La nécropole nationale de Beaumont-Hamel

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Nécropole nationale de Beaumont-Hamel, Serre-Hébuterne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Serre_Hebuterne

 

Située à la fois sur le département de la Somme et sur celui du Pas-de-Calais la nécropole nationale de Serre-Hébuterne  regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats d’Hébuterne en juin 1915. A la suite de fouilles conduites sur l'ancien champ de bataille, cette nécropole, créée en 1919 à la demande de l'association des anciens combattants des 243e et 327e régiments d'infanterie, est aménagée jusqu'en 1923 afin de regrouper les corps des soldats de ces unités. Elle est transférée définitivement à l'État, le 11 juin 1933, date à laquelle se déroule la cérémonie annuelle du Souvenir. Le cimetière rassemble près de 850 corps de soldats français dont un grand nombre sont originaires du Nord et du Pas-de-Calais. Vingt-cinq soldats belges y sont également inhumés.

 

Mai-juin 1915. L'offensive d'Artois

Peu après la victoire de la Marne, chaque belligérant cherche à déborder l'aile ennemie par le nord : c’est la « course à la mer ». Au terme de cette vaine manœuvre, le front se fige. L'Artois, province agricole et minière, est au centre des enjeux militaires durant toute la guerre.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les Français tentent de déloger les Allemands qui dominent Arras et l'ensemble des lignes françaises. Faute de moyens, ces assauts ne peuvent pas aboutir. Au printemps 1915 pour soutenir l'armée russe malmenée, le général Joffre engage ses troupes, soutenues par les Britanniques, dans une offensive importante afin de détourner l'ennemi de son but initial cherchant ainsi à convaincre l'Italie de s'engager aux côtés des alliés. L'axe de cette offensive, confiée au général Foch, se porte vers la frontière belge, au nord d’Arras. Il faut reprendre les collines de l'Artois et briser les lignes ennemies pour reprendre le mouvement vers Lille et Douai.

Le 27 mai 1915, une première attaque est lancée sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Mais faute de moyens militaires suffisants, celle-ci n’atteint pas les objectifs fixés. Aussi, pour appuyer un nouvel assaut contre les positions ennemies, le front est élargi.

 

Juin 1915. Les combats de Serre-Hébuterne

Le 10 juin 1915, une action de diversion est déclenchée par la 2e armée du général de Castelnau dans le secteur qui domine Beaumont-Hamel et la vallée de l'Ancre. Depuis 1914, cette zone est des plus fortifiées et comprend pas moins de 19 kilomètres de galeries souterraines. Les unités de la 21e division d’infanterie (DI) avancent de deux kilomètres et parviennent à prendre la ferme de Toutvent, lacis de tranchées très fortifiés au sud-est d'Hébuterne.

Les unités de la 51e DI sont à leur tour engagées le 11 juin. Composées en grand nombre de soldats issus d'Arras, de Lille ou de Valenciennes, les 233e, 243e et 327e régiments d’infanterie (RI) ne peuvent, faute d'une préparation d'artillerie suffisante, s'élancer contre les lignes adverses. Dès lors, l'artillerie ennemie se déchaîne sur les positions françaises où sont entassés les soldats. Finalement, l'assaut est donné. Les hommes, exposés au feu des mitrailleuses, s'élancent. Au prix de pertes importantes, la première ligne est enlevée. Le 12 juin, par trois fois, les Allemands contre-attaquent vainement. Le lendemain, un nouvel assaut français parvient à s'emparer de la 2e ligne. Ces trois jours de combats sont éprouvants pour le 243e et le 327e RI. Pour l'un, il faut déplorer la perte de 400 tués et 500 blessés. Pour l'autre, on recense la perte de 200 tués.

Grâce à cette diversion, le mouvement a repris sur le front d'Arras, mais ne peut pas aboutir. Provisoirement, l'offensive est arrêtée. Les objectifs initiaux sont loin d'être atteints, mais cet assaut a permis de fixer seize divisions allemandes, dégageant ainsi les Russes. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes contre 50 000 hommes chez les Allemands.

 

L'œuvre du comité du souvenir d'Hébuterne

Au terme de ces combats, les survivants jurent de retrouver les restes de leurs camarades, de les identifier et de leur offrir une sépulture. Dès 1917, après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, une délégation du 243e RI effectue un premier repérage dans ce secteur fortement bouleversé. Elle y érige une première stèle qui subsiste encore aujourd'hui. En 1919, un pèlerinage s'y déroule, rassemblant familles endeuillées et anciens combattants. Ces derniers se regroupent en comité et parviennent à retrouver les tranchées de juin 1915. Ils y font des fouilles au terme desquelles sont exhumés plus de 500 officiers et soldats. Ces corps, pour la plupart identifiés, sont alors enterrés dans le cimetière provisoire.

Malgré les regroupements à Notre-Dame-de-Lorette ou La Targette, ce site est confié au comité qui prend en charge l'aménagement et l'entretien de cette nécropole devenue à l'époque le « Cimetière du 243e ». En juin 1933, conformément aux prescriptions de la loi du 29 décembre 1915, le site est transféré à l'Etat qui en assure, depuis lors, l'entretien et la mise en valeur.

 

Éléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918 ; 
Stèle commémorative aux morts du 243e R.I. 1914-1918.

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Infos pratiques

Adresse

Beaumont-Hamel 80300
À l’ouest de Bapaume, D. 919

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul

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Nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul. © ECPAD

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ necropole_Amiens Saint-Acheul

 

Située au nord-est d’Amiens, la nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement ceux tués lors des combats qui se sont déroulés dans le département de la Somme. Ce cimetière rassemble 2 774 corps, dont 2 740 combattants français, douze Britanniques, neuf Belges, un Russe, un travailleur Chinois ainsi que des Indochinois, des Malgaches, pour la période 1914-1918 et dix Français pour 1939-1945. Aménagé en 1921, puis en 1935, cette nécropole regroupe les corps exhumés des cimetières de Boves, Cagny, Conty et Thoix.

Dans le cimetière, un monument aux morts financé par le Souvenir Français a été réalisé par le sculpteur amiénois Albert Roze. Il a été inauguré le 27 juillet 1924 à l'occasion du Congrès de l'Union nationale des officiers de réserve en présence du maréchal Joffre. Le monument en calcaire présente la forme d'un obélisque, surmonté d'un pot à feu et orné de deux représentations figurées en haut-relief. Une statue de femme représentant une allégorie du deuil a été rajoutée devant ce monument en 1925.

 

Amiens, une ville du front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens est, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire franco-britannique de la Marne (septembre 1914), l'abandonnent. Le front se fige aux portes d’Amiens qui reste très exposée au feu de l’artillerie ennemie. Appartenant à la zone des armées et à la 2e région militaire, les bâtiments publics comme la caserne Gribeauval deviennent des hôpitaux afin d’accueillir les nombreux blessés. En mars 1918, au cœur des combats, elle est âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC), la ville est définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918. Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens « a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi ».

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la « course à la mer », manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général Joffre décide d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées « grignotent » les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

 

La bataille d’Abbeville, juin 1940

Neuf soldats et un capitaine du 15e régiment d’infanterie, inhumés à Amiens, sont décédés à Cambron le 4 juin 1940 lors de la bataille d’Abbeville dont l’enjeu est de couvrir les ports de Dieppe, du Havre et de Rouen tandis que ceux de Calais, Dunkerque et Boulogne sont encerclés.

Durant cette action, les unités françaises sont soutenues par 400 chars, répartis entre la 1st Armoured Division restée en Normandie, de la 4e division cuirassée (DCR) du colonel de Gaulle, la 2e DCR du colonel Perré et la 5e division d’infanterie britannique du général Fortune. Les moyens mis en œuvre sont importants mais ils sont engagés successivement en trois vagues, réduisant l’effet de surprise. Le 30 mai, avec 190 chars, le colonel de Gaulle attaque aux environs de Moyenneville et Cambron. Du 1er au 3 juin, la lutte continue. Le 4, les combats de Yonval-Cambron sont un succès, mais une violente contre-attaque ennemie en direction de Bienfay renverse la situation. Le général Fortune stoppe les attaques et choisit de faire replier les chars restants de la 2e DCR sur la Bresle. La bataille d’Abbeville se termine tandis que Dunkerque tombe aux mains de l’ennemi.

 

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Infos pratiques

Adresse

92 Rue de la 3ème d'Infanterie, 80090
Amiens

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Le Mont Kemmel

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Bataille des Flandres 1914-1918.

1924, 1932 : regroupement des inconnus auparavant inhumés au cimetière militaire de Saint-Charles-de-Potyze à Ypres (Belgique).
 

 

L'ossuaire national du Mont Kemmel, en Belgique, rassemble les corps de 5 294 soldats français tombés pendant la Première Guerre mondiale lors de la quatrième bataille d'Ypres, en avril 1918.

 

La première pierre du monument commémoratif de la nécropole nationale de Kemmel, en Belgique, a été posée le 4 juillet 1932 par S.M. Albert Ier, Roi des Belges, et MM. Herriot et Lebrun, représentant les autorités françaises. Il rend hommage aux soldats qui se sont sacrifiés pour résister à l'offensive allemande sur le Mont Kemmel en avril 1918. Cette ultime attaque dans les Flandres devait briser les positions britanniques de la région d'Ypres pour gagner le littoral. Elle prévoyait une manœuvre de contournement dont la première étape était la prise du Mont Kemmel. Les combats commencent dans la région d'Armentières, le 9 avril, et s'achèvent le 25, par la prise de la position convoitée, mais en vain car la résistance des troupes françaises permet aux Alliés de préparer la contre-offensive finale.

 

La nécropole est située à 10 km d'Ypres, au flanc du Mont Kemmel, et occupe 20,5 ares. Un ossuaire rassemble 5 294 corps dont 57 seulement ont été identifiés. Le monument, au centre d'un enclos en briques, est de forme pyramidale. Un coq en bronze en orne le faîte. Des plaques, sur les faces du mémorial, mentionnent les diverses unités qui ont combattu dans le secteur. Une autre indique les noms, régiments et dates de décès des militaires identifiés.

 

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Infos pratiques

Adresse


Heuvelland

En résumé

Accès :

Au sud d’Ypres . N 375

Superficie : 2 050 m²
Nombre de corps : Ossuaires : 5 294
Nombre de morts : 5294
1914-18 : 5 294 Français inconnus dont 57 identifiés

Eléments remarquables

.

Saint-Charles-de-Potyze

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Source : Indre 1914-1918.canalblog

Première Guerre mondiale, bataille des Flandres.

1925-1929 : regroupement des corps exhumés des cimetières du front des Flandres, de l’Yser et du littoral belge.
 

Le cimetière militaire français d'Ypres, en Belgique, rassemble les tombes de près de 4 200 soldats morts pour la France lors des rudes combats autour de la ville durant de la Première Guerre mondiale.

 

Le secteur d'Ypres, en Belgique, dont la ligne de front constitue un demi-cercle autour de la ville, a été l'un des plus sanglants du front occidental pendant la Grande Guerre, avec 500 000 morts.

Des hauteurs de Wijtschate et Messines vers la frontière française, par la vallée de la Lys, se sont déroulées cinq batailles.

La première (17 octobre - 22 novembre 1914), durant laquelle les troupes franco-britanniques empêchèrent les troupes allemandes de faire une percée vers les ports.

La deuxième (22 avril - 24 mai 1915), où les Allemands utilisèrent les gaz asphyxiants, une arme interdite par la déclaration de la Haye de 1899, qui tua près de 100 000 soldats entre 1915 et 1916.

La troisième bataille, menée par les Britanniques (31 juillet - 10 novembre 1917), fut la plus coûteuse en vies humaines, et se termina à Passendale.

La dernière (avril - mai 1918), fut une des dernières offensives allemandes.

 

 

Plus de 140 cimetières et trois grands mémoriaux rappellent ces événements.

La nécropole nationale française d'Ypres, située à 25 km au sud-est de Roulers, sur la route de Zonnebeke, participe de cet effort commun d'hommage au courage et à l'opiniâtreté des soldats français morts pour la France. Elle rassemble, sur environ trois hectares, les corps de quelques uns d'entre eux.

Elle se compose de 3 547 tombes individuelles et d'un ossuaires où reposent 609 soldats non identifiés. Un calvaire breton et la tombe du colonel Chaulet (n° 3478), de la 35e brigade d'infanterie, font partie des éléments remarquables du site.

 

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Infos pratiques

Adresse


Ypres

En résumé

Accès :

11 km à l’ouest de Poperinge (Belgique). N 308

Superficie : 29 900m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 2 938
Ossuaires : 609
Nombre de morts : 3547
1914-18 : 3 547 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts bretons 1914-1918. Monument aux morts de la 17ème D.I. 1914-1918.

Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


 

- Agenda des événements -
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Consulter l'offre pédagogique du CERD >>>  Struthof


 

Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Tarifs

Billet individuel - Plein tarif : 8€, tarif réduit : 4€, gratuité : enfants de moins de 10 ans, carte combattant, invalidité / Offre duo : l’achat d’un billet individuel au CERD-Struthof ouvre au tarif réduit au Mémorial Alsace-Moselle, à Schirmeck (Valable un an à partir du jour d’achat) / Groupes : réservation obligatoire à partir de 10 personnes, au moins deux mois à l’avance - Visite par des non scolaires (à partir de 10 personnes) : 4 € par personne - Visite par des scolaires : gratuit / Ateliers et visites pédagogiques (pour les scolaires) : gratuit, sur réservation / Tél. : + 33 (0)3 88 47 44 57 - Courriel : resa.groupes@struthof.fr

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La visite libre est possible tous les jours, sans réservation - Les caisses ferment 30 min avant le site historique - Du 1er février au 15 avril : de 9h à 17h30, du 16 avril au 30 septembre : de 9h à 18h30, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h à 17h30 / Le bâtiment abritant la chambre à gaz est ouvert : du 1er février au 15 avril : de 9h30 à 17h, du 16 avril au 30 septembre : de 9h30 à 18h, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h30 à 17h / En raison des conditions climatiques de montagne, tout ou partie du site historique peut être fermé sans préavis : en cas de fortes chutes de neige ou de verglas

Fermetures annuelles

Janvier, dimanche de Pâques, 1er mai, 24, 25 et 31 décembre

Site Web : www.struthof.fr
Courriel : info@struthof.fr

Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris

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© Hachem El Yamani

Implanté à proximité du Maquis de Lorris, lieu de mémoire fondamental de la Résistance loirétaine, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Lorris retrace, dans un parcours de dix salles thématiques, une fresque des années 1939 à 1945 dans le Loiret. Rendant hommage aux victimes et combattants de la Seconde Guerre mondiale, il contribue à transmettre les valeurs de la Résistance.

Fondé en 1988 à l’initiative d’anciens résistants et passé sous gestion du Département du Loiret en 2008, le Musée se compose de deux bâtiments de plain–pied, pleinement accessibles à tous les publics. Le premier se consacre aux espaces d’exposition permanente, tandis que le second accueille conférences, expositions temporaires et ateliers pédagogiques. Une salle de consultation des archives et de la bibliothèque du Musée est également accessible sur demande. Attenant au Musée, un paisible jardin propose au visiteur un espace mémoriel en hommage aux résistants–déportés du Loiret.

Formées principalement à partir de dons, les collections exposées explorent différentes perspectives de la Seconde Guerre mondiale. De la montée du nazisme à la Libération de l’Europe, des objets d’époque immergent le visiteur au cœur de la période. Pour approfondir l’expérience, des dispositifs audiovisuels favorisent la rencontre du visiteur avec les voix précieuses et irremplaçables des témoins.

Après une chronologie de la guerre présentée en introduction dans le Couloir du Temps, un premier espace expose les difficultés de la vie quotidienne sous l’Occupation. Tickets de rationnement, souliers à semelle de bois ou photographies de bombardements soulignent les privations et la violence du quotidien, rappelant les conséquences funestes de la guerre sur les civils. Plus loin, une zone de présentation du Régime de Vichy et de sa propagande invite le visiteur à méditer sur les menaces qui pèsent continuellement sur les valeurs démocratiques.

Le parcours se poursuit sur un espace de découverte et de commémoration de la Résistance, explorant notamment l’histoire du Maquis de Lorris. Remémorant la diversité des femmes et des hommes ayant forgé la Résistance, une série de portrait honore plusieurs figures locales, comme l’Abbé Thomas, l’agente britannique du SOE Lilian Rolfe ou encore le lieutenant–colonel Marc O’Neill, dont les engagements restent des sources d’inspiration pour toutes les générations.

Dans une salle dédiée à l’histoire des déportations et des camps d’internement de Beaune–la–Rolande, de Pithiviers et de Jargeau, un hommage est rendu aux victimes de la barbarie nazie. La statue du martyr de Jean Joudiou au KL de Mauthausen, la dernière lettre de Joseph Biegeleisen, déporté au camp d’extermination d’Auschwitz, ou encore la tenue de déportée de Renée Montembault au KL de Ravensbrück transmettent l’histoire et la mémoire des pans les plus sombres du vingtième siècle, retraçant les rouages des camps de la mort nazis.

La visite se termine par les combats de la Libération, la reconstruction de la France et le retour à la légalité républicaine, soulignant par exemple le rôle du Maquis de Lorris dans la Libération de Paris et du Loiret. En guise d’épilogue, un remarquable corsage en toile de parachute témoigne de l’atmosphère euphorique accueillant les soldats alliés et révèle les marques imprimées par la guerre sur la société française : mémoires collectives, objets conservés, récits partagés.


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Charles-de-Gaulle 45260
Lorris
02 38 94 84 19

Les cimetières de la bataille de Verdun

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La nécropole nationale Glorieux, à Verdun. ©ONACVG


Précédée des combats de Malancourt, Forges, Consenvoye, Ornes, Flabas, Maucourt, en 1914 et en 1915, la «bataille de Verdun» débute le 21 février 1916 à 7 h 15 du matin, quand les premiers obus de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande éclatent dans les positions du 30 corps d'armée du général Chrétien, de Brabant à Ornes. Elle dure jusqu'en hiver 1917-1918, avec une phase finale marquée par des durs combats, de la crête des Caurières et des ruines de Beaumont, à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Les morts des batailles livrées dans la Meuse («Marne», «Argonne», «Hauts de Meuse», «Verdun»), entre 1914 à 1918, reposent dans 42 nécropoles nationales dont deux sont situées en Meurthe-et-Moselle, à Flirey et à Pierrepont. Celles qui ont recueilli plus particulièrement les «morts pour la France» des combats de 1916-1917, regroupés communément sous le vocable «bataille de Verdun», sont au nombre de dix-neuf. Les morts des batailles livrées dans la Meuse de 1914 à 1918 (Argonne, Hauts de Meuse, Woëvre, saillant de Saint-Mihiel) furent inhumés dans plus de quarante nécropoles nationales.

Celles qui recueillirent les combattants morts pour la France durant les affrontements sur les deux rives de la Meuse à Verdun sont au nombre de dix-neuf. D'une superficie totale de 35,8 hectares, elles regroupent 55 874 militaires français de la Grande Guerre. La bataille débuta le lundi 21 février 1916, à 7 h 15 du matin, quand éclata la première salve de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande dans les positions du 30e corps d'armée du général Chrétien qui tenait la rive droite de la Meuse, de Brabant à Ornes. Elle dura jusqu'en hiver 1917-1918 avec une phase finale marquée par les combats de la crête des Caurières et de Beaumont à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Origine

Dès le début de la bataille qui manifeste tout de suite son effroyable caractère de lutte d'artillerie aussi réciproque qu'ininterrompue (en deux ans, les deux armées opposées tirent plus de 100 millions d'obus !), les pertes sont très lourdes. Les cadavres restent le plus souvent abandonnés sur le terrain où les obus les déchiquettent, empêchant ainsi toute identification ultérieure.

Les blessés graves, incapables de bouger, attendent sur place la venue des brancardiers qui viennent les chercher la nuit, lorsque les bombardements d'artillerie et les tirs de l'infanterie s'atténuent. Ces blessés sont ramenés au prix d'efforts inouïs, par des boyaux dévastés, dans une zone chaotique défoncée de cratères de projectiles. Arrivés aux postes de secours, après quelques soins sommaires, ils expirent en grand nombre. Le Service de Santé procède alors à leur ensevelissement à proximité du poste. Ces petits cimetières s'agrandissent de jour en jour, au rythme des décès. Ainsi, comme à Avocourt, à Esnes près de la cote 304, à Chattancourt au pied du Mort-Homme, à Bras, au bois Contant, des dizaines de petits Les blessés évacués des postes de secours arrivent dans la zone arrière où des hôpitaux militaires bien équipés, les H.O.E., les reçoivent. Là, le personnel médical les trie, suivant la gravité et l'urgence de leur cas, en transportables destinés à l'évacuation par trains sanitaires, ou intransportables pour les plus atteints. Ces derniers, aussitôt opérés, alités, profitent d'une relative quiétude 10 ou 15 km des premières lignes. Relative car, à l'été 1917, par exemple, l'H.O.E. de Vadelaincourt est bombardé par des avions ennemis qui tuent de nombreux blessés, médecins et infirmières. De tels hôpitaux de campagne fonctionnent au Petit Monthairon, à la Queue de Mala près des Souhesmes, à Vadelaincourt, etc. Des cimetières militaires, aux tombes entretenues, existent à proximité de ces formations où sont enterrés les blessés décédés lors de leur séjour hospitalier.

Création des nécropoles nationales

Dès 1920, l'état civil de la 6e région militaire et le service des sépultures de guerre effectuent le regroupement des tombes en choisissant quelques cimetières militaires dans lesquels on ré-inhume les corps exhumés des autres nécropoles qui sont alors désaffectées. Il faut en effet n'en conserver que quelques-unes parmi plusieurs dizaines disséminées autour de Verdun. Les cimetières qui s'agrandissent ainsi, devenant nécropoles nationales, sont ceux d'Avocourt, Esnes, Chattancourt, Dombasle, Landrecourt, Senoncourt, Vadelaincourt, Ville-sur-Cousances, Le Petit Monthairon, Froméréville, Haudainville, Dugny, Belleray, Brécourt, Bras, et de Verdun : Glorieux, Faubourg Pavé, Bevaux.

Un des ossuaires de la nécropole de Bras reçoit des inconnus exhumés des communes de Mouilly et de Rupt-en-Woëvre, ainsi que des identifiés, réinhumés en tombes individuelles, provenant des cimetières ou de tombes isolées de ces mêmes communes ainsi que de Grimaucourt-en-Woëvre. Ces regroupements s'échelonnent jusque dans les années trente. Durant cette période, vers 1935, les cimetières sont embellis par des aménagements architecturaux et paysagers. En mars 1962, la nécropole des Monthairons est désaffectée et ses 569 corps réinhumés à Verdun Bevaux. En 1983, les corps inhumés dans celle de Froméréville, fermée à son tour, sont répartis dans deux autres cimetières nationaux : 500 à Landrecourt, 660 à Glorieux. Il faut noter par ailleurs que, de 1952 à 1961, les nécropoles recueillent 1 576 corps de militaires «morts pour la France» en 1939-1945 dans la Meuse, qui sont réinhumés en tombes individuelles : 602 au Faubourg Pavé et 485 à Bevaux, 151 à Bras. 135 à Dugny, 49 à Avocourt, etc. D'importants travaux de rénovation et de réfection se déroulent dans les années 80-90 à Dugny, Belleray, Landrecourt, Bras, les Souhesmes, Chattancourt, les autres ayant été rénovés en 1960-70. Ces cimetières nationaux, constitués de sépultures perpétuelles, sont entretenus par la direction interdépartementale des anciens combattants et victimes de guerre à Metz.

Les dix-neuf nécropoles nationales

Elles ont recueilli 56 110 militaires français «morts pour la France» en 1914-1918. La surface totale de ces nécropoles est de 39 hectares. Dans ces dix-neuf cimetières nationaux, reposent 7 580 soldats inconnus.

  • Avocourt : 1 847 corps. 12 149 m2
  • Bevaux, à Verdun : 3 107 corps. 23 269 m2
  • Bras-sur-Meuse : 6 386 corps dont 2 000 en deux ossuaires. 32 150 m2
  • Broncourt-en-Argonne : 471 corps. 3 200 m2
  • Chattancourt : 1 699 corps. 14 800 nv. Belleray : 1 123 corps. 7217 m2
  • Dombasle-en-Argonne : 1 085 corps. Monument funéraire où reposent 5 cavaliers du 24e dragons morts pour la France à la cote 304 en juin 1917. 14955 m2
  • Douaumont : 16136 corps. Tombe du général de brigade Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916 à Fleury. Monument aux Musulmans morts pour la France durant la Grande Guerre. 144 380 m2
  • Dugny-sur-Meuse : 1 836 corps dont 124 en un ossuaire (ces 124 militaires du Service de Santé de la 731 D.I. périrent le 3 septembre 1916 au tunnel de Tavannes). Tombe du général de division Aimé, mort pour lu France à Souville le 4 septembre 1916. 14 558 m2
  • Esnes-en-Argonne : 6661 corps dont 3 000 en deux ossuaires. 33 985 m2
  • Faubourg Pavé, à Verdun : 5 095 corps. Carré des Sept inconnus de 1920 (cérémonie du choix de l'Inconnu de l'Arc de Triomphe). Monument aux fusillés par l'ennemi en 1914-1918 et 1939-1945. 19522 m2
  • Glorieux, à Verdun : 4 244 corps. 20 579 m2
  • Haudainville : 210 corps. 1 175 m2 [list]La Tranchée des Baïonnettes : 7 corps. 6910 m2 [list]Landrecourt-Lempire : 1 962 corps. 14 950 m2
  • Les Souhesmes-Rampont : 1 067 corps. 9 870 m2
  • Sénoncourt-les-Maujouy : 531 corps. 4 900 m2
  • Vadelaincourt : 1 726 corps. Monument aux héros de l'armée de Verdun. 7 840 m2
  • Ville-sur-Cousances : 917 corps. 4 633 m

 

Renseignements pratiques :

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96 Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Direction interrégionale des anciens combattants

Cité administrative BP 51055 57036 Metz Cedex 1

Tel : 03 87 34 77 97 Fax : 03 87 34 79 39

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

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Infos pratiques

Adresse

55100
Verdun

Musée de l'Officier de l'Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan

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©Musée du Souvenir des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan

Art, histoire et Mémoire au cœur de la forêt de Brocéliande

Inauguré en 1912, ce musée est le plus ancien des musées de l’armée de Terre. Dépositaire d’un patrimoine exceptionnel, il comblera l’amateur d’art et d’histoire et le passionné de militaria autant que le visiteur de passage désireux de ressentir l’esprit qui anime les officiers français et de mieux comprendre les valeurs qui fédèrent le monde militaire.

L’esprit de Saint-Cyr

Situé au cœur des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, creuset unique de formation des officiers de l’armée de terre, le musée retrace les évènements majeurs qui ont construit la France à travers les destins croisés des officiers qui l’ont servie. Hommes de conviction et de décision, beaucoup d’entre eux ont incarné des valeurs telles que le courage, la bravoure, le panache, l’exemplarité, la loyauté, le sens du service, du devoir et de l’honneur, l’amour de notre Patrie... Certains ont par leur seule présence pesé sur l’issue de batailles décisives, d’autres ont fait des choix condamnés par l’Histoire, d’autres encore ont rétabli l’honneur de la France et nombreux sont ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie dans l’accomplissement de leur mission.

Un lieu de mémoire unique

S’ouvrant sur la Cour Rivoli, place d’honneur où se déroulent les cérémonies de Tradition qui rythment la scolarité des élèves officiers, le musée est un lieu d’enracinement et d’identité où ils se retrouvent et se ressourcent. Mais il est également un lieu de mémoire et d’histoire ouvert au grand public, un endroit privilégié d’éducation à la citoyenneté ainsi qu’un espace de partage et d’échange entre les Français et leur armée où se tisse l’indispensable lien armées-Nation.
Le visiteur est invité à parcourir un vaste mémorial, qui rappelle le sacrifice des officiers de toutes origines tombés au champ d’honneur, avant de découvrir les riches collections du musée. Présentées de façon chronologique, elles illustrent la lente maturation qui a conduit à la création d’écoles dédiées à la formation des officiers et met en exergue les grands personnages et les figures de légende qu’elles ont formés.

Un patrimoine inestimable ouvert à tous

En un siècle d’existence, les collections du musée se sont enrichies de plusieurs milliers d’objets : Tableaux, bronzes, armes, uniformes, emblèmes, trophées et souvenirs émouvants évoquant un destin exceptionnel, héroïque ou tragique se répondent et plongent le visiteur dans une atmosphère unique. Par leur intérêt esthétique, leur pouvoir d’évocation historique ou par la simple « charge émotionnelle » dont ils sont porteurs, ces objets nous touchent, nous interpellent et nous instruisent.
 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

Académie Militaire de Saint-Cyr, Cour Rivoli 56380
GUER
02 97 70 77 52

Musée « Engrangeons la Mémoire »

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L'intérieur d'un appartement en 1914. Source : Photo Marie-line Kirche

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Le musée associatif « Engrangeons la Mémoire » traite de la Grande Guerre à travers le souvenir d’un soldat ayant vécu dans la commune et mort à Verdun. Ce lieu de mémoire évoque la vie locale et permet ainsi de passer de la petite à la grande Histoire. Une cave évoque 39-45 et la libération d’Anse. Un lieu de souvenir,  car ne pas oublier, c’est ne pas reproduire.

A la suite de la découverte de correspondances complètes entre un soldat et sa famille, dans d’anciennes granges familiales, l’association de mémoires locales Ecobeauval a vu le jour. Il est apparu essentiel de faire connaître ces souvenirs qui traduisaient la vie de nombreuses familles de cette période sombre. Plus de trente expositions ont été réalisées dans tout le Beaujolais voire même au-delà pour quelques-unes d’entre elles.  Ainsi en 2010, le musée « Engrangeons la Mémoire » a vu le jour.

Suivez la vie quotidienne d’une famille dont le fils est au front. La première salle vous fera vivre au rythme des visites tant attendues du facteur mais aussi des correspondances, des offensives et des déplacements du jeune soldat. L’inquiétude d’une mère, la lettre émue d’un père, sont autant de témoignages qui vous permettront d’imaginer l’effroi des familles restées à l’arrière.

Vous suivrez cette famille au fil de ses rencontres avec ceux qui restent dans les villages et font vivre le pays, qui à cette époque est majoritairement rural. Quels sont les métiers qui périclitent faute de main d’œuvre masculine et quels sont ceux qui prennent de l’essor ? Vous comprendrez comment la guerre, en mobilisant les hommes, laisse les femmes seules face à de lourdes tâches et dans des situations financières souvent très difficiles. De nombreux outils vous seront présentés (carde, machine à coudre, rouet, charrue…etc.).

La visite se termine par une salle qui vous rappelle la dure réalité des soldats dans les tranchées.

Comment, dans de telles circonstances, garder le moral ? Vous découvrirez des panneaux détaillant les causes de la guerre, son déroulement, les grandes dates et batailles à retenir mais aussi l’artisanat des tranchées grâce à quelques exemples d’objets fabriqués par les poilus au front. Vous découvrirez également divers casques (français, anglais, allemand) et de nombreux obus, baïonnettes et autres objets liés à la guerre.

Le premier livre écrit par Jean Reby-Fayard, « Pierrette, des vignes aux tranchées », vous replongera dans l’histoire de ce soldat et de tant d’autres. Il vous évoquera également la vie locale de cette région beaujolaise des années 1875 aux années 1920.

La cave quant à elle vous fera revivre un autre événement, celui de la libération de la commune d’Anse en septembre 1944. Treize personnes se sont cachées dans cette cave durant les bombardements qui détruisirent tout un quartier de la ville et firent beaucoup de victimes, dont de nombreux enfants. Le président de l’association faisait partie de ces personnes terrées et en garde un souvenir très marqué. Un film d’animation d’environ dix minutes vous sera présenté afin de mieux comprendre le déroulement de ces sombres journées. Le second ouvrage « Ninette, des tranchées à la résistance » écrit par Jean Reby-Fayard, vous narrera cette histoire.

 

 

Sources : ©Musée associatif « Engrangeons la Mémoire »

 

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Infos pratiques

Adresse

32 Rue du 3 septembre 1944, 69480
Anse
04 74 04 96 22

Tarifs

- Plein tarif 3.50 €- Jeunes 3 €- Groupes 3 € à partir de 15 pers.- Gratuité accompagnateurs scolaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, sur réservation

Fermetures annuelles

Fêtes de Noël et jour de l’an (environ 2 semaines) – Mi-Juillet à début Août (environ 3 semaines)Office de tourisme de référence - 3 Rue du 3 Septembre 1944 - 69480 Anse - 04 74 60 26 16

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

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Vue extérieure. Source : site defense-lyon.fr

Cet hôtel a été construit entre 1858 et 1861 par l'architecte Jean Marie Anselme de Lablatinière, pour le baron Jonas Vitta...

Installation du Gouvernement militaire à Lyon

En passant par Lyon au retour de sa campagne d'Egypte, Napoléon Bonaparte prend conscience de l'intérêt économique et stratégique que représente cette ville au confluent du Rhône et de la Saône et décide d'y installer une haute autorité militaire.

Le 6 nivôse de l'An XI (15 mai 1804), le Conseil municipal passe une convention avec l'Etat impérial aux termes de laquelle ce dernier cède gratuitement à la ville le Claustral des Dames de la Déserte, en échange de quoi la ville s'engage à loger à perpétuité la plus haute autorité militaire de la place. Peu confortable et surtout peu fonctionnel, le Claustral sera occupé par l'autorité militaire jusqu'en 1812.

Entre 1812 et 19l3, le commandant de région devenu gouverneur en 1875, fut logé successivement à l'Hôtel Varignan (Place Bellecour), à l'Hôtel-de la Valette (également appelé Hôtel de Malthe et situé à l'angle de la rue du Plat et du quai Tilsitt), puis à l'Hôtel Varissan (également appelé Hôtel de Boissac et situé à l'angle des rues Sala et de Boissac).

Fin 1913, jugeant l'Hôtel Varissan peu approprié aux charges de réception du gouverneur, Edouard Herriot, maire de Lyon, propose à son conseil un projet d'achat de l'Hôtel Vitta sur les bases suivantes : échange de l'Hôtel Varissan, estimé à 600 000 francs, contre l'Hôtel Vitta, estime à 800 000 francs, la ville payant une soulte de 200 000 francs au baron Vitta. Le baron Joseph Vitta, qui vivait déjà depuis plus de 10 ans entre Paris et Nice, souhaitait en effet vendre son hôtel. La ville ayant réduit de 100 000 francs l'estimation de l'Hôtel, la baron accepta la transaction mais retira tout le mobilier.

Début 1914, le général Pouradier-Duteil prenait possession des lieux et depuis cette date l'Hôtel Vitta sert de résidence au gouverneur militaire de Lyon.

Construction de l'Hôtel du Gouverneur

En 1857, le baron Jonas Vitta, banquier et marchand de soie piémontais, se porta acquéreur d'un terrain de 1 600 m2 correspondant aujourd'hui au 38 et 38 bis avenue Foch et au 29 rue Malesherbes. L'architecte lyonnais Jean Marie Anselme de Lablatinière construisit l'hôtel entre 1858 et 1861 dans le style du Second Empire (style bourgeois marqué par l'influence du baron Haussmann), tout en sacrifiant aux goûts florentins du baron, comme en témoignent la voûte d'entrée avec ses caissons Renaissance, ainsi que les deux fontaines ornées de coquilles situées au fond de la cour ou les galeries à arcades qui relient le bâtiment principal aux communs.

La description extérieure des lieux Le bâtiment principal

II est composé d'une vaste maison de 530 mètres carrés en façade sur l'avenue Foch, élevée de trois étages sur rez-de-chaussée. Les façades de l'avenue et sur cour sont en pierre de Villebois dans la hauteur du rez-de-chaussée et en pierre de Cruaz pour les étages. La couverture est en ardoise. Le côté cour est très élégant avec deux ailes en saillie largement percées de belles fenêtres. Les façades du bâtiment central méritent une attention toute particulière. Les murs du rez-de-chaussée, côté rue et côté cour, présentent un bossage et sont percés de hautes fenêtres en demi-cintre, à chambranle souligné, et avec une base ornée de tables et de motifs ronds. Chaque fenêtre est surmontée d'une clé en forme de console qui semble soutenir la corniche et isole nettement le 1er étage. Les hautes fenêtres du 1er étage sur la façade de l'avenue Foch présentent chacune un appui à balustres et des chambranles finement ornés de reliefs décoratifs avec, en clefs, une tête sculptée d'homme ou de femme surmontée soit d'une palmette soit d'un fleuron. Sur la façade donnant sur la cour, les fenêtres sont séparées par des pilastres saillants du nu du mur auxquels ils sont adossés. Les fûts, sobres, sont surmontés de chapiteaux de style corinthien. Au second étage, les fenêtres décorées sont séparées par des guirlandes de fruits.

Les communs

Au fond de la cour se trouvent les communs disposés en demi-cercle. Le rez-de-chaussée, en pierre de Villebois, est percé dans sa partie centrale d'un portail et d'un porche qui fait face à celui du bâtiment principal. Il ouvre sur la rue Malesherbes. Sur les ailes de ce demi-cercle, six hautes et larges portes en plein cintre rythment la construction. Ces communs abritaient de belles écuries dont les mangeoires sont en partie préservées. L'unique étage est en briques et pierres de taille. Les toits à la Mansart comptent dix œils de bœuf, un onzième abritant une horloge sur la partie centrale du pavillon.

La description intérieure du bâtiment principal

Le rez-de-chaussée

L'aile sud (à gauche en entrant par le porche), organisée pour le personnel et les services de la maison Vitta, est dotée d'un entresol ayant un accès direct à la chambre Vitta. Cette aile est desservie par un large escalier de pierre. L'aile nord s'ouvre par un vestibule dont le sol est pavé de mosaïques. A gauche, le salon du baron Vitta et de son épouse est désormais le bureau du gouverneur militaire de Lyon. A droite, trois pièces en enfilade donnant sur l'avenue Foch sont occupées par les bureaux du cabinet du gouverneur. L'escalier d'honneur conduit dans un premier temps à un palier où on peut admirer d'une part la verrière, et d'autre part de grands miroirs qui laissent entrevoir la grande galerie du 1er étage sans perdre de vue le vestibule d'entrée.

L'étage

La galerie des portraits témoigne de l'intérêt que le baron Jonas Vitta portait aux arts. Grand amateur de peintures et collectionneur, il voulut faire de cette pièce, éclairée par de hautes fenêtres donnant sur la cour, sa galerie des tableaux. Au temps des Vitta, les murs de cette galerie accueillaient des œuvres de nombreux artistes amis de la famille : Delacroix, Géricault, Chéret (dont l'actuel musée à Nice est l'ancienne maison de campagne des Vitta)... Les meubles de marqueterie Boulle sont mis en dépôt par le Musée des Beaux-Arts de Lyon. Le fumoir, situé à droite de l'escalier, dans l'aile nord de l'Hôtel, est garni sur ses murs de cuir de Cordoue repoussé. Cette décoration rappelle les origines marranes (juif de la péninsule ibérique converti de force au catholicisme) du baron. Éclairée par quatre hautes fenêtres, cette pièce possède une très belle cheminée en bois, joliment sculptée, avec son horloge encastrée. Dans l'aile sud de l'Hôtel, faisant pendant au fumoir, se trouve la magnifique chambre Vitta, de style empire, appelée également " chambre du Ministre ". La salle à manger, située à gauche de l'escalier, était autrefois la salle la plus richement ornée de l'Hôtel car murs et chaises étaient entièrement recouverts de tapisseries d'Aubusson. Malheureusement, cette décoration a aujourd'hui disparu, seul reste un pare-feu tendu de la toile d'origine. De style Napoléon III, richement décoré à la feuille d'or et éclairé par un somptueux lustre de bronze et de cristal, le grand salon est la pièce dont la décoration d'origine a été la mieux préservée en dépit de la disparition des fresques qui ornaient autrefois le plafond. La grande cheminée est parée de deux luminaires en onyx d'Algérie coiffés d'un bouquet à dix torches en bronze richement travaillé. Boudoir contigu au grand salon, le petit salon servait autrefois d'antichambre, mais fut aussi utilisé comme salon de musique.

Le Gouverneur Militaire de Lyon aujourd'hui

Aboli en 1791 par l'Assemblée Constituante puis rétabli sous la Restauration, le titre de Gouverneur Militaire est aujourd'hui principalement honorifique et protocolaire. Héritage du passé et plus particulièrement du décret du 4 octobre 1891 qui stipulait que l'officier à qui incombait la défense d'une place de guerre ("ville fortifiée pourvue d'une simple enceinte ou d'une enceinte à forts détachés" ce qui était le cas de Lyon) portait le titre de gouverneur, l'officier général de haut rang qui habite cet Hôtel est Commandant d'armes de la garnison de Lyon. A ce titre il est l'autorité militaire compétente pour les relations de service courant entre les armées et les autorités civiles locales ainsi que pour tout ce qui touche au respect de la discipline générale dans les armées à l'extérieur des enceintes militaires ainsi qu'à la participation militaire aux cérémonies publiques. Le Gouverneur Militaire de Lyon est aussi et avant tout Commandant de la région terre sud-est et officier général de la zone de défense sud-est. Il exerce son autorité dans plusieurs domaines sur 76 formations ou organismes répartis sur 5 régions économiques, 25 départements et représentant une population de 38 000 hommes et femmes, militaires et civils de la Défense. Officier général de la zone de défense sud-est, il est le conseiller militaire du préfet de région, préfet de zone. Il exerce cette responsabilité dans un double cadre : celui de la participation des armées aux missions de défense civile et celui de la préparation, et éventuellement de la mise en œuvre, des mesures de défense opérationnelle.

 

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

38, avenue Foch - 69006 Lyon 

 

Musée d'histoire militaire de Lyon et de la région Rhône-Alpes

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Adresse

38 avenue Foch 69006
Lyon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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