1944-45 : Interroger les agents des réseaux

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La Libération venue, il est nécessaire d’identifier et de recenser les agents des réseaux mais aussi de retracer leurs actions et de reconnaître leurs droits. Il s’agit également de vérifier qu’aucun ennemi, aucun traître, aucun usurpateur n’a pu se glisser parmi eux et de s’appuyer sur ceux qui ont fait la preuve de leur engagement pour préparer l’avenir.

Les transmissions au service de l’action

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L’une des grandes richesses des archives des services spéciaux est sa collection de câbles ou télégrammes. Conservés aux Archives nationales et au Service historique de la défense, ces documents ont leur propre logique et renferment bien des secrets. Ils donnent à voir la Résistance quotidienne, permettent de reconstituer parfois avec une précision étonnante les circuits d’échange d’informations et de décisions, et ainsi de mieux comprendre l’action de la Résistance sur le terrain.

Le décret 366 du 25 juillet 1942

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La France libre a fait œuvre juridique, une œuvre fondamentale et fondatrice confirmée à la Libération et dont on retrouve trace dans notre droit positif. Tel est le cas du "décret 366" : signé à Londres le 25 juillet 1942, ce texte qui fixe les règles d’intégration aux Forces françaises combattantes est toujours en vigueur et continue de produire ses effets. Quant à la note d’application dudit décret, elle est à l’origine de chirographes particulièrement émouvants.

Geneviève de Gaulle : "Servir de toutes mes forces"

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Conservée dans le dossier que le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) a ouvert au nom de Geneviève de Gaulle, la lettre que nous présentons est un document rare et émouvant. Ce courrier est avant tout celui d’une nièce, qui écrit à son oncle, pour lui donner des nouvelles de la famille, qui est alors en pleine tourmente. C’est encore celui qu’une jeune fille écrit au chef de la France libre, consciente de la place que les femmes doivent avoir dans le redressement national et qui cherche à "servir", "de toutes [ses] forces".

Les services secrets de Vichy

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Ordre de bataille des Travaux ruraux, 20 avril 1942. © SHD

Un film récent, Imitation Game, a rappelé le rôle essentiel du décryptage d’Enigma dans la victoire des Alliés. Mais sait-on que les services secrets français ont recruté Hans Thilo Schmidt dès 1931 ? Cet espion allemand sera à l’origine des premières informations sur la machine à crypter les messages secrets. Sans cette source de renseignement, il n’aurait probablement pas été possible de reconstituer la machine ni de découvrir son fonctionnement.

La France libre. Le BCRA : Londres › Alger › Paris

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Memorandum sur la réorganisation du SR à Londres, 26 novembre 1941. © SHD

Les services spéciaux de la France libre, entrés dans l’histoire sous le nom de Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), sont créés à Londres, le 1er juillet 1940. Cependant, il faudra encore de longs mois pour que les services du colonel Passy soient pleinement opérationnels. Progressivement, ils vont élargir le champ de leurs activités et apprendre à travailler avec les Britanniques.

Les services spéciaux et leurs archives

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Les locaux de conservation des archives des services spéciaux au Château de Vincennes. SHD/Dominique Viola

Longtemps connues sous l’appellation "fonds du Bureau central de renseignements et d’action", les archives des services spéciaux français de la Seconde Guerre mondiale sont arrivées au Château de Vincennes au terme de longues tribulations, passant de main en main, d’une rive à l’autre de la Manche ou de la Méditerranée. Versées définitivement au Service historique de l’armée de Terre par la Direction générale de la sécurité extérieure en décembre 1999, en cours de classement depuis 2013, ces archives étaient conservées en fait en dépôt dans un local sécurisé vincennois depuis plus longtemps.

Les services répressifs allemands en France occupée

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Membres de la SIPO-SD de Draguignan, sans date. © SHD

L’historien allemand Eberhard Jäckel rappelait dans son ouvrage pionnier, La France dans l’Europe de Hitler, cette conversation durant laquelle Pierre Laval, "un jour où un négociateur allemand lui faisait remarquer que le Reich était un État autoritaire, répondit avec beaucoup d’à-propos : ‘Et combien d’autorités !’". Car il existait une multitude de services de répression allemands en France occupée. Leur organisation et prérogatives évoluèrent avec le temps.

D’hier à aujourd’hui

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Les tourelles en 1954. © DGSE

Du BCRA à la DGSE, d’hier à aujourd’hui… Les services de renseignement français ont su évoluer pour s’adapter à de nouvelles missions. Si les structures ont été amenées à se réformer pour rester efficaces, les principes qui les animent sont cependant restés intacts. Soumis au pouvoir politique, les services de renseignement ont vu leurs capacités évoluer pour assurer la réalisation de leurs missions, face à des menaces sans cesse renouvelées. Si les principes d’organisation et les choix stratégiques sont demeurés, les moyens déployés et les missions ont changé. Les évolutions du contexte et des enjeux géopolitiques de la France, le processus de décolonisation, la fin de la guerre froide, les bouleversements technologiques, le développement des menaces terroristes ont incité le Service à toujours muter pour répondre aux besoins de sûreté. Pour autant, le choix de conserver une structure unitaire et intégrée n’a cessé de se confirmer et continue d’offrir à la France un haut niveau de capacités d’entrave et d’action clandestine.

Le dossier Kurt Lischka

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C’est dans les romans policiers que les nazis vivent traqués, tremblant à chaque grincement de porte dans une lointaine Patagonie. La réalité est tout autre. À part l’arrestation d’Eichmann, organisée et exécutée par les services israéliens, les actions menées contre les criminels nazis l’ont été avec des dossiers et non par des chasses à l’homme clandestines. Au terme d’une enquête minutieuse, le bourreau Kurt Lischka sera confronté à ses crimes et condamné lors du procès de Cologne, en 1980.

Une charrette est prête, Henri Chamberlin et la gestapo française

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Photo anthropométrique de Henri Chamberlin alias Henri Lafont. © Archives de la Préfecture de police

Le 30 août 1944, Henri Chamberlin alias "Henri Lafont" et quelques-uns de ses complices de la "Gestapo française de la rue Lauriston" sont arrêtés en Seine-et-Marne. Voilà plus de trois ans que le BCRA accumule des informations sur celui qui régna sur le "milieu" parisien durant l’Occupation. Le dossier que le SHD conserve nous apprend beaucoup sur les dessous de cette affaire et éclaire d’un jour nouveau le processus qui a mené à l’exécution de l’un des individus les plus craints de la période.

Un grand nombre d’exécutions mystérieuses

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La mort, en juillet-août 1944, de trois membres d’un réseau de résistance intrigue la police. L’enquête, menée quelques mois plus tard par les agents de la "section spéciale" du commissaire Clot, met en lumière l’étrange rôle joué par les voyous de la "Gestapo de la rue Lauriston" mais aussi par certains agents du réseau "Marco Polo".

Le procès de la chambre des députés : les sacrifiés

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Photographies anthropométriques de F. Zalkinow, P. Milan, A. Semahya, C. Rizo, R. Hanlet et T. Bloncourt. © Archives de la Préfecture de police

Après l’entrée du Parti communiste français (PCF) en "lutte armée", l’occupant renforce sa politique répressive. Le processus judiciaire se radicalise. À partir de l’été 1941, les membres des groupes armés communistes arrêtés sont jugés par les tribunaux militaires allemands et condamnés, le plus souvent à mort. C’est dans ce contexte que survient le procès des jeunes francs-tireurs communistes du 11e arrondissement.

Les étrangers dans la Résistance

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Défilé des résistants ayant participé au combat de La Rivière (Lozère), le 5 juin 1944, à leur tête, trois maquisards allemands. Copyright Collection particulière

La Marseillaise, chant de guerre, chant de liberté

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Bernard RICHARD - La Marseillaise, chant de guerre, chant de liberté

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Mauvaise nouvelle de France

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Général Delestraint, novembre 1943. © SHD

Depuis le printemps 1943, les services allemands sont sur la piste des cadres de l’Armée secrète. Cette enquête va les mener rapidement jusqu’à la station de métro La Muette et à Caluire, au sommet de l’organigramme de "l’armée des ombres". Après l’arrestation le 9 juin 1943 à Paris du général Delestraint, le chef de l’AS, et de Joseph Gastaldo, le chef d’état-major adjoint et responsable du 2e bureau, le télégramme de Claude Bouchinet-Serreules transmis à Londres révèle l’ampleur de la nouvelle prise opérée par la SIPO-SD et l’Abwehr douze jours plus tard, à Caluire.

De Klaus Barbie à Klaus Altmann

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Dans la mémoire nationale, Klaus Barbie a revêtu deux visages. De l’Occupation aux années 1970, c’est l’homme qui, avec l’arrestation de Jean Moulin, le 21 juin 1943, a décapité la Résistance française. Dans les années 1970-1980, il apparaît plutôt comme un rouage de la Solution finale en France, celui qui a fait déporter des milliers de juifs de France, dont les enfants de la colonie d’Izieu, un crime contre l’humanité pour lequel il sera finalement jugé et condamné en 1987.

À la Libération, reconstruire un pays en ruines...

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... Les destructions de la guerre touchaient l’ensemble du territoire national. Leur évaluation fut confiée à une Commission du coût de l’occupation, créée le 21 octobre 1944, devenue un an plus tard la Commission consultative des dommages et des réparations.


Le Gouillonneys, démineurs sur les dunes, 1946. ©Ministère de l'équipement

 

Plaquettes lieux de mémoire

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Nécropole nationale La FONTENELLE. Crédit : ©Olivier Gilquin / ECPAD

La DPMA et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), chargé de l’entretien de ses lieux de mémoire, présente une offre touristique complète autour des lieux de mémoire et des nécropoles nationales du ministère des armées, deuxième acteur culturel de l’État.

Les sites de mémoire français ont rassemblé en 2018 près de 14 millions de visiteurs, dont un tiers de visiteurs étrangers et plus d'un million de scolaires.

Libye-Égypte 1941-1943

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Colonne de véhicules en route vers le col d'Halfaya pendant le repli des troupes italo-allemandes, 31 octobre-10 novembre 1942.
Colonne de véhicules en route vers le col d'Halfaya pendant le repli des troupes italo-allemandes, 31 octobre-10 novembre 1942. © ECPAD