tués en quelques jours. En mars, les Français cherchent à reprendre les positions perdues en la haute vallée de la Fecht où l'ennemi s'est emparé des tranchées françaises. Cet effort s'articule en deux temps, du 17 au 20 avril puis du 15 au 23 juin 1915 et vise le contrôler de la haute vallée de la Fecht jusqu’à Metzeral.

 À cet effet, sans aucun appui, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge contre les positions des positions fortifiées. Les Allemands sont retranchés derrière des tranchées bétonnées et de véritables blockhaus. Sans oublier des réseaux de fils de fer barbelés - masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux - qui font du Linge une position défensive très forte. Pourtant, les troupes françaises réussissent à prendre le piton.

Le 22 juillet 1915, les attaques reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande annihile cet effort. Du 1er au 6 août, d'autres actions se succèdent car le général Joffre souhaite, malgré les pertes importantes, conforter ses positions. La prise de Munster est abandonnée mais toutes les forces se concentrent sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, cette opération n'a pas les effets escomptés et se limitent davantage à de violentes mêlées. Faute de succès probant, cette action cesse rapidement. En septembre, les Allemands prennent l'initiative. Attaques et contre-attaques se succèdent. En octobre, un nouvel effort est conduit pour déloger les soldats français, sans résultat. Par conséquent, chacun des belligérants estime que le front est bloqué et ne souhaite plus sacrifier de combattants.

 Le 16 octobre est considéré comme acquis par l’état-major français. Dans l'impasse, le front se fige désormais au sommet du Linge. Les pertes consenties sont importantes, près de 7 000 Allemands et 10 000 Français ont été tués de juillet à octobre 1915. Les unités engagées, soit dix-sept bataillons de Chasseurs ont perdu jusqu'à 80 % de leurs effectifs. Depuis lors, le massif du Linge est devenu "Le tombeau des Chasseurs".

De novembre 1915 à jusqu’à l’Armistice de novembre 1918, les deux adversaires maintiennent leurs acquis. Dans tout ce secteur désormais figé, l'hiver est rude et le quotidien est difficile, rendant les conditions de combats particulièrement éprouvantes.  Dans ce secteur, les attelages de traîneaux de chiens d’Alaska, rapides et silencieux, assurent ainsi le ravitaillement des postes isolés, l’évacuation des blessés.

 

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Infos pratiques

Adresse

Saulcy-sur-Meurthe
À 100 km au sud-est de Nancy (par la RN 415). À la sortie sud du village sur la D 58a

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-1918

La nécropole nationale Les Tiges à Saint-Dié des Vosges

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Nécropole nationale "Les Tiges". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Les Tiges_Saint-Die

 

Créée en 1920, la nécropole nationale "Les Tiges", rassemble les corps de 2 608 combattants français dont 1 182 reposent dans deux ossuaires. Aménagée en 1924, cette nécropole regroupe les corps de soldats tués lors des combats des Vosges principalement ceux de La Fontenelle et La Chipotte. Ces dépouilles ont été exhumées de cimetières militaires provisoires du secteur de Saint-Dié, Nompatelize, La Salle et Saint-Rémy. Au centre de la nécropole a été érigé, en 1927, un monument dédié au souvenir des soldats du 11e régiment d’infanterie et du 51e bataillon de chasseurs alpins tombés en août 1914.

En 1914, après avoir été évacuée par les Allemands, la région de Saint-Dié des Vosges est le théâtre de violents combats visant la conquête des crêtes et le contrôle des points hauts pouvant servir d’observatoire. Ces actions sont des plus violentes à la Tête-du-Violu et à la Tête-des-Faux ainsi qu’aux cols de Sainte-Marie-aux Mines, des Bagenelles et du Bonhomme. Le 27 août 1914, les Allemands s'emparent de Saint-Dié.

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes. Ce passage hautement stratégique, situé à la jonction entre la 1re et la 2e armée française, est la seule plaine entre le Grand Couronné de Nancy et les contreforts des Vosges. Son franchissement permet, à l’ennemi, de prendre les Français à revers de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec au col de la Chipotte, l'ennemi convoite un hameau de La Fontenelle, qui, à 627 m d’altitude, constitue un excellent observatoire. Après l'enlisement du front, ce site devient l'un des lieux les plus disputés. Après de violents combats, les Français atteignent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole de Ban-de-Sapt. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les pertes sont importantes en raison des nombreux combats. Sous un feu croissant de l'artillerie, l'infanterie ne parvient pas à bousculer réellement l'ennemi. Devant cet enlisement, chaque belligérant creuse, sous les positions adverses, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs, c'est la guerre de mine.

Le 23 juin, les Allemands déclenchent une puissante opération à l'issue de laquelle ils conquièrent l'ensemble du sommet de la cote 627. Les 8 et 23 juillet, les Français déploient deux contre-attaques. Grâce à des moyens toujours plus importants, nomment en artillerie, les fantassins français délogent l'ennemi et s'emparent de l’ensemble de la colline. Ils capturent
1 500 prisonniers. Progressivement, sur la cote 627, la guerre de mines et les combats perdent en intensité. Des coups de main se succèdent aux opérations d'envergure. A partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces combats, 2 244 soldats ont perdu la vie pour la conquête de cette crête. Comme à Verdun ou en Champagne, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne seront pas reconstruits et sont considérés, à cet effet, comme "morts pour la France".

 

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Adresse

Saint-Dié
À 80 km au sud-est de Nancy, sur la RN 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-18 -Stèle aux morts des 11e et 51e BCA tombés en août 1914

La nécropole nationale de Villé

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Nécropole nationale de Villé. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ville

 

La nécropole nationale de Villé regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans les Vosges. Aménagée en 1924, ce cimetière rassemble les corps de 281 français dont 62 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 219 dans un ossuaire. Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, sont inhumés dix prisonniers russes, dont 9 en ossuaire, et un soldat britannique.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Après l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon aussi sont brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Infos pratiques

Adresse

67507 Villé
À l’ouest de Saint-Dié, D 424, D 39

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saales

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Nécropole nationale de Saales. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saales

 

La nécropole nationale de Saales regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Créée en 1921 et aménagée en 1924, ce cimetière militaire réunit les corps de 36 soldats français issus des 14e et 21e corps d'armée. Dix d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et 26 reposent dans un ossuaire.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les Ve et VIIe armées allemandes cherchent à repousser les 1re et 2e armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les chasseurs français subissent l'assaut des 8e et 14e Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et de civils réquisitionnés.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Saales est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Infos pratiques

Adresse

Saales
Au nord-est de Saint-Dié, D 37, N 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Ban-de-Sapt

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Nécropole nationale de Ban-de-Sapt. © Guillaume Pichard

 

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Située sur le territoire de la commune de Ban-de-Sapt, la nécropole nationale de La Fontenelle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de la Fontenelle de 1914 à 1918. Créée de 1921 à 1923, elle rassemble également les corps des soldats des cimetières de la Vercoste, de Martignon, de Huguenet ou Floquet, de la Croix de Gemainfaing, d’Hermanpaire, de Denipaire et de Celles-sur-Plaine. D’une superficie de 117 635 m², ce cimetière accueille près de 1 400 corps dont plus de 400 en ossuaire. À la suite d'une souscription publique lancée dans le département des Vosges, un monument en grès rose local, œuvre du sculpteur Émile-Just Bachelet, est érigé le 15 août 1925 en mémoire des soldats des Vosges.

 

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Au début des opérations militaires de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1ère et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun.

Mais, tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi convoite alors une hauteur du hameau de La Fontenelle, à 627 m d’altitude, et qui constitue un excellent observatoire. Après fixation du front sur les hauteurs des Vosges, ce site devient l'un des lieux les plus disputés par les deux armées.

Après de violents combats, les Français parviennent au sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées. L’hiver 1914-1915 est coûteux en hommes engagés dans des assauts toujours plus meurtriers. Malgré un engagement croissant en artillerie, ces derniers ne parviennent qu'à enlever à l'ennemi quelques mètres de tranchées ou un abri. Début décembre, est inauguré un nouveau genre de combat : la guerre des mines, au cours de laquelle chaque belligérant creuse, sous les positions ennemies, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs.

Le 23 juin 1915, les soldats allemands déclenchent une vaste attaque qui leur permet de conquérir la totalité du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants en artillerie, permettent aux troupes françaises de la 7ème armée, nouvelle appellation de l’armée des Vosges, de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines s’éteint alors sur la cote 627 où des opérations ponctuelles de coups de main succèdent aux attaques de masse jusqu’en 1918. À partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces opérations, 2 244 soldats perdent la vie pour la conquête de cette crête. À l’instar de Verdun, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne sont pas reconstruits après-guerre. Aujourd'hui, la nécropole est située sur l'ancien champ de bataille qui a été aménagé, effaçant en grande partie les vestiges de ces combats, notamment les entonnoirs de mines.

Sur le chemin d’accès à la nécropole, une stèle rappelle les lieux où sont tombés sur le champ d’honneur le lieutenant-colonel Dayet, commandant le 133e RI (régiment d’infanterie), et le capitaine Burelle en 1915.

 

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Infos pratiques

Adresse

Ban-de-Sapt
Au nord de Saint-Dié, D 49

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "Aux soldats des Vosges", 1914-1918

La nécropole nationale de Senones

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Nécropole nationale de Senones. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senones

 

Créée en 1920 et aménagée jusqu'en 1935, la nécropole nationale de Senones regroupe les corps de 818 Allemands, 795 Français dont 372 reposent dans deux ossuaires, onze Roumains, six Roumains et six Russes décédés en Haute-Alsace. Après la Grande Guerre, sont rassemblés les restes mortels de combattants inhumés dans différents cimetières provisoires du secteur de Senones, du Ménil, de Moyenmoutier, de la Petite-Raon, de La Forain.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles. À ce titre, en 1920, Senones est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 Les combats de la Roche Mère Henry, 1914-1915

 Dès les premières semaines du conflit, le front n’est pas fixé dans le secteur de Moyenmoutier et Senones. Même si les Allemands ont conquis le massif de la Roche Mère Henry et Senones, ils restent contenus par les Français. Point stratégique permettant de dominer le secteur de Senones, La Roche Mère Henry est, pour les Français, un objectif essentiel dans le contrôle de la région. Le 31 octobre 1914, ils lancent une offensive contre les fortifications ennemies construites sur ce massif. Au terme de cette opération, les Français s'établissent en contrebas et poursuivent leur effort. Le 10 décembre, une nouvelle offensive leur permet de détruire des blockhaus allemands. À partir de cette date, la guerre de mines s'intensifie. Le secteur très atteint, fut surnommé dès le début 1915 le "Pelé".

 Les combats de la Fontenelle, 1914-1918

 Au début des opérations de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1e et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, puis de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi cherche à s'emparer du hameau de La Fontenelle. Située à 627 m d’altitude, cette position constitue un excellent observatoire. Après que le front se soit figé sur les hauteurs des Vosges, ce site devient alors l'un des lieux les plus disputés de cette zone.

Après de violents combats, les Français occupent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui une nécropole. Au cours de l'hiver 1914-1915, des assauts toujours plus meurtriers sont lancés. Malgré un appui-feu de plus en plus intense, ces actions ne parviennent pas aux objectifs visés et se limitent à la conquête de quelques mètres de tranchées ou d'un abri.

 En juin 1915, les Allemands déclenchent une vaste offensive qui leur permet de s'emparer du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants, permettent aux Français de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines perd progressivement en intensité même si des hommes continuent de mourir lors d'actions ponctuelles. En novembre 1918, ce secteur est libéré définitivement en novembre par les Américains.

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Infos pratiques

Adresse

Senones
À 70 km au sud-est de Nancy, sur la RN 42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale, 1914-1918