La nécropole nationale de Maurepas

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Nécropole nationale de Maurepas. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Maurepas

 

La nécropole nationale de Maurepas regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive franco-britannique de la Somme (1916). Créée à l’issue de celle-ci, elle est aménagée successivement en 1921 et en 1936 pour y rassembler les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de Maurepas, de Suzanne et des environs d’Albert. Cette nécropole réunit 3 657 corps dont 2 069 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 1 588 combattants inconnus. Aux côtés de ces hommes sont inhumés les corps d’une victime civile française, d’un Roumain et de 19 prisonniers russes.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est aménagé. De nouvelles routes et de voies ferrées sont ouvertes pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région en attaquant à la charnière des armées britanniques. Le front de la Somme est rompu. En avril, les Allemands s'emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les Alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Maurepas
Au nord-ouest de Péronne, D 146

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Etinehem

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Nécropole nationale d’Etinehem. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Etinehem, dite de la cote 80 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés au cours de la Première Guerre mondiale. Créée à l’issue des combats de 1916, à l’emplacement même du cimetière de l’hôpital temporaire installé à Etinehem, elle est aménagée en 1923 pour y réunir les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les 955 combattants ici rassemblés, repose notamment le corps de l'abbé Thibaut. Aumônier au 1er régiment d'infanterie, il est l'un des 150 aumôniers disparus en 1914-1918. Blessé grièvement lors de l'assaut de Frégicourt, le 26 septembre 1916, il décède le lendemain à l’hôpital temporaire d’Etinehem. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, reposent les corps de 49 soldats britanniques.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Moyen de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et
195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1re armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Etinehem
À l’ouest de Péronne, D 1

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Tombe de l’abbé Thibault, aumônier militaire catholique du 1er RI, mort pour la France le 26 septembre 1916

La nécropole nationale d’Albert

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Nécropole nationale d’Albert. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Albert regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1923, cette nécropole est aménagée successivement en 1928 et 1935 afin d'y réunir les corps de soldats exhumés d’autres cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situés sur l'ancienne ligne de front de la Somme. Cette nécropole rassemble 6 290 corps dont 3 411 reposent en tombes individuelles et 2 879 inhumés dans quatre ossuaires. A leurs côtés, sont inhumés les corps de trois soldats britanniques dont deux dans un ossuaire.

A proximité, deux nécropoles britanniques rassemblent de nombreux soldats du Commonwealth. A 7 km au nord-est d’Albert, le cratère d’Ovillers-La-Boisselle demeure l’un des plus impressionnants vestiges de la guerre de mines dans la Somme.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la 1re armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise. Albert devient une ville du front où à proximité les combats se multiplient. Mais la ville reste aux mains des Français et subit de nombreux bombardements.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique. Albert devient alors un centre majeur dans l'organisation dans la bataille qui se prépare.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Albert
Au sud-ouest de Bapaume, D 938

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Cerisy

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Nécropole nationale de Cerisy. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Cerisy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive de la bataille de la Somme en 1916. Créée au cours de ces combats, à proximité de l’hôpital temporaire cette nécropole est aménagée à nouveau en 1923 afin d'y rassembler les corps d’autres soldats exhumés du carré militaire situé dans le cimetière communal de Cerisy. Cette nécropole réunit 990 corps français en tombes individuelles.

À quelques centaines de mètres, un cimetière militaire britannique réunit les corps de 745 soldats du Commonwealth morts entre 1914-1918 parmi lesquels reposent 499 Britanniques, 60 Canadiens, 70 Australiens, 2 Sud-Africains et 114 inconnus.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.

 

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Adresse

Cerisy
À l’ouest de Péronne, D 71

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Beaumont-Hamel

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Nécropole nationale de Beaumont-Hamel, Serre-Hébuterne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Serre_Hebuterne

 

Située à la fois sur le département de la Somme et sur celui du Pas-de-Calais la nécropole nationale de Serre-Hébuterne  regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats d’Hébuterne en juin 1915. A la suite de fouilles conduites sur l'ancien champ de bataille, cette nécropole, créée en 1919 à la demande de l'association des anciens combattants des 243e et 327e régiments d'infanterie, est aménagée jusqu'en 1923 afin de regrouper les corps des soldats de ces unités. Elle est transférée définitivement à l'Etat, le 11 juin 1933, date à laquelle se déroule la cérémonie annuelle du Souvenir. Le cimetière rassemble près de 850 corps de soldats français dont un grand nombre sont originaires du Nord et du Pas-de-Calais. Vingt-cinq soldats belges y sont également inhumés.

 

L'offensive d'Artois, mai-juin 1915

Peu après la victoire de la Marne, chaque belligérant cherche à déborder l'aile ennemie par le nord : c’est la "course à la mer". Au terme de cette vaine manœuvre, le front se fige. L'Artois, province agricole et minière, est au centre des enjeux militaires durant toute la guerre.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les Français tentent de déloger les Allemands qui dominent Arras et l'ensemble des lignes françaises. Faute de moyens, ces assauts ne peuvent pas aboutir. Au printemps 1915 pour soutenir l'armée russe malmenée, le général Joffre engage ses troupes, soutenues par les Britanniques, dans une offensive importante afin de détourner l'ennemi de son but initial cherchant ainsi à convaincre l'Italie de s'engager aux côtés des alliés. L'axe de cette offensive, confiée au général Foch, se porte vers la frontière belge, au nord d’Arras. Il faut reprendre les collines de l'Artois et briser les lignes ennemies pour reprendre le mouvement vers Lille et Douai.

Le 27 mai 1915, une première attaque est lancée sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Mais faute de moyens militaires suffisants, celle-ci n’atteint pas les objectifs fixés. Aussi, pour appuyer un nouvel assaut contre les positions ennemies, le front est élargi.

Les combats de Serre-Hébuterne, juin 1915

Le 10 juin 1915, une action de diversion est déclenchée par la 2e armée du général de Castelnau dans le secteur qui domine Beaumont-Hamel et la vallée de l'Ancre. Depuis 1914, cette zone est des plus fortifiées et comprend pas moins de 19 kilomètres de galeries souterraines. Les unités de la 21e division d’infanterie (DI) avancent de deux kilomètres et parviennent à prendre la ferme de Toutvent, lacis de tranchées très fortifiés au sud-est d'Hébuterne.

Les unités de la 51e DI sont à leur tour engagées le 11 juin. Composées en grand nombre de soldats issus d'Arras, de Lille ou de Valenciennes, les 233e, 243e et 327e régiments d’infanterie (RI) ne peuvent, faute d'une préparation d'artillerie suffisante, s'élancer contre les lignes adverses. Dès lors, l'artillerie ennemie se déchaîne sur les positions françaises où sont entassés les soldats. Finalement, l'assaut est donné. Les hommes, exposés au feu des mitrailleuses, s'élancent. Au prix de pertes importantes, la première ligne est enlevée. Le 12 juin, par trois fois, les Allemands contre-attaquent vainement. Le lendemain, un nouvel assaut français parvient à s'emparer de la 2e ligne. Ces trois jours de combats sont éprouvants pour le 243e et le 327e RI. Pour l'un, il faut déplorer la perte de 400 tués et 500 blessés. Pour l'autre, on recense la perte de 200 tués.

Grâce à cette diversion, le mouvement a repris sur le front d'Arras, mais ne peut pas aboutir. Provisoirement, l'offensive est arrêtée. Les objectifs initiaux sont loin d'être atteints, mais cet assaut a permis de fixer seize divisions allemandes, dégageant ainsi les Russes. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes contre 50 000 hommes chez les Allemands.

L'œuvre du comité du souvenir d'Hébuterne

 Au terme de ces combats, les survivants jurent de retrouver les restes de leurs camarades, de les identifier et de leur offrir une sépulture. Dès 1917, après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, une délégation du 243e RI effectue un premier repérage dans ce secteur fortement bouleversé. Elle y érige une première stèle qui subsiste encore aujourd'hui. En 1919, un pèlerinage s'y déroule, rassemblant familles endeuillées et anciens combattants. Ces derniers se regroupent en comité et parviennent à retrouver les tranchées de juin 1915. Ils y font des fouilles au terme desquelles sont exhumés plus de 500 officiers et soldats. Ces corps, pour la plupart identifiés, sont alors enterrés dans le cimetière provisoire.

Malgré les regroupements à Notre-Dame-de-Lorette ou La Targette, ce site est confié au comité qui prend en charge l'aménagement et l'entretien de cette nécropole devenue à l'époque le "Cimetière du 243e". En juin 1933, conformément aux prescriptions de la loi du 29 décembre 1915, le site est transféré à l'Etat qui en assure, depuis lors, l'entretien et la mise en valeur.

 

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Infos pratiques

Adresse

Beaumont-Hamel
A l’ouest de Bapaume, D 919

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918 - Stèle commémorative aux morts du 243e R.I. 1914-1918

La nécropole nationale d'Amiens Saint-Pierre

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Nécropole nationale d’Amiens, "Saint-Pierre". © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Amiens, "Saint-Pierre", regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de la Somme. Cette nécropole, créée à la fin de la guerre, fut aménagée de 1921 à 1934 afin de regrouper les corps exhumés de cimetières militaires et de cimetières communaux d’Amiens, de Dury et de la Madeleine. La nécropole rassemble près de 1 400 corps de soldats français, décédés des suites de leurs blessures dans les ambulances militaires installées dans des bâtiments réquisitionnés et 25 corps de soldats belges morts au cours de la Grande Guerre.

 

Amiens, une ville de l'immédiat arrière-front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens fut, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire de la Marne (Septembre 1914), l'abandonnèrent. Au cours de cette courte occupation, la population locale subit une politique des plus sévères et fut soumise à  de lourdes réquisitions. Après ce repli, la ville aux mains des Français, puis des Britanniques resta, tout au long de la guerre, très exposée au feu de l'artillerie et de l'aviation allemande. En mars 1918, enjeu stratégique, elle fut âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps, la ville fut définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918.

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme eurent lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaya de dépasser par le nord l’armée ennemie. Ce fut un échec : le front se figea et les Allemands s'installèrent solidement sur l'axe Bapaume-Péronne. Dès lors, la guerre de tranchées se déchaîna de Beaumont-Hamel à Beuvraignes, accentuée par la guerre de mines. À partir de juillet 1915, la gestion de ce secteur fut transférée aux forces britanniques qui relevèrent les Français dont la 10e armée prit en main la défense du sud vers Chaulnes, tandis que la 6e armée occupa les deux rives de la Somme.

Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens "a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi".

L’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, eut lieu en 1916, lorsque le général Joffre décida d’attaquer dans un secteur "calme", à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de "coup de butoir" fut bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisirent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décida donc de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le général anglais Haig aligna de nombreux bataillons d’infanterie, qui n’avaient que peu d’expérience, avec l’objectif de réaliser une percée d’envergure. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commença mais les mauvaises conditions climatiques firent reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premières journées furent très importantes et rapidement l’offensive s’enlisa dans une guerre d’usure où les Britanniques, faute de succès majeurs, payèrent un lourd tribut. Cependant, les Allemands furent contraints de retirer du matériel d’artillerie de la région de Verdun ;  l’un des objectifs de l’opération franco-anglaise fut donc atteint.

La progression française, certainement en raison de la plus grande expérience des unités engagées, fut plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Disposant de nouveaux renforts, les Français tentèrent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les progrès ne correspondirent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotèrent" les positions allemandes sans réussir une percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décidèrent alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalles réguliers des attaques partielles et en utilisant les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cessa définitivement.

Si en consultant une carte, l’avancée des troupes alliées semble fulgurante, elles n’ont en réalité progressé que de 5 kilomètres au cours de la bataille. Le coût humain est extrêmement élevé. Au terme de l’offensive, les Allemands ont sans doute perdu 650 000 hommes, les Français presque 200 000. Quant aux Anglais, la Somme demeure le plus grand désastre militaire du XXe siècle, ils ont sacrifié 420 000 hommes.

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Amiens

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La nécropole nationale des Buttes à Marcelcave

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Nécropole nationale des Buttes à Marcelcave. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Marcelcave

 

Créée en 1916, la nécropole de Marcelcave, située à proximité d'un ancien hôpital, regroupe des soldats morts pour la France lors de la bataille de la Somme. En 1922 et en 1936, elle est aménagée, au lieu-dit Les Buttes, afin d'y rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires du département de la Somme. Elle  regroupe les dépouilles de 1 610 soldats français comprenant deux travailleurs indochinois ou encore de nombreux légionnaires, ressortissants d’Espagne, d’Italie, de Grèce, de Russie, de Suisse, de Turquie et d’Uruguay.

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Dès 1914, le département de la Somme est le théâtre de violents combats, notamment lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Mais, l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en juillet 1916. Le général Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britannique.

Toutefois, le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Les Français et Britanniques décident donc de recourir pleinement à l'artillerie en vue de percer le front allemand. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet. Les pertes humaines des premières journées sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. Faute de succès majeurs, les Britanniques s'acharnent à lancer d'inutiles assauts contre des positions fortement organisées, payant ainsi un lourd tribut.

L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

Un hôpital d’évacuation à Marcelcave

Pendant la guerre, en raison de sa proximité avec le front, l’hôpital d’évacuation (HOE) n° 13, est installé à Marcelcave. Composé de baraques en bois, cet hôpital jouxte un petit cimetière où l'on rassemble les corps des soldats qui ont succombé à leurs blessures. À proximité, une gare facilite l'évacuation, par trains sanitaires, des blessés ou le ravitaillement du front en hommes, munitions, vivres... Aujourd’hui, l’emplacement de la nécropole correspondrait à celui de cet ancien hôpital.

Le régiment de marche de la Légion Étrangère dans la Somme

Dès la déclaration de la guerre, dans l'enthousiasme de la mobilisation d'août 1914, 32 000 volontaires de toutes nationalités veulent se battre aux côtés des Français. Un décret du 3 août 1914 autorise ces hommes à s'engager pour la durée de la guerre et à rejoindre la Légion Étrangère. Dans les rangs de l'armée française, la Légion fait figure de troupes d’élite. Fin 1915, est créé le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE), qui est engagé dans la plupart des combats de  la Somme.

Le 4 juillet 1916, l’objectif est la prise de Belloy-en-Santerre. Au cours de ces combats, le 3e bataillon est anéanti. Du 4 au 9 juillet, les pertes sont très importantes : 1 368 hommes sur 3 000 sont tués.  Parmi eux, le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, mort le 9 juillet 1916, est inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

 

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Adresse

Marcelcave
À l’est d’Amiens, D 42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Condé-Folie

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Nécropole nationale de Condé-Folie. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_CondeFolie

 

Située à 30 kilomètres d’Amiens et 25 kilomètres d’Abbeville, la nécropole nationale de Condé-Folie regroupe les corps de 3 312 combattants français morts pour la France lors de la Campagne de France. Les tirailleurs ayant combattu à Hangest-sur-Somme sont enterrés en ce lieu. Créée en 1950, la nécropole s’articule en deux parties. Au sud, ont été aménagés le carré métropolitain et le carré musulman comportant 829 stèles, tandis que la seconde partie, au nord de la route, en plus des tombes, un ossuaire rassemble un millier de corps. De 1953 à 1957, les corps de combattants sont exhumés de nombreux cimetières de la région pour être transférés en ce lieu.

 

La campagne de France

Le 10 mai 1940, la Wehrmacht franchit la frontière des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg, le haut commandement français déclenche, conformément aux plans, la manœuvre Dyle en vue de contenir, en Belgique, les forces ennemies. Pour la première fois, Abbeville est bombardée. Les civils fuient. Mais, le 12, l’ennemi atteint la Meuse. Au terme d’une traversée de trois jours à travers les Ardennes et après avoir balayé les divisions légères de cavalerie envoyées à sa rencontre, les Allemands s’emparent de Sedan. Les défenses françaises sont rompues, perdant toute cohérence. Le rythme imposé par les Allemands aux opérations et l’incapacité française de s’adapter aux formes de guerre nouvelle condamnent les contre-attaques montées à la hâte par le commandement français à l'échec.

Les Allemands manœuvrent sous la forme d’un coup de faux pressant les troupes françaises et britanniques à s’enfermer à Dunkerque. Après l’élimination des armées du nord (le Groupe d’armée n°1) et de ses divisions les plus modernes, le général Weygand, qui a remplacé Gamelin le 19 mai cherche à reconstituer un front continu s’appuyant sur les lignes d’eau suivantes : la Somme, le canal de Crozat, celui de l’Ailette et l’Aisne. Après avoir réorganisé son corps de bataille la reprise de l’offensive allemande a lieu le 5 juin sur la Somme. Les combats atteignent alors une intensité peut-être jamais égalée depuis le début de la guerre.

Pressant leur marche vers la Manche en vue d’avoir un accès à la mer et en vue de prendre à revers les troupes françaises, les armées allemandes se dirigent vers Abbeville et Amiens. Le 20 mai 1940, elles atteignent l’Étoile. Les habitants qui n’ont pas pris les chemins de l’exode sont surpris d’une telle rapidité et impressionnés par les engins des divisions de Panzer. Les Allemands cherchent alors à poursuivre leur progression. En face d’eux, de l’autre côté de la rive de la Somme, se déploient les 2e, 3e, et 5e divisions légères de cavaleries.  

Les combats autour de Condé-Folie

Les 19-20 mai 1940, dès que les Allemands atteignent la Somme, les Français dynamitent l’ensemble des ponts et organisent la résistance autour de Péronne, Amiens, Corbie, Picquigny, Abbeville et Saint-Valery-sur-Somme. Deux ponts à Condé-Folie et Hangest-sur-Somme n’ont cependant pas été détruits.

Le 5 juin, la 7e Panzer-Division conduite par Rommel s’élance vers ces deux objectifs. Malgré la résistance de la 5e division d’infanterie coloniale, les Allemands, grâce à leur appui-feu, s’emparent de ces ponts : la route vers Paris est ouverte. Les combats à Condé sont des plus violents. Les Allemands utilisent les lance-flammes pour enlever chaque point de résistance que tiennent les tirailleurs.

Au terme d’une journée de combats le village de Condé n’est que ruines où les nombreux blessés sont soignés. Près de 200 hommes ont été tués. Parmi les victimes, on relève le capitaine Magnien qui conduisait ces hommes. Après avoir réduit chaque point de résistance occupé par les Sénégalais et par les troupes coloniales, l’ennemi peut progresser vers le sud en vue d’atteindre Quesnoy-sur-Airaines.

Les volontaires espagnols des régiments de marche (RMVE)

Traditionnellement, les volontaires étrangers voulant servir sous le drapeau français sont engagés dans la Légion étrangère. Un décret de mai 1939 facilite le recrutement.  En 1939, 8 465 engagements sont acceptés dont plus de 3 000 Espagnols républicains, 1 171 Allemands, 800 Tchécoslovaques, 779 Belges, 639 Italiens et 615 Polonais. À la fin de la guerre d'Espagne, des dizaines de milliers de Républicains se réfugient en France. Là, ils sont internés à Argelès, Saint-Cyprien, et Barcarès. Dans ce dernier, un camp centralisateur d’instruction est ouvert en septembre en vue de former trois régiments de volontaires, dont beaucoup vont mourir en 1940. Ces unités reçoivent la dénomination de 21e, 22e et 23e RMVE.

Créé le 24 octobre 1939, le 22e RMVE est cantonné à Barcarès où il regroupe principalement des Espagnols (25%), des Polonais et des Juifs issus de Pays d'Europe centrale. Après une instruction, menée, alternativement à Barcarès et au Larzac, cette unité est déployée en Alsace dans la région de Mulhouse. Mal équipés, les légionnaires doivent recourir à la ficelle pour faire tenir leurs équipements ; les courroies, jugulaires, cartouchières et havresacs ne leur ayant pas été fournis. Les RMVE sont d'ailleurs surnommés les "régiments ficelles". Lors de l'invasion de la Belgique, le régiment reçoit pour mission de protéger la boucle de la Somme, près de Péronne. Du 22 au 26 mai 1940, le 22e RMVE résiste bien à l'ennemi lui reprenant même des villages.

Le 5, 6 et 7 juin 1940, après la neutralisation de l'artillerie française, les bataillons accrochés aux points d'appui de Fresnes-Mazancourt, de Misery et de Marchélepot succombent les uns après les autres, faute de munitions, refusant les offres de reddition et terminant au corps à corps. Le 22e RMVE a été cité à l'ordre de l'Armée.

 

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Adresse

Condé-Folie
À 30 km au nord-ouest d’Amiens, D 3, D 216

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La nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul

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Nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul. © ECPAD

 

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ necropole_Amiens Saint-Acheul

 

Située au nord-est d’Amiens, la nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement ceux tués lors des combats qui se sont déroulés dans le département de la Somme. Ce cimetière rassemble 2 774 corps, dont 2 740 combattants français, douze Britanniques, neuf Belges, un Russe, un travailleur Chinois ainsi que des Indochinois, des Malgaches, pour la période 1914-1918 et dix Français pour 1939-1945. Aménagé en 1921, puis en 1935, cette nécropole regroupe les corps exhumés des cimetières de Boves, Cagny, Conty et Thoix.

Dans le cimetière, un monument aux morts financé par le Souvenir Français a été réalisé par le sculpteur amiénois Albert Roze. Il a été inauguré le 27 juillet 1924 à l'occasion du Congrès de l'Union nationale des officiers de réserve en présence du maréchal Joffre. Le monument en calcaire présente la forme d'un obélisque, surmonté d'un pot à feu et orné de deux représentations figurées en haut-relief. Une statue de femme représentant une allégorie du deuil a été rajoutée devant ce monument en 1925.

 

Amiens, une ville du front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens est, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire franco-britannique de la Marne (septembre 1914), l'abandonnent. Le front se fige aux portes d’Amiens qui reste très exposée au feu de l’artillerie ennemie. Appartenant à la zone des armées et à la 2e région militaire, les bâtiments publics comme la caserne Gribeauval deviennent des hôpitaux afin d’accueillir les nombreux blessés. En mars 1918, au cœur des combats, elle est âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC), la ville est définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918. Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens "a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi".

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la « course à la mer », manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général Joffre décide d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

La bataille d’Abbeville, juin 1940

Neuf soldats et un capitaine du 15e régiment d’infanterie, inhumés à Amiens, sont décédés à Cambron le 4 juin 1940 lors de la bataille d’Abbeville dont l’enjeu est de couvrir les ports de Dieppe, du Havre et de Rouen tandis que ceux de Calais, Dunkerque et Boulogne sont encerclés.

Durant cette action, les unités françaises sont soutenues par 400 chars, répartis entre la 1st Armoured Division restée en Normandie, de la 4e division cuirassée (DCR) du colonel de Gaulle, la 2e DCR du colonel Perré et la 5e division d’infanterie britannique du général Fortune. Les moyens mis en œuvre sont importants mais ils sont engagés successivement en trois vagues, réduisant l’effet de surprise. Le 30 mai, avec 190 chars, le colonel de Gaulle attaque aux environs de Moyenneville et Cambron. Du 1er au 3 juin, la lutte continue. Le 4, les combats de Yonval-Cambron sont un succès, mais une violente contre-attaque ennemie en direction de Bienfay renverse la situation. Le général Fortune stoppe les attaques et choisit de faire replier les chars restants de la 2e DCR sur la Bresle. La bataille d’Abbeville se termine tandis que Dunkerque tombe aux mains de l’ennemi.

 

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Adresse

Amiens
Amiens sud, D 934

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Maroeuil

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Nécropole nationale de Maroeuil. © ECPAD

 

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Située au lieu-dit Le Mont de Sucre, au sud de Neuville-Saint-Vaast, la nécropole nationale de Marœuil regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles d’Artois de 1914 à 1918. Créé en 1919, ce cimetière militaire, est réaménagé en 1929, puis en 1938. Aujourd’hui, il rassemble les corps de 585 Français.

Parmi eux, reposent notamment les deux fils du général louis d’Armau de Pouydraguin, chef de la 47e division d’infanterie, reposent côte à côte. Tous deux officiers au sein d’un régiment d’infanterie sont morts au début de l’offensive d’Artois en mai 1915 (rang 1, tombes 2 et 3). Enfin, repose également le corps du lieutenant d’artillerie, Hugues de Castelnau, fils du général de Currières Castelnau (rang 6, tombe 289). Né en 1895, ce polytechnicien, tué le 1er octobre 1915 au bois de Givenchy, est le troisième fils du général mort pour la France.

Au centre de ce cimetière militaire se dresse un monument élevé en 1919 à la mémoire du commandant Georges Lilleman, chef de bataillon du 156e RI, tué le 9 mai 1915 à La Targette, inhumé dans cette nécropole. Financé par les parents de cet officier, ce monument honore, au travers de son épitaphe, "Braves soldats qui avez versé votre sang pour la patrie – Salut", le souvenir des morts des 156e et 160e RI, en particulier celui de l’abbé Grosjean, brancardier détaché comme aumônier au 156e RI, dont la citation témoigne de l’engagement de ces deux unités : "A insisté auprès du chef de corps pour être autorisé à accompagner les troupes d’assaut à la bataille du 9 mai 1915. S’est montré constamment les 9 et 10 mai aux endroits les plus dangereux, exhortant les uns, encourageant les autres, pansant les blessés, les faisant ramasser rapidement, en un mot, étant un exemple constant de courage, de bonne humeur et de charité." (Journal officiel, 2 août 1915).

A proximité, le Maroeuil British Cemetery a été créé par la 51e (Highland) division britannique où reposent aujourd’hui 531 combattants britanniques, trente Canadiens et onze Allemands.

Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes anglaises et françaises ne peuvent repousser l’ennemi aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès. A la fin d’octobre, le front se fixe des rives de la Mer du Nord à la frontière suisse. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée, en novembre 1918.

Les batailles d’Artois – 1914-1918

Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Disposant de 1 000 canons, la 10e armée du général d'Urbal attaque sur un front de dix kilomètres, entre Lens et Arras. Après une préparation d'artillerie de quelques heures, l'offensive est déclenchée le 9 mai 1915. Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse rapidement. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent leur objectif situé sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, les renforts allemands referment la brèche.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast notamment au Labyrinthe, à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire - où est grièvement blessé le peintre Georges Braque, créateur, avec Picasso, du cubisme - les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave est transformée en blockhaus, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Ce jour-là, le général Barbot, commandant la 77e division de chasseurs, est tué par un éclat d’obus. Faute de résultats probants, l'offensive est interrompue en juin. Du 9 mai au 25 juin 1915, pour conquérir 20 km², les Français perdent102 500 hommes qui sont tués, disparus, blessés et prisonniers.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

 

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Adresse


Au nord-ouest d’Arras, D 339

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Monument aux morts des 156e et 160e RI de 1914-1918

La nécropole nationale de Saint-Pol-sur-Ternoise

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Nécropole nationale de Saint-Pol-sur-Ternoise. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saint-Pol-sur-Ternoise

 

La nécropole nationale de Saint-Pol-sur-Ternoise regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles d’Artois de 1914 à 1918. Créé à proximité de plusieurs hôpitaux temporaires, ce cimetière militaire est réaménagé en 1924 pour réunir d'autres restes mortels exhumés en Artois. Aujourd’hui, cette nécropole rassemble les corps de 724 Français et celui d’un combattant belge.

 

Les batailles d’Artois en 1914-1918

Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes anglaises et françaises ne peuvent repousser l’ennemi aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, le front se fixe jusqu’aux les rivages de la Mer du Nord à la fin octobre.

Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Disposant de 1 000 canons, la 10e armée du général d'Urbal attaque sur un front de dix kilomètres, entre Lens et Arras. Après une préparation d'artillerie de quelques heures, l'offensive est déclenchée le 9 mai 1915. Six corps d'armées français s'élancent. Cette action se prolonge dans la région de Lens-Liévin où combattent les Britanniques. Les Français avancent, s'emparant de notamment de La Targette. Mais rapidement l'ennemi riposte. Les pertes sont importantes notamment au sein du 146e, 156e et 160e régiments d'infanterie (RI). Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse aussi. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent la cote 119, sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, les renforts allemands referment la brèche.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast (Le Labyrinthe) à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave devient une solide redoute, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Ce jour-là, le général Barbot, commandant la 77e division de chasseurs, est tué par un éclat d’obus. Faute de résultats probants, l'offensive est interrompue en juin. Du 9 mai au 25 juin 1915, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes, tués, disparus, blessés et prisonniers. À lui seul, le 156e RI perd 1 336 soldats et officiers durant ces combats.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

 

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Saint-Pol-sur-Ternoise
À l’ouest d’Arras, D 39

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La nécropole nationale de Notre Dame de Lorette

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Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. © ECPAD

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Située dans la commune d'Ablain-Saint-Nazaire, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats d’Artois et de Flandre, de 1914 à 1918. Dès 1919, le site s’imposa comme le lieu symbolique où devait être rassemblé l'ensemble des corps des soldats français tombés dans ce secteur. Le petit cimetière créé en 1915 fut alors agrandi à partir de 1920. À cette date, celui-ci reçut les corps de soldats français provenant de plus de 150 cimetières des fronts de l’Artois et de l’Yser.

D’une superficie de 25 hectares, la nécropole rassemble plus de 40 000 corps dont la première moitié repose en tombes individuelles, l'autre moitié étant répartie en sept ossuaires. Ce cimetière est la plus importante des nécropoles nationales. Quelques soldats étrangers belges, roumains et russes y reposent également. Plus tard, on y inhuma les corps de soldats français morts en 1939-1945. Parmi l’ensemble de ces tombes, on découvre la sépulture d’un père et de son fils tombés au champ d'honneur en 1915 et en 1918. Par ailleurs, six tombes réunissent deux dépouilles, l’une d’un père tombé en 1914-1918 et l’autre d’un fils tué en 1939-1945.

Les batailles d’Artois

Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes anglaises et françaises ne peuvent repousser l’ennemi aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès ; le front se fixe jusqu’aux les rivages de la Mer du Nord à la fin d’octobre. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée, en novembre 1918.

Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands se sont installés sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Disposant de 1 000 canons, la 10e armée du général d'Urbal attaque sur un front de dix kilomètres, entre Lens et Arras. Après une préparation d'artillerie de quelques heures, l'offensive est déclenchée le 9 mai 1915. A dix heures, l'infanterie s'élance. Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse rapidement. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent la cote 119, sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, les renforts allemands referment la brèche.

Le 10 mai, à Carency, Neuville-Saint-Vaast (Le Labyrinthe) à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire - où fut grièvement blessé le peintre Georges Braque, créateur, avec Picasso, du cubisme - les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave devient une solide redoute, qu’il faut "nettoyer" l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Ce jour-là, le général Barbot, commandant la 77e division de chasseurs, est tué par un éclat d’obus. Faute de résultats probants, l'offensive est interrompue en juin. Du 9 mai au 25 juin 1915, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes, tués, disparus, blessés et prisonniers.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

 

Soldats dans une tranchée

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Les combats sur la colline de Notre-Dame de Lorette

Baptisée "cote 165" par l'état-major français, Notre-Dame-de-Lorette, lieu de pèlerinage avant la guerre, devient rapidement la "colline sanglante". Conquise par les Bavarois en octobre 1914, c'est un site stratégique. Au cours de l'hiver 1914-1914, elle est partiellement occupée par le 21e corps d'armée, mais les Français piétinent devant les positions ennemies, organisées en cinq lignes successives de tranchées hérissées d'obstacles. Pourtant, la butte de Notre-Dame de Lorette est l'un des principaux objectifs de l'offensive du printemps en Artois. Le 9 mai, trois régiments d'infanterie et trois bataillons de chasseurs montent à l'assaut. Après de terribles combats et au prix de pertes importantes, les Français occupent les ruines de la chapelle et le sommet de la crête. Malgré ce succès, ils ne peuvent déboucher sur la plaine de Lens et essuient alors les tirs des batteries allemandes d'Angres et de Liévin.

Comme tant d’autres, c’est en ce lieu que fut engagé l’écrivain-combattant Henri Barbusse qui dans son ouvrage Le Feu (Prix Goncourt en 1916) témoigne de son expérience et de son quotidien vécus autour de la colline de Notre-Dame de Lorette. Il en est de même pour le caporal Louis Barthas, qui, dans ses carnets de guerre, publiés en 1977, évoque les combats et les souffrances endurées dans ce secteur, l'un des plus dangereux du front.

 

La colline de Notre-Dame-de-Lorette,

un patrimoine mémoriel emblématique de la Première Guerre mondiale

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Panneau necropole_Lorette P2

 

Pour répondre à l'affliction des familles endeuillées, l'évêque d'Arras, Monseigneur Julien, organisa la relève des corps. L’association du monument de Lorette (dont Monseigneur Julien faisait partie) souhaita la construction, en ce lieu, à l'aide d'une souscription publique, d’un important ensemble architectural composé d'une chapelle néo-byzantine et d'une tour-lanterne de 52 mètres de haut.

Aujourd'hui, la colline de Notre-Dame de Lorette est l'un des lieux les plus emblématiques de la Première Guerre mondiale.

Deux grandes allées, bordées par les rangs de tombes individuelles, forment, en se croisant, une vaste esplanade où se déroulent les cérémonies. De part et d’autre, se dressent la chapelle et la tour-lanterne.  Le cimetière a la forme d’un rectangle de 646 m de long et de 208 m de large. Au nord-ouest, la haie, bordant le cimetière national, marque l’extrémité de l’avancée allemande.

Œuvre de Louis Cordonnier, la chapelle, de style néo-byzantin, rappelle la tradition religieuse du site qui fut, au XIXe siècle, un important lieu de pèlerinage pour les populations locales. En effet, elle est érigée sur le site d'un ancien oratoire dédié à la Vierge. Le nouvel édifice, dot la première pierre fut posée le 19 juin 1921 par Monseigneur Julien et le Maréchal Pétain, s’organise autour d'un plan basilical avec bras de transept saillants terminés aux extrémités par des chapelles basses. La chapelle a été bénie en septembre 1927 et consacrée le 5 septembre 1937.

A l’intérieur de la chapelle, les vitraux sont l’œuvre du maître verrier Charles Lorin, installé à Chartres, d’après les dessins d’Henri Pinta, prix de Rome. Six d’entre eux ont été offerts par les Britanniques, pour rappeler l’entente entre la France et la Grande-Bretagne, dont un grand nombre de combattants furent engagés en Artois et en Flandre. L'iconographie de ces verrières du souvenir donne un sens religieux au sacrifice des combattants. Elle développe aussi un discours patriotique au travers d’un vitrail dédié à "La France combattante", à la "France triomphante" ou à la paix, dans la chapelle dédiée à Notre-Dame de la Paix. La voute en cul-de-four est recouverte d’une mosaïque, réalisée par la maison Gaudin de Paris. Elle représente un Christ dans son auréole de gloire, la mandorle. Dans la partie gauche du transept, se dresse le tombeau de Monseigneur Julien. À proximité, s’élève un autel latéral surmonté du calvaire mutilé du village de Carency. La partie droite du transept abrite la statue de Notre-Dame de Lorette. Surmonté du triptyque de Notre-Dame de Czestochowa, un autre autel secondaire a été élevé par la communauté polonaise du bassin minier.

Rappelant le souvenir des combattants disparus au cours de la Grande Guerre, de nombreuses plaques ont été apposées à la demande des familles sur les murs intérieurs de la chapelle. Elles témoignent de l’affliction des endeuillés, rappelant ainsi leur attachement au souvenir des soldats. Située à l'entrée du chœur, l'une d'elles rappelle la disparition du Luxembourgeois François Faber, vainqueur du Tour de France 1909 et engagé dans la Légion étrangère en août  1914. Dans la chapelle est aussi conservée la croix en bois élevée sur la tombe provisoire de Louise de Bettignies. Agée de 34 ans, celle-ci prit, en octobre 1914, une part active dans la défense de Lille, puis y organisa, au profit de l’armée britannique, un réseau de renseignements qui se révéla très efficace. Louise de Bettignies fut arrêtée en octobre 1915, et condamnée à mort, mais sa peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Elle mourut pendant sa captivité, en septembre 1918, à Cologne.

Une tour-lanterne, qui rappelle la lanterne des morts érigée autrefois dans les cimetières, a également été édifiée au centre de la nécropole par Louis Cordonnier. Elle s’inscrivait dans un projet, relayé par les associations d’anciens combattants, de construction de tours-lanternes le long de la ligne de front pour veiller sur tous les soldats. La première pierre fut également posée, le 19 juin 1921 et fut inaugurée le 2 août 1925. Dans les fondations, un ossuaire rassemble près de 6 000 corps non identifiés. Une chapelle ardente y a été dressée pour accueillir trente-deux cercueils renfermant, pour vingt-neuf d’entre eux, des soldats inconnus de la Grande Guerre. En 1950, un "Soldat inconnu de 1939-1945" fut placé dans la crypte, puis, en 1955, une urne contenant les cendres de déportés disparus dans les camps nazis. Cette crypte abrite aussi, depuis 1977, le corps du Soldat inconnu de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie et depuis 1980, celui du Soldat inconnu de la guerre d’Indochine.

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Infos pratiques

Adresse

62153 Ablain-Saint-Nazaire
Chemin de la Chapelle

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l'année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle-basilique, tour-lanterne avec crypte-ossuaires - Urne contenant des cendres de déportés déposée dans la crypte en 1955 - Soldat inconnu de 1939-1945 - Soldat inconnu d’Afrique du Nord 1952-1962 - Tombe du général Barbot, mort pour la France le 10 mai 1915

La nécropole nationale de Neuville-Saint-Vaast

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Nécropole nationale de Neuville-Saint-Vaast. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Neuville

 

Située sur la commune de Neuville-Saint-Vaast, la nécropole nationale de La Targette rassemble les corps de soldats morts pour la France en Artois où se sont déroulés de violents combats entre 1914 et 1918. Créée en 1919, elle subit, de nombreux aménagements de 1923 à 1935. En 1956, les dépouilles de militaires décédés majoritairement lors des combats de 1940 y sont transférées. Aujourd’hui, témoignant du caractère meurtrier des offensives d’Artois de 1915, cette nécropole nationale regroupe 11 443 Français dont 3 882 ont été rassemblés dans deux ossuaires au titre de la Grande Guerre. Concernant la Seconde Guerre mondiale, 593 Français, 170 Belges dont 169 reposent en ossuaire et quatre Polonais.

Parmi les soldats français, repose notamment Henri Gaudier dit Henri Gaudier-Brzeska (tombe n° 936), peintre et sculpteur, précurseur du mouvement artistique anglais en France, le vorticisme. Sergent au 129e RI, il meurt le 5 juin 1915 à l’âge de 23 ans à Neuville-Saint-Vaast.

Pour la Seconde Guerre mondiale, sont inhumées les dépouilles de Paul Nizan (tombe 8189) et de Jeanne Bartet (tombe 8352). Cette dernière, infirmière militaire à l’Union des Femmes de France de Bordeaux, a été tuée le 21 mai 1940 à proximité de l’ambulance n° 257 (Labroye). Le corps de Paul Nizan repose sous la tombe 8189. Quant à Paul Nizan, ce romancier, essayiste, journaliste et traducteur, est tué le 23 mai 1940 à Oudricq lors de l'offensive allemande contre Dunkerque.

Un monument a été érigé à la mémoire des soldats du 15e corps d’armée tombés en août 1914.

À proximité se trouvent le cimetière britannique de Cabaret Rouge, mais aussi le plus grand cimetière allemand d’Europe, le cimetière de la Maison blanche, avec plus de 44 000 tombes. Au nord de la Targette, en direction de Souchez, deux monuments dont l’un est placé à l’entrée du cimetière tchécoslovaque, honorent le souvenir des engagés volontaires polonais et tchécoslovaques dans la Légion étrangère.

Après le sursaut allié sur la Marne (6-12 septembre 1914), l’ennemi ne peut être repoussé aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, le front se fixe à la fin d’octobre 1914 de la Mer du Nord à la frontière suisse. Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Les batailles d’Artois 1914-1918

Le 9 mai 1915, l’offensive débute sur un front de dix kilomètres. La prise de Neuville-Saint-Vaast constitue un objectif majeur. Mais les Allemands y ont solidement organisé leur position. Devant ce village dont chacune des maisons est hérissée de mitrailleuses, quatre lignes de tranchées ont été creusées. À proximité, se dresse le Labyrinthe. Cet ensemble de tranchées flanquées de fortins et de blockhaus est considéré comme imprenable. Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse rapidement. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent leur objectif situé sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, la brèche est refermée.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast notamment au Labyrinthe, à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave est transformée en blockhaus, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes mais parviennent, à s’emparer du Labyrinthe, le 17 juin. Au terme de cette action, l'offensive est interrompue.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

La bataille d’Arras, mai 1940

Le 20 mai 1940, devant la progression des Allemands, le front allié menace d’être rompu. L’ennemi est aux portes d’Arras et de Lens. Le 21, l’infanterie britannique contre-attaque. Celle-ci avance rapidement. Les prisonniers sont nombreux. Pour autant, au prix de pertes importantes, l’ennemi résiste, brise cet élan et contre-attaque.

Cette action est stoppée par les Français de la 3e division légère mécanisée, permettant ainsi de retarder le mouvement général de la guerre éclair (Blitzkrieg) et préservant ainsi, pour quelques jours, les positions sur Dunkerque.

 

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Infos pratiques

Adresse

62580 Neuville-saint-vaast
Au sud de Lens, au nord d’Arras, D 937

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Leffrinckoucke

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Nécropole nationale de Leffrinckoucke. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Leffrinckoucke

 

La nécropole nationale de Leffrinckoucke regroupe les dépouilles de combattants décédés lors de l'opération « Dynamo » qui permit l'évacuation du corps expéditionnaire britannique et d'une partie des forces françaises retranchées dans la poche de Dunkerque. Aménagée de 1957 à 1959, à côté du fort des Dunes, cette nécropole rassemble les corps de soldats qui ont couvert cette évacuation. Aujourd’hui, elle rassemble près de 190 corps dont 167 Français en tombes individuelles. Situé à droite de la nécropole, un monument-ossuaire conserve les restes mortels de 19 soldats français et de six Tchèques inconnus.

Parmi ces combattants, repose le général Janssen, commandant de la 12e division d'infanterie motorisée (DIM), tué le 2 juin 1940 lors des bombardements aériens du fort. Une plaque, installée à l’entrée du fort des Dunes, rappelle sa mémoire ainsi que celle de ses hommes tombés à ses côtés lors de ces premières journées de juin 1940. Une seconde plaque est dédiée "À la mémoire du Lieutenant-Colonel Le Notre commandant les forces terrestres et aériennes de la première Armée des Officiers, Sous-officiers et soldats des F.T.A. tombés à leur poste de combat en ces lieux le 3 juin 1940". Dans le fort, à l'entrée du bâtiment de la Prévôté, une plaque conserve le souvenir des gendarmes de la Prévôté de la 12e DIM morts pour le France le 3 juin 1940. Dans le fossé de cet édifice, une dernière plaque rappelle qu’ici même huit résistants ont été fusillés le 6 juin 1944.

La bataille de Dunkerque – "opération Dynamo", 28 mai - 4 juin 1940

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes pénètrent dans les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes. Deux jours plus tard, le front cède à Sedan. Malgré une âpre résistance, les troupes françaises, submergées par les chars et l'aviation ennemie, abandonnent leurs lignes. La force blindée du général Guderian fonce vers la Mer du Nord pour couper les armées alliées dont une partie avait été engagée en Belgique. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint. Situés au nord, le Corps Expéditionnaire Britannique, la 1re armée française et l’armée belge se trouvent pris au piège et se replient dans le plus grand désordre dans un mince corridor entre Lille et Dunkerque. Le 24 mai, 400 000 soldats sont encerclés.

Profitant d'un arrêt de la progression allemande, les Alliés organisent une impressionnante entreprise de sauvetage. Du 28 mai au 4 juin, se déroule l'opération Dynamo au cours de laquelle tous les navires disponibles, civils et militaires, sont réquisitionnés. Les bombardements de la Kriegsmarine et de la Luftwaffe ne peuvent interrompre les rotations entre Dunkerque et Douvres. Les pertes infligées sont importantes mais les ports et les plages se vident progressivement. Le 31 mai 1940, la garnison de Lille se rend. Quelques éléments français, notamment la 2e division d’infanterie nord-africaine se dressent comme un ultime rempart. Pour conduire les dernières opérations, le commandant de la 12e DIM, le général Janssen installe son poste de commandement dans le vieux fort des Dunes. Au cours de ces dernières heures, les Français luttent à 1 contre 10 pour permettre, encore l'évacuation des plages. La 12e DIM paye un lourd tribut. De nombreux officiers dont le général Janssen sont tués lors des bombardements aériens du fort les 2 et 3 juin.

Le 4 juin 1940, les derniers défenseurs de Dunkerque cessent le combat. Près de 340 000 hommes dont un tiers de Français ont pu être évacués vers l'Angleterre mais l'opération Dynamo est un succès en demi-teinte. Le corps expéditionnaire britannique a pu être en grande partie évacué mais perd, pour de longs mois, sa capacité offensive. Sur le plan humain, près de 20 000 hommes sont morts pendant les combats et l’évacuation, 35 000 sont faits prisonniers. Sur le plan matériel, de nombreux véhicules et armes ont été abandonnés, détruits ou sont tombés aux mains de l'ennemi. Pour les militaires français évacués, un grand nombre sont immédiatement transférés vers Brest et Cherbourg pour continuer le combat en France. Mais sans succès, quelques semaines plus tard, l’armistice du 22 juin 1940 est signé, condamnant l’armée française à la captivité.

 

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Adresse

Zuydcoote
À 15 km à l’ouest de Dunkerque, D 601, D 60, rue des Dunes

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Le Mont Kemmel

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Bataille des Flandres 1914-1918.

1924, 1932 : regroupement des inconnus auparavant inhumés au cimetière militaire de Saint-Charles-de-Potyze à Ypres (Belgique).
 

 

L'ossuaire national du Mont Kemmel, en Belgique, rassemble les corps de 5 294 soldats français tombés pendant la Première Guerre mondiale lors de la quatrième bataille d'Ypres, en avril 1918.

 

La première pierre du monument commémoratif de la nécropole nationale de Kemmel, en Belgique, a été posée le 4 juillet 1932 par S.M. Albert Ier, Roi des Belges, et MM. Herriot et Lebrun, représentant les autorités françaises. Il rend hommage aux soldats qui se sont sacrifiés pour résister à l'offensive allemande sur le Mont Kemmel en avril 1918. Cette ultime attaque dans les Flandres devait briser les positions britanniques de la région d'Ypres pour gagner le littoral. Elle prévoyait une manœuvre de contournement dont la première étape était la prise du Mont Kemmel. Les combats commencent dans la région d'Armentières, le 9 avril, et s'achèvent le 25, par la prise de la position convoitée, mais en vain car la résistance des troupes françaises permet aux Alliés de préparer la contre-offensive finale.

 

La nécropole est située à 10 km d'Ypres, au flanc du Mont Kemmel, et occupe 20,5 ares. Un ossuaire rassemble 5 294 corps dont 57 seulement ont été identifiés. Le monument, au centre d'un enclos en briques, est de forme pyramidale. Un coq en bronze en orne le faîte. Des plaques, sur les faces du mémorial, mentionnent les diverses unités qui ont combattu dans le secteur. Une autre indique les noms, régiments et dates de décès des militaires identifiés.

 

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Infos pratiques

Adresse


Heuvelland

En résumé

Accès :

Au sud d’Ypres . N 375

Superficie : 2 050 m²
Nombre de corps : Ossuaires : 5 294
Nombre de morts : 5294
1914-18 : 5 294 Français inconnus dont 57 identifiés

Eléments remarquables

.

La nécropole nationale de Dunkerque

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Nécropole nationale de Dunkerque. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dunkerque

 

La nécropole nationale de Dunkerque regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de leur hospitalisation dans les hôpitaux des environs de Dunkerque entre 1914 et 1918. Créée en 1921, cette nécropole est à nouveau aménagée entre 1962 et 1965 pour réunir les corps d'autres soldats de la Première Guerre mondiale inhumés dans des cimetières de la région. Aujourd’hui 1 863 corps français reposent en tombes individuelles, parmi lesquels 88 sont inconnus.

À proximité, dans le cimetière municipal, deux carrés militaires rassemblent 119 soldats belges, 141 soldats britanniques et six travailleurs militaires dont cinq Egyptiens et un Malgache décédé à la suite de leurs blessures dans ces mêmes hôpitaux.

En 1914, dès le début des opérations, les hôpitaux civils et militaires de Dunkerque et de la région accueillent de nombreux blessés venus du front de l’Yser. Très vite, ces structures sont saturées. Écoles, collèges, hospices ou bien encore, le sanatorium de Zuydcoote, ou les casinos de Malo et Malo-Terminus sont réquisitionnés pour recevoir un nombre croissant de blessés.

 

Les batailles de l’Yser, 1914-1918

Après l’abandon d’Anvers et la retraite des Flandres les armées belges, françaises et britanniques organisent une nouvelle ligne de front sur l’Yser, entre les rives de la mer du Nord et Dixmude. Long d'une quinzaine de kilomètres, ce secteur est âprement disputé. Pour endiguer les assauts répétés des Allemands, les Belges résistent vaillamment en utilisant tous les moyens possibles. Ainsi, à l'automne, les digues sont rompues, inondant le no man’s land et les tranchées ennemies. Depuis le 16 octobre, les fusiliers marins de la brigade du contre-amiral Ronarc’h défendent pied à pied Dixmude aux côtés du 4e bataillon du Maroc, du 1er bataillon d'Algérie et de l’armée Belge. Après 25 jours de combats ininterrompus, le 10 novembre, l'ennemi s'empare de Dixmude. Plus au sud, à Ypres, du 31 octobre au 2 novembre, l'ennemi lance de furieux assauts qui se brisent sur les lignes franco-britanniques. Aucun des adversaires n’a reculé. La première bataille d’Ypres s'achève sans réels résultats. La ville reste tout au long de la guerre au cœur des enjeux, notamment au printemps 1915 où une nouvelle arme est expérimentée : les gaz de combat.

Tout au long du conflit, de nouvelles opérations toujours plus meurtrières sont conduites dans ce secteur, notamment au printemps 1915 puis au cours de l'été 1917 où disparaissent 240 000 Britanniques.

 

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Adresse

Dunkerque
N 1, N 39, D 916

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Saint-Charles-de-Potyze

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Source : Indre 1914-1918.canalblog

Première Guerre mondiale, bataille des Flandres.

1925-1929 : regroupement des corps exhumés des cimetières du front des Flandres, de l’Yser et du littoral belge.
 

Le cimetière militaire français d'Ypres, en Belgique, rassemble les tombes de près de 4 200 soldats morts pour la France lors des rudes combats autour de la ville durant de la Première Guerre mondiale.

 

Le secteur d'Ypres, en Belgique, dont la ligne de front constitue un demi-cercle autour de la ville, a été l'un des plus sanglants du front occidental pendant la Grande Guerre, avec 500 000 morts.

Des hauteurs de Wijtschate et Messines vers la frontière française, par la vallée de la Lys, se sont déroulées cinq batailles.

La première (17 octobre - 22 novembre 1914), durant laquelle les troupes franco-britanniques empêchèrent les troupes allemandes de faire une percée vers les ports.

La deuxième (22 avril - 24 mai 1915), où les Allemands utilisèrent les gaz asphyxiants, une arme interdite par la déclaration de la Haye de 1899, qui tua près de 100 000 soldats entre 1915 et 1916.

La troisième bataille, menée par les Britanniques (31 juillet - 10 novembre 1917), fut la plus coûteuse en vies humaines, et se termina à Passendale.

La dernière (avril - mai 1918), fut une des dernières offensives allemandes.

 

 

Plus de 140 cimetières et trois grands mémoriaux rappellent ces événements.

La nécropole nationale française d'Ypres, située à 25 km au sud-est de Roulers, sur la route de Zonnebeke, participe de cet effort commun d'hommage au courage et à l'opiniâtreté des soldats français morts pour la France. Elle rassemble, sur environ trois hectares, les corps de quelques uns d'entre eux.

Elle se compose de 3 547 tombes individuelles et d'un ossuaires où reposent 609 soldats non identifiés. Un calvaire breton et la tombe du colonel Chaulet (n° 3478), de la 35e brigade d'infanterie, font partie des éléments remarquables du site.

 

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Infos pratiques

Adresse


Ypres

En résumé

Accès :

11 km à l’ouest de Poperinge (Belgique). N 308

Superficie : 29 900m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 2 938
Ossuaires : 609
Nombre de morts : 3547
1914-18 : 3 547 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts bretons 1914-1918. Monument aux morts de la 17ème D.I. 1914-1918.

La nécropole nationale d’Haubourdin

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Nécropole nationale d’Haubourdin. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Haubourdin

 

La nécropole nationale d’Haubourdin regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats du Nord et de la Bataille de Lille en mai-juin 1940. Créée à l’issue de ces affrontements, à côté du cimetière communal, cette nécropole est aménagée en 1941 puis agrandie entre 1952 et 1954 pour réunir les corps de soldats et de résistants exhumés d'autres cimetières de la région. Elle rassemble près de 2 000 corps dont 1 816 français reposent en tombe individuelle. Parmi ces combattants sont inhumées les dépouilles de deux généraux. Celle du général Dame, commandant de la 2e Division d’Infanterie Nord-Africaine (DINA) qui meurt pour la France, le 18 juillet 1940 lors de sa captivité dans la forteresse de Königstein et celle du général Mesny, commandant de la 5e DINA. Cet officier général est exécuté le 19 janvier 1945 en représailles de la mort du général allemand von Brodowsky, le 28 octobre 1944.

Les autres sépultures conservent le souvenir de 178 prisonniers de guerre ou civils soviétiques arrêtés sur le front de l’Est et déportés en France pour travailler dans les mines ou à la construction du Mur de l’Atlantique. Il y a aussi parmi eux quelques immigrés russes antifascistes engagés dans la Résistance au sein l’Union Antifasciste des Patriotes Russes ou du Comité Central des Prisonniers de Guerre Soviétiques.

 La nécropole rassemble aussi 199 tombes russes dont 21 soldats décédés en 1914-1918.

Enfin, en 1915, l’armée allemande aménage, à la gauche du cimetière communal, un cimetière militaire pour y inhumer ses soldats morts au combat ou dans les hôpitaux de l’arrière. Il rassemble 1 627 corps, dont 631 dans une fosse commune.

 

La bataille de Lille, 28-31 mai 1940

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes pénètrent dans les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes. Deux jours plus tard, le front cède à Sedan. Malgré une âpre résistance, les troupes françaises, submergées par les chars et l'aviation ennemie, abandonnent leurs lignes. La force blindée du général Guderian fonce vers la Mer du Nord pour couper les armées alliées dont une partie avait été engagée en Belgique. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint. Situés au nord, le Corps Expéditionnaire Britannique, la 1re armée française et l’armée belge se trouvent pris au piège et se replient dans le plus grand désordre dans un mince corridor entre Lille et Dunkerque. Le 24 mai, 400 000 soldats sont encerclés. Arras tombe aux mains de l'ennemi.

Or, subitement, la progression est provisoirement arrêtée. Profitant de ce répit, les Alliés organisent une impressionnante entreprise de sauvetage. Du 28 mai au 4 juin, se déroule l'opération Dynamo au cours de laquelle tous les navires disponibles, civils et militaires,  sont réquisitionnés. Pour couvrir cette manœuvre, le général Weygand transforme chaque ville ou village du Nord en point de résistance. Les unités des 1re, 15e et 25e divisions d'infanterie motorisée (DIM), de la 4e division d'Infanterie (DI) et des 2e et 5e divisions d’infanterie nord-africaine (DINA) prennent position autour de Lille. Le commandant de la 25e DIM, le général Molinié coordonne depuis son poste de commandement d’Haubourdin la défense de la capitale flamande.

Décimés et épuisés après douze jours de combats ininterrompus, les Français luttent pied à pied dans les rues d’Haubourdin, de Loos, de Canteleu ou de Lambersart. Pendant quatre jours, sous les bombes de la Luftwaffe, ils repoussent tous les assauts. Le 28 mai, le 24e régiment de tirailleurs tunisiens (RTT) doit couvrir le repli de la 5e DINA vers le nord. Pour remplir cette mission, les tirailleurs doivent prendre le pont d’Haubourdin, seul point de passage sur la Lys à l’ouest de Lille. Au prix de pertes importantes, cet objectif est enlevé. Le soir, abandonnant le pont, les survivants du 24e RTT se replient. Renforcés par le 14e régiment de zouaves, ils parviennent même jusqu'au 31 mai à repousser les chars allemands. Le 1er juin, ne pouvant poursuivre le combat, le général Molinié se rend. Devant un tel acharnement, le commandant de la VIe armée allemande accorde les honneurs militaires aux défenseurs de Lille. En immobilisant face à eux sept divisions allemandes, ils ont permis de retarder la chute de la poche de Dunkerque, permettant ainsi le succès de l’opération Dynamo.

 

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Infos pratiques

Adresse

Haubourdin
À 5 km au sud de Lille

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Tombe du général Dame, mort pour la France le 18 juillet 1940 - Tombe du général Mesny, mort pour la France le 19 janvier 1945

Musée Territoire 14-18

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Partez à la découverte des traces laissées par la Grande Guerre entre les champs de bataille de la Somme et du Chemin des Dames. En suivant l’ancienne ligne de front, le Musée Territoire 14-18 vous permet de découvrir nécropoles, carrières, monuments commémoratifs et 19 circuits de randonnée qui vous présenteront la guerre de mines, l’emploi des chars d’assaut, les dramatiques histoires des fusillés pour l’exemple, l’occupation allemande, le cantonnement dans les carrières (dont certaines sont ouvertes à la visite), la vie des civils dans les villages français proches du front…


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  musée territoire


A partir de l’ancienne ligne de Front, le Musée Territoire 14-18 vous permet d’appréhender de nombreux aspects de ce conflit qui a durablement marqué un paysage et sa population.

Vous pourrez y visiter plusieurs musées (de la Batellerie, du Noyonnais), un centre d’interprétation (Espace Découverte à Rethondes) qui préalablement à votre visite sur le terrain vous présentera à l’aide d’outils modernes les grandes phases du conflit sur le territoire .  plusieurs carrières (Confrécourt, Montigny), de nombreux cimetières, monuments et vestiges (plusieurs nécropoles françaises, deux nécropoles allemandes dont la plus grande de l’Oise, divers bunkers dont l’abri du Kronprinz de Nampcel, les ruines de Plessier-de-Roye, de l’abbaye d’Ourscamp…), parcourir nos circuits de randonnée et vous immerger dans le quotidien des civils et soldats il y a 100 ans.

Fin août 1914, la Ière armée allemande envahit l’Oise et le Soissonnais. Elle dépasse Compiègne, puis Senlis et passe à l’est de Paris afin de participer à l’encerclement des troupes françaises. Mais ces dernières, secondées par les Britanniques, stoppent l’envahisseur lors de la bataille de la Marne (5 au 10 septembre 1914). Les Allemands battent alors à leur tour en retraite et s’arrêtent sur la rive droite de l’Aisne. Du 14 au 20 septembre 1914, les très violents combats qui se succèdent dans le Noyonnais et le Soissonnais n’apportent que peu de changements. Tandis que les belligérants essaient de débloquer la situation en tentant de se déborder au nord-ouest de Noyon (le début de la « course à la mer »), le front se fixe dans la région pendant 30 mois, sur une ligne jalonnée par Roye, Lassigny, Ribécourt, Autrêches et Soissons. Les populations des localités proches des premières lignes sont évacuées, tandis que les Allemands occupent Noyon et le nord-est du département de l’Oise. Suite au repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, l’Oise est libérée une première fois. Mais tandis que la vie tend à se normaliser avec le retour des civils, les offensives allemandes du printemps 1918 prolongent les combats dans la région jusqu’à la fin août 1918. Les différentes batailles qui se produisent au cours de cette période transforment villes et villages, jusqu’alors plus ou moins épargnés, en « pays aplatis ».

Le 11 novembre 1918, la clairière de Rethondes devient toutefois le symbole de la paix retrouvée avec la signature de l’Armistice.

 

Sources : ©Musée Territoire 14-18
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Infos pratiques

Adresse

Espace Découverte, 19 rue de Verdun 60153
Rethondes
03 44 90 14 18

Tarifs

- Gratuité - Pass/tarifs groupés éventuels Dépendent des Structures, chacune à ses propres tarifs. - La plupart des offices de tourisme proposent des visites guidées de leurs sites, se rapprocher d’eux à cet effet.Offices de tourisme de référence :OFFICE DE TOURISME RETZ-EN-VALOIS6 Place Aristide Briand02600 VILLERS-COTTERÊTS03.23.96.55.10ot@retzenvalois.fr OFFICE DE TOURISME DE NOYONPlace Bertrand Labarre60400 NOYON03 44 44 21 88https://www.noyon-tourisme.com/OFFICE DE TOURISME DE PIERREFONDSPlace de l’Hôtel de Ville60350 PIERREFONDS03 44 42 81 44 https://destination-pierrefonds.fr/fr/

Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


 

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Consulter l'offre pédagogique du CERD >>>  Struthof


 

Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Tarifs

Billet individuel - Plein tarif : 8€, tarif réduit : 4€, gratuité : enfants de moins de 10 ans, carte combattant, invalidité / Offre duo : l’achat d’un billet individuel au CERD-Struthof ouvre au tarif réduit au Mémorial Alsace-Moselle, à Schirmeck (Valable un an à partir du jour d’achat) / Groupes : réservation obligatoire à partir de 10 personnes, au moins deux mois à l’avance - Visite par des non scolaires (à partir de 10 personnes) : 4 € par personne - Visite par des scolaires : gratuit / Ateliers et visites pédagogiques (pour les scolaires) : gratuit, sur réservation / Tél. : + 33 (0)3 88 47 44 57 - Courriel : resa.groupes@struthof.fr

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La visite libre est possible tous les jours, sans réservation - Les caisses ferment 30 min avant le site historique - Du 1er février au 15 avril : de 9h à 17h30, du 16 avril au 30 septembre : de 9h à 18h30, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h à 17h30 / Le bâtiment abritant la chambre à gaz est ouvert : du 1er février au 15 avril : de 9h30 à 17h, du 16 avril au 30 septembre : de 9h30 à 18h, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h30 à 17h / En raison des conditions climatiques de montagne, tout ou partie du site historique peut être fermé sans préavis : en cas de fortes chutes de neige ou de verglas

Fermetures annuelles

Janvier, dimanche de Pâques, 1er mai, 24, 25 et 31 décembre

Site Web : www.struthof.fr
Courriel : info@struthof.fr