Le débarquement de Normandie et l’opération Overlord

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Troupes du 7e corps d'armée américain débarquant sur la plage d'Utah Beach. © IWM (EA 51046)

On résume souvent, et faussement, l’opération Overlord au seul débarquement en Normandie, du 6 juin 1944 : cette représentation est en partie forgée par le film The Longest Day (« Le jour le plus long ») adapté du bestseller de Cornelius Ryan et sorti en 1962. La mise en scène insiste logiquement sur les combats du Débarquement, suggérant que le succès d’Overlord s’est joué le premier jour, sur les plages.

Nécropole nationale polonaise de Grainville - Langannerie

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Nécropole nationale polonaise d’Urville - Langannerie. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Urville_Langannerie

 

Inauguré en octobre 1946, ce cimetière regroupe 615 tombes de militaires polonais, tués dans les combats de la libération de la France en 1944. La plupart de ces hommes appartenait à la 1re Division Blindée Polonaise du général Maczek mais quelques-uns ont également été tués lors de la bataille de France en 1940 ou lors de l’Occupation.

 

La 1re division blindée polonaise

Avec l’accord du Gouvernement britannique, la 1re division blindée polonaise (DBP) est créée le 26 février 1942, sur ordre du Général Sikorski, chef du gouvernement polonais en exil à Londres. Elle est alors composée de contingents ayant combattu en Pologne et en France au sein de l’armée polonaise mais aussi de volontaires polonais venus du monde entier.

Cette division est intégrée aux forces militaires alliées qui vont servir sur le front de l’Ouest. Commandée par le général Maczek, elle débarque en Normandie fin juillet 1944 et est rattachée au 2e corps de la 1re armée canadienne.

Le 8 août 1944, la 1re DBP est engagée dans la bataille en se déployant au sud de Caen pour participer à la 2e phase de l’opération Totalise dont le but est de prendre Falaise. Les pertes étant sévères et les attaques frontales inefficaces, cette opération est arrêtée au profit d’une nouvelle dénommée Tractable. Celle-ci a pour but de tenter un encerclement de la 7e armée allemande par l’ensemble des forces alliées en Normandie. Du 15 au 18 août, la 1re DBP libère ainsi plusieurs communes calvadosiennes et ornaises au prix de combats acharnés.

Du 19 au 22 août, les divisions SS vont essayer d’anéantir les éléments polonais situés sur la butte du Mont Ormel, afin de sortir de la nasse dans laquelle elles sont enfermées. La 1re DBP doit également faire face aux attaques du 2e corps blindé allemand qui, ayant réussi à se retirer avant l’encerclement, tente de venir en aide aux autres unités allemandes coincées dans la "poche". Les Polonais doivent tenir coûte que coûte jusqu’à l’arrivée des renforts. Le 21 août, ils sont enfin rejoints par la 4e division blindée canadienne. La "poche de Falaise-Chambois" est définitivement fermée. La victoire est ainsi obtenue au prix de combats sanglants et d’une résistance héroïque.

Pendant la bataille de Normandie, la 1re DBP a perdu plus de 2 000 hommes, tués ou blessés. Elle participe ensuite à la libération du Nord de la Belgique, du sud des Pays-Bas et de l’Allemagne.

Les particularités de ce cimetière militaire polonais

Par un arrêté du 19 mai 1945, le préfet du Calvados permet aux autorités canadiennes de créer un cimetière militaire polonais sur le territoire de la commune de Grainville-Langannerie. Jusqu’en mai 1949, la commission impériale des sépultures militaires britanniques en assure l’entretien avant de le céder à l’État français. Les statuts de cette commission ne lui permettent pas d’entretenir à titre permanent des cimetières étrangers situés en dehors des frontières de la Grande-Bretagne.

Le cimetière est composé de huit carrés de sépultures. Ces carrés n’ont pas tous le même nombre de rangs. En revanche, chaque rang est constitué de douze sépultures. A l’exception de deux emplacements où trois croix symbolisent les sépultures de douze pilotes morts dans le crash de leur avion. Leurs corps n’ayant pu être dissociés.

À l’origine, les croix étaient en métal. En mai 1954, à l’approche du 10e anniversaire de la bataille de Normandie, l’État décide leur remplacement par des croix en béton ornées de plaquettes portant l’identité du défunt à l’instar des cimetières nationaux français. Le monument central a, quant à lui, été inauguré en août 1954 en présence des généraux Maczek et Anders.

Ce cimetière militaire polonais est l’un des sept cimetières militaires étrangers en France à être entretenu par l’État français.

 

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Adresse


Urville

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Les troupes polonaises en France

Pendant la Première Guerre mondiale

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Infos pratiques
Distance
988 km
Les villes
Paris Aubagne Neuville-Saint-Vaast

Mémorial de Dun-les-Places, 26, 27 et 28 juin 1944

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Du 26 au 28 juin 1944, le village de Dun-les-Places connaît 3 journées d’horreur.

27 personnes sont fusillées et massacrées par l’armée allemande.

Le Mémorial porte le souvenir de ces 3 jours et de ces Hommes.

Il inscrit dans l’espace public la mémoire des faits, des victimes de la barbarie nazie.
Il transmet cette mémoire, au présent, pour ne pas oublier et sensibiliser les générations futures.


- Actualité - juillet 2022 -
> Jeudi 28 juillet à 14h, Ouroux-en-Morvan | Sortie commentée au maquis Bernard | Ouroux-en-Morvan - Affiche
Documentaire sur l'histoire du massacre de Dun-les-Places

Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  Dun les places


Le mémorial, inauguré le 26 juin 2016, est un centre d’interprétation dédié à la mémoire des évènements.

Le visiteur est invité à réfléchir sur ce qu’il voit et vit.

Le mémorial s’articule autour de deux parcours, intérieur et extérieur :

Il donne à entendre la parole des survivants, interrogeant les conditions de reconstruction physique et morale du village et de ses habitants, et apportant une réflexion sur la barbarie. La médiation, sensible, s'appuie notamment sur des créations audiovisuelles « Galerie numérique ».

Le parcours extérieur est consacré aux faits. Le recueillement, la déambulation. Le visiteur ressent les lieux, la médiation est sobre.

La visite amène une proximité entre le public et les événements. Le mémorial est pensé comme une introduction au cheminement extérieur.

 

Expositions, conférences, projections, événements nationaux (JEP, nuit des musées, etc.), cérémonies…

cliquez pour accéder à cet espace

 

Offre pédagogique (ateliers, visites adaptées, dossiers pédagogiques…)

cliquez pour accéder à cet espace

 

Sources : ©Mémorial de Dun-les-Places, 26, 27 et 28 juin 1944.
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Infos pratiques

Adresse

Rue du 11 novembre 1918 58230
Dun-les-Places
03 86 78 72 99

Tarifs

- Plein tarif : 5 € - Tarif réduit (groupes de + 10 pers., enfant de 8 à 15 ans, étudiants, chômeurs, famille de + 4 pers. ) : 3,50 € - Groupes : 3,50 € - Gratuité : enfants – de 8 ans et ambassadeurs (adhérents à l’association « Morvan, terre de Résistances – ARORM ») - Pass/tarifs groupés éventuels (enfants de 8 à 15 ans, chômeurs, famille de 4 personnes et +, Pass « Clé des Musées » et étudiants) : 3,50 € - Pass Résistance (accès au Musée de la Résistance et au Mémorial de Dun-les-Places) : 8,50 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mai-Septembre: du mercredi au vendredi de 10h-13h et de 14h-18h / du mardi, samedi et dimanche de 15h00-18h00 Avril-Octobre-Novembre : du mercredi au vendredi de 10h-13h et 14h-17h / du samedi et dimanche de 14h-17h

Fermetures annuelles

Du 11 Novembre au 1er avril. Office de tourisme : rue du 11 novembre 1918 – 58230 Dun-les-Places

La nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray

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Nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_SteAnne

 

Située sur la commune de Sainte-Anne d’Auray, la nécropole nationale, créée en 1959, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France, lors des combats de la Loire en 1870-1871, des deux guerres mondiales et de la guerre d’Indochine. Ce cimetière rassemble également les dépouilles des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires qui ont été créées en 1914-1918 et 1939-1945 mais aussi les corps de ceux inhumées dans les cimetières militaires communaux de Bretagne, du Poitou et des Pays de la Loire. Depuis 1983-1984, ce site rassemble les restes mortels de combattants français inhumés initialement dans des carrés militaires communaux de Normandie, ainsi que les corps de soldats belges décédés en 1914-1918 exhumés en Bretagne. En 1988, les sépultures de militaires belges décédés en 1914-1918 en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées y sont transférées.

Aujourd'hui, la nécropole de Sainte-Anne d'Auray réunit plus de 2 100 soldats français et étrangers. Parmi ces combattants et victimes de guerre, sont inhumés les restes mortels de deux frères, Jean et Yves Texier, morts pour la France respectivement dans le Nord le 20 mai 1940 et à Draguignan le 21 septembre 1944. En la mémoire de ses deux fils, Mme Marie Texier-La Houlle, députée du Morbihan, fit ériger un menhir au-dessus de leur sépulture commune, afin de rappeler leur sacrifice.

1870-1871, la guerre franco-allemande

Après la chute du Second Empire en septembre 1870, Paris est encerclée. Incarnant la République, Léon Gambetta, réfugié à Tours, souhaite organiser la résistance et organise la défense nationale. A cet effet, il met en place une force dont la plupart des hommes sont inexpérimentés. Confiée au général Édouard de La Motte-Rouge, l'Armée de la Loire doit, comme l'Armée du Nord et celle de l'Est, converger sur Paris assiégée. Mais à chacun de ses engagements, l'Armée de la Loire ne connaît que des revers. Les pertes humaines sont importantes.

Aujourd'hui, au fond de la nécropole, a été érigé un monument-ossuaire. Surmonté d'une statue d'un mobile breton, ce monument renferme, sans distinction, une vingtaine de corps de soldats de l'Armée de la Loire, rappelant ainsi le sacrifice de ces hommes dont beaucoup étaient originaires de Bretagne.

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de la Grande Guerre, la Bretagne, éloignée de la ligne de front, permet d'accueillir les réfugiés belges et français des territoires occupés, mais aussi les blessés français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans l'ensemble du Grand Ouest, certains vont succomber à leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Sainte-Anne d'Auray.

Au titre de la Grande Guerre, ce cimetière réunit respectivement en tombes individuelles, 427 Français dont les corps ont été répartis en carrés militaires spécifiques afin de conserver le département de provenance, 274 Belges et des combattants russes et un ouvrier chinois. Nous pouvons citer Jean-Baptiste Meu, soldat natif du Nord, décédé de maladie contractée en service à l’hôpital militaire de Châteaulin (Finistère), Yves Moallic, de Beuzec-Conq à Concarneau décédé à l’hôpital temporaire de Sainte-Anne d’Auray ou encore ce travailleur chinois (carré I rang n° 2 tombe n° 10), employé aux chemins de fer à Redon, décédé de maladie à l’hôpital temporaire n° 64 à Redon.

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Au terme de quelques jours de campagne, la France vaincue est aux mains de l'armée allemande qui occupe 60 % du territoire national. La Bretagne, où de nombreuses personnes se sont réfugiées, est intégrée à la zone Nord. L'ennemi ne rencontre aucune résistance. Pourtant, le 17 juin 1940, la gare de Rennes est bombardée. À la plaine de Baud, c'est l'effroi. Quatre trains sont touchés : un de munitions, un de réfugiés, un de soldats rapatriés d’Afrique du Nord et enfin un de soldats britanniques. On relève près de 2 000 victimes. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles, civiles et militaires, sont regroupée au sein de cette nécropole.

 Le 18 juin, Rennes est occupée. À 21h, gagnant l'Angleterre, l’aviso Vauquois, est secoué par une violente explosion. En quelques minutes, touché par une mine allemande, ce navire sombre en mer d'Iroise. Onze survivants sont recueillis, le bilan officiel fait état de 135 morts ou disparus. Les corps de certains marins reposent au sein de ce cimetière national.

À cette période, la Luftwaffe bombarde sans distinction les colonnes de réfugiés et celles de militaires dans le département de la Vienne. Les victimes sont nombreuses notamment à Vivonne, Lusignan, Poitiers (19-21 juin 1940). Pour beaucoup, les soldats sont issus de troupes coloniales (14e Régiment de tirailleurs sénégalais, 5e régiment de tirailleurs marocains…). Leurs dépouilles ont également été transférées à Sainte-Anne d’Auray.

Aux victimes de bombardements, aux marins, s’ajoutent aussi des soldats impliqués dans les combats de 1940. Parmi eux, repose Jean Texier, lieutenant au 129e régiment d'infanterie motorisée. Le 20 mai 1940, cet officier succombe, à la tête de ses hommes, alors qu'il défendait une position sur la route de Pont-sur-Sambre (Nord). Il repose aujourd'hui aux côtés de son frère mort pour la France en 1944.

Les combattants de l’ombre venus de Bretagne, de France ou encore d’Espagne sont présents. Parmi eux, des résistants, internés à la prison Saint-Charles de Quimper, sont fusillés sur la dune du Poulguen à Penmarch le 21 avril 1944 et début mai 1944. La fosse, ouverte le 31 août 1944 livre 35 corps qui seront souvent difficiles voire impossibles à identifier. Deux sont enterrés aujourd’hui dans la nécropole : Henri Caron, dit "William", né à Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), chef du groupe morlaisien de résistance "Justice" formé en juin 1942, il participe à de nombreuses opérations contre l’occupant. Il est emprisonné à la suite d’une dénonciation. Pedro Flores-Cano, né le 2 février 1917 à Carolina en Espagne, capitaine FFI, était responsable des groupes armés espagnols pour la région Bretagne. Il a été fusillé au Colombier à Rennes, le 8 juin 1944 avec 8 autres camarades républicains espagnols engagés dans la Résistance.

À partir du 6 juin 1944, des membres du Special Air Service (SAS) sont envoyés en Bretagne. L’opération Samwest vise le bois de Duault, dans les Côtes-du-Nord. Cet élan de guérilla entraîne une répression terrible de la part des autorités allemandes. Des fermes sont incendiées, des civils exécutés, des maquis sont attaqués. C’est notamment le cas du maquis de Seilla à Saint-Gilles-du-Méné, où sont fusillés entre autre, une résistance, Odette Tort épouse Leclerc, agent de liaison du maquis de Plouasne, fusillée le 28 juillet 1944 avec d’autres camarades, dont François Serville, SAS parachuté sur la base Samwest à Duault en juin 1944. Les maquis de la Vienne sont aussi présents avec les résistants fusillés par les troupes allemandes le 27 juin 1944 dans la forêt de Saint-Sauvant (Vienne).

Au total, au titre de la Seconde Guerre mondiale, 1 355 soldats français dont 188 reposent en ossuaire, et en tombes individuelles : neuf Espagnols fusillés à la caserne du Colombier à Rennes par les troupes d’occupation le 8 juin 1944, un Polonais, des Soviétiques.

1946-1954, la guerre d’Indochine

Au titre de la guerre d’Indochine, cinq convoyeurs de la compagnie Aigle Azur sont inhumés. Huit personnes sont décédées dans un accident survenu le 16 mars 1953 dans la montagne de Tien-Scha (centre Vietnam), soit cinq militaires et trois vietnamiens. L’équipage se composait de M. Canetti pilote, M. Ho, radio, M. Decamp mécanicien et de passagers, l’adjudant chef Lanier et le sergent major Solviche du 2/4 RTM, le sergent Richard des Transmissions (2e CMT), et deux civils vietnamiens. Créée en 1946, cette compagnie privée assurait, au profit de l'armée française, des transports aériens en Indochine. En 1953, elle exécute des missions de largages sur d'innombrables "DZ" (dropping zones). Mais au cours de cette année, trois DC-3 sont perdus lors d'accidents, survenus en seulement quatre mois. Les restes mortels des cinq militaires ont été réunis dans un même cercueil puis sont inhumés dans une sépulture collective à Tourane (Annam), puis à Saïgon. En avril 1961, avec l’accord des familles, ils sont rapatriés en France, où ils reposent à Sainte-Anne d’Auray.

 

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Infos pratiques

Adresse

Sainte Anne d’Auray
À l’ouest de Vannes, D 19

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Belfort

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Nécropole nationale de Belfort. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Belfort

 

La nécropole nationale de Belfort regroupe les dépouilles de soldats décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaux de la ville durant la Première Guerre mondiale. Créée en 1924, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour y rassembler aussi les corps exhumés du cimetière des Mobiles et d'autres cimetières communaux du Territoire de Belfort. En 1988, ont été transférés les restes mortels des combattants inhumés initialement dans le carré militaire communal de Brasse. Aujourd'hui, les corps de 919 soldats français et ceux de 8 étrangers (3 Polonais, 3 Russes et 2 Tchèques) reposent en ce lieu.

 

La bataille des Frontières en Haute-Alsace : 7-22 août 1914

Aux premiers jours d’août 1914, l’armée française se masse derrière la frontière. Avant même le début des opérations, les escarmouches se multiplient. Au cours de l'une d'elle, avant même que la guerre soit déclarée, disparaissent les deux premières victimes du conflit. Le 2 août, à Joncherey, le caporal français, Jules-André Peugeot et le lieutenant allemand, Camille Meyer meurent au cours d'un accrochage. Le 3, les Allemands se déploient en Belgique pour envelopper l’armée française.

Pour leur part, alors que la concentration n'est pas encore achevée, les Français attaquent en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus en 1871. Le 7 août, le 7e corps d'armée (CA) s’élance ainsi depuis la trouée de Belfort et progresse rapidement. Les poteaux frontières sont arrachés et, au soir du 8 août, les Français s'emparent de Mulhouse. Les succès sont nombreux sauf dans la région d'Altkirch où de violents combats se déroulent.

Mais, l'espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet, les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. A la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le commandement de cette force de
150 000 hommes, dont cinq bataillons de chasseurs alpins (BCA) est confié au général Pau. Le 14 août, pour appuyer le mouvement offensif français conduit en Lorraine, les troupes aguerries des 28e, 12e, 22e et 30e BCA s'élancent vers le Rhin entre Moselle et Vosges. Puis, les jours suivants, l’armée d’Alsace est engagée, repoussant l'ennemi derrière l’Ill. Le 21, Colmar et la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées. Mulhouse reste défendue mais tombe une seconde fois aux mains des Français. Pour autant, le 24 août, ils abandonnent à nouveau Mulhouse. Privée d'une grande partie de ses effectifs transférés dans la Somme puis sur la Marne, l'armée d'Alsace perd toutes ses capacités offensives. Le mouvement cesse et les Français s'accrochent aux contreforts des Vosges. La trouée de Belfort n'apparaît plus comme un objectif essentiel mais chacun des belligérants cherche à contrôler les cols, comme ceux du Linge ou de l’Hartmannswillerkopf.

Les hôpitaux militaires de Belfort et des alentours, 1914-1918

En 1914, la ville fortifiée de Belfort est un élément majeur dans la défense de la France. Les quatorze forts contrôlent ainsi une trouée entre la frontière Suisse et les Vosges. Aux premiers jours de la guerre, on redoute une nouvelle occupation comme celles de 1814 et de 1871.C'est pourquoi, l'état de siège est appliqué par le gouverneur de la place. Plus de 20 000 femmes, enfants, vieillards, malades, étrangers sont ainsi évacués vers les départements voisins. Matériel, ravitaillement, bâtiments, tout est réquisitionné pour l’effort de guerre.

Mais, durant tout le conflit, Belfort reste à l’écart des grandes offensives. Le front se fixe à vingt kilomètres. Mais, la vie est rythmée par les bombardements et le flux des convois de blessés. Avec le prolongement de la guerre et la violence croissante des combats, le nombre de blessés ne cesse d'augmenter. En raison d'un tel afflux, l’hôpital militaire de 500 lits se trouve rapidement submergé. Le service de santé s’adapte et réquisitionne bâtiments publics et privés. Ainsi, la filature Dollfus Mieg et Compagnie, les écoles du faubourg de Montbéliard et de la rue de Châteaudun ou le collège Sainte-Marie sont transformés en hôpitaux temporaires. C’est dans l’une de ces structures, qu’Adolphe Pégoud, l’as français aux 6 victoires, est transféré après avoir été abattu au-dessus de Petit Croix, le 31 août 1915. Il est enterré le 3 septembre au cimetière de Brasse où il restera jusqu’en 1920 avant d’être exhumé, en 1924, pour être inhumé au cimetière Montparnasse à Paris.

 

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Infos pratiques

Adresse

Belfort
Par N 19

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument régimentaire de la Grande Guerre

La nécropole nationale de Mulhouse

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Nécropole nationale de Mulhouse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mulhouse

 

Située au lieu-dit Tiefengraben – Les Vallons, la nécropole nationale de Mulhouse regroupe les dépouilles de soldats tués principalement de la bataille d’Alsace (1944-1945). Aménagée dès 1949, ce cimetière rassemble les corps de combattants français, de prisonniers de guerre et de requis du service du travail obligatoire (STO) décédés en Allemagne et en Autriche. Aujourd'hui, on y dénombre 1 675 corps de soldats français et étrangers, dont Jeannine Bancaud (Carré A2, tombe 44). Au titre de la Grande Guerre, 265 soldats français, dont 107 inconnus reposant dans un ossuaire reposent en ce lieu. À leurs côtés, 35 Roumains et 7 Russes morts lors de leur captivité dans les camps allemands y sont également inhumés. De nombreux monuments et plaques célèbrent le souvenir de ces combattants.

 

La bataille d’Alsace, 1er octobre 1944–2 janvier 1945

Fin août 1944, après les débarquements alliés en Normandie et en Provence, les armées allemandes refluent vers le Nord-Est en vue d'interdire l'invasion de l'Allemagne nazie. En Lorraine comme en Alsace, sont édifiés des nids de résistance. Parallèlement, est décrétée, le 25 septembre 1944, la Deutsche Volksturm, la levée en masse du peuple allemand, pour pallier au manque de soldats. Cette mobilisation générale est étendue à l’Alsace un mois plus tard. À la mi septembre, après avoir fait leur jonction, les Français de la 1re armée et ceux de la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées alliées. Conduits par le général de Lattre, les hommes de la 1e progressent vers le Sud et atteignent les Vosges et la trouée de Belfort. Ceux de la 2e DB atteignent les faubourgs de Strasbourg.

Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques difficiles, la 2e division d’infanterie marocaine (DIM) et la 5e DB libèrent Montbéliard et Héricourt. À l'issue, tirailleurs et spahis marocains doivent s'emparer de chaque ouvrage de la ceinture fortifiée de Belfort. Le 25, au terme de violents combats de rues, les Français entrent dans Belfort. Poursuivant leur effort, les Français atteignent les contreforts des Vosges. Gérardmer est libérée. Progressivement, les Allemands se replient mais se retranchent dans de solides positions, formant une poche de résistance autour de Colmar.

Au nord, la 2e DB, après avoir franchi la trouée de Saverne, marche vers Strasbourg. Le 23, la capitale alsacienne est libérée, tenant ainsi le serment formulé à Koufra par le général Leclerc en 1941.

Fin 1944, commandés le Reichsführer Himmler, les Allemands s'arc-boutent sur leur ligne de résistance en vue d'empêcher l'invasion de l'Allemagne nazie. Le 16 décembre une vaste contre-offensive est lancée dans les Ardennes. Les récentes conquêtes, en particulier Strasbourg, sont menacées. Les Alliés sont surpris et envisagent d'abandonner la capitale alsacienne. Conscient des risques, le général de Gaulle obtient d'Eisenhower la permission de défendre la ville et de couvrir le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Plus au sud, le général de Lattre engage ses forces. Du 7 au 22 janvier 1945, les hommes de la 1re division motorisée d’infanterie (DMI), rejoints par la 2e DB repoussent, au prix de lourdes pertes, tous les assauts de la XIXe armée allemande entre l’Ill et le canal du Rhin au Rhône. Le 2 février, le front cède. La poche de Colmar est réduite. Le 15 mars, les Alliés progressent en Basse-Alsace, définitivement libérée le 19. Les Français peuvent alors franchir le Rhin et poursuivre la libération de l’Europe du joug nazi.

 

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Infos pratiques

Adresse

Mulhouse
À la sortie de Mulhouse, en direction de Altkirch, suivre l'itinéraire "Les Vallons"

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 35e Régiment d'Infanterie tombés au combat de Dornach le 19 août 1914 - Stèle aux sous-officiers morts pour la France - Plaque commémorative aux morts de la 9e DIC, 1944-45

La nécropole nationale de Colmar

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Nécropole nationale de Colmar. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Colmar

 

La nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-1945. Créée en 1958 et aménagée jusqu'en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes mortels de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires situés en Moselle, Meuse, Vosges, Bas-Rhin et Territoire de Belfort. Aujourd'hui, en ce lieu, reposent les corps 2 278 soldats, dont 1 768 morts en 1940-1945 mais aussi les dépouilles de 8 déportés français, de 17 requis du service du travail obligatoire (STO) et de 65 prisonniers de guerre, dont 11 Polonais. Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu. Près de cette nécropole, un cimetière allemand regroupe les dépouilles de 868 soldats morts en 1914-1918.

 

Les combats sur le Rhin, 15-16 juin 1940.

Le 10 mai 1940, les divisions allemandes traversent les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes, contournant ainsi les forces françaises. Au terme de deux jours, le front est rompu à Sedan. Submergées par les blindés allemands appuyés par l'aviation, les troupes françaises se replient, ne parvenant pas à stopper ce mouvement. L'ennemi se dirige alors vers les côtes de la Mer du Nord pour couper les armées alliées en deux. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint, coupant ainsi le corps expéditionnaire britannique la 1ère armée française et l’armée belge des autres unités françaises. Début juin, poursuivant leur marche, les armées allemandes brisent le front sur la Somme et l’Aisne. Le 12 juin, face à la menace d’un nouvel encerclement, les Français se replient vers le sud, laissant la défense des fronts de Sarre et d’Alsace aux seules troupes de forteresses. Le 15, la VIIe armée allemande se lance à l’assaut des ouvrages de la ligne Maginot. De violents combats éclatent sur la rive gauche du Rhin. Le 19 juin, après avoir établi quatre solides têtes de pont sur la rive française, entre Rhinau et Neuf-Brisach, les Allemands enlèvent Colmar puis Belfort. Encerclées, les troupes de forteresses se rendent après l’armistice du 22 juin 1940.

La bataille d’Alsace: 1er octobre 1944 – 9 février 1945

À la mi-septembre, les Français de la 1ère armée et la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La première conduite par de Lattre de Tassigny progresse par le Sud et atteint les Vosges. La seconde commandée par Leclerc avance vers Strasbourg, après avoir libéré Sarverne.

Très vite, au niveau de la trouée de Belfort, la 1re armée doit faire face à la résistance de la XIXe armée allemande. Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques particulièrement difficiles, tirailleurs et spahis attaquent en direction de Belfort. Le 25, après de violents corps à corps, ces éléments libèrent Belfort. De Lattre maintient une pression et se pousse vers les Vosges, libérant Gérardmer et la Bresse. Sur l’ensemble du front de la 1ère armée, les Allemands se replient, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Pour les Français, les pertes consenties sont importantes.

Le 16 décembre, la contre-offensive allemande dans les Ardennes surprend les Alliés, en particulier les Américains, décidant un temps d'abandonner Strasbourg. Mais, finalement, celle-ci est défendue par Leclerc qui couvre ainsi le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Quant à la XIXe armée allemande, elle occupe la poche de Colmar où s'accrochent les Allemands. Tout au long du mois de décembre, de multiples assauts sont lancés pour desserrer cet étau. Au nord de Sigolsheim, les combats sont des plus violents. Seules Sélestat, Thann et Orbey sont reprises. Le 24 décembre, faute de munitions et durement éprouvée, la 1ère armée française cesse son action. À la mi-janvier, renforcée par la 2e DB, la 28e DI-US et par l'action de la Résistance, la 1re armée s'élance à nouveau contre cette poche. Au prix de lourdes pertes et dans des conditions climatiques difficiles, les Français progressent qu'après de violents combats, comme à Durrenentzen. Le 1er février, la résistance ennemie est rompue. Le 2, les éléments blindés de la 1re armée entrent dans Colmar. Le 9, les derniers soldats allemands franchissent le Rhin après avoir détruit le pont de Chalampé.

L’Alsace est totalement libérée le 19 mars 1945 à l’issue des ultimes combats autour d’Haguenau. Les villes bordant le Rhin restent, un temps encore, sous la menace des obus allemands.

 

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Adresse

Colmar
Rue Ladhof (vers la sortie de Colmar, en direction de Strasbourg)

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La nécropole nationale de Senones

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Nécropole nationale de Senones. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senones

 

Créée en 1920 et aménagée jusqu'en 1935, la nécropole nationale de Senones regroupe les corps de 818 Allemands, 795 Français dont 372 reposent dans deux ossuaires, onze Roumains, six Roumains et six Russes décédés en Haute-Alsace. Après la Grande Guerre, sont rassemblés les restes mortels de combattants inhumés dans différents cimetières provisoires du secteur de Senones, du Ménil, de Moyenmoutier, de la Petite-Raon, de La Forain.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles. À ce titre, en 1920, Senones est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 Les combats de la Roche Mère Henry, 1914-1915

 Dès les premières semaines du conflit, le front n’est pas fixé dans le secteur de Moyenmoutier et Senones. Même si les Allemands ont conquis le massif de la Roche Mère Henry et Senones, ils restent contenus par les Français. Point stratégique permettant de dominer le secteur de Senones, La Roche Mère Henry est, pour les Français, un objectif essentiel dans le contrôle de la région. Le 31 octobre 1914, ils lancent une offensive contre les fortifications ennemies construites sur ce massif. Au terme de cette opération, les Français s'établissent en contrebas et poursuivent leur effort. Le 10 décembre, une nouvelle offensive leur permet de détruire des blockhaus allemands. À partir de cette date, la guerre de mines s'intensifie. Le secteur très atteint, fut surnommé dès le début 1915 le "Pelé".

 Les combats de la Fontenelle, 1914-1918

 Au début des opérations de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1e et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, puis de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi cherche à s'emparer du hameau de La Fontenelle. Située à 627 m d’altitude, cette position constitue un excellent observatoire. Après que le front se soit figé sur les hauteurs des Vosges, ce site devient alors l'un des lieux les plus disputés de cette zone.

Après de violents combats, les Français occupent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui une nécropole. Au cours de l'hiver 1914-1915, des assauts toujours plus meurtriers sont lancés. Malgré un appui-feu de plus en plus intense, ces actions ne parviennent pas aux objectifs visés et se limitent à la conquête de quelques mètres de tranchées ou d'un abri.

 En juin 1915, les Allemands déclenchent une vaste offensive qui leur permet de s'emparer du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants, permettent aux Français de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines perd progressivement en intensité même si des hommes continuent de mourir lors d'actions ponctuelles. En novembre 1918, ce secteur est libéré définitivement en novembre par les Américains.

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Infos pratiques

Adresse

Senones
À 70 km au sud-est de Nancy, sur la RN 42

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En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale, 1914-1918

La nécropole nationale d’Épinal

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Nécropole nationale d’Épinal. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Epinal

 

La nécropole nationale d’Épinal rassemble les corps de 1 307 soldats français dont 881reposent en deux ossuaires, 11 Russes et 9 Polonais décédés dans les hôpitaux de villes ouverts pendant la Grande Guerre ainsi que 71 Indiens morts durant la Seconde Guerre mondiale. Crée pour accueillir les sépultures de la garnison d’avant la guerre, ce cimetière est successivement aménagé en 1921-1924 puis en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires.

 

La ville d'Épinal en 1914-1918

Au début du conflit, devant la proximité des combats, les civils fuient la ville, soit 14 000 personnes sur 26 000 civils. Les vieillards sont déplacés vers la Haute-Saône, tandis que les jeunes orphelins sont accueillis à Mâcon. Pour assurer la sécurité de la ville, les hommes non mobilisés accueillent les populations fuyant les combats qui se déroulent dans le secteur de Raon-l’Étape et de Badonviller.

Tout au long de la guerre, cette place forte va subir de nombreux bombardements et devient une ville de l'arrière-front où sont aménagés entrepôts, magasins à fourrage et hôpitaux. Ces structures sanitaires sont ouvertes dans des locaux réquisitionnés, telle que les nombreuses casernes, écoles ou hôpitaux civils. À Épinal, l’Institution Notre-Dame, l’école de jeunes filles, le collège de garçons et les bureaux de la préfecture accueillent de nombreux soldats blessés dans les Vosges.

Peu à peu, à partir de 1915, la ville est bombardée par l'aviation allemande. Les dégâts matériels sont importants. En février 1916, l’un de ces avions est abattu par les canons de défense de la place. En atteignant le sol, sa cargaison de bombes explose, tuant huit civils et faisant 71 blessés (civils et militaires). Les bombardements se poursuivent. La ville devient progressivement un champ de ruines. Le 13 août 1918, 45 bombes sont lancées, tuant trois soldats, et blessant quatre personnes. A la fin de la guerre on enregistre la perte de 36 personnes, 103 blessés dont 32 grièvement.

En septembre 1921 le maire d’Épinal, Augustin Baudouin a demandé la croix de guerre pour sa ville : "Située à quelques kilomètres de la ligne de feu, dont à un moment donné elle a été séparée par moins de 25 km, à la bifurcation de nombreuses lignes de chemin de fer aboutissant à Saint-Dié, Nancy, Neufchâteau, Dijon, sur le passage des troupes se rendant sur le front, Épinal n’a cessé d’être pendant toute la durée des hostilités le point de mire de l’ennemi. (…) Épinal a été continuellement en alerte pendant toute la durée des hostilités ; que ses habitants ont eu à souffrir dans leurs personnes et leurs biens ; que plus de 250 torpilles ont été jetées sur la ville pendant le cours des hostilités, sans compter les bombardements par mitrailleuses et les accidents inévitables provenant des tirs de défense de la Place". En octobre 1921, cette ville reçoit cette décoration, tout comme en 1939-1945.  En 1954, ces deux décorations sont intégrées aux armoiries de la ville.

 

Des soldats hindous du Commonwealth, victimes d'un bombardement en 1944

Des soldats inhumés dans cette nécropole sont issus des troupes du Commonwealth et originaires d’Inde. Prisonniers de guerre, ces hommes sont internés au Frontstalag 315 à Chantraine près d’Épinal. Le 11 mai 1944, une escadrille américaine bombarde le secteur. Par erreur, les casernes, comme celle de Chantraine, sont en grande partie détruites. 500 Hindous y trouvent la mort, tandis que plus de 2000 partent se réfugier dans les forêts autour d’Épinal.

 

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Infos pratiques

Adresse

Épinal
À 75 km au sud-est de Nancy, sur la RN 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18