Les services répressifs allemands en France occupée

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Membres de la SIPO-SD de Draguignan, sans date. © SHD

L’historien allemand Eberhard Jäckel rappelait dans son ouvrage pionnier, La France dans l’Europe de Hitler, cette conversation durant laquelle Pierre Laval, "un jour où un négociateur allemand lui faisait remarquer que le Reich était un État autoritaire, répondit avec beaucoup d’à-propos : ‘Et combien d’autorités !’". Car il existait une multitude de services de répression allemands en France occupée. Leur organisation et prérogatives évoluèrent avec le temps.

D’hier à aujourd’hui

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Les tourelles en 1954. © DGSE

Du BCRA à la DGSE, d’hier à aujourd’hui… Les services de renseignement français ont su évoluer pour s’adapter à de nouvelles missions. Si les structures ont été amenées à se réformer pour rester efficaces, les principes qui les animent sont cependant restés intacts. Soumis au pouvoir politique, les services de renseignement ont vu leurs capacités évoluer pour assurer la réalisation de leurs missions, face à des menaces sans cesse renouvelées. Si les principes d’organisation et les choix stratégiques sont demeurés, les moyens déployés et les missions ont changé. Les évolutions du contexte et des enjeux géopolitiques de la France, le processus de décolonisation, la fin de la guerre froide, les bouleversements technologiques, le développement des menaces terroristes ont incité le Service à toujours muter pour répondre aux besoins de sûreté. Pour autant, le choix de conserver une structure unitaire et intégrée n’a cessé de se confirmer et continue d’offrir à la France un haut niveau de capacités d’entrave et d’action clandestine.

Le dossier Kurt Lischka

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C’est dans les romans policiers que les nazis vivent traqués, tremblant à chaque grincement de porte dans une lointaine Patagonie. La réalité est tout autre. À part l’arrestation d’Eichmann, organisée et exécutée par les services israéliens, les actions menées contre les criminels nazis l’ont été avec des dossiers et non par des chasses à l’homme clandestines. Au terme d’une enquête minutieuse, le bourreau Kurt Lischka sera confronté à ses crimes et condamné lors du procès de Cologne, en 1980.

Une charrette est prête, Henri Chamberlin et la gestapo française

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Photo anthropométrique de Henri Chamberlin alias Henri Lafont. © Archives de la Préfecture de police

Le 30 août 1944, Henri Chamberlin alias "Henri Lafont" et quelques-uns de ses complices de la "Gestapo française de la rue Lauriston" sont arrêtés en Seine-et-Marne. Voilà plus de trois ans que le BCRA accumule des informations sur celui qui régna sur le "milieu" parisien durant l’Occupation. Le dossier que le SHD conserve nous apprend beaucoup sur les dessous de cette affaire et éclaire d’un jour nouveau le processus qui a mené à l’exécution de l’un des individus les plus craints de la période.

Un grand nombre d’exécutions mystérieuses

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La mort, en juillet-août 1944, de trois membres d’un réseau de résistance intrigue la police. L’enquête, menée quelques mois plus tard par les agents de la "section spéciale" du commissaire Clot, met en lumière l’étrange rôle joué par les voyous de la "Gestapo de la rue Lauriston" mais aussi par certains agents du réseau "Marco Polo".

Le procès de la chambre des députés : les sacrifiés

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Photographies anthropométriques de F. Zalkinow, P. Milan, A. Semahya, C. Rizo, R. Hanlet et T. Bloncourt. © Archives de la Préfecture de police

Après l’entrée du Parti communiste français (PCF) en "lutte armée", l’occupant renforce sa politique répressive. Le processus judiciaire se radicalise. À partir de l’été 1941, les membres des groupes armés communistes arrêtés sont jugés par les tribunaux militaires allemands et condamnés, le plus souvent à mort. C’est dans ce contexte que survient le procès des jeunes francs-tireurs communistes du 11e arrondissement.

Mauvaise nouvelle de France

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Général Delestraint, novembre 1943. © SHD

Depuis le printemps 1943, les services allemands sont sur la piste des cadres de l’Armée secrète. Cette enquête va les mener rapidement jusqu’à la station de métro La Muette et à Caluire, au sommet de l’organigramme de "l’armée des ombres". Après l’arrestation le 9 juin 1943 à Paris du général Delestraint, le chef de l’AS, et de Joseph Gastaldo, le chef d’état-major adjoint et responsable du 2e bureau, le télégramme de Claude Bouchinet-Serreules transmis à Londres révèle l’ampleur de la nouvelle prise opérée par la SIPO-SD et l’Abwehr douze jours plus tard, à Caluire.

De Klaus Barbie à Klaus Altmann

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Dans la mémoire nationale, Klaus Barbie a revêtu deux visages. De l’Occupation aux années 1970, c’est l’homme qui, avec l’arrestation de Jean Moulin, le 21 juin 1943, a décapité la Résistance française. Dans les années 1970-1980, il apparaît plutôt comme un rouage de la Solution finale en France, celui qui a fait déporter des milliers de juifs de France, dont les enfants de la colonie d’Izieu, un crime contre l’humanité pour lequel il sera finalement jugé et condamné en 1987.

À la Libération, reconstruire un pays en ruines

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Les destructions de la guerre touchaient l’ensemble du territoire national. Leur évaluation fut confiée à une Commission du coût de l’occupation, créée le 21 octobre 1944, devenue un an plus tard la Commission consultative des dommages et des réparations.

 

Plaquettes lieux de mémoire

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Nécropole nationale La FONTENELLE. Crédit : ©Olivier Gilquin / ECPAD

La DPMA et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), chargé de l’entretien de ses lieux de mémoire, présente une offre touristique complète autour des lieux de mémoire et des nécropoles nationales du ministère des armées, deuxième acteur culturel de l’État.

Les sites de mémoire français ont rassemblé en 2018 près de 14 millions de visiteurs, dont un tiers de visiteurs étrangers et plus d'un million de scolaires.