Village détruit de Louvemont

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Reconnaissance aérienne - Photo : collection Marc Vermot-Desroches. Source : Site Escadrille C53 - SPAbi 53

Le village a été détruit par les combats de la guerre 14/18 et n'a pas été reconstruit. La Côte-du-Poivre, resta toujours aux mains des Français...

Historique

Lupinus-Mons (1041 ), Lupemons (1047), Lovus-Mons (1049), Lovonimons (1100), Lovemont (1242), Loupvemont, (1642), Louvemont puis Louvemont-Côte-du-Poivre (1922) Patron : St-Pierre-ès-Liens : 1er août

Un village très ancien

Le village est situé à 11 km au nord de Verdun à la naissance de la fontaine de Louvemont qui se perd dans les terres avant d'arriver à la Meuse. Il comprend deux fermes isolées : Mormont et Haudromont. Situé sur une voie antique d'ordre inférieur, le site existait déjà à l'époque gallo-romaine (2e siècle). Une église construite au Xl° siècle fut consacrée à St-Pierre par un évêque romain nommé Azon. En 1265, Robert de Milan, évêque de Verdun, affranchit le village. Au XVII° siècle est érigé le choeur d'une nouvelle église, la nef et le clocher viendront en 1778. Le village est organisé en étoile : plusieurs rues convergent vers une place où se situent la mairie-école entourée du cimetière. Au XIX° siècle, la population du village atteint son plus haut niveau en 1846 (300 hbts), puis régresse régulièrement.

183 habitants en 1914

L'annuaire de la Meuse indique à la veille de la guerre :

  • Agriculteurs-propriétaires : Beaumont E., Boulanger M., Colson E., Colson J., Louis C, Legendre E., Legendre M., Mazuet M., Mouteaux L, Siméon E.
  • Aubergiste : Lelorrain, Trouslard, Véry
  • Buraliste : Véry Boulanger: Colson
  • Epicier : Trouslard.
  • Nouveautés: Ligony
  • Serruriers : Jacquemin, Péridon, Véry
  • Notable et rentier : Geoffroy F.
  • Préposé forestier : Hargé
  • Maire, délégué cantonal et membre de la chambre consultative d'agriculture : Beaumont
  • Maire adjoint : Lefèvre A.
  • Instituteur : Bourguignon
  • Curé : Abbé Jullot (paroisse de Beaumont)

Cinq jours d'une bataille effroyable

Après la bataille des frontières (août 1914), le front se situe à 6,7 km du village, au nord de Beaumont. Pour les habitants, le lendemain est incertain, ils vivent au son du canon. La circulation des civils est restreinte, tout déplacement nécessite un laisser-passer. En octobre 1914, une poussée française éloigne de quelques kilomètres le front qui se stabilise.
Pourtant, début 1916, la tension monte. Les Allemands vont attaquer. Mais où ? Quand ? Avec les premiers beaux jours sans doute. Le 12 février, l'autorité militaire donne l'ordre aux habitants d'évacuer Louvemont dans les 24 heures. La préfecture de la Meuse a des difficultés pour trouver des points de chute à ces nouveaux réfugiés. Le 21 février 1916, dès 6h 30, Louvemont subit un bombardement terrible. Après la chute du Bois des Caures, de Beaumont, d'Ornes, le Colonel Bourgues croit le village perdu dès le 24. En fait, les défenseurs de Louvemont résistent jusqu'au 25 au soir : «Le village était un enfer . à des intervalles de quelques minutes, on voyait le tir de l'artillerie allemande s'allonger et une vague d'assaut s'élancer en avant. Les défenseurs sortaient aussitôt à la baïonnette, et tout se perdait dans la fumée et la neige qui commençait à tomber très fine. Quelques instants plus tard, la même scène recommençait.»

Près de dix mois pour la reconquête

Pendant des mois, des combats acharnés se livrent dans le secteur : la côte du Poivre est réoccupée, puis reperdue. Les 15 et 16 décembre 1916, enfin, le général Mangin avec quatre divisions, fait un bond en avant de Vacherauville au bois d'Hardaumont . les Allemands abandonnent définitivement la Côte du Poivre, Louvemont et Bezonvaux en ruines.

1919 - L'après guerre Le bonheur de la paix ... La désolation du retour

L'Armistice signé, les réfugiés n'ont de cesse que de retrouver leur maison. Hélas, les 825 ha du village, totalement détruit, sont classés en zone rouge : impossibilité absolue pour quiconque de réinvestir les lieux, «risque d'explosion», «le sol est empoisonné». La totalité de la commune est plantée d'épicéas. Les habitants, éparpillés, sont relogés dans des baraques provisoires en bois... avant de pouvoir reconstruire une maison. En 1922, les habitants peuvent enfin se rendre à la perception de Bras pour être payés des réquisitions militaires subies durant la guerre : vache sur pied, foin, bois,... A cette date, la gestion municipale se fait encore de Rigny-la-Salle près de Vaucouleurs.

Pour le souvenir

Le 9 septembre 1920, Louvemont est cité à l'ordre de l'armée par André Lefèvre, Ministre de la guerre. Le 4 mai 1930, Louvemont inaugure un monument à ses morts. En présence de MM. Remy, adjoint au maire de Louvemont, Colson, représentant les anciens combattants, Victor Schleiter, député-maire de Verdun, de l'abbé Bonne, curé de Bras et de la population de Louvemont venue de tous les points de la région. Un hommage de ceux qui restent aux milliers d'hommes tombés sur ce territoire, aux enfants du pays -Boulangé Joseph, Colson Emile, Colson Joseph, Lefèvre Georges, Legendre Jules, Siméon Ernest, Simon Jules, Trouslard-, ainsi qu'aux deux civils, -Jacquemin Céline et Caillas Victor-, qui avaient refusé de quitter leur village. Le 31 Juillet 1932, la chapelle de Louvemont est inaugurée. Située sur l'emplacement de l'église rasée, elle veille sur l'ancien cimetière dont la plupart des tombes n'ont pu être retrouvées. La chapelle est ornée de deux oeuvres de Lucien Lantier.

Un projet pour resituer le village dans cet écrin de verdure

Grâce à l'O.N.F., la Communauté de Communes du Verdunois, au S.l.V.O.M. des villages Détruits en 1916, à la Commission Municipale de Louvemont, et au fond F.E.O.G.A., diverses réalisations permettent aux visiteurs d'imaginer ce que fut Louvemont.

  • Une double rangée de tilleuls et d'érables» figurent l'accès au coeur du village depuis la route d'Ornes, reconstituée à l'aide de pierres issues des ruines du village, la fontaine à deux bacs s'écoule comme autrefois
  • Derrière le mur de la chapelle, deux lignes de frênes rappellent la Grande Rue,
  • Des pierres matérialisent la mairie-école,
  • Enfin les ifs et des tuyas géants soulignent le monument aux morts sur un fond de plantations forestières.
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Adresse

55100
Louvemont-Côte-du-Poivre

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Village détruit de Haumont

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Chapelle et Monument aux morts. Source : Trekking en Meuse

21 février 1916 à 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. Ceux de nos survivants se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante...

Historique

Haumont près Samogneux : village très ancien, remontant au premier siècle de notre ère. Les Gaulis y avaient consacré un autel au Dieu Soleil, et les Romains y établirent un camp retranché. Comme son non l'indique, Haumont est situé vers le sommet d'une côte assez élevée, à droite de la Meuse, et d'où l'on jouit d'une belle vue. Le lieu-dit "Le Soleil" au point culminant du territoire dans le bois communal, contenait un autel gaulois dédié au soleil. Les Romains englobèrent cet autel dans un camp retranché dont les levées de terre sont encore apparentes. On voit, le long des chemins d'Anglemont et de Flauveau, au-dessus du village, les grosses pierres qui, dans le temps des anciens, aidaient aux cavaliers à monter à cheval.

Le sol a restitué nombre d'objets antiques, armes en silex et en fer, monnaies, statuettes, ex-voto en bronze, etc... Pendant la période carolingienne, le camp romain et ses abords prirent le nom de "Beuse" (allemand = mauvais) de la famille germano-gauloise des BOZON, qui possédait le massif du Haumontois, de Bezonvaux à Dun. Haumont fut ruiné pendant la Guerre de Trente Ans. Les seigneurs de cette localité étaient les abbés de Saint-Vanne et le Chapitre de la cathédrale de Verdun.

1914

Le village de Haumont fut évacué le 25 août 1914. Sa population civile dispersée vers l'intérieur du pays. Fin septembre 1914, le front se stabilisa dans cette région laissant Brabant et Haumont à l'intérieur des lignes françaises. Le secteur était relativement calme dans cette région de la rive droite de la Meuse, la rive gauche était plus agitée, notamment vers le ruisseau de Forges. Haumont fut cependant bombardé en 1915. Le dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont était sérieusement touchée. Voici ce que le Caporal Maurice Brassard du 56ème B.C.P. écrivait: (Extrait de "Verdun 1914-1918" par Jacques Pericard - page 31) Dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont a été bombardée, sinistre tableau, un obus a déchiqueté la chaire, des éclats de bois, de fer et de fonte ayant volé partout, plus de vitraux, six bancs sont arrachés, le devant de l'autel de Saint-Hubert est émietté, son cerf décorné voisine à terre avec sa crosse. Un lustre en cuivre, des hampes, diverses draperies de bannières, des bouquets métalliques et des débris de toutes sortes : verre, bois, plâtre. Partout, sur les bancs, sur le parquet, un amas de toutes ces choses, au milieu d'une épaisse couche de poussière. Un morceau de bois est allé se ficher dans la toile de la XII0 Station du chemin de la Croix, meurtrissant le corps du Christ d'une sixième plaie. Quant à l'harmonium, il est aplati contre le mur.

Le 20 février 1916, lorsque les Allemands commencèrent la préparation de l'attaque sur Verdun, avec la fureur que l'on sait, un combat décisif allait s'engager, surtout lorsque les opérations s'étendirent ver la Woëvre et gagnèrent la rive gauche. Le feu incessant était perçu à plus de 100 km, comme un roulement de tonnerre ininterrompu et s'amplifiant au cours des mois suivants. Le 21 février 1916 à 7 heures du matin, il faisait à peine jour et la neige tombait drue. L'infanterie allemande passe à l'attaque du bois d'Haumont à l'Herbebois. (quelques récits extraits du livre "Verdun" de Jacques Pericard, récits du Colonel Grasset et de l'ouvrage du Lieutenant-Colonel Rousset dans "La guerre au jour le jour") Le village de Haumont est défendu par les fantassins du 362° R.I., commandés par le Lieutenant-Colonel Bonviolle. Les fantassins d'Haumont égalèrent les Chasseurs du bois des Caures. Dès le début de l'attaque du 21 février 1916, les Allemands concentrèrent leur feu d'artillerie sur Haumont qu'ils soupçonnaient d'être un de nos centres de résistance, ils arrosèrent avec une abondance inusitée tous les passages, les ravins, les carrefours qui pouvaient nous servir. La puissance était telle que, peu à peu, nos lignes avancées fléchirent et, que, vers 18 heures, le bois d'Haumont commença d'être envahi. A 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. La valeur d'un bataillon déboucha en trois colonnes à la fois, par le Nord, le Nord-Ouest et l'Est. Ceux de nos hommes qui survivaient se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante. Les mitrailleuses intactes entrèrent en jeu par des feux continus, fauchant les rangs ennemis.

1919 - L'après guerre

Chaque année, dans la chapelle, le 3° dimanche de septembre, une messe est célébrée suivie d'une cérémonie au monument aux morts en souvenir de nos ancêtres qui ont vécu en ces lieux, en souvenir de nos parents qui ont tout perdu, maisons et terres pour défendre la Patrie en danger, en souvenir des valeureux soldats tombés au Champ d'Honneur et ensevelis dans les ruines de notre village. Tous ces Héros qui ont donné leur vie pour que VIVE LA FRANCE en toute Liberté. En 1920, le village de Haumont fut classé dans la zone dite rouge. Neuf villages y étaient inclus (certains revivent et ont des habitants). Haumont a été interdit de toute reconstruction pour les raisons suivantes :

  • 1° - Quantité d'explosifs de toutes natures dont le sol en est encore truffé donc dangereux (on en retrouve encore de nos jours).
  • 2° - Pollution des sources dues aux cadavres enfouis dans le sol (hommes, chevaux).
  • 3° - Risques encourus sur des terres ypéritées ou polluées.

En 1920, une commission de trois membres nommés par Monsieur le Préfet, gère la Commune, investie de la plénitude des attributions des Maires et des Conseilleurs Municipaux (Loi du 18-10-1919).

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55100
Haumont-près-Samogneux

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Village détruit de Bezonvaux

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Destruction du village. Source : Great War Forum

Février 1916, pris entre l'attaque allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, le village ne pouvait être conservé...

Le village de Bezonvaux se trouvait au pied des Côtes de Meuse. Au mois de Février 1916, pris entre l'attaque principale allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, il ne pouvait être conservé.

Par la suite, sans qu'il ait possédé un intérêt stratégique particulier, il resta cependant dans la zone des combats et disparut peu à peu sous les bombardements.

 

Population en 1803 : 199 habitants

en 1851 : 317 habitants

en 1901 :173 habitants

Distances : 10 kilomètres Est-Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun

Bureau de poste : Ornes

Perception de Maucourt annexe d'Ornes

Fête patronale, le 1er septembre (Saint Gilles)

 

Bezonvaux est un village bâti au fond d'une vallée environnée de côtes couronnées de bois, et à la naissance du ruisseau dit de Bezonvaux, sous-affluent de l'Orne. Cette localité a été autrefois beaucoup plus peuplée qu'elle ne l'est aujourd'hui.

En août 1252, la Neuveville à Besonval fut affranchie avec Beaumont et Douaumont. Plus tard, ce fut une seigneurie considérable relevant des ducs de Bar. Après avoir longtemps dépendu de la châtellenie de Saulcy, Bezonvaux fit partie de celle d'Etain. Il fut aussi le chef-lieu d'une prévôté de même nom, ressortissant à la cour souveraine de Nancy . cette prévôté était composée de Beaumont, Bezonvaux et Douaumont.

Vers 1750, la population état de 20 habitants chefs de famille. Le baron de Coussey et les dames de Juvigny en étaient alors seigneurs. En 1789,l'abbesse de Juvigny avait la haute seigneurie et toutes les dîmes.

Industries : apiculture, céréales, animaux de ferme. (Extrait de Géographie du département de la Meuse - H. LEMOINE-1909)

 

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes :

149 habitants - Superficie : 923 hectares

Ecarts : Muraucourt, ferme à 600 mètres, 8 habitants . Le moulin, à 150 mètres, 4 habitants Aubergistes : M. Nivromont - Vve Remoiville Apiculteurs : MM. Richard - Godfrin - Nivromont (maire) - Savion Pierre Buraliste : M. Nivromont Charpentiers : MM. Grenette E. - Grenette A. Dépôt de pain : M. Nivromont Epicerie : M. Nivromont Lingère : Mmes Lamorlette - Trouslard Marchand de porcs : M. Léonard Marchand de moutons et vaches : M. Féré G. Agriculteurs - propriétaires : MM. Mathieu E. - Vve Trouslard-Mathieu - Trouslard E. Notables et rentiers : MM. Gabriel N. - Lamorlette P - Savion P. - Wyns J.B. Châtelaine : Mme Vve Trouslard.

 

Bezonvaux dans la guerre de 1914-1918

En septembre 1914, le front dans cette région est tenu par la 67ème division . Ornes, Vaux, Abaucourt sont dans nos ligne. A la fin de l'année 1914 et en 1915, l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux. Cette situation perdure jusqu'à la date de I'attaque du 21 février 1916.

A la date du 24 février 1916, Ornes est resté en dehors de la bataille, mais depuis 7 heures du matin, le village subit des attaques incessante . massé vers 17 heures sur la route d'Ornes aux Chambrettes, l'ennemi se déploie face au village, à cheval sur cette route. A 18 heures se voyant serré de trois côtés, le commandant de la garnison évacue Ornes et rallie Bezonvaux . là se tient le 44ème RI qui s'est rétabli sur le front de Bezonvaux, bois de Maucourt. L'abandon de !a Woëvre fait apparaître I'ennemi sur la route Bezonvaux chemin de Douaumont et grâce au tirs de barrage qui isolent le village, son infanterie progresse . les défenses improvisées tombent une a une. 25 février 1916, le 4ème B.C.P. et le 44ème RI résistent désespérément dans le village. Vers 17 heures, sous l'effort ennemi qui redouble, les lignes craquent, et c'est pied à pied que le bataillon défend le village. Le cercle de l'ennemi s'est peu à peu resserré et à la tombée de la nuit, après que les défenseurs ont presque tous succombé, Bezonvaux est investi. Le même jour, le fort de Douaumont est pris. Les troupes françaises se replient sur Fleury.

De mars à juillet, les troupes allemandes animées par une volonté de fer, vont tenter de franchir les hauteurs qui les séparent de Verdun. Cette progression plus lente que celle prévue par leur état-major va se stabiliser à partir de la mi-juillet. Il faut noter qu'à ce moment, le front de la Somme monopolise les réserves en hommes et en munitions.

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de"rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines.

Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux. Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République.

Des mesures sont prises. Dès 1919, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

Le 24 octobre, le Général Mangin lance une attaque admirablement montée qui nous rend Thiaumont, le fort et le village de Douaumont ainsi que le village et la batterie de Damloup. Quelques jours plus tard, nos troupes entrent dans le fort de Vaux que l'adversaire vient d'évacuer. Le succès remporté par cette opération et, aussi son caractère incomplet, amènent les chefs militaires français à envisager de renouveler une telle attaque à objectif limité sur un front d'une dizaine de kilomètres, la date arrêtée étant le 15 décembre.

Les communications avec l'arrière sont rétablies et les travaux nécessaires à la mise en place d'un nombre suffisant de pièces réalisée, une formidable préparation d'artillerie est déclenchée à compter du 10 décembre sur les positions allemandes. Le jour prévu à 10 heures, les troupes françaises montent à l'assaut des lignes adverses de Vacherauville à Eix. Elles sont composées de quatre divisions, parmi les meilleures . d'ans l'ordre, les 126ème, 38ème, 37ème et 133ème. En particulier, partis de l'Est du fort de Douaumont, trois régiments prestigieux, les 2ème et 3ème zouaves ainsi que le 3ème Tirailleurs algériens constituant l'infanterie de la 37ème division, progressent toute la journée à travers les réseaux de fils de fer barbelés et te terrain boueux, dans la neige et le front. Beaucoup de combattants ont les pieds gelés. Le 16 à 2 heures du matin, l'attaque reprend. L'objectif est de s'emparer de Bezonvaux. Après s'être rendus maîtres des points clés que sont l'ouvrage de Liubeck et la tranchée de Kaiserslautern, les assaillants font, au cours de leur progression, une ample moisson d'allemands. Puis les zouaves font leur jonction avec les chasseurs du 102ème bataillon appartenant à la 133ème division. Ces braves sont parvenus la veille aux lisières du village . cependant, l'importance numérique des défenseurs et l'organisation des ruines a bloqué leur avance. Pour finir, en dépit d'une erreur de l'artillerie française et d'un violent bombardement allemand, les français nettoient complètement Bezonvaux de ses occupants précédents.

L'attaque ne dépasse pas l'objectif fixé et, dans ce secteur, le front va se stabiliser pour les deux années à venir. Le souvenir de cette journée du 16 décembre 1916 caractérisée par la présence côte à côte de soldats habillés et équipés les uns en kaki-moutarde, les autres en bleu-horizon et bleu foncé est immortalisé par la représentation qu'en donne le vitrail de la chapelle. De ces combats, les chasseurs du 102ème B.C.P. y gagneront de compléter leur surnom habituel pour devenir les "vitriers de Bezonvaux". Quant à la ligne sur laquelle les allemands se maintiendront jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918, elle a été matérialisée, après la guerre, par la borne casquée implantée sur le bas côte de la route départementale qui traverse le village détruit, mort pour la France.

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Bezonvaux

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Village détruit de Beaumont en Verdunois

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Chapelle du village détruit de Beaumont. Photo Office de Tourisme de Verdun

A l'emplacement du village s'élève une chapelle devant laquelle se trouve un monument au village détruit.

Beaumont aurait été fondé en 324, à la fin de l'époque gallo-romaine . d'où son premier nom "super fluvium orna" (au-dessus de la rivière Orne). Le village s'appela par la suite successivement : Bellusmons - Blermont - Byaumont et finalement Beaumont.

Au début du Moyen-Age, l'abbesse de Juvigny-sur-Loison avait des droits de haute seigneurie sur Beaumont, les habitants lui versaient la dîme. En août 1252, Beaumont fut affranchi par le comte de Bar et l'abbesse de Juvigny. En 1635 et 1636, pendant la Guerre de Trente Ans, Hongrois, Polonais et Suédois ravagèrent la région incendiant les villages/massacrant les habitants. La population de Beaumont trouva refuge au château-fort d'Ornes où une épidémie de peste se déclara faisant 430 morts dont 22 de Beaumont.

Vers 1700, Beaumont fut érigé en cure par Monseigneur de Béthume, évêque de Verdun. La première église construite au milieu du cimetière fut remplacée par une autre en 1786-1787, édifiée à l'emplacement de l'actuel monument aux morts de 1914-1918, au centre du village. Par la suite, Beaumont connu deux invasions, la première, prussienne en 1815, la seconde, allemande en 1870 où un régiment de cuirassiers blancs fit son entrée dans le village, le 24 août 1870.

Beaumont est située à 15 km au nord-est de Verdun la superficie de son territoire et de 787 hectares. En 1911, il y était recensé 186 habitants.

Le village de Beaumont fut évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France.

De la mi-août à la mi-octobre, Beaumont se trouva entre les deux lignes : un no man's land profond de 6 à 7 kilomètres allant de Louvemont à la région boisée au nord du village.

Début octobre, le clocher de l'église fut détruit par l'artillerie allemande.

A la mi-octobre, les troupes françaises occupèrent une ligne jalonnée par la corne nord du bois des Caures, le bois de Ville et le hameau de Soumazannes. Le territoire de la commune était alors tout entier en zone amie et ce jusqu'en février 1916.

Attaque et prise de Beaumont - 24 février 1916 Cette quiétude relative fut soudainement rompue le 21 février 1916. Le bois des Caures, tombé malgré l'héroïque résistance de ses chasseurs, le colonel DRIANT veut retraiter sur Beaumont probablement par l'ancienne route de Flabas qui débouche sur Gobi (territoire de Beaumont). Les colonnes, à la sortie du bois de Champneuville sont assaillies par le feu croisé des mitrailleuses ennemies. Le colonel, à l'arrière garde, est frappé à mort . mais des fragments de sections réussissent à atteindre Beaumont dont ils renforcent la garnison. Le 24 février, l'aube se lève sur cette journée cruciale.

Le ciel est gris, la neige recouvre le sol, le froid est vif, la bataille pour Beaumont va commencer. Dans le village, les éléments de deux régiments français (4 compagnies) font face à des attaques répétées. A mesure que les troupes du 18ème Corps Allemand pénètrent dans le village, elles sont fauchées par des mitrailleuses tirant des soupiraux des caves spécialement aménagées. Les formations ennemies, particulièrement denses, s'avancent avec une telle rapidité, chaque vague passant celle qui la précède, qu'elles semblent littéralement happées par nos armes automatiques, les pertes des assaillants sont extrêmement lourdes. Les allemands recommencent alors le bombardement systématique du village. Cependant lorsqu'ils reprennent leurs assauts, ils trouvent encore une résistance à leur progression. Mais la lutte est trop inégale, quelques éléments parviennent à décrocher et à gagner Louvemont. Ainsi tomba Beaumont dans l'après-midi du 24 février 1916.

A 18 heures, le même jour, près du Joli-Coeur, la lutte continuant dans le bois, silencieuse, à la baïonnette et au couteau. A l'ouest, les débris d'une compagnie maintenait difficilement l'ennemi qui cherchait à déboucher de la crête d'Anglemont. Tout à coup, un fort parti allemand sort de Beaumont par la rue du moulin en poussant des hourras et atteint la roule nationale, cette fois la retraite est coupée. Le chef de bataillon Eugène Peyrotte rallie quelques débris de compagnies, une soixantaine d'hommes, fait sonner la charge par un clairon encore valide et, par le chemin d'Anglemont se jette à la tête de cette poignée de braves au devant de l'ennemi. Contre toute attente, l'ennemi s'arrête.

Surpris, il ne tir même pas, il reflue . bien mieux, ignorant le degré d'épuisement des nôtres, il ne renouvellera pas sa tentative, ce qui permit de garder ouvert le chemin de la retraite. Ce n'est pourtant que sur ordre, le 25 février à 2 heures du matin que les survivants du 2ème Bataillon du 60ème RI regagneront la côte du Poivre par la prairie de Vaux, le ravin de Vacherauville et le bois Grillot.

"Reconquête partielle de Beaumont - Août 1917 Dans le secteur de Beaumont, l'attaque française fut menée par le 32ème Corps d'Armée comprenant 4 divisions d'infanterie.

Du 20 au 26 août, le village transformé en une redoutable forteresse par l'ennemi, fut l'objet d'un bombardement ininterrompu.

Le 26 août, deux régiments, le 154ème RI et le 155ème RI attaquent mais ils ne peuvent s'emparer de Beaumont qui reste entre les mains de l'ennemi.

Le 2 septembre, une dernière offensive française ne parvint pas à reprendre le secteur de Beaumont. Beaumont a été occupé par l'armée américaine dans les premiers jours de novembre 1918.

1919 -L'après guerre

Beaumont fut déclaré "zone rouge" . c'est à dire : interdiction de reconstruction du village et de remise en culture des terres.

En 1920, une commission municipale est nommée par le Préfet.

En 1925, un monument est édifié à la mémoire des enfants de Beaumont morts pour la France.

Par la suite, pour honorer la mémoire des ancêtres et pour apporter un nouvel hommage aux enfants du pays morts au champ d'honneur, l'intérieur du cimetière fut nivelé, ses murs furent relevés et un monument y fut érigé où sont gravés le texte de la citation à l'ordre de l'armée de la commune ainsi que les noms de nos morts à la guerre.

En 1932-1933, fut construite la chapelle.

En 1932, il fut décidé que chaque année, le 4ème dimanche de septembre, jour de la fête patronale (La Saint Maurice) "les anciens habitants et leur famille se réuniraient en ces lieux pour honorer leurs morts et respirer l'air du pays natal", tradition qui se perpétue ...

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Beaumont-en-Verdunois

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La nécropole de Fleury-devant-Douaumont

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Nécropole nationale et ossuaire de Douaumont. © Kaluzko

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Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Douaumont

Création de la nécropole

Le cimetière national de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions.

Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la «zone rouge» -jusqu'à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant.

Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles et un carré musulman comprenant 592 tombes. Sur les 1781 sépultures musulmanes réparties dans seize des nécropoles où elles sont disposées en carrés ou en rangées, les plus grands carrés sont celui de Douaumont avec 592 tombes, celui de Bras avec 254 tombes et celui de Dugny où se trouvent 201 tombes. Chaque sépulture est garnie d'une stèle dite musulmane où est gravée en arabe l'inscription « ci-gît », suivie du nom du défunt. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

 

Informations historiques

 La bataille de Verdun

Situé à quarante kilomètres de la frontière allemande fixée en 1871, le village de Fleury-devant-Douaumont recense, en 1913, 422 habitants. En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front atteint les environs de Fleury et se fige au nord de ce village. Se trouvant sur la ligne de communication entre Verdun et Douaumont, au cœur d'un important dispositif fortifié, celui-ci est, en 1915, naturellement intégré dans la région fortifiée de Verdun, soit à la convergence entre les deux armées en présence.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Dès les premiers jours de l'offensive, subissant d'importants bombardements,  le village est immédiatement évacué. Le 25 février, après la chute du fort de Douaumont, Fleury est particulièrement exposé à la pression ennemie. Située entre les ouvrages de Froideterre et de Souville cette position est alors au cœur de la défense de Verdun.

En mai 1916, le village est en ruines. Après la perte du fort de Vaux, le 7 juin, Fleury devient une des clés de la bataille pour atteindre Verdun. Des combats acharnés notamment à la grenade s'y déroulent au cours desquels la situation est des plus préoccupantes pour les Français. Entre juin et août, le village change seize fois de mains. Dans cette zone si âprement disputée où les unités engagées atteignent vite la limite de leurs forces, les Français des 128e et 130e divisions d'infanterie rivalisent d'audace contre la garde bavaroise et les unités d'élite de l'Alpenkorps. Multipliant les coups de butoirs, les Allemands ne sont plus qu'à quatre kilomètres de Verdun. Le 11 juillet 1916, les Allemands s’emparent de la poudrière de Fleury, abri à munitions creusé sous le roc à 10 m sous terre.

Toutefois, l'élan allemand s'enraye car les soldats français ont reçu l'ordre de tenir partout et de contre-attaquer toujours avec les moyens disponibles. Au prix de pertes humaines importantes, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à se dégager de la pression ennemie. Finalement, les ruines du village sont définitivement reprises le 18 août par les Marsouins du régiment d’infanterie coloniale du Maroc et servent de départ aux offensives de l'automne dont l'objectif est de reprendre les forts de  Douaumont et de Vaux.

Du village et des fermes alentours, il ne reste rien. En 1918, le village de Fleury-devant-Douaumont est l'un des 12 villages du département, érigé au rang de « village meusien mort pour la France ». Citées à l'ordre de l'armée en septembre 1920, les ruines du village de Fleury sont inscrites dans la "zone rouge" et deviennent au fil du temps un haut-lieu du souvenir de la bataille de Verdun.

L’ossuaire

Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est  souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.

La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.

S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.

Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.

À proximité de la nécropole se dressent deux autres monuments confessionnaux. L'un, érigé en 1938, est dédié à la mémoire des soldats juifs morts pour la France en 14-18. Inauguré en 2006, l'autre, situé sur la commune de Douaumont, honore le souvenir des soldats musulmans disparus au cours de ce conflit.

Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumée depuis 1948, la dépouille du général François Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916. Affecté à sa demande au commandement de la 214e brigade, il est atteint mortellement par un éclat d'obus, alors qu'il conduisait au ravin de la Poudrière les opérations visant la reconquête du fort de Douaumont.

Face au cimetière, une plaque rappelle la poignée de main historique entre le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl scellant la réconciliation franco-allemande en 1984.

L'ensemble constitué par la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et la tranchée des baïonnettes est inscrit comme haut lieu de la mémoire nationale, au titre du sacrifice des soldats français de la Grande Guerre à Verdun (1914-1918)

 

 

Ossuaire de Douaumont

55100 Douaumont-Vaux

Tél. : 03.29.84.54.81

www.verdun-douaumont.com

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96

Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Horaires

La nécropole nationale de Douaumont est ouverte au public toute l'année.

L'ossuaire de Douaumont est ouvert gratuitement au public - de septembre à novembre : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00 / 18h00 - Décembre : 14h00 à 17h00 -

Fermé du 1er février aux vacances de février - Mars : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h30 - Avril à août : 9h00 à 18h00 / 18h30

 

Conseil Général de la Meuse

Office du tourisme de la Meuse

Verdun tourisme

 

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Infos pratiques

Adresse

55100
Douaumont

Tarifs

Visite gratuite. Accessible aux personnes à mobilité réduite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Site en plein-air Accessible toute l’année

Les sites du Musée national de la Marine,

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Collection - Palais de Chaillot. © MnM/A.Fux

Établissement public national placé sous la tutelle du ministre des Armées. Site officiel : www.musee-marine.fr

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Réouverture du musée national de la Marine | Paris

OBJECTIF MER : L’OCÉAN FILMÉ
Exposition du 13 décembre 2023 au 5 mai 2024

- Article -
Le musée de la Marine reprend la haute mer

Consulter l'offre pédagogique des musées (Première Guerre mondiale) >>>  musée marine

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Histoire et vocation

Héritier des salles historiques des arsenaux, des grandes collections de Paris, de Versailles et de la salle des travaux pratiques de l’école des ingénieurs constructeurs, le musée national de la Marine est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines.

Avec le musée de la Flotte de Saint-Pétersbourg, il partage le privilège d’être l’un des deux plus anciens musées maritimes du monde par l’importance et la diversité de ses collections.

Conscient du rôle pédagogique essentiel qu’il doit jouer pour accueillir les générations futures, il envisage une présentation totalement renouvelée de ses galeries permanentes d’ici quelques années.

Diffusion et partage des connaissances maritimes

Autour de ses collections permanentes, grands modèles d’arsenaux, tableaux dont la série des ports de Vernet, d’objets témoins des activités maritimes, et par ses expositions temporaires, le musée national de la Marine sensibilise le public au fait maritime.

Fort de deux bibliothèques à Paris et à Rochefort (50 000 ouvrages), d’un fonds documentaire et d’une photothèque, il est aussi un lieu de recherche. Le musée est en liaison étroite avec des universités, avec des centres de recherche dont le CNRS avec lequel un département d’Archéologie navale a été créé en 1983. Il est membre de l’ICOM et aussi de l’International Congress of Maritime Museums ICMM.

Une collection, cinq sites

Constitué en réseau, le musée national de la Marine est présent à Paris mais aussi sur le littoral atlantique : à Brest, Port-Louis et Rochefort ainsi que sur le littoral méditerranéen, à Toulon. Cela lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions.

Paris, palais de Chaillot, Trocadéro

Dominant l’un des plus vastes panoramas de Paris, le musée national de la Marine est installé sur l’emplacement du Palais du Trocadéro (1878) dans le nouveau Palais de Chaillot construit pour l’Exposition Universelle de 1937, au cœur d’un quartier touristique de première importance.

Brest, château

À l’extrême ouest de la France, le château de Brest témoigne de son importance stratégique dans l’histoire maritime du pays. Les collections du musée retracent l’histoire de la marine et atteste des liens étroits avec la ville de Brest. La visite du château-musée permet de traverser tours et courtines, et de découvrir les magnifiques vues sur la rade, les ports de commerce et de guerre et la Penfeld.

Port-Louis, citadelle

Située sur l’Atlantique à l’entrée du goulet qui commande le port de Lorient, la citadelle de Port-Louis est un site fascinant. Le musée national de la Marine y présente une belle collection d'embarcations, d'armes et de modèles historiques. Le parcours et ses deux espaces thématiques : sauvetage en mer et trésors d’océans en font un pôle muséal de premier ordre.

Rochefort, hôtel de Cheusses et ancienne école de médecine navale

Situé dans l’hôtel de Cheusses, le musée national de la Marine est un élément clé de la compréhension de la vie maritime, témoin de l’aventure historique de l’arsenal de Rochefort.

L’École de médecine navale de Rochefort fut la première au monde et reste l’un des rares cabinets de sciences et de curiosités en Europe.

Toulon, place Monsenergue

Créé à la fin du Premier Empire, le musée national de la Marine de Toulon est installé à côté de la Tour de l’Horloge de l’arsenal. Véritable mémoire de l'arsenal de Toulon dont il conserve la majestueuse porte monumentale (1738), le musée illustre la tradition maritime en Méditerranée par une exceptionnelle collection de modèles de vaisseaux et galères.

 


Musée national de la Marine, Paris
Palais de Chaillot
17 place du Trocadéro
75016 Paris
01 53 65 69 48
contact@musee-marine.fr

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Palais de Chaillot - 75116
Paris

Tarifs

Réserver un billet : https://billetterie.musee-marine.fr/content#

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 11h à 19h - Nocturne le jeudi jusqu'à 22h

Fermetures annuelles

1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 25 décembre - Fermeture à 17h les 24 et 31 décembre - Fermé le mardi

Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

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©Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

Le musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens dans le Gers est l'œuvre des frères Da-Silva.

Collection privée au départ, l'entreprise a atteint une telle ampleur qu'elle a fini par se muer en un véritable musée animé par l'association "Mémoire des combattants en Gascogne".

Les créateurs ont dès le départ inscrit leur espace muséal au carrefour du souvenir et de la mémoire des conflits contemporains.

Le choix a donc été fait de proposer au visiteur un parcours historique autour des deux conflits mondiaux.

Le musée présente de façon chronologique l'évolution de l'armement et des tenues des soldats de la Grande Guerre à la Résistance.

Cette entreprise, unique dans le département du Gers, présente, pour le plaisir et l'intérêt de tous, des fonds d'une grande diversité :

unes de journaux, photos, affiches, correspondances, brassards, containers, armes, uniformes, etc.

 

Visites et tarifs : Le musée est ouvert gratuitement à tous toute l'année sur rendez-vous.

 

Musée des anciens combattants pour la liberté :

Malherbe - 32 500 Brugnens - Tél. : 05 62 06 14 51

 

Association "Mémoire des combattants en Gascogne" :

Tél. : 05 62 06 62 06

e-mail : elian.dasilva@wanadoo.fr

e-mail : xavier.da-silva@orange.fr

 

Office national des anciens combattants du Gers : 

29, chemin de Baron - 32 000 Auch - Tél. : 05 62 05 01 32 - Fax : 05 62 05 51 05

e-mail : dir.sd32@onacvg.fr

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Infos pratiques

Adresse

Malherbe - 32500
Brugnens
05 62 06 14 51

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre toute l'année sur rendez-vous

Musée de la Résistance et de la Déportation du Gers

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©Office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne

Fondé en 1954 par Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy, le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers rassemble des objets ayant appartenu à d’anciens résistants.

Espace de mémoire, il pérennise le souvenir du combat de la Résistance dans le département du Gers de la Seconde guerre mondiale à la Libération.

En mai 2023, c’est dans un nouvel espace, en plein cœur historique de la ville d’Auch que le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers est inauguré. Il propose de découvrir la réalité de la Seconde guerre mondiale et les liens entre histoire locale et nationale à travers 5 salles abordant : le contexte, la Résistance, la Déportation, la Shoah et enfin la libération.

Côté extérieur du bâtiment, en béton matricé, il rappelle l’aspect visuel d’un bunker.

Site entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

 

Offre culturelle et pédagogique

Audioguide gratuit à l’accueil du musée en français, anglais, espagnol et allemand. 

Le Pays d'art et d'histoire du Grand Auch Coeur de Gascogne propose des visites toute l'année, selon la programmation à retrouver à l’office de tourisme et en ligne dans l’espace brochures : https://www.auch-tourisme.com/brochures/

Pour les groupes constitués, la visite se fait sur réservation auprès de l’office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne.

Pour le public scolaire, le Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne propose un parcours de visite ainsi que des outils pédagogiques adaptés (notamment une valise à partir du cycle 3 – collège et Lycée)


 

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Infos pratiques

Adresse

Place des Carmélites 32000
Auch
05 62 05 22 89

Tarifs

Plein tarif : 3€ / Tarif réduit : 1.5€ / Gratuit : moins de 18 ans, 1er dimanche du mois et samedi qui précède de juin à septembre, ainsi que pour les journées européennes du patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de juin à septembre : 10h-13h et 14h-18h Le reste de l’année, lors des visites guidées du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne programmées et sur réservation pour les groupes constitués et scolaires

Fermetures annuelles

Fermé d'octobre à mai

La Maison Natale du Maréchal Foch

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Plaque apposée sur la façade. Source : licence Creative Commons paternité

Au cœur de la ville de Tarbes, dans le quartier historique, près de la cathédrale de la Sède se trouve la Maison natale du Maréchal Foch.

Cette belle demeure de style bigourdan, située au cœur de la cité dans le quartier historique, près de la cathédrale de Tarbes rassemble des souvenirs du Maréchal et de sa famille.

Dès la fin de la Guerre 1914- 1918, une plaque rappelle que le "Généralissime" des armées alliées y est né.

Classé Monument Historique en 1938, cette maison est devenue un musée en 1951.

Le 1er mars 2008 elle a fait l'objet d'un transfert de propriété de l'Etat à la ville de Tarbes.

Maison bigourdane du XVIIIe siècle, elle possède un intérêt architectural particulier : galerie extérieure à balustres et lambrequins et fenêtres à encadrement de marbre. A l'intérieur, on y découvre un bel escalier en bois sculpté imitant les ferronneries du XVIIe siècle.

C'est dans ce cadre intimiste que Ferdinand Foch passa les douze premières années de sa vie. La demeure familiale abrite aujourd'hui les objets personnels et les souvenirs de l'officier. Des portraits évoquent l'homme de guerre, Maréchal de France, de Grande- Bretagne et de Pologne.

Les collections rassemblent des souvenirs du maréchal ou de sa famille retraçant son itinéraire personnel et sa vie publique en tant que Maréchal de France. Une salle est consacrée à la reconnaissance des pays alliés.

Polytechnicien, artilleur de formation et professeur de tactique de guerre, il est resté dans les mémoires un des plus grand personnages de la Première Guerre mondiale, celui qui mena les alliées à la victoire. Le Maréchal Foch s'est éteint le 20 mars 1929 à Paris laissant le souvenir d'une reconnaissance mondiale.

 

Maison Natale du Maréchal Foch
2, rue de la Victoire - 65000 Tarbes
Tél : 05.62.93.19.02
Courriel : musee@mairie-tarbes

 

Mairie de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

2 rue de la Victoire - 65000
Tarbes
Tel : 05.62.93.19.02

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi 09h30 - 12h15 / 14h00 - 17h15

Fermetures annuelles

Fermé le : Mardi

Courriel : musee@mairie-tarbes

Mémorial et musée du Corps Franc Pommiès

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(À gauche) Le Mémorial National du CFP-49e RI. Source : ©maquisardsdefrance.jeun.fr - (À droite) Le périple du Corps Franc Pommiès. Source : ©musee-franc-pommiès.com

 

Ce mémorial est dédié au Corps Franc Pommiès - Seconde Guerre mondiale.

Ce mémorial est dédié au Corps Franc Pommiès, formation prestigieuse de la Résistance qui, par le sabotage de l'usine Hispano-Suiza (Alstom) évita à la population les cruelles conséquences d'un pilonnage aérien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette armée, organisée par le général André Pommiès a fait de la région du Magnoac un noyau dur de la Résistance française.

Né en 1904 à Bordeaux, le lieutenant colonel Pommiès a été formé au sein des services des renseignements, d'où il a conservé contacts militaires et sens de l'organisation. Dès 1940, Pommiès refuse la défaite. Pommiès reçoit la charge de mobiliser secrètement l'armée dans les Hautes et Basses Pyrénées, les Landes et le Gers.

Le Corps Franc a été très actif dans la libération du territoire. En effet, le Corps Franc Pommiès est l'un des principaux éléments de l'ORA (Organisation de Résistance de l'Armée) en zone sud.

Le jour même de la dissolution de l'Armée, le 17 novembre 1942, le capitaine André Pommiès décide de créer un Corps Franc sur le territoire des 17e et 18e divisions militaires (sud-ouest). Dans chaque département, un officier est désigné pour monter une unité clandestine.

Pendant deux ans, les maquisards du Corps Franc sont employés au transport des armes et du matériel, aux parachutages et au sabotage des principaux moyens de transport, de production et d'énergie utilisés par l'occupant dans la région. A la fin de l'année 1943, les effectifs de la zone sud sont de 30 000 hommes, ceux de la zone nord de 15 000.

Prévenu par les messages de la BBC, Pommiès appelle tous ses effectifs (12 000 hommes) le 6 juin 1944, pour mener la guérilla et intensifier les destructions.

A partir du débarquement des Alliés en Provence, le 15 août 1944, les combats de la Libération succèdent à la guérilla. Le Corps Franc Pommiès s'empare d'Auch, Pau et Tarbes. Il reçoit alors comme mission d'interdire tout passage en Espagne d'éléments de la Wehrmacht, de la Gestapo ou de collaborateurs. Alors qu'une partie des forces du Corps Franc Pommiès est maintenue sur les Pyrénées pour garder la frontière, les autres éléments se dirigent vers le nord-est. Après avoir traversé la France, ils rejoignent l'armée du général de Lattre de Tassigny à Autun et prennent part aux combats pour la libération de la ville, du 7 au 9 septembre 1944.

Le 24 septembre, les combattants du Corps Franc Pommiès entrent dans le dispositif de la 1re Armée. Devenus soldats de l'armée régulière, ils participent à la campagne des Vosges puis d'Alsace et enlèvent notamment les hauteurs stratégiques du Drumont et du Gommkopf. En février 1945, le Corps Franc Pommiès devient le 49e Régiment d'Infanterie (49e RI), ancien régiment de Bayonne au passé glorieux, dont il reprend le drapeau à l'étoile noire. Le 1er avril, le régiment entre en Allemagne et progresse jusqu'à son objectif final, Stuttgart, dont il s'empare le 21 avril 1945.

De sa fondation à la Libération, le C.F.P aura accompli 900 opérations militaires. Le coût humain fut particulièrement lourd: 387 tués et 156 déportés.

Le 6 juin, les anciens du réseau viennent se recueillir au cours d'une cérémonie anniversaire. Depuis le mois de juin 2003, au centre de Castelnau-Magnoac, dans le café « Bougues », qui servait de boîte aux lettres du maquis, s'est ouvert l'espace musée.

 

Mémorial et musée du Corps Franc Pommiès

Esplanade Village 65230 Castelnau-Magnoac

Tél : 05 62 99 81 41 - 05 62 39 80 62

 

Site du musée

 

Syndicat d'initiative

Maison du Magnoac 65230 Cizos

tél. 05.62.39.86.61

Fax : 05.62.39.81.60

 

Office de tourisme

3, Cours Gambetta 65000 Tarbes

tél. : 05.62.51.30.31

Fax : 05.62.44.17.63

E-mail : accueil@tarbes.com

 

Office du tourisme de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Village 65230
Castelnau-Magnoac
05 62 99 81 41 05 62 39 80 62

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mardi, mercredi, jeudi: 9h - 20hVendredi: 9h - 20hSamedi: 8h - 18hDimanche: 10h - 15h

Fermetures annuelles

Fermé le Lundi