Charles Mangin

1866 - 1925

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Le général Mangin. Photo SHAT

 

Né à Sarrebourg (Moselle), Charles Mangin (1866-1925), participa, à la tête des tirailleurs sénégalais, à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Marchand. Colonel au Maroc avec Lyautey, il prit Marrakech.

Général, il commande en 1914-15 une brigade d'infanterie puis une division, la 5e D.I. de Rouen, lors de la bataille des frontières, sur la Marne, en Artois. Le 22 mai 1916, il attaque en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle.

En 1917, il est au Chemin des Dames, chef de la 6e armée. L'attaque s'enlisant, il est limogé. Il revient en 1918 commander la 10e armée avec laquelle il effectue la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts où il brise l'ennemi. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il rompt le front allemand, libère Soissons et Laon.

L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie.

Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine ("la Force noire") plus nombreuse et plus puissante, au service de la France. Pour l'anecdote, rappelons que de 1906 à 1922, son fidèle ordonnance fut un Bambara de haute stature, Baba Koulibaly, qui veilla jour et nuit sur lui avec dévouement et une ostentation que le général appréciait, étant lui-même volontiers théâtral. Mangin tel qu'il était, adoré ou détesté, a vraiment incarné le type de l'officier colonial, infatigable, tempétueux, dominant les hommes et forçant les événements.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Georges Guynemer

1894 - 1917

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Georges Guynemer devant son Spad. ©SHDAI

 

 

 

 

Georges, Marie Guynemer naît à Paris le 24 novembre 1894.

À la déclaration de guerre, il tente de s'engager dans l'infanterie, puis dans la cavalerie, mais est à chaque fois refusé en raison de sa faible constitution physique. Il parvient à s'engager dans l'aviation et obtient son brevet de pilote en mars 1915. Au sein de l'escadrille des Cigognes, il se révèle rapidement un pilote de chasse d'une audace et d'une habileté extraordinaires. Il est plusieurs fois cité, plusieurs fois décoré.

Devenu un mythe vivant, le capitaine Georges Guynemer disparaît en mission (« en plein ciel de gloire », dira l'ultime citation qui lui a été accordée), au-dessus de Poelkapelle (Belgique), le 11 septembre 1917, aux commandes de son appareil, le Vieux Charles. Ses 53 victoires homologuées font de lui l'un des « As » de l'aviation française de la Première Guerre mondiale.

Sa devise, « Faire face », a été reprise par l'Armée de l'air.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA CEROd - ©SHDAI

 

 

 

 

 

 

René Quillivic

1879-1969

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René Quillivic dans son atelier. Source : www.ibretagne.net

Une identité bretonne affirmée 

René Quillivic est né à Plouhinec dans le Finistère en 1879, d'un père paysan-pêcheur.

Il commence sa formation de sculpteur, sans que rien ne le prédestinait à cela, à l'atelier de menuisier-charpentier de son village.

Parvenu à obtenir une bourse d'étude grâce au député puis sénateur du Finistère Georges Le Bail, il entre ensuite à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris.

Durant ses années de formation, il cherchera toujours à rendre compte d'une tradition culturelle qui lui apparaît très vite originale.

René Quillivic s'illustre dans la commémoration funéraire de tradition bretonne 

Déjà, avant la guerre, il connaît la commémoration funéraire. Mais c'est surtout dans le contexte de l'après Première guerre mondiale que René Quillivic devient l'un des plus célèbres sculpteurs de Bretagne.

La presque totalité des monuments commémoratifs de Quillivic se situe dans le Finistère.

René Quillivic retrouve certains usages de la tradition des artisans statuaires de la Bretagne des XVème et XVIIIème siècles. Il s'approprie progressivement l'usage de la kersantite dans la réalisation de ses oeuvres, sous la férule de Donnart, tailleur de pierres et tombier de Landerneau. La kersantite (appelé à tort Granit de Kersanton) est une roche que l'on trouve dans le Nord-Finistère, autour de la rade de Brest. Elle a un grain dense, une couleur gris sombre, presque noire sous la pluie, peu sensible à l'érosion. « Très rapidement en fait, au rythme de ses créations monumentales, la kersantite apparaît comme la roche symbolique de la commémoration bretonne, puisque très peu de matériaux sont aussi précisément inscrits dans le sol et dans l'histoire d'un pays, ainsi que dans la durée » Sylvie Blottière-Derrien dans Monuments de Mémoire - Monuments aux morts de la Grande Guerre, Mission permanente aux commémorations et à l'information historique, Secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, 1991.

René Quillivic inscrit le choix des thèmes de ses oeuvres dans le contexte régional, proche des Bretons. Ses modèles sont des familiers, connus et reconnus des gens.

Ainsi, à Bannalec, les gens du village reconnaissent sur le monument funéraire de Quillivic la soeur du glorieux aviateur Le Bourhis. De même, à Plouhinec, il fige dans la pierre le portrait de sa propre mère. « René Quillivic a su être le promoteur d'une sculpture commémorative spécifiquement bretonne ».

 

Quelques unes de ses Oeuvres 


Le monument aux morts de Pont-Scorff (Morbihan)

L'initiative de cette oeuvre revient à la Princesse Henri de Polignac qui souhaitait rendre hommage à son époux tué le 25 septembre 1915 à Auberive en Champagne. Cette oeuvre a été réalisée par René Quillivic sous la direction de l'architecte Charles Chaussepied et de Donnart, tailleur de pierres et tombier.


Le monument de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), inauguré en 1920

Oeuvre conforme aux souhaits du maire de la commune, le sculpteur Quillivc la réalise de concert avec l'architecte Charles Chaussepied. Le gisant représente un poilu. Aux angles de la dalle funéraire, sont représentées quatre femmes du pays : l'une d'elles porte la grande coiffe de deuil, une autre une coiffe de la campagne, la troisième une coiffe citadine et la dernière, vêtue en bourgeoise en deuil. Par ces choix « toutes les catégories sociales et tranches d'âge sont représentées : la première, âgée de 50 ou 60 ans, la seconde une veuve de 30 ou 35 ans, la troisième étant une très jeune veuve, enfin la jeune bourgeoise symbolisant une fiancée ».

 

Liste des monuments connus de Quillivic 

Finistère

  • Saint Pol de Léon
  • Roscoff
  • Guiclan
  • Châteaulin (sur Jean Moulin)
  • Pont-Croix
  • Plouhinec
  • Plouyé
  • Scaër
  • Banalec
  • Coray
  • Ile de Sein

Côtes d'Armor

  • Loudéac
  • Pleumeur-Bodou

Morbihan 

  • Pont-Scorff
 
Source : DMPA Territoire Ouest

Jean-Baptiste Estienne

1860-1936

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Le général Estienne. Photo SHAT

 

Jean-Baptiste Estienne (1860-1936), natif de Condé-en-Barrois est le « père des Chars ». Reçu premier au concours général de mathématiques des lycées de France en 1880 et reçu la même année à Polytechnique, il embrasse la carrière des armes dans l'artillerie. Curieux, il s'intéresse à l'aéronautique en plein essor puisqu'il préconise l'usage des ballons captifs puis des avions pour effectuer des réglages de tir précis. On lui confie rapidement un service aéronautique où il a notamment le capitaine Ferber sous ses ordres, qui y est affecté comme instructeur. Les pilotes qui sortent brevetés de son service participent officiellement aux manoeuvres de 1910, conférant à l'aviation une existence réelle au sein de l'armée. Mais c'est surtout en sa qualité d'officier d'artillerie que l'on retient son action. En effet, il préconise dès août 1914 la création d'une « artillerie d'assaut » par la création d'engins motorisés pourvus d'une cuirasse puis de chenilles en raison de leur plus grande solidité et leur aptitude à se mouvoir sur des terrains très variés. Si les Britanniques le devancèrent dans la réalisation du projet en construisant les tanks, il finit par convaincre l'Etat-Major, d'utiliser cette artillerie mobile pour rompre le front.

Nommé inspecteur général de l'artillerie d'assaut, il fut aussi à l'origine de la diversification des régiments blindés, selon les modes d'utilisation possibles : chars légers, chars lourds et blindés de liaison. Ses idées sur le char d'assaut, et de son utilisation, ont fortement inspiré les Allemands, et au premier titre Heinz Guderian, au sujet de la stratégie générale de la guerre de mouvement, l'arme blindée devenant une arme autonome et non plus le seul support de l'infanterie.

 

Source : François Hanscotte

Berty Albrecht

1893-1943

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Berty Albrecht. Source : SHD

Née le 15 février 1893 à Marseille de parents protestants, elle prépare un diplôme d'infirmière d'Etat et travaille dans un hôpital militaire pendant la grande guerre. En 1919, elle épouse un financier hollandais, Frédéric Albrecht, dont elle aura deux enfants et part pour Londres en 1924.

De retour à Paris en 1931, elle consacre son temps à la Ligue des Droits de l'Homme et à la condition féminine. En 1934, elle s'occupe des réfugiés allemands du nazisme afin de leur procurer argent, logement et travail. Elle fera de même pour les réfugiés de la guerre civile d'Espagne. Elle sera mobilisée pendant la guerre en tant que surintendante aux Usines Fulmen à Vierzon.

Profondément choquée par l'armistice, elle refuse la défaite et se rend en zone libre où elle retrouve son ami évadé d'Allemagne, Henri Frenay, avec lequel elle organise d'abord à Vichy puis à Lyon ce qui devient le grand mouvement de Résistance "Combat". Elle est arrêtée par le gouvernement de Vichy, fin avril 1942, mise en internement administratif, n'a droit ni à un avocat, ni à un procès. Elle fait une grève de la faim pour obtenir d'être jugée et obtient gain de cause au bout de 13 jours. Transférée à la prison de Saint-Joseph à Lyon, jugée au bout de six mois, elle est condamnée à passer le restant du temps de guerre dans un camp d'internement du gouvernement de Vichy.

Elle simule alors la folie, est internée à l'hôpital psychiatrique de Bron, d'où un commando du mouvement Combat la fera évader le 23 décembre 1942.

Recherchée par toutes les polices françaises et allemandes, elle se cache durant deux mois dans la région de Toulouse et rejoint Henri Frenay à Cluny où elle reprend la lutte clandestine. Dénoncée, elle est arrêtée par la Gestapo à Mâcon, le 28 mai 1943, transférée à la prison de Montluc à Lyon puis incarcérée à Fresnes, le 31 mai à 0H15, où elle réussit à échapper à la surveillance de ses gardiens et se donne la mort par pendaison dans la nuit.

En mai 1945, son corps est retrouvé dans le jardin potager dans la prison de Fresnes et inhumé dans la crypte du Mémorial de la France Combattante au Mont Valérien. Elle a reçu à titre posthume la Croix de Compagnon de la Libération, la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec palmes et la Médaille de la Résistance.

 

Source MINDEF/SGA/DMPA Capitaine Prévost

Charles Delestraint

1879-1945

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Charles Delestraint. Source : Collection DMPA

Historique

Charles Delestraint est né le 12 mars 1879, à Biache-Saint-Vaast. Bachelier en 1896, il est reçu à Saint-Cyr en 1897. À sa sortie, il choisit les chasseurs à pieds et rejoint le 16e bataillon à Lille. Promu lieutenant en 1902, il est détaché à l'état-major du 1er corps d'armée de Lille de novembre 1906 à octobre 1907. Promu capitaine en 1913, il est reçu à l'École supérieure de guerre en mars 1914. Rappelé en juillet, il prend le commandement de la 9e compagnie du 58e bataillon de chasseurs à pied, unité de réserve.

 

Charles Delestraint saint-cyrien, 1897. Source : Collection particulière

 

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le 58e bataillon est envoyé dans les Ardennes où il prend part aux premiers combats de l’armée française. À Haybes, notamment, la 9e compagnie repousse au cours d'une mission de reconnaissance un détachement allemand qui franchissait la Meuse, l'empêchant de s'infiltrer dans les lignes françaises. Le 30 août 1914, le capitaine Delestraint est fait prisonnier avec ses hommes lors de l’attaque du Chesnoy-Auboncourt. Il est interné durant quatre ans au camp de Plessemburg.

Libéré en décembre 1918, il est détaché en avril 1919 au grand quartier général de l'Est à Chantilly et promu chef de bataillon le 25 juin. Il suit les cours de l'École de guerre puis, breveté d'état-major, il est affecté au 2e bureau de l'état-major de l'armée, section des armées étrangères, jusqu'en 1923. Il effectue ensuite deux ans dans l'armée d'occupation en Allemagne, au sein du 517e régiment de chars de combat à Duren, avant de rejoindre la section technique des chars de combat de Versailles. Acquis aux théories du général Estienne, le créateur des chars d'assaut français, convaincu de l'importance des chars dans un éventuel nouveau conflit, il se consacre dès lors au développement de l'arme blindée. En 1927, il devient commandant en second de l’École des chars de combats de Versailles.

 

Le lieutenant-colonel Delestraint à l'École d'application des chars de combat de Versailles, 1928. Source : Collection particulière

 

Le colonel Delestraint et le 505e régiment de chars de combat, Vannes, 1934. Source : Archives départementales du Morbihan

 

Promu colonel en 1932, il commande le 505e régiment de chars de Vannes. Général de brigade en 1936, il prend la tête de la 3e brigade de chars de combat à Metz. Il y fait la connaissance l'année suivante du colonel Charles de Gaulle, venu prendre le commandement du 507e régiment de chars de combat, dont il partage les idées en matière de doctrine d'emploi des chars.

 

Le général Delestraint, 1938. Source : Collection particulière

 

Versé au cadre de réserve en mars 1939, il est rappelé à l’activité quelques mois plus tard, devant l’imminence de la guerre. En septembre, le général Delestraint reçoit le commandement des réserves de chars. Il s'emploie à activer la fabrication de nouveaux engins et la création de nouvelles divisions cuirassées. Le 10 mai 1940, l'Allemagne lance son offensive à l'Ouest. À la tête du groupement cuirassé des 2e et 4e divisions, il dirige l'attaque sur Abbeville des 3 et 4 juin, pour laquelle il est cité à l'ordre de l'armée. Face à l'avancée allemande, ses troupes sont contraintes de se replier, livrant des combats retardateurs. Le 22 juin, un armistice est signé avec l'Allemagne. En juillet, le général de division Delestraint est démobilisé et se retire à Bourg-en-Bresse.

 

Refusant l’armistice et l'asservissement de la France, résolument opposé au nazisme dont il condamne la doctrine, il ne peut accepter la politique de collaboration du maréchal Pétain et du gouvernement de Vichy. Sa décision est vite prise . il faut poursuivre la lutte. Rejoignant dans l'esprit le général de Gaulle, dont il a entendu l'appel à la radio de Londres le 18 juin, il choisit de rester en France où la résistance doit s'organiser. Il s'efforce alors de retrouver et de regrouper les anciens des chars, les exhortant à passer à l'action. Menant une intensive campagne de propagande, il multiplie les rencontres en zone non-occupée, participe à la rédaction du Bulletin de liaison entre ceux des chars de combat, dont le premier numéro paraît dès décembre 1940. Le message est clair : se tenir prêt à reprendre les armes. Partout, des associations se créent, foyers potentiels d'actions futures. Il consacre son temps à entretenir inlassablement la flamme. L'occasion de passer aux actes se présente enfin au général Delestraint à l'été 1942.

 

Le général Delestraint en 1942. À cette époque, il devient chef de l'Armée secrète. Source : Collection particulière

 

Revenu de Londres au début de l'année, Jean Moulin est chargé par le général de Gaulle d'organiser et de coordonner les actions des mouvements de résistance. Il est à la recherche d'un chef militaire susceptible de prendre la tête de l'organisation militaire constituée à partir de leurs groupes armés. L'objectif est de mettre sur pied une organisation capable d'intervenir efficacement en cas de débarquement allié. Contacté, le général Delestraint accepte le poste et rencontre Jean Moulin, à Lyon, le 28 août 1942. Il devient, sous le pseudonyme de Vidal, le chef de l’Armée secrète qui regroupe les éléments combattants des trois mouvements de la zone sud : Combat, Libération et Franc-Tireur. Entré dans la clandestinité, il s’installe à Lyon où il constitue son état-major. En fin d'année, les effectifs de l'Armée secrète sont estimés à quelque 30 000 hommes.

 

    

Lettre du général de Gaulle au général Delestraint lui confiant le commandement de l'Armée secrète. Source : Collection particulière

 

En février 1943, il se rend à Londres avec Jean Moulin afin de coordonner l’action de l’Armée secrète avec celle du commandement des Alliés. Le général Vidal voit ses attributions s'étendre désormais à l'ensemble du territoire mais apprend également que le débarquement ne s'effectuera pas avant le printemps 1944. Quoi qu'il en soit, il convient de mettre à profit ces mois d'attente pour organiser, équiper et former ses hommes en vue de ce jour. De retour en France, il développe les maquis, en particulier celui du Vercors, veille à leur approvisionnement en vivres, en armes et en matériel. Il travaille sans relâche à l'unification et à la cohésion opérationnelle de ses troupes. Privilégiant les actions mûrement préparées présentant une réelle utilité, il veut éviter tout geste prématuré qui compromettrait le dessein final. En quelques mois, les effectifs passent de quelque 100 000 hommes à plus de 200 000. Si la tâche accomplie est importante, la situation devient de plus en plus préoccupante. Le chef de l'Armée secrète n'est pas sans savoir que le temps lui est peut-être compté.

Le 15 mars 1943, en effet, durant son séjour à Londres, plusieurs membres de son état-major ont été arrêtés. Des documents importants ont été saisis à cette occasion. La surveillance allemande s'intensifie et les arrestations se multiplient. Delestraint-Vidal est appréhendé le 9 juin 1943, à Paris, où il devait rencontrer les chefs militaires des mouvements de la zone nord, ainsi que le commandant Gastaldo, son chef d'état-major et chef du 2e bureau, et le lieutenant Jean-Louis Théobald, collaborateur de Jean Moulin. Interrogé par la Gestapo, il ne donne aucune information puis, transféré à Fresnes, il s'efforce de dégager la responsabilité des autres inculpés et d'obtenir leur relaxe en prenant tout à sa charge.

 

Photos anthropométriques du général Delestraint prises quatre mois après son arrestation. Source : Collection particulière

 

Après neuf mois d’instruction, l'affaire est renvoyée devant le tribunal de Breslau. En attendant sa comparution, le général Delestraint est interné, le 10 mars 1944, au camp de concentration de Natzwiller-Struthof sous le statut de Nacht und Nebel. Devant l'avance des Alliés, le camp est évacué et les prisonniers emmenés à Dachau en septembre . le général y est exécuté le 19 avril 1945, quelques jours avant la libération du camp par les Américains.

Charles Delestraint était Officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre 1914-1918. Il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume le 17 novembre 1945.

 

Source MINDEF/SGA/DMPA

Entrée du nom du général Delestraint au Panthéon, cérémonie du 10 novembre 1989. Source : Collection particulière

 

Plaque commémorative apposée Chaussée de La Muette, à Paris, lieu de l'arrestation du général Delestraint. Source : Collection particulière

 

Pour en savoir plus :
Guillin François-Yves, Le général Delestraint - Premier chef de l'Armée secrète, 1995.
Perrette Jean-François, Le général Delestraint, 1972.

Jean Moulin

1899-1943

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©Mémorial Leclerc Musée Jean Moulin

 

D'origine méridionale, Jean Moulin, issu d'une famille républicaine et radicale sert 23 ans la République comme sous-préfet et préfet. Sa carrière dans la préfectorale est entrecoupée d'un passage au ministère de l'Air du gouvernement de Front populaire comme chef de cabinet de Pierre Cot. Il s'implique dans l'aide clandestine à l'Espagne républicaine. Dès cette époque, il est résolu à défendre sa patrie contre le nazisme et le fascisme.

À la déclaration de guerre, il tente en vain de se faire mobiliser dans l'Armée de l'air . le ministre de l'Intérieur, Albert Sarraut n'entend pas se priver d'un des meilleurs éléments de l'administration préfectorale.

Son premier acte de résistance se situe à Chartres le 17 juin 1940 : il est préfet d'Eure-et-Loir depuis janvier 1939, lorsqu'il refuse de signer un document rédigé par les Allemands accusant à tort les troupes sénégalaises de l'Armée française de massacres sur les populations civiles. Craignant de céder sous les coups de soldats « en délire », il tente de se suicider. L'affaire est étouffée mais le préfet Moulin a su protéger la population des exactions de l'occupant.

Le préfet de gauche, fidèle serviteur de la République est révoqué le 2 novembre 1940 par le gouvernement de Vichy. Il s'installe à Saint-Andiol dans les Alpilles et prend contact avec les différents mouvements de Résistance de zone sud. En octobre 1941, il gagne Londres et se fait le messager de la Résistance auprès du général de Gaulle en lui demandant les moyens de développer leur propagande et plus encore leurs plans d'action militaire.

De Gaulle investit Moulin d'une mission de caractère militaire en France : assurer en son nom la liaison avec les trois mouvements clandestins pour les amener à créer chacun une branche militaire reliée à la France Libre, la centralisation et la coordination se faisant à Londres sous ses ordres. Le chef de la France Libre le désigne aussi comme son délégué et le représentant du Comité national pour la zone non occupée avec la mission de réaliser l'unité d'action des mouvements.

Parachuté le 2 janvier 1942 avec des fonds et du matériel de transmission, il réussit non sans difficulté, à convaincre les chefs de Combat (Henri Frenay), Libération (Emmanuel d'Astier de la Vigerie), Franc-Tireur (Jean-Pierre Lévy) de rassembler leurs forces militaires au sein de l'Armée Secrète unifiée dont la direction est confiée - avec l'accord du général de Gaulle - au général Delestraint. Le comité de coordination est créé qui aboutira à leur fusion au sein des Mouvements Unis de Résistance en janvier 1943. Jean Moulin a aussi mis en place des services indispensables au fonctionnement de la Résistance : le Service des Opérations Aériennes et Maritimes pour assurer le transport d'agents à Londres, le service d'information et de propagande pour les échanges entre Londres et la France, puis le Comité général d'études, organe de réflexion destiné au futur gouvernement.

Le 17 octobre 1942, Jean Moulin est fait Compagnon de la Libération. De Gaulle lui en remet les insignes au cours d'une cérémonie émouvante lors du second séjour de « Rex » (pseudonyme de Jean Moulin) à Londres (14 février - 20 mars 1943).

À la suite du débarquement en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, et de l'invasion de la zone sud, il le nomme délégué général pour l'ensemble de la France puis élargit sa mission. Pour surmonter les préventions de Roosevelt et aboutir à un accord avec Giraud en Afrique du Nord, de Gaulle comprend qu'il lui faut l'appui de toute la Résistance intérieure mais aussi des hommes représentatifs des anciens partis et des syndicats reconstitués dans la clandestinité, au sein d'un organisme, le Conseil National de la Résistance, qui serait une sorte de parlement clandestin.

Le 8 mai 1943, « Rex » peut annoncer la création de ce nouvel organisme qui fait du général de Gaulle le seul chef de la France en guerre. L'arrestation du général Delestraint le 9 juin oblige Moulin à réunir les responsables de l'Armée Secrète à Caluire (près de Lyon) le 21 juin pour proposer des mesures transitoires. Arrêté avec les autres résistants par Barbie, qui le torture lui-même, Jean Moulin, qui savait tout sur la Résistance, ne parla pas. Il meurt probablement en gare de Metz le 8 juillet 1943. Le 6 octobre 1946, Georges Bidault remet à Laure Moulin, sa soeur, la médaille militaire et la croix de guerre lors d'une cérémonie à Béziers.

L'hommage de la nation lui est rendu par la voix d'André Malraux lors du transfert de ses cendres au Panthéon le 19 décembre 1964. Le chef de « l'Armée de l'ombre » entre dans l'histoire.

 
Source : Christine Levisse Touzé et Fondation de la Résistance - MINDEF -  SGA / DMPA

Pierre Brossolette

1903-1944

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Portrait de Pierre Brossolette. Source : SHD

Issu d'une famille profondément républicaine, il fait des études d'histoire. Entré premier à l'École Normale Supérieure en 1922, il est second de la promotion de l'agrégation en 1925, mais choisit la carrière de journaliste dans la presse écrite, notamment à Notre Temps, l'Europe Nouvelle et au Populaire, et radio diffusée (1936-1939). Il s'est spécialisé dans l'analyse de la politique internationale. Comme son père, il devient socialiste et adhère à la SFIO en 1930. Opposé aux accords de Munich de septembre 1938, qui prévoient le démantèlement de la Tchécoslovaquie, parce qu'ils sont déshonorants pour la France, partisan de ce qu'il appelait "l'esprit de résistance", il est exclu de la Radio nationale en février 1939. En septembre suivant, il est affecté comme lieutenant au 5e Régiment d'infanterie. Il se bat vaillamment en juin 1940, ce qui lui vaut la Croix de guerre. Démobilisé le 23 août 1940, il achète avec son épouse, une librairie-papeterie, rue de la Pompe. C'est là qu'il est contacté par des résistants du groupe du Musée de l'Homme au cours de l'hiver 1940-41.

Devenu le principal rédacteur de la publication clandestine, le Bulletin officiel du Comité national de Salut public, il rédige ainsi entièrement le dernier numéro après le démantèlement du réseau par la Gestapo. Devenu professeur d'histoire au Collège Sévigné, il est mis en contact par un de ses collègues avec le réseau de renseignement du colonel Rémy, la Confrérie Notre Dame, et durant l'hiver 1941-1942, organise sous le pseudonyme de Pedro, les liaisons entre Libération-Nord, l'Organisation Civile et Militaire et la France Libre. Toutes ces activités en font un connaisseur avisé de la France occupée, réclamé à Londres. 

À la fin du mois d'avril 1942, il s'envole pour la capitale anglaise où il propose au général de Gaulle de repartir en France pour y rallier à la France Libre d'éminentes personnalités politiques parmi lesquelles Louis Vallon, André Philip et Charles Vallin. Fait le 17 octobre 1942 Compagnon de la Libération, le commandant Bourgat, son pseudonyme dans la capitale anglaise, choisit de rejoindre les services secrets de la France combattante où il prend, fin septembre 1942, la direction du "Bloc opérations", trait d'union entre les Résistances intérieure et extérieure.

Avec Passy, le chef du BCRA, il est à l'origine des missions Arquebuse et Brumaire qui doivent organiser pour la zone nord au début de 1943, un comité de coordination équivalent à celui mis sur pied par Jean Moulin en zone libre. Cet organisme est ainsi créé en mars. En avril, il rejoint Londres et son poste au BCRA. En juin-juillet, il anime l'émission " Honneur et Patrie " à la BBC. En septembre, il est chargé d'installer en France le nouveau délégué du CFLN auprès des mouvements de la Résistance intérieure, Émile Bollaert (en remplacement de Jean Moulin arrêté le 21 juin 1943), et de travailler à la future organisation de la presse et de la radio à la libération.

Pendant trois mois, les deux hommes travaillent à colmater les brèches ouvertes dans la Résistance par les arrestations de l'été et de l'automne.

Appelés tous deux à Londres, ils sont arrêtés lors de leur embarquement le 3 février 1944.

Reconnu, emmené dans les locaux de la Gestapo, avenue Foch, Pierre Brossolette se défenestre du 5e étage pour ne pas parler sous la torture.

Il meurt le jour-même le 22 mars 1944. Ce combattant de l'ombre est bien - selon sa propre expression " un soutier de la gloire ".

 

Christine Lévisse-Touzé, Fondation de la Résistance

Louis de Cormontaigne

1695-1752

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Louis de Cormontaigne. Source : www.dg-metz.terre.defense.gouv.fr

 

Louis de Cormontaigne est né à Strasbourg en 1695. Entré au service du roi en 1713, il servit d'abord comme volontaire aux sièges de Fribourg et de Landau, puis fut reçu ingénieur en 1715 à l'âge de vingt ans et devint ingénieur en chef en 1733. Il assista aux sièges les plus mémorables jusqu'en 1745 lorsqu'il devint Maréchal de camp et directeur des fortifications des places de la Moselle (Metz, Thionville, Bitche, Verdun, Longwy). C'est surtout aux places de Metz et de Thionville qu'il a appliqué ces principes. Le 12 juillet 1744, Thionville apprend officiellement qu'il est chargé de l'aménagement militaire de la place forte. Il réalise entre 1746 et 1752 le renforcement de la double couronne des fortifications par la construction du couronné de Yutz, deux ponts-écluses et la porte de Sarrelouis en 1746. Louis de Cormontaigne mourut à Metz en 1752, laissant derrière lui nombre d'études et de mémoire.

Bien qu'il n'ait jamais connu Vauban, Louis de Cormontaigne fut un des plus célèbres successeurs de ce fameux ingénieur, développant ses idées et améliorant encore les lignes établies par son prédécesseur. A sa mort un rapport officiel dit de lui « Tous les ingénieurs conviennent qu'il n'y en a aucun parmi eux qui réunisse toutes les qualités requises pour la guerre et l'art des fortifications au degré auquel le possédait le sieur de Cormontaigne ».

 

Source MINDEF/SGA/DMPA

Charles de Gaulle

1890-1970

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Portrait de Charles de Gaulle. Source : Photo SHD

Général et homme politique français (1890-1970), Charles de Gaulle est le premier à avoir prôné la nécessité pour la France de disposer d'un corps de bataille de blindés.

Animateur de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, il est le père fondateur de la Vème république, celle-ci se caractérisant notamment par l'élection du président au suffrage universel direct (1962).

Charles de Gaulle est né à Lille le 22 novembre 1890 dans une famille catholique et patriote. Il passe son enfance à Paris, fait ses études chez les Jésuites et opte très tôt pour la carrière des armes. Il est reçu en 1908 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Après quatre années d'études il est nommé à Arras en 1912 comme sous-lieutenant.

Durant la Première Guerre mondiale, il est blessé trois fois au combat et est laissé pour mort lors de la bataille de Douaumont (1916). Fait prisonnier par les Allemands il tente à cinq reprises de s'évader, mais il est chaque fois repris. Il ne sera libéré qu'à l'Armistice, le 11 novembre 1918.

Poursuivant sa carrière militaire, le capitaine de Gaulle est envoyé en mission dans plusieurs pays (Pologne, Liban).

Durant l'entre-deux-guerres, il publie plusieurs ouvrages dans lesquels il critique la politique française de Défense : il soutient en particulier que l'armée doit être soumise aux décisions des hommes politiques et qu'il est nécessaire, pour la défense de la France, de constituer un corps de blindés susceptibles de faire face à la puissance mécanisée allemande (Le fil de l'Epée publié en 1932 et Vers l'armée de métier publié en 1934).

Parallèlement il commence à s'initier aux affaires de l'Etat : en 1931 il est en effet affecté au secrétariat général de la Défense nationale à Paris. Colonel en 1937, de Gaulle se voit confier le commandement du 507e régiment de chars à Metz.

Lors de la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, il est nommé commandant par intérim des chars de la 5e Armée. Au moment de l'invasion allemande de Gaulle s'illustre à plusieurs reprises à la tête de son unité, arrêtant notamment les Allemands à Abbeville (27-30 mai 1940). Nommé général le 1er juin 1940, de Gaulle devient quelques jours plus tard sous-secrétaire d'État à la Défense nationale et à la Guerre, dans le gouvernement de Paul Reynaud.

Le 17 juin de Gaulle part pour Londres afin de poursuivre la guerre ; il lance un appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. Général rebelle, il est condamné à mort par contumace en août. Reconnu par Churchill " chef des Français libres ", de Gaulle organise des forces armées qui deviendront les Forces françaises libres (FFL). Par ailleurs, il dote la France libre d'un gouvernement, le Comité national français, qui deviendra le Comité français de la Libération nationale (CFLN) le 3 juin 1943, après son arrivée à Alger.

À partir de 1942, de Gaulle charge Jean Moulin d'organiser en France le Comité national de la Résistance (CNR) dans lequel toutes les tendances des partis politiques, des syndicats et des mouvements de résistance doivent être représentées, afin de coordonner la lutte. Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, de Gaulle insiste auprès du général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, pour que Paris soit libéré rapidement, alors que la stratégie prévoyait d'aller directement vers l'est sans passer par la capitale. Finalement la 2e DB du général Leclerc libère Paris le 25 août.

 

Une fois les combats terminés, de Gaulle entreprend, à la tête du gouvernement provisoire (GPRF), de reconstruire le pays. Il prend plusieurs mesures importantes (nationalisations des secteurs clés de l'économie, création de la Sécurité sociale). Mais, le 20 janvier 1946, il quitte le pouvoir, car il est en désaccord avec les orientations constitutionnels prises par la IVe République naissante. De fait, la Constitution adoptée en octobre 1946 le mécontente profondément. Il la critique à plusieurs reprises (discours de Bayeux, juin 1946), lui reprochant la faiblesse du pouvoir exécutif. Dès lors, de Gaulle entre dans l'opposition. En 1947, il lance un mouvement, le Rassemblement du peuple français (RPF), qui malgré de nombreuses adhésions et des succès nombreux lors des élections municipales  de 1947 décline dès les législatives de 1951. Commence alors, pour plusieurs années, « la traversée du désert » : de Gaulle se retire à Colombey-les-Deux-Églises, rédige ses mémoires et voyage.

La France est confrontée depuis 1954 à une guerre de décolonisation en Algérie. Le 13 mai 1958, les Français d'Algérie lancent une insurrection à Alger pour affirmer leurs positions. Ils appellent de Gaulle au pouvoir.

Le président de la République française, René Coty, craint que cette crise dégénère en guerre civile. Sous la pression des événements, il propose à de Gaulle de devenir président du Conseil. De Gaulle accepte de revenir au pouvoir d'avoir les mains libres pour modifier les institutions. Pendant l'été 1958, il inspire la rédaction d'une nouvelle Constitution : celle-ci est approuvée lors d'un référendum le 28 septembre 1958, par près de 80 % des suffrages. La Ve République est née. Le 21 décembre 1958, Charles de Gaulle est élu président de la République française au suffrage universel indirect.

La tâche la plus urgente concerne l'Algérie. De Gaulle propose en 1959 l'autodétermination aux Algériens et organise en 1961 un référendum sur ce thème : 75% des Français disent " oui " à l'autodétermination de l'Algérie. Les partisans de l'Algérie française, mécontents, tentent en avril 1961 à Alger un putsch qui échoue. Les négociations entre Français et Algériens finissent par aboutir aux accords d'Evian, signés le 22 mars 1962, acceptés par référendum en France et en Algérie.

L'année 1962 marque un véritable tournant, tout d'abord sur le plan institutionnel : le Général propose l'élection du chef de l'État au suffrage universel. Cette réforme suscite une vive opposition, mais le référendum sur la révision constitutionnelle, avec 62,2 % de « oui », est un succès. En 1965, l'élection présidentielle au suffrage universel direct est mise en pratique pour la première fois.

Mis en ballottage au premier tour (avec 43,7% des voix), de Gaulle est finalement élu au second tour face à Mitterrand, avec 54,8% des voix.

Vis-à-vis de l'extérieur, de Gaulle mène une politique d'indépendance nationale, en dotant la France de ses propres moyens de défense : la première bombe atomique française éclate à Reggane, au Sahara, en février 1960. De Gaulle refuse la tutelle des Etats-Unis et retire en 1966 la France du commandement intégré de l'OTAN - mais la France reste membre de l'Alliance atlantique.

Dans le même temps, la France entre dans la Communauté économique européenne (CEE) le 1er janvier 1959.

Le pays est confronté à une crise très importante en mai 1968. Les étudiants organisent de vastes manifestations, rejoints par les ouvriers qui déclenchent une grève générale. De Gaulle réussit à apaiser la situation en accordant certains avantages aux ouvriers. Le 27 avril 1969, il soumet aux Français un projet sur la régionalisation et la réforme du sénat. Sa proposition est rejetée par référendum par 52,4% des voix. Désapprouvé par les Français, il estime n'avoir plus leur confiance et préfère démissionner.

Charles de Gaulle se retire à Colombey-les-Deux-Églises et poursuit l'écriture de ses Mémoires ; il meurt le 9 novembre 1970.

Conformément à son testament, de Gaulle ne reçoit pas de funérailles nationales. Il est enterré auprès de sa fille Anne, avec une simple inscription sur sa tombe : Charles de Gaulle 1890-1970.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA Photos Service historique de l'armée de terre