Musée de la cavalerie

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© Musée de la cavalerie à Saumur

Situé en plein cœur de la cité de Saumur, ville du cheval, le musée de la cavalerie est déployé sur 1400 m² dans les anciennes écuries du Cadre Noir.

À travers un parcours chronologique, le Musée retrace cinq siècles d’histoire militaire de la France, depuis les troupes à cheval de l’ancienne monarchie jusqu’au au développement du char moderne au XXIe siècle.

Installées durant plusieurs décennies au sein même du bâtiment historique de l’Ecole de Cavalerie datant de 1767, les collections du Musée de la Cavalerie se donnent à voir depuis 2011 dans les anciennes « Ecuries du manège » de Saumur. Situées sur la place du Chardonnet, haut lieu de l’ « Equitation de tradition française® » inscrite en 2011 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, cet édifice d’une élégante sobriété fut bâti en 1827. Pendant près de 150 ans, il demeura l’écurie du Cadre noir de Saumur, qui rassemblait l’ensemble des instructeurs militaires d’équitation de l’école de Cavalerie.

Rattaché aux Écoles militaires de Saumur, desquelles il dépend au même titre que le musée des Blindés, le musée de la Cavalerie s’intègre dans un vaste ensemble patrimonial, qui comprend tout à la fois un patrimoine mobilier composé d’une très riche collection de militaria, mais aussi immobilier en tant que bâtiment classé au titre des monuments historiques. Ce patrimoine bâti dont la construction débutât dès la deuxième moitié du XVIIIème siècle, forme un ensemble unique en Europe, le plus grand site dédié à l’équitation militaire en Europe.

Également lieu d’évocation du passé glorieux et parfois tragique des anciennes troupes montées, le musée participe enfin à la promotion et à la conservation d’un véritable patrimoine immatériel, où se mêlent mémoire et traditions et dont le fameux Carrousel de Saumur donne chaque été en juillet une éloquente illustration. Dans cette perspective, le musée contribue à maintenir cet ‘‘esprit cavalier’’, dont le panache légendaire, le gout de l’élégance et parfois de la fantaisie demeurent aujourd’hui encore, la marque de celle qui jadis se nommait « la reine des Batailles ».

*****

Articulé autour d’une muséographie didactique et moderne, le musée de la cavalerie permet de retracer six siècles d’histoire militaire de France à travers une riche collection d’uniformes, d’armes, d’emblèmes et d’objets en tous genres représentatifs de la cavalerie puis de l’arme blindée française.

Le Musée comprend un espace dédié aux expositions temporaires qui y sont chaque année organisées.

Enfin, un centre de documentation, riche de 18000 ouvrages sur l’histoire militaire, celle de la cavalerie et l’hippologie, est accessible à tous sur rendez-vous.

Lieu de diffusion du savoir, animé par une équipe dynamique dirigée par un officier conservateur, diplômé de l'École du Louvre et en histoire militaire, le musée de la cavalerie constitue un outil pédagogique à la disposition de tous les publics qu’ils soient militaires ou non, actifs, retraités, étudiants ou scolaires, en visites libres ou guidées.

Lieu culturel au service de la Défense, le musée participe aussi à la formation morale des militaires en contribuant au développement et à la diffusion de la spécificité du métier de soldat, du lien armée-nation et de l’identité de l’Arme Blindée Cavalerie, héritière des anciennes troupes à cheval.

Outil de rayonnement et espace de mémoire, le musée se veut enfin une vitrine de l’armée de Terre et de son histoire, qu’il participe à mieux faire connaitre auprès du grand public.

 

Sources : ©Musée de la cavalerie
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Infos pratiques

Adresse

Place Charles de Foucauld - 49400
Saumur
02 41 83 69 23

Site Web : musee-cavalerie.fr

Musée lieu de Mémoire en Yvelines

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Le musée. Source : Association Lieu de Mémoire en Yvelines

Ce musée évoque, par l'image et la documentation, les lieux de mémoire en Yvelines...

Historique

Il y a peu de lieux en Yvelines où les guerres du siècle dernier sont évoquées par l'image et la documentation. A Versailles, un conseil collégial composé de personnalités civiles et militaires a été constitué pour concevoir ce projet en créant une association qui a pris pour dénomination : "Lieu de mémoire en Yvelines".

Un espace a été recherché pour créer une exposition permanente de présentation, de documentation et d'objets relatifs à cette période, dans le cadre du devoir de Mémoire. Grâce à l'appui et au concours du ministère de la défense, l'autorité militaire a mis à sa disposition des locaux jouxtant le cercle-mess de Versailles-Satory.

Ancienne caserne du début du XIXe siècle, le quartier de Croy est localisé au centre de Versailles. Classé monument historique, il présente une vaste cour pavée qui donne accès à différents bâtiments. L'entrée du quartier est encore visible au numéro 5 de la rue royale.

Le musée

Un espace a été réservé à la guerre de 1914-1918.

Des espaces présentant les différentes phases de la guerre 1939-1945 dans la chronologie des événements rappellent : 

  • La déclaration de guerre le 3 septembre 1939 .
  • La période 39-40, l'occupation allemande .
  • L'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle .
  • L'épopée de la France libre et des Cadets .
  • L'Outre-Mer avec les combattants d'Afrique Noire, de Madagascar, des Iles, les colons d' Afrique du Nord, les musulmans d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, les goumiers .
  • Les représentants des 47 nations enrôlées dans la Légion étrangère .
  • Les évadés de France et des camps de prisonniers, les compagnons des Maquis et de la Résistance.

Et tous ceux qui ont été torturés, déportés ou qui ne sont pas revenus.

 

Renseignements pratiques :

Seules des visites groupées de membres d'associations reconnues, de groupes d'élèves des écoles accompagnés de leurs professeurs ainsi que des demandes particulières ont accès à ce lieu de mémoire.

Un responsable accompagnera les visiteurs qui auront préalablement pris contact avec le Lieutenant-colonel (ER) Francis FAIT* pour déterminer une date de visite. 

*Tél : 01 30 46 41 32 . 06 88 24 88 25 - Courriel : francis.fait@infonie.fr 

Les visiteurs sont accueillis gracieusement 

 

Musée "Lieu de Mémoire en Yvelines" (78)

30 avenue de sceaux Quartier de Croy

78000 Versailles

 

Accès

handicapé - RER C Gare Rive Gauche - Bus Phebus

 

Correspondance

Madame d'Albignac Hespérides des Manèges

8, avenue du général de Gaulle - 78000 Versailles

 

 

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Infos pratiques

Adresse

30 avenue de sceaux Quartier de Croy 78000
Versailles
Lieutenant-colonel (ER) Francis FAIT12, rue du 11 novembre78690 Les Essarts le RoiTél : 01 30 46 41 32 . 06 88 24 88 25

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites groupées de membres d'associations reconnues, de groupes d'élèves des écoles accompagnés de leurs professeurs ainsi que des demandes particulières sur rendez-vous

Hôtel de la Guerre - Caserne Carnot

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Portail d'entrée de l'ancien Hôtel de la Guerre. Source : ©Lionel Allorge - GNU Free Documentation License

Construit en 1759 par Jean-Baptiste Berthier, ingénieur-géographe du roi.

Depuis l'installation du roi à Versailles en 1682, la cour et les ministres ayant suivi, les archives des ministères demeuraient néanmoins à Paris, nécessitant des allées et venues incessantes et suscitant des pertes de temps considérables dans l'avancée des dossiers.

Le maréchal de Belle-Isle, ministre de la Guerre, adressa début 1759, une demande au roi dont l'argumentaire avait été fourni par Jean-Baptiste Berthier, chef du service des ingénieurs géographes. Il y exposait les inconvénients qui résultaient de l'extrême dispersion des bureaux ministériels (dans neuf endroits différents à Paris) et lui soumettait l'idée de construire à proximité du château un bâtiment assez vaste pour rassembler ses services.

Il obtint du roi la concession d'un terrain, destiné à l'origine au Commun de la Dauphine, aux angles des rues Saint-Julien et de la Surintendance (actuelle rue de l'Indépendance américaine). Berthier se faisait fort d'élever pour moins de 150 000 livres le bâtiment tout entier.

En effet, pour des raisons d'économie, mais davantage encore pour parer les risques d'incendie, il proposait l'emploi d'une technique de construction dite à voûtes plates, mise au point depuis longtemps dans le sud de la France, mais introduite dans le nord pour la première fois aux écuries du château du maréchal de Belle-Isle à Bizy, près de Vernon. On estime que Berthier avait été très sensibilisé aux problèmes de feu par l'incendie de la Grande Ecurie de Versailles provoqué par le feu d'artifice tiré le 13 septembre 1751 en l'honneur de la naissance du duc de Bourgogne. On sait en effet par un rapport tardif fait au roi pour récapituler les états de service de Berthier (en vue de l'obtention d'une pension), que ce dernier avait pris une part prépondérante à l'extinction de cet incendie : "... d'avoir sauvé d'un embrasement général la Grande Ecurie le 13 septembre 1751. Tous ceux qui étaient présents lui ont vu exposer sa vie pour arrêter le feu, et personne n'a pu lui refuser le témoignage authentique que c'est aux dispositions qu'il prit dans cet incendie que l'on doit en entier la conservation de ce superbe édifice."

La technique des voûtes plates (dites aujourd'hui voûtes sarrasines) avait fait l'objet de publications récentes et n'était donc pas absolument inconnue. Ainsi l'ouvrage du comte d'Espie, Manière de rendre toutes sortes d'édifices incombustibles, ou traité sur la construction des voûtes faites avec des briques et du plâtre, Paris, Duchesne, 1754. L'architecte Jean François Blondel en parle aussi et les appelle les voûtes à la Roussillon. Plus tard, Pierre Patte, architecte du Prince Palatin, publia un ouvrage sur le même thème, évoquant d'ailleurs l'œuvre de Berthier : Mémoires sur les objets les plus importants de l'architecture, 1769. Il le dédicaça au marquis de Marigny, directeur des Bâtiments du Roi et frère de Mme de Pompadour. On y lit dans l'article 7 :

"Depuis longtemps on a dit avec raison qu'il serait à désirer que l'on pût proscrire le bois de la construction des bâtiments pour mettre la vie et la fortune des citoyens à couvert des incendies. Que de ravages ne causent-ils pas ! En effet, sans remonter à des temps trop éloignés, il y a cent ans que presque toute la ville de Londres fut réduite en cendres (...) En vain a-t-on fait dans tous les pays les meilleurs règlements relativement au feu. Les incendies sont toujours à peu près également fréquents et l'on n'est parvenu qu'à rendre les secours un peu plus prompts. Aussi dans la construction d'une nouvelle ville ne peut-on espérer empêcher des tels accidents qu'en coupant le mal par sa racine, c'est-à-dire qu'en faisant en sorte de se passer absolument de bois de charpente pour la bâtisse des maisons. (...) Toutes sortes de raisons doivent donc engager à réformer l'aliment des incendies . et ce projet n'offre aucun obstacle qui puisse empêcher de l'effectuer. A la place des pans de bois, on peut substituer en toutes occasions des murs en briques . au lieu de planchers à solives, il n'est pas moins possible de construire des voûtes plates en briques, soit à la manière pratiquée aux bureaux de la Guerre et des Affaires étrangères à Versailles, soit suivant la méthode opérée aux basses-cours du château de Bisy, près de Vernon en Normandie, soit enfin en prenant pour modèle les procédés qu'on emploie pour leur exécution à Lyon et dans le Roussillon (...)"

Les travaux de l'hôtel de la Guerre furent commencés en juillet 1759 et achevés dès la fin 1760. Les plafonds en étaient donc faits de voûtes de briques liées par du plâtre, s'appuyant sur des murs épais, joints par des tirants de fer. Pour le sol, on employait des tommettes. Mais on ne supprima pas pour autant l'usage des murs lambrissés.

Le maréchal de Belle-Isle mourut le 26 janvier 1761, laissant son portefeuille à l'ambitieux duc de Choiseul qui fit immédiatement construire à côté, avec la même technique et le même architecte, un hôtel pour les services des Affaires étrangères et de la Marine (actuelle bibliothèque municipale, n°5 rue de l'Indépendance américaine).

La Gazette de France relate la visite que le roi fit à l'hôtel de la Guerre, le 30 juin 1762 : "Le 26, le roi accompagné de Mgr le Dauphin alla voir pour la première fois l'hôtel de la Guerre et sa Majesté en parut satisfaite."

On a plus de détails sur la visite que fit le roi au chantier de l'hôtel voisin des Affaires étrangères. L'Almanach de 1774 les décrit ainsi : "L'hôtel de la Guerre, celui des Affaires étrangères, mérite qu'on en fasse mention. Ces hôtels, dont la distribution est des mieux entendues, sont, par leur construction dénuée de matières combustibles, hors d'atteinte d'un incendie : le premier renferme tous les Bureaux des départements de la Guerre et de la Marine . on y voit plusieurs tableaux de batailles, marches, camps, sièges, etc. ... qui ont eu lieu sous le présent règne. Ils sont d'une composition bien entendue et ont été faits par Mr Lenfant, peintre habile en ce genre. Les trumeaux de la salle d'audience en sont décorés. Le second contient le Dépôt des Affaires étrangères."

Seule, dans l'hôtel de la Guerre (il en est bien autrement à l'hôtel des Affaires étrangères) cette salle d'audience (qu'on appelle aujourd'hui "salon de Diane") a gardé son décor initial, dont les tableaux viennent de faire l'objet d'une restauration (2006-2007).

  • Les stucs de la voûte rappellent le renversement des alliances en 1756.
  • Six toiles du peintre Lenfant commandées pour ce salon par Louis XV et exécutées entre 1757 et 1771(1), illustrent la Guerre de Succession d'Autriche. On y voit de plus un tableau de Charles Cozette représentant le roi à cheval pendant la campagne de Flandres, en 1763. Ce tableau ornait le dessus de la cheminée qui a disparue.

La guerre de Succession d'Autriche :

L'empereur Charles VI (2)mourut en 1740, laissant seulement une fille, Marie-Thérèse, tout juste mariée au duc de Lorraine. Il avait fait tout ce qu'il avait pu pour obtenir auprès des principales puissances européennes l'assurance de leurs intentions pacifiques, mais sa mort donna libre cours à toutes les ambitions : le premier à se précipiter fut le roi de Prusse, Frédéric II, qui envahit en décembre la Silésie, riche possession de la maison d'Autriche.
La France se mit elle aussi imprudemment sur les rangs en acceptant l'alliance de la Prusse (3). On cherche en vain les bonnes raisons de cette entrée en guerre, que le cardinal de Fleury désapprouvait :

  • Cette guerre n'était pas loyale ni motivée par aucune menace pesant sur la France.
  • Par ailleurs, l'Autriche n'était plus la puissance à abattre, selon la tradition des Bourbons qui avaient tous travaillé à "abaisser la maison d'Autriche" : les puissances montantes étaient la Prusse et l'Angleterre, comme la suite l'a prouvé.
  • Le maréchal de Belle-Isle poussa beaucoup à cette guerre, où le jeune roi se lança d'autant plus facilement que le principal opposant, le cardinal de Fleury, mourut sur ces entrefaites à l'âge de 90 ans(4).
  • Le roi voulait commencer son règne personnel par des gloires militaires, poussé en cela par sa maîtresse, Mme des Tournelles, future duchesse de Châteauroux.

La 1e partie du conflit, où la France n'était engagée qu'à titre d'alliée du nouvel empereur, avait été mauvaise pour nous, en partie à cause de l'insubordination de certains chefs. Le prestige de la France était atteint. L'Angleterre voulait aller plus loin et poussa Marie-Thérèse à former une ligue avec elle, le Hanovre (dont le roi d'Angleterre était l'Electeur) puis la Sardaigne. La France se rapprocha alors de l'Espagne(5), et entra officiellement en guerre(6) (15 mars 1744). Pour diriger les opérations avec plus d'unité, le roi, qui en rêvait, partit commander ce nouveau conflit. La France se battit en Belgique(7) contre les Anglo-autrichiens et en Italie, avec les Espagnols contre l'Autriche. Le roi parut donc sur les champs de bataille et remporta successivement les villes de Menin, Ypres et Furnes :

Menin : Le roi ordonnant l'attaque du chemin couvert, 4 juin 1744

Il partit ensuite pour l'Alsace, qui était menacée. Mme des Tournelles l'y suivit. Or c'est à ce moment-là, en août 1744, à Metz, qu'il fut frappé d'une maladie qu'on crut fatale. Il dut renvoyer sa maîtresse pour recevoir les derniers sacrements, mais eut la faiblesse de la rappeler une fois sa maladie achevée. Elle mourut dès le mois de décembre suivant ... Et dès le printemps 1745, le roi "prenait" la future Mme de Pompadour.

Fribourg in Brisgau - Louis XV dirigeant les travaux du siège (Bade-Wurtemberg, en face de Colmar)

Fontenoy - Le roi suivi du dauphin donnant des ordres au Maréchal de Saxe(8), 11 mai 1745.

C'est la victoire la plus fameuse des Français, à la suite de laquelle l'armée française occupa presque toute la Belgique.

C'est là qu'aurait été prononcé le fameux : "Messieurs les Anglais, tirez les premiers", ou plus exactement, si l'on en croit le récit de Voltaire : à l'invitation que les Anglais leur en avaient faite, les Français répondirent : "Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers : tirez vous-mêmes" : est-ce une simple politesse ? Ou plutôt une stratégie : les Français ne pratiquaient pas encore la tactique du feu roulant (elle ne l'adopta qu'à partir de la Guerre de Sept Ans(9) et croyait probablement prendre l'avantage en laissant les Anglais décharger leurs fusils : le premier rang se rendait alors vulnérable, le temps de recharger. Les Anglais tirèrent donc les premiers, mais ils ne restèrent pas sans munition, le rang suivant s'avançant et continuant le tir, alors que le 1e rang français était décimé et que la ligne suivante était éloignée. La colonne anglaise avança ainsi de façon irrésistible jusqu'à ce que le maréchal de Saxe fît intervenir l'artillerie et réussît ainsi à renverser la situation.

Tournai - Le roi accompagné du dauphin et du comte d'Argenson donne ses ordres, 14 mai 1745 Mons - Le roi surveillant les travaux du siège, juillet 1746

Lawfeld - Le roi indiquant le village, 2 juillet 1747 (village de Belgique, près Maastricht).

La paix d'Aix la Chapelle en 1748 rétablit les frontières à peu de choses près comme elles étaient auparavant, la Prusse conservant la Silésie. On jugea cette guerre plus vaine que jamais (or elle avait coûté beaucoup d'hommes) et on s'étonna que le roi de France n'eût rien gardé. Mais son entourage répondit qu'il avait voulu faire la paix en roi, non en marchand... Bref, il s'était battu juste pour la gloire, et tout le profit avait été à Frédéric II : on avait "fait la guerre pour le roi de Prusse", qui sortait fortifié et menaçant pour nous.

En ayant pris conscience, on changea enfin de tactique et on fit secrètement alliance avec l'impératrice (après l'élection de l'Electeur de Bavière, ce fut François de Lorraine qui fut élu empereur) : c'est le renversement des Alliances, opéré en 1756, le cardinal de Bernis étant chargé des Affaires Etrangères. Le résultat ne se fit pas attendre : c'est la Guerre de Sept Ans, qui nous opposa pour notre perte à la Prusse et à l'Angleterre. Lorsque cet hôtel fut bâti, on était en plein dans ce conflit. D'où le décor de la voûte.

Pour ce qui est du décor extérieur :

Le portail est surmonté d'une monumentale couronne royale, étonnamment rescapée de la Révolution, encadrée de trophées guerriers et surmontant un soleil symbolique. Les pilastres sont sculptés de reliefs représentant armes, plans de forteresses, cornes d'abondance répandant des croix de Saint-Louis et des brevets d'officiers. Dans la cour, un buste de Lazare Carnot a remplacé celui de Louis XV.

La caserne Carnot

Les bureaux de la Guerre ayant été transférés à Paris lors de la Révolution, les lieux ont momentanément abrité les nouveaux services du département de Seine et Oise. Ceux-ci n'y restèrent que peu de temps, mais suffisamment pour y faire de gros dégâts comme en témoignent les rapports conservés aux archives départementales, qui possèdent également des inventaires de ce qui restait du mobilier mis sous séquestre.

Les bâtiments furent ensuite (1798) mis à la disposition de la manufacture d'armes installée dans le Grand Commun voisin (1 rue de l'Indépendance américaine). Puis ils abritèrent une caserne d'infanterie (date ?), regroupant 475 hommes. En 1884 y fut créée une Ecole de l'Artillerie, du Génie et du Train qui devint en 1912 l'Ecole militaire d'application du Génie, et le resta jusqu'en 1940.

Pendant l'Occupation y fut installée une école de Police, puis, à la Libération, un centre de préparation aux grandes écoles. Enfin en 1946, l'Ecole d'application du Génie ayant été transférée à Angers, l'Ecole supérieure technique du Génie prit possession des lieux.

Elle devint en 1976 l'Ecole supérieure du Génie militaire. En 1995, dans le cadre de la réorganisation de l'armée de terre, a été décidée la fusion des deux écoles : l'école d'application du génie et l'école supérieure du génie militaire pour donner naissance à l'école supérieure et d'application du génie qui est désormais basée à Angers.

La Direction centrale du Génie, devenue fin 2005 Direction centrale des Services des Infrastructures de la Défense, occupe désormais seule l'hôtel de la Guerre.

 

Renseignements pratiques :

Hôtel de la Guerre - Caserne Carnot

3, rue de l'Indépendance américaine - 78000 Versailles

 

Office de Tourisme de Versailles

01 39 24 88 85

Marie Laure Coppin, Conseiller culturel

Office de Tourisme de Versailles


Nota
(1) Déposés ici par le château en 1984
(2) Il n'était empereur que par élection, mais ses titres héréditaires (= les terres de la maison d'Autriche) étaient les suivants : roi de Hongrie, Bohême, Dalmatie, Croatie et Slavonie, archiduc d'Autriche, duc de Bourgogne ( ?), Styrie, Carinthie, Carniole, Haute et Basse Silésie, margrave de Moravie, comte de Tyrol et de Goertz. A ces territoires s'étaient récemment ajoutés (en 1713) les territoires enlevés au roi d'Espagne : le royaume de Naples, le duché de Milan et les Pays-Bas espagnols (Belgique)
(3) Plus précisément (cf. M. Antoine, Louis XV, p.305), le comte de Belle-Isle, ardent promoteur de la guerre et chef du camp belliciste, fut envoyé en ambassade à Francfort pour l'élection impériale. Il avait pour mission de favoriser la candidature de l'Electeur de Bavière aux dépens de François de Lorraine et de s'en tenir là. Mais il prit la liberté de signer avec Frédéric II (qui avait en vain cherché du soutien côté anglais) un traité stipulant que la France soutiendrait par les armes l'Electeur de Bavière, et qu'elle garantirait à Frédéric ses conquêtes silésiennes ... C'était le 5 juin 1741. La France fut donc contrainte d'entrer en guerre, mais dès juin 1742, la Prusse signait avec l'Autriche une paix qui lui reconnaissait ses conquêtes silésiennes et le retirait du conflit ...
(4) Le 29 janvier 1743
(5) Sur ces alliances, datant essentiellement de 1743, voir M. Antoine, Louis XV, p.362sq
(6) Contre l'Angleterre le 15 mars 1744, et contre Marie-Thérèse le 26 avril
(7) Sur le choix des théâtres d'opérations, voir M. Antoine, Louis XV, p.365
(8) Comte Maurice de Saxe, fait maréchal de France le 6 avril 1744
(9) La Guerre de Sept Ans fut l'occasion d'observer la tactique des Prussiens, particulièrement redoutable, et décida de nombreuses réformes dans l'armée française, adoptées sous la direction de Belle-Isle : adoption de la division de l'infanterie en régiments, plus rapides à manœuvrer que les grandes unités . de la tactique prussienne de "l'ordre mince" (ce dont il est question ici) . et du pas cadencé, qui permit de passer rapidement de l'ordre de marche à l'ordre de bataille.


 

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Infos pratiques

Adresse

3, rue de l'Indépendance américaine - 78000
Versailles
Office de Tourisme de Versailles01 39 24 88 85

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Se renseigner pour l'accessibilité au site

Musée de la Résistance à Châteaubriant

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Vue du site de la Sablière. Source : MINDEF/SGA/DMPA - JP Le Padellec

La Sablière fut le témoin d’un évènement de la Seconde Guerre mondiale. Le 22 octobre 1941, 27 otages furent fusillés par les Allemands en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes (Loire-Inférieure) Karl Hotz, tué deux jours plus tôt par de jeunes résistants français. Suite à cette date, La Sablière se fait appeler la « Carrière des fusillés » et des rassemblements rendant hommage aux fusillés de Châteaubriant s’organisent.

Le 30 septembre 1945, « L’Amicale Des Anciens Internés Politiques de Châteaubriant-Voves » est créée. Dès lors, cette Association a pour but de maintenir le souvenir de ces hommes, objectif intégré dans la démarche du tourisme de mémoire.

Cette ambition passe par l’entretien du mémorial national érigé à Châteaubriant et par l’aménagement de la Carrière des fusillés. Le site fut classé en 1993.

Le monument inauguré le 22 octobre 1950 fut réalisé par Antoine ROHAL, sculpteur.
Depuis 1951, les alvéoles devant le monument contiennent un peu de terre des hauts lieux de la Résistance. Tout autour de la carriére sont installées en 1986 les stéles portant photographie et les indications personnelles de chaque fusillé.

Elle passe également par l’organisation de commémorations et de conférences. Actuellement, le titre est « Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt ».

Pour transmettre cette histoire au public, le Musée de la Résistance à Châteaubriant,implanté dans la ferme qui jouxtait la carrière où ont été fusillés 27 hommes dont Guy Môquet, est inauguré en 2001 par l’Amicale. En 2007, l’Amicale délègue la gestion et l’animation du Musée à l’« Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant ». Des expositions permettent de mieux comprendre la vie des internés et la Résistance dans le pays de Châteaubriant. Chaque année, une exposition en lien avec le thème du Concours National de la résistance et de la Déportation.

L’Office de Tourisme Intercommunal du Castelbriantais propose des visites guidées payantes de la Carrière et du Musée. Le Musée peut également être visité de manière libre et gratuite. Des documents sont mis à la disposition du public.


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Infos pratiques

Adresse

La Sablière, Carrière des Fusillés 44110
Châteaubriant
02 40 28 60 36

Chapelle Sainte-Berthe

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La chapelle Sainte-Berthe. Source : Mémorial des régiments d'infanterie de la grande guerre - 1914 – 1918 / FRANCE

Le 23 octobre 1917, les soldats du 283e régiment d'infanterie ont livré combat dans leur avancée vers Filain.

La chapelle Sainte-Berthe, située dans la commune de Pargny-Filain, sur la route départementale n° 967, domine la vallée de l'Ailette. Bâti au XIIe siècle, le site a attiré très tôt les pèlerins en raison de sa source miraculeuse en liaison avec les reliques de sainte Blangy, source réputée pour guérir les fièvres.

De style ogival entièrement construite en pierre du pays dite banc royal sur des fondations en moellon, elle était couverte en ardoise. Les colonnes intérieures ainsi que l'autel étaient en pierre dure. La voûte d'arêtes était en chêne, la poussée des murs latéraux contenue par des contreforts. La porte d'entrée était à deux vantaux en chêne assemblés avec peintures forgées. Les vitraux de couleur présentaient le Baptême du Christ, la Sainte Vierge et la Sainte Famille.

L'édifice, construit entièrement en moellon d' appareillage irrégulier et pierre de taille aux chaînages harpés, possède une nef unique éclairée au chevet par une baie cintrée et deux oculi (oculus également appelé oeil-de-boeuf). Le pignon débordant en façade est surmonté d' une croix sommitale. La plaque de marbre placée au-dessus du portail cintré indique : "Chapelle Sainte-Berthe du 12e siècle brûlée en 1814, rebâtie en 1871 détruite en 1918, reconstruite en 1927.

Une deuxième plaque en marbre précise la destination de l'édifice : Chapelle Sainte-Berthe, Sépulture Leduc-Binet". Le site, comprenant la chapelle et la ferme dont elle marque l'entrée, a été le théâtre de combats dès 1814, lorsque les Cosaques l'ont incendiée . elle est rebâtie en 1871 grâce à l'investissement du fermier de la Royère. L'édifice, réduit à l'état de ruine pendant la Grande Guerre, est reconstruit en 1927. En ce lieu en effet, le 23 octobre 1917, les soldats du 283e régiment d'infanterie ont livré combat dans leur avancée vers Filain. Une plaque, inaugurée le 21 juin 1931 par les survivants de ce régiment ainsi que par la famille de P. Leduc et tous les habitants du village, leur rend hommage.

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Infos pratiques

Adresse

02000
Pargny-Filain

La nécropole nationale de Berry-au-Bac

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Nécropole nationale de Berry-au-Bac. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Berry_au_Bac

 

La nécropole nationale de Berry-au-Bac, autrefois appelée « cimetière militaire de Moscou » en raison de sa localisation dans le hameau de Moscou, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames en 1914-1918. Créée au lendemain des combats, en 1919, elle est réaménagée de 1919 à 1925 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans les cimetières provisoires français du Chemin des Dames (Ferme de Moscou, Carrefour du Choléra, Centre de Tarbes et Cuvette à Berry-au-Bac, Guignicourt, Gernicourt, Presles-Thierny, La-Ville-aux-Bois-Lès-Pontavert) ou enterrés initialement dans des cimetières allemands (Festieux, Coucy-lès-Eppes, Corbeny, Crépy-en-Laonnois, Veslud).

Cette nécropole rassemble près de 4 000 corps dont 3 933 Français inhumés parmi lesquels 1 958 reposent en deux ossuaires. Trente combattants britanniques tués en mai 1918 et deux autres de la Seconde Guerre mondiale non identifiés, six soldats russes et un Belge y reposent également.

Dans la nécropole, un monument est érigé honorant le souvenir des sapeurs de la compagnie 1913 du 2e génie de Montpellier, morts pour la France à la cote 108 en 1916-1917 lors des opérations de la guerre de mines. Constituant un observatoire unique dans la région, cette colline est le théâtre de multiples assauts conduits par les soldats français qui cherchent à bousculer les troupes allemandes qui en occupent le sommet. Une longue guerre de mines s’en est suivie ravageant peu à peu la colline, creusant de larges entonnoirs encore visibles aujourd'hui.

 

L'emploi des premiers chars d'assaut au cours de la Grande Guerre

Au cours de l'automne 1914, la guerre de mouvement se fige progressivement. Chaque belligérant dresse, de la mer du Nord à la frontière suisse, un réseau infranchissable de tranchées appuyées par des blockhaus équipés de mitrailleuses. Malgré des efforts renouvelés, l'infanterie ne parvient pas à rompre le front. Les Alliés conçoivent alors un engin spécial, capable de se déplacer sur un terrain bouleversé et de franchir d'un seul bond l'enchevêtrement des tranchées. L'artillerie spéciale est née.

En dépit d'imperfections techniques et tactiques notables, ces cuirassés terrestres mobiles et puissamment armés sont d'abord engagés sur la Somme (septembre 1916 – Bataille de Flers) puis au Chemin des Dames (avril 1917) avant de s'imposer, en 1918, comme l'arme de la Victoire.

 

Le baptême du feu des unités françaises de l'artillerie d'assaut sur le Chemin des Dames

La première attaque des chars s'intègre au dispositif de l'offensive Nivelle lancée le 16 avril 1917. Divisés en deux groupements (Bossut et Chaubès), les 128 Schneider se déploient, au sud-est de Craonne, sur un terrain particulièrement détrempé. Après avoir gagné leur position de départ située au nord de Berry-au-Bac, ces engins de 13 tonnes atteignant 6 km/h s'ébranlent et appuient l'assaut de la 42e DI. Sous une pluie d'obus, ils se déploient en ordre de bataille face à Juvincourt. Le manque de mobilité, la vulnérabilité et les avaries techniques transforment ces engins en des cibles idéales pour l'artillerie.

Le 16 avril 1917 est pour ces hommes une journée éprouvante. Quatre-vingt-un chars sur 128 sont hors de combat. Parmi les 720 hommes engagés, on dénombre 180 tués, blessés et disparus, dont 33 officiers, soit 25 % de l'effectif. Parmi eux, se trouve le commandant Bossut dont le char "Trompe-la-Mort" est atteint dès les premières heures de l'assaut. Sa dépouille repose depuis 1992 au pied du monument des chars, érigé au carrefour de la ferme du Choléra, point de départ des premiers chars, à Berry-au-Bac. Ce monument de granit, érigé par le groupement des anciens combattants de l'artillerie d'assaut, est l'œuvre du sculpteur Maxime Réal del Sarte. Inauguré en juillet 1922, en présence des maréchaux Foch et Pétain, des généraux Mangin, Weygand et Estienne, père des chars, cet imposant mémorial, au centre duquel se trouve l'Arme du chevalier sur deux canons croisés, rend hommage à tous les équipages de l'artillerie spéciale tombés au cours de la Grande Guerre.

 

Apollinaire au Bois des Buttes

Entre la vallée de l’Aisne et le plateau du Chemin des Dames, les Français occupent le Bois de Beau Marais et le Bois des Buttes dont une partie, tenue par les deux camps, prend alors le nom de « Bois franco-allemand ».

Sous-lieutenant au 96e régiment d’infanterie, le poète Guillaume Apollinaire se trouve dans les premières lignes, au pied du plateau du Chemin des Dames, le 14 mars 1916. Blessé par un éclat d’obus le lendemain, il est transféré vers un hôpital de campagne pour y être soigné. Le 17 juin, il reçoit la Croix de guerre avec une citation à l’ordre du régiment. Jamais véritablement remis de ses blessures, il meurt le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice, de l’épidémie de grippe espagnole. Il est reconnu « mort pour la France des suites de ses blessures ».

Une stèle est érigée à sa mémoire à l'endroit du Bois des Buttes près de la nécropole de Berry-au-Bac.

 

Élément remarquable

Monument aux morts du 2ème Génie, tombés à la cote 108 en 1916.

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Infos pratiques

Adresse

Route D 1140 (direction Gernicourt), 02190
Berry-au-Bac
03 87 34 77 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie

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Résultat de la volonté de résistants de transmettre aux jeunes générations l’histoire de la Résistance et de la Déportation de Picardie et les idéaux pour lesquels les résistants s’étaient battus, un musée a été inauguré en 1986 dans l’Aisne à Tergnier.

L’initiative de la création revient à M.Etienne DROMAS, capitaine FFI du groupement B et président des Combattants Volontaires de la Résistance.

La Picardie est une région fortement touchée par les deux guerres mondiales. 

Région stratégique, lieu de passage entre le nord de l'Europe et Paris, la Picardie se trouve partagée entre la zone interdite et la zone occupée. La présence de l'occupant est durement ressentie. Des hommes et des femmes vont peu à peu réagir. "L'armée de l'ombre" se construit. 

Le département de l'Aisne a sur son territoire un musée consacré à l'histoire des résistants et des déportés. Un musée voulu par des résistants dont Etienne Dromas, qui a trouvé sa place dans la commune associée de Tergnier, Fargniers. 

Vous êtes invités à découvrir ce musée unique en Picardie, implanté sur une place classée monument historique.

L’histoire du lieu

Après avoir trouvé à Tergnier un bâtiment pouvant l’accueillir, le conseil général de l’Aisne vote la somme nécessaire à sa rénovation. L’office départemental de tourisme, avec à sa tête Maurice Bruaux, apporte son aide et son concours. Le premier aménagement se fait grâce à la mobilisation des résistants qui assurent son fonctionnement pendant de nombreuses années.

À voir

Le premier espace permet de découvrir et de comprendre l’histoire de la période allant de l’arrivée d’Hitler au pouvoir jusqu’à l’intervention du maréchal Pétain le 17 juin 1940, suivent des espaces consacrés à l’appel du 18 juin, la naissance de la Résistance et son action, la vie quotidienne sous l’Occupation, la répression et la Déportation. Un espace est également consacré au bureau des opérations aériennes et aux parachutages, aux forces françaises libres dans le monde, au Débarquement et à la Libération. De nombreux objets et matériels viennent compléter l’exposition permanente : un Beechcraft C.45, une locomotive, un wagon ayant servi à la déportation… En octobre 2005, 300 mètres carrés se sont ajoutés à la salle d’exposition permanente. Cet espace polyvalent met à disposition du public une salle de réunion, de conférence, d’exposition temporaire et de projection ainsi qu’une médiathèque et un centre documentaire.

Le musée accorde une place toute particulière au public scolaire. Des dossiers pédagogiques ont été élaborés. Des ateliers (analyse de documents, rencontre avec des témoins…) sont développés sur différents thèmes (la vie sous l’Occupation, la Résistance…), et sont animés par les enseignants ou par un intervenant du musée.

 

Sources : ©Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie
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Infos pratiques

Adresse

5 place carnegie FARGNIERS 02700
Tergnier
03 23 57 93 77

Musée de l'Aviation du Mas Palegry

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Fouga Magister de 1956. Source : Photo Dan Wrightson

Crée en 1976, ce musée situé au Mas Palègry rassemble avions, maquettes et des centaines de pièces originales.

Crée en 1976 par M. Noettinger, ce musée situé au mas Palegry rassemble avions, maquettes et des centaines de pièces originales.

Son concepteur, lui-même pilote a voulu partager sa passion du monde de l'aéronautique. Il est "dédié à tous les pilotes qui un jour ne sont pas rentrés à leur Base mais aussi à tous ceux, qui de près comme de loin, en l'air ou au sol ont participé à la création des avions, leur entretien, leur sécurité".

Le visiteur est invité à découvrir une histoire de l'aviation en plus de 500 modèles originaux échelle 1/200ème, des maquettes d'exposition et des centaines de photos et d'objets.

La collection comprend notamment un modèle de MS733 "Alcyon", un autres de MH1521 "Broussard", mais aussi un Fouga "Magister", un Republic RF84F "Thunderflash", un DE Havilland "Vampire".

Des cabines de Dassault Mystère IV, de F84G "Thunderjet", un planeur Caudron C800 et Pou du ciel Mignet-Boyer ainsi qu'une maquette du prototype du Mirage F1 grandeur nature ne manqueront pas d'attirer l'attention des curieux.

 

Musée de l'Aviation

Mas Palègry, route d'Elne - 66000 Perpignan

Tel : 06 18 92 64 14

 

Ouvert du lundi après-midi au samedi du 1er avril au 30 octobre de 10h à 12h et de 15h à 19h  

Pendant les vacances scolaires de 14h à 18h ou sur rendez-vous. Entrée 3 € 50

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Infos pratiques

Adresse

Mas Palègry, route d'Elne - 66000
Perpignan
Tel : 04 68 54 08 79Fax : 04 68 54 08 79

Tarifs

3,50€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Se renseigner pour l'accessibilité au site

Musée des Transmissions - Espace Ferrié

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Vue de l'exposition. Source : Musée des Transmissions

Dernier né des musées de l'armée de terre, il a ouvert ses portes au public le 12 janvier 2005.

Agenda culturel des musées Défense

Après une nécessaire période d'adaptation consacrée essentiellement au rodage des structures d'accueil du public, l'équipe repart en création, qu'elle complète l'illustration de l'exposition permanente - manipulations interactives, maquettes de satellites et de lanceurs - où qu'elle amorce son cycle de production d'expositions temporaires au sein de la chaîne des établissements de culture scientifique, technique et industrielle : la radio diffusion en partenariat avec TDF.

Espace Ferrié : pourquoi ce nom de baptême, celui d'un personnage pour le moins oublié ? Pourtant, au premier rang des Français les plus remerciés et donc les plus décorés par l'étranger, figure le maréchal Foch qui a conduit les Alliés à la victoire et le général Ferrié qui en a forgé les outils : les postes radio qui ont permis de rependre l'avantage dans une guerre de mouvement. Il a mené la recherche française en télécoms durant le premier tiers du 20ème siècle, son héritage est encore présent dans notre quotidien à travers le plan de radio diffusion. La Tour Eiffel qu'il a sauvée de la démolition en lui trouvant son utilité est devenue une pièce essentielle de notre identité culturelle et participe ainsi au sentiment national.

C'est un musée d'histoire en premier lieu, de technique ensuite. C'est un musée pour l'homme, qu'il amène à réfléchir sur les usages d'une fonction essentielle: la communication à distance, de l'influence des systèmes d'informations et de communications sur la lente agrégation territoriale ayant conduit à notre hexagone à la structuration de nos rapports sociaux, tout est proposé à qui veut bien voir, entendre, toucher et même sentir. Ce musée, rappelons-le, a été bâti selon trois axes. La nécessaire conservation du patrimoine s'est rapidement vue renforcée par le besoin essentiel de disposer d'un outil de formation dans le domaine des systèmes d'information et de communication et de la guerre électronique. L'école Supérieure et d'Application des Transmissions forme des stagiaires des trois armées et de la gendarmerie. 136 formations différentes et complémentaires allant d'un stage de quelques jours sur un logiciel, au diplôme d'ingénieur en passant par des masters, sont dispensées selon le niveau d'emploi dans un domaine en constante évolution. Le conseil scientifique a donc voulu répondre au besoin de compréhension de la cohérence de l'ensemble et de la complémentarité des acteurs.

Situé sur un haut lieu à la fois historique, contemporain et d'avenir de la recherche et des applications en ce domaine, c'est tout naturellement que la problématique c'est ouverte à l'ensemble des approches pour mieux montrer au final la spécificité d'emploi des systèmes militaires. L'intérêt de multiples acteurs s'est concrétisé par le co-financement du projet par la région Bretagne, le département d'Ille et Vilaine et Rennes Métropole. Le conseil scientifique a pu travailler selon une méthodologie appliquée sous l'expertise de la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette. Rassemblant des historiens, des professionnels civils et militaires, il a pu enrichir sa réflexion par l'apport d'élèves de l'école d'architecture de Bretagne et de l'Institut supérieur des arts appliqués de Rennes. Au total près d'une centaine de personnes aux expériences diverses ont participé au projet. Au final, l'exposition permanente, bien que très dense, aux multiples approches, permet à l'enfant ou la personne n'ayant pas de formation scientifique de bien percevoir un domaine qui touche tous les aspects d'une société. La scénographie utilise la profondeur des espaces conçus comme des plateaux modulables. Les fonctionnalités ont permis un éclairage précis et la diffusion de multiples sources sonores sans interférence.

Plus d'une centaine d'éléments (tests et iconographie, objets authentiques, maquettes, manipulations interactives, vidéogrammes, sons, dioramas et bientôt un théatroscope) sont articulés en 15 parties qui relèvent de deux approches complémentaires : évolution des techniques (les systèmes archaïques, Chappe, l'électricité, la triode, les faisceaux hertziens, le transistor, le microprocesseur, satellites et fibres optiques, les usages d'aujourd'hui et de demain) ou thématiques (communiquer, la guerre électronique, le Chiffre, le traitement des données, la télématique, l'interopérabilité). Des maquettes de satellites et de lanceurs complètent la partie "satellites et fibres optiques" de l'exposition permanente.

La France est le troisième pays à avoir eu accès à l'Espace. Ariane Espace (57% de capitaux français) lance un satellite sur deux dans le monde. Le lancement de Télécom I en 1984 ouvre la voie des télécommunications satellitaires pour la France, une partie du satellite est réservée au domaine militaire. Depuis 2005 le programme Syracuse III permet à la France de disposer des télécommunications par satellites répondant spécifiquement aux besoins militaires par leur degré de sécurité. Hélios (le conservateur militaire de SPOT) permet dès 1995 à notre Défense de disposer d'un moyen propre d'observation par satellite. Le programme Galiléo, en cours de développement, va permettre de disposer de moyens de géopositionnement et compléter ainsi les champs des applications des télécommunications par satellite.

C'est donc tout naturellement que le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) a bien voulu mettre à disposition une dizaine de maquettes liées au développement des télécommunications par satellites au rang desquelles celle du pas de Tir d'Ariane IV, Ariane IV à l'échelle 1/20ème soit plus de 3 mètres, SPOT, Hélios, Télécom V... Le fleuron est une maquette d'Ariane V au 1/10ème soit plus de 5,5 mètres de haut. Afin de renforcer l'attractivité pour le jeune public, des maquettes interactives ont été mises en place (leurres électroniques de dirigeables allemands, amplification d'une onde radio par le transistor, chiffrement de la voix). D'autres sont en cours d'installation (transport d'une information par la lumière, le guidage d'un drône, avion sans pilote, qui envoie ses observations via satellite, le géopositionnement d'un véhicule au moyen de trois satellites ...).

Il s'agit de permettre au visiteur d'effectuer son propre parcours, d'agir sur des maquettes électroniques et mécaniques afin de comprendre "comment cela marche". Les expositions temporaires L'activité d'un musée consiste à créer des événements sur la base d'expositions nouvelles. Ces expositions sont prolongées par des conférences, des colloques. Ces expositions temporaires ont vocation à devenir itinérantes, elles seront alors les témoins de cette activité auprès d'un public plus éloigné. Elles pourront donner lieu à des échanges qui viendront nourrir le flot de ces activités. L'Espace Ferrié s'engage résolument dans cette voie. Le musée des Transmissions a déjà réalisé deux expositions "

Les télécoms en Bretagne " et la " sécurité des systèmes d'informations ". La première a permis de garder à l'esprit l'importance de la Région en ce domaine qui a induit de grandes découvertes en première mondiale (Commutation temporelle en 1970, réseau numérisé à intégration de services en 1987...) et qui aujourd'hui a été choisie pour développer le pôle de compétitivité " Image et réseau ". La seconde : " la sécurité des systèmes d'information" est très proche des préoccupations de la Défense puisque le chiffre est resté monopole d'Etat jusqu'au 1er janvier 1999. Le musée expose la seule collection de matériel français en ce domaine. Il bénéficie en cela du dépôt de la collection et des archives de l'association des réservistes du chiffre et des systèmes d'information (ARCSI). L'Association du Centre Historique de la Diffusion Radiophonique souhaite promouvoir ce patrimoine à travers une exposition temporaire au sein de l'Espace Ferrié.
 

Musée des Transmissions - Espace Ferrié

6 Avenue de la Boulais,

35510, Cesson-Sévigné

Tél. : 02 99 84 32 87

Mail : espaceferrie@yahoo.fr

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Infos pratiques

Adresse

6 Avenue de la Boulais 35510
Cesson-Sévigné
Tél. : 02 99 84 32 87

Tarifs

Entrée gratuite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du mardi au vendredi de 10h00 à 18h00 / Samedi et dimanche de 14h à 18h / Fermé le lundi

Fermetures annuelles

Contacter le musée des Transmissions

Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés

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©Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés

Un lieu de mémoire de la Shoah pour réfléchir aux valeurs citoyennes hier et aujourd'hui.

[ Vidéo ] Sources : Ministère de la Défense - Auteur : Flora Cantin - Direction : DICOD

Situé dans l’Ain, la Maison d’Izieu perpétue le souvenir des enfants et adultes juifs qui y avaient trouvé refuge entre mai 1943 et le 6 avril 1944.

Attaché au présent et tourné vers l’avenir, le mémorial suscite la réflexion sur le crime contre l’humanité et les circonstances qui l’engendrent.

À travers l’évocation des enfants juifs d’Izieu et de leurs éducateurs, c’est contre toute forme d’intolérance et de racisme qu’il entend lutter.

En mai 1943, Sabine et Miron Zlatin, en lien avec l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), installent une quinzaine d’enfants juifs à Izieu, alors en zone d’occupation italienne, ce qui les met temporairement à l’abri des poursuites antisémites.

Jusqu’en janvier 1944, date de la dernière liste du registre des présences tenu par Miron Zlatin, 105 enfants ont séjourné à la colonie d’Izieu.
Celle-ci est souvent un lieu de passage dans un réseau de sauvetage plus vaste, composé d’autres maisons, de familles d’accueil ou de filières de passage en Suisse.

Au matin du 6 avril 1944, 44 enfants, âgés de 4 à 17 ans, et 7 adultes furent raflés puis déportés sur ordre de Klaus Barbie, parce qu’ils étaient juifs. Le directeur de la colonie, M. Zlatin, ainsi que deux adolescents furent déportés vers des camps de travaux forcés en Estonie. Le reste du groupe fut déporté à Auschwitz. Seule une monitrice, Léa Feldblum, revint.

Traqué et ramené en France par Serge et Beate Klarsfeld, Klaus Barbie fut jugé et condamné à Lyon en 1987, pour crime contre l’humanité.

Au lendemain du procès, une association se crée autour de Mme Zlatin pour l’ouverture du « Musée-Mémorial des enfants d’Izieu ».

Aujourd’hui, deux bâtiments se visitent :

La maison, espace sensible d‘évocation, est dédiée à la mémoire. L'exposition y est volontairement sobre et claire.

La grange, dédiée à l’histoire, accueille une exposition de 530 m2 qui se déploie en trois thèmes : Pourquoi des enfants à Izieu ? fait découvrir au visiteur l’histoire et le parcours des enfants de la colonie . De Nuremberg à La Haye : juger les criminels propose une réflexion sur les jugements des criminels de guerre et sur les crimes contre l’humanité après 1945 . enfin, La mémoire et sa construction invite le visiteur à découvrir les mécanismes de construction de la mémoire à partir de la construction de la mémoire d’Izieu.

Visiter la Maison d’Izieu permet à tous les publics d’aborder le génocide des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que l’histoire des réseaux de sauvetage qui ont cherché à soustraire ces enfants aux persécutions antisémites de la France de Vichy et de l’Allemagne nazie.

Le mémorial accueille les enfants à partir de 8 ans. Un livret de visite est remis gratuitement et permet de découvrir l'histoire des enfants d'Izieu et de parcourir le mémorial à son rythme.

Offre pédagogique :

Ateliers pour tous les niveaux scolaires, rencontres de témoins et d'artistes.

Offre tous publics :

Des visites accompagnées de la maison sont proposées tous les jours.

Visites pour les enfants en famille : mercredis des vacances scolaires (zone A), à 14h.

Audioguides en anglais, italien, espagnol et allemand.

Visites en anglais, italien, espagnol et allemand sur réservation.

 

Sources : ©Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés
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Infos pratiques

Adresse

70 route de Lambraz 01300
Izieu
04 79 87 21 05