Cimetière américain de Saint-Mihiel

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© American Battle Monuments Commission

Le cimetière américain de Saint-Mihiel se trouve quasiment au centre du saillant du même nom. La plupart des personnes qui y reposent ont perdu la vie au cours de l’offensive de réduction du saillant, en septembre 1918. Les visiteurs peuvent également y voir une sculpture d’aigle, une chapelle non confessionnelle, ainsi qu’une salle présentant une carte en marbre du saillant et le nom de 284 soldats jamais retrouvés.

La nécropole se situe à la périphérie ouest de Thiaucourt (54470). Ce site est presque au milieu du Saillant de Saint-Mihiel, d’après lequel il a été nommé. Une équipe forte de 13 personnes a la charge d’entretenir à la fois le cimetière et le monument de Montsec. Dans ce cimetière reposent 4.153 hommes et femmes. De ce fait, le site est la troisième plus grande nécropole américaine pour la Première Guerre mondiale.

Chaque sépulture dans les cimetières américains de la Première et de la Seconde Guerre mondiale est marquée par une stèle en marbre blanc.

La zone des sépultures est divisée en quatre parcelles égales. Au centre, se trouve un grand cadran solaire surmonté d’un aigle américain. Côté ouest, une statue d’un soldat de la Première Guerre mondiale et du côté est, une avancée en demi-cercle dominée par une sculpture représentant une coupe de la victoire. Au-delà des tombes, au sud se trouve un mémorial en pierre blanche composé d’une petite chapelle non confessionnelle, d’une colonnade avec une grande urne funéraire en granit rose en son centre.  Sur deux murs sont inscrits les noms de 284 des disparus dont le corps ne fut jamais retrouvé ni identifié ; sur le mur face à la porte se trouve une grande carte en marqueterie de marbre décrivant l’offensive de Saint-Mihiel.

L’American Battle Monuments Commission (ABMC), gardienne des cimetières et monuments commémoratifs Américains à l’étranger, honore le service, les actions et le sacrifice des forces armées américaines. Créée par le Congrès américain le 4 mars 1923, les missions de l’ABMC sont multiples. Elle rend hommage à ceux qui ont combattu, sont morts ou sont disparus pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, ainsi que certains qui ont combattu pendant la guerre américano-mexicaine. Les 26 cimetières et 32 monuments d'ABMC à l'étranger, dont quatre aux États-Unis, honorent l'engagement, le courage et le sacrifice de ceux qui ont tout donné au service de notre nation. Chaque jour, les hommes et les femmes de l'ABMC travaillent pour tenir la promesse du Général Pershing selon laquelle "le temps ne ternira pas la gloire de leurs actes". Avec sa présence unique dans 17 pays à travers le monde, ABMC donne l'opportunité d'honorer les vétérans là où ils ont servi, où ils sont tombés et où ils reposent pour toujours en paix, dans certains des sanctuaires les plus méticuleusement entretenus au monde.

En plus de maintenir ses sites avec le plus grand des soins, la mission d'ABMC est d'offrir aux visiteurs une expérience émouvante et informative ; préserver et partager les histoires des morts afin que ceux-ci ne soient pas oubliés.
 

Le site est accessible en visite libre gratuite. Des visites guidées gratuites sur réservation sont également disponibles. Le personnel du cimetière reste à la disposition des visiteurs pour tout renseignement.

Visites guidées sur réservation pour les scolaires.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

Route de Verdun 54470
Thiaucourt
03 83 80 01 01

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert de 9h à 17h tous les jours

Fermetures annuelles

25 décembre et 1er janvier

Site Web : www.abmc.gov

La nécropole nationale de Fillières

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Nécropole nationale de Fillières. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Fillieres

 

La nécropole nationale de Fillières rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Frontières. Aménagée de 1919 à 1924, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 août 1914 qui se déroulèrent, en Lorraine, pour endiguer la progression des troupes allemandes. En 1924, des corps sont exhumés de cimetières militaires provisoires comme ceux de Ville-au-Montois ou de Mercy-le-Haut pour être regroupés à Fillières. Aujourd'hui, cette nécropole nationale rassemble 689 corps français dont 230 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 459 combattants. Dans l'enceinte de la nécropole est érigé le monument aux morts de la commune qui est dédié aux soldats engagés lors de la bataille des Frontières.

 

14-25 août 1914. La bataille des Frontières

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et très éprouvants comme ceux endurés par les hommes du 154ème régiment d’infanterie qui reçoivent leur baptême du feu devant Fillières. Cloués sur place, ils défendent le village au corps-à-corps. A midi, submergés, ils doivent se replier vers Joppécourt.

Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Les blessés français et allemands sont évacués vers les ambulances comme celle d’Aumetz.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Infos pratiques

Adresse

Fillières 54560
Sur la D16, en direction de Longuyon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Badonviller

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Nécropole nationale de Badonviller. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Badonviller

 

La nécropole nationale de Badonviller regroupe les corps de soldats tués dans les Vosges ou en Haute-Alsace. Aménagé de 1920 à 1935, ce cimetière rassemble 2 653 corps, dont 1 444 reposent en tombes individuelles et 1 209 dans deux ossuaires. Aux côtés de ces soldats, sont inhumés aussi 28 soldats combattants tués en 1939-1945. Au centre se dresse un monument dédié à la mémoire des hommes du 363e RI. Conçu par le sculpteur Antoine Sartorio (1885-1988), ce monument était à l’origine installé dans le cimetière provisoire de la Chapelotte situé entre la maison forestière et le col. Aujourd'hui, en ce lieu même des combats, deux autres stèles rappellent le souvenir des hommes du 358e régiment d'infanterie et des Corses du 373e RI.

Aux premières heures de la guerre, les troupes françaises se massent à la frontière attendant l’ennemi. Les 17e, 20e de Baccarat et le 21e bataillons de chasseurs alpins (BCP) de Raon-l'Etape se déploie dans ce secteur des Vosges. Le 10 août, le Ier corps d'armée bavarois franchit la frontière et se diriges vers Badonviller. Pendant un mois la ville change de mains au gré des attaques et contre-attaques. Au cours de ces premiers combats, le 20e BCP perdu un quart de ses effectifs. Les périodes d’occupation allemande sont marquées par de violentes représailles. Au prétexte d'être harcelé par des francs-tireurs, l'ennemi pille, incendie le village et se livre à de nombreuses exactions sur la population. Le 13 septembre les Bavarois évacuent définitivement Badonviller qui reste à moins d'un km du front.

 

27 janvier - 15 mars 1915. Les combats du col de la Chapelotte

Après l’échec de l’offensive française sur l’Alsace, les 1ère et 2e armées françaises reculent de l’autre côté de la frontière. Du 18 au 22 août, elles luttent pied à pied pour conserver les cols vosgiens, en particulier au Donon. Là, les combats sont des plus violents entre les chasseurs à pieds français et les troupes de montagne allemandes les Geirgsjägzer. En septembre, les Allemands, après avoir atteints la plaine de Lorraine, se replient au col de la Chapelotte. Désigné par les états-majors comme la cote 542, ce sommet est l'un des principaux théâtres de la guerre de montagne. L'objectif de chacun des belligérants est de tenir davantage ce point d’observation plutôt que d’infliger le plus de pertes à l’adversaire. Du 27 janvier au 15 mars 1915, attaques et contre-attaques se succèdent, sans résultat. Sur ce terrain difficile, le 373e RI est décimé dans ses multiples tentatives. Bloquée en surface, la guerre se déroule sous le sommet. Français et Allemands creusent des galeries dans lesquelles sont placées des charges explosives. Du 8 juin 1915 au 2 septembre 1917, la Chapelotte est secouée par 55 explosions de mines. Dans ce secteur du front, les puits atteignent 120 m de profondeur.

Pour atteindre les objectifs visés, la guerre change à nouveau de physionomie. Les duels d’artillerie et les coups de mains succèdent aux opérations de grande envergure. Des compagnies franches sont alors créées. Ces unités de volontaires comme La Vosgienne s’opposent aux troupes de choc, les Stosstruppen.

 

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Infos pratiques

Adresse

3 Rue de la Croix de Mission, 54540
Badonviller

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts tombés au col de la Chapelotte

La nécropole nationale de Bayon

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Nécropole nationale de Bayon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bayon

 

La nécropole nationale de Bayon regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la bataille de la trouée de Charmes et celles de blessés qui ont succombé à l'hôpital complémentaire n°2 installé dans l'hospice des Sœurs de Saint-Charles. Créée en 1914, ce cimetière militaire rassemble les corps de 169 soldats français dont 96 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent le souvenir de 69 combattants. Aux côtés de ces combattants morts en 1914-1918, reposent trois soldats français, un soldat polonais et quatre soldats allemands tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé le monument aux morts de la commune de Bayon, marquant ainsi l'attachement symbolique de la population locale à ces morts dont le souvenir est aussi rappelé, au travers d'un vitrail, dans l'église de la paroisse.

 

24 août - 11 septembre 1914. La bataille de la trouée de Charmes

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan  XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1re armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

Élément remarquable

Monument aux morts 1914-1918.

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Infos pratiques

Adresse

D. 9, 54290
Bayon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Courbesseaux

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Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Courbesseaux

 

La nécropole nationale de Courbesseaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en août et septembre 1914. Créé en 1920, ce cimetière national tout comme celui de Champenoux conserve le souvenir de l’extrême violence des combats qui se sont déroulés devant Nancy. Jusqu’en 1935, les restes mortels d’autres combattants français inhumés initialement dans d'autres cimetières militaires de la région y sont transférés. Aujourd’hui, cette nécropole nationale rassemble 2 679 corps dont 1 703 reposent dans deux ossuaires. 976 combattants ont été inhumés en tombes individuelles.

Au terme de ces combats, les dépouilles des soldats dispersées sur le champ de bataille sont rassemblées et inhumées au sein de fosses communes. Il est en effet fréquent au début de la campagne de 1914 de procéder à de telles inhumations. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Courbesseaux est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises.

Au centre de la nécropole, un imposant monument de pierre et de bronze du sculpteur nancéien Eugène Gatelet rend hommage aux soldats du général de Castelnau, morts pour la défense de Nancy, lors des combats du Grand Couronné. Il représente un jeune paysan déposant une gerbe sur la tombe d’un soldat « Mort pour la France ».

 

La bataille du Grand Couronné de Nancy

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique « neutre » un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant, sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassés, les hommes de la 1ère armée se concentrent dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée se déploie sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy où se va jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes, point de passage naturel entre les massifs montagneux du Grand Couronné au Nord et le ballon des Vosges au Sud. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La Ve armée du prince de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. À partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive, où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

Éléments remarquables

Calvaire ;
Monument aux morts 1914-1918 ; 
Stèle commémorative au général de Castelnau.

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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 70, 54110
Courbesseaux
03 83 31 75 14

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites des extérieurs uniquement.

La nécropole nationale de Champenoux

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Nécropole nationale de Champenoux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Champenoux

 

La nécropole nationale de Champenoux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en septembre 1914. Créé en 1919, ce cimetière militaire, tout comme celui de Courbesseaux, conserve le souvenir de ces combats d’une extrême violence. Aménagée entre 1919 et 1935, cette nécropole rassemble aujourd’hui 2 862 corps, parmi lesquels figure celui d’un combattant français mort pour la France en 1939-1945. 1 600 soldats reposent en tombes individuelles, tandis que 1 261 autres ont été inhumés dans deux ossuaires. Parmi les soldats français, est enterrée la dépouille de l’écrivain Henri Mirville (Tombe 13). Nommé au grade de lieutenant au 277e régiment d’infanterie, il meurt le 20 août 1914 à Noméxy à l’âge de 39 ans.

Au centre de la nécropole, a été érigé un monument dédié « aux héros du Grand Couronné ». Créée, en 1921 par des artistes locaux, l’architecte Alfred Thomas et le sculpteur Eugène Gatelet, cette œuvre de bronze, de pierre et de mosaïque dorée représente une mère endeuillée par la disparition de son fils. La croix de guerre, coiffée du casque Adrian, tout comme le rameau d'olivier, symbole de paix et de victoire, rappelle le sacrifice de ce fils, mort pour la France.

 

4 - 14 septembre 1914. La bataille du Grand Couronné de Nancy

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique « neutre » un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de rompre les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine, afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassée, la 2e armée recule vers le Grand Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie (RI) perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La VIe armée du Prince Rupprecht de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. À partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant, le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

Élément remarquable

Monument aux héros du Grand-Couronné.

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Infos pratiques

Adresse

6 allée des Sapins, 54280
Champenoux

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Choloy-Ménillot

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Nécropole nationale de Choloy-Ménillot. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Choloy-Ménillot regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France entre 1914 et 1918. Créée en 1914, pour inhumer tous ceux qui succombaient à leurs blessures lors de leur hospitalisation dans les différentes unités médicales de la région de Toul, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1938 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés d'autres cimetières, notamment celui de Ménil-la-Tour. Près de 2 000 soldats français y sont rassemblés. À leurs côtés, reposent neuf soldats français décédés en 1939-1945. Par ailleurs, en ce lieu a été aménagé un carré militaire destiné à regrouper les corps de soldats alliés inhumés initialement dans des cimetières provisoires du Sud de la Meurthe-et-Moselle et de la région de Neufchâteau. Au total, 86 Russes, 49 Polonais, six Roumains, deux Serbes et un Britannique y reposent. À l’intérieur de la nécropole, une colonne en pierre a été élevée à l’initiative de l’association des Loups du Bois-le-Prêtre en mémoire de leurs camarades morts pour la France.

 

Octobre 1914-mai 1915. Les combats du Bois le Prêtre

Fin septembre 1914, après les échecs sur le Grand couronné de Nancy puis sur la Marne, l’armée allemande lance une nouvelle offensive sur les Hauts de Meuse. Le 23 septembre, l'ennemi atteint Saint-Mihiel, créant ainsi une poche dans les positions françaises. Aussi, pour dégager cet étau, les combats se multiplient en forêt d’Apremont, au bois d’Ailly ou au Bois-brûlé. De nouvelles actions sont conduites sur les flancs du saillant, les unes, au nord, situées aux Eparges et les autres, au sud, au Bois-le-Prêtre.

Dominant la ville de Pont-à-Mousson et la vallée de la Meuse, le Bois-le-Prêtre représente un observatoire idéal et devient, à ce titre, le théâtre d’une bataille ininterrompue. Cet effort est porté principalement par les hommes de la 73e division d’infanterie de réserve. En raison des conditions climatiques difficiles et de la résistance de l'ennemi, la progression des Français est difficile. Pendant des mois, certaines positions tels que le ravin du Père Hilarion ou encore la Croix des Carmes sont durement disputées. Attaques et contre-attaques se succèdent. Le 12 mai, les Français conquièrent la crête du Bois-le-Prêtre, mais l'ennemi s'accroche encore aux pentes. Au cours de ces opérations, près de 7 000 hommes disparaissent pour chacun des belligérants. Français et Allemands s’enterrent dans des tranchées pilonnées par l’artillerie ou des explosions souterraines. Mais le front se fige et Saint-Mihiel reste aux mains des Allemands jusqu'en septembre 1918.

 

Les hôpitaux militaires de Toul et de ses environs

Dès les premiers combats, les blessés sont nombreux en Lorraine. Intégrée au système défensif de la région fortifiée de Verdun, la garnison de Toul est dotée d'hôpitaux militaires et d'hôpitaux mixtes où civils et soldats sont soignés. Mais, très vite, ces établissements sont saturés. Le service de santé doit s’adapter rapidement pour sauver le plus grand nombre de soldats et de civils. Il ouvre alors de nouvelles structures médicales. Les casernes, les collèges mais aussi les édifices religieux sont ainsi réquisitionnés pour devenir des hôpitaux complémentaires.

Le traitement des blessés est fonction de leur état. Il débute sur le front dès l’arrivée au poste de secours avancé. Aussitôt, en quelques minutes, les blessés sont traités suivant leurs chances de guérison. Ceux qui peuvent être déplacés sont dirigés vers des ambulances, petites unités médico-chirurgicales. À Toul, les ambulances 2/8, 5/38, 5/68 font office d’antenne de ramassage, de filtrage et de catégorisation avant un transfert dans l’un des hôpitaux de la ville. Des ambulances automobiles chirurgicales - dites « autochirs » - complètent ce dispositif. Ces hôpitaux mobiles permettent de prendre en charge les grands traumatisés. Grâce aux progrès de la radiographie, les victimes d’éclats d’obus peuvent ainsi être opérées plus rapidement. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, de nombreux soldats succombent à leurs blessures et sont inhumés dans des cimetières militaires tels que celui de Choloy-Ménillot.

En 1918, l’armée américaine installe un très important complexe hospitalier dans le secteur de Toul. Il se compose de douze hôpitaux spécialisés qui reçoivent les nombreux blessés, notamment ceux de la bataille de Saint-Mihiel en septembre 1918.

 

 

Élément remarquable

Monument aux morts des 73e et 128e DI des Loups du Bois-le-Prêtre, 1914-1918.

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Infos pratiques

Adresse

Aux Bruyères D. 11B, 54200
Choloy-ménillot
03 83 43 38 04

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Baslieux

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Nécropole nationale de Baslieux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Baslieux

 

La nécropole nationale de Baslieux regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats qui se déroulèrent au cours de la bataille des frontières (août 1914). Aménagée de   1920 à 1921, ce site réunit les corps exhumés de tombes isolées ou de cimetières militaires provisoires situés dans le secteur de Baslieux et de Doncourt. Implantée à l’emplacement même d'une fosse commune creusée en 1914, cette nécropole rassemble 293 corps français inhumés sous un monument-ossuaire. Celui-ci a été financé par la famille du sous-lieutenant Trochu, officier du 151e régiment d’infanterie.

À quelques centaines de mètres, un autre monument indique le lieu des combats du 22 août 1914 où 800 soldats français ont été tués et rappelle le souvenir du sous-lieutenant Trochu et de 21 de ses hommes.

 

14-25 août 1914. La bataille des Frontières

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi des pertes importantes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires affligeant la perte de nombreux soldats.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci vont devoir à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août ce qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Infos pratiques

Adresse

Baslieux 54620
Au sud de Longwy, D 125b

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Gorcy

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Source : Photo Aimelaime

Création en 1921 . bataille des frontières (août 1914).

1922 : corps regroupés des cimetières militaires des environs (Cussigny) et de la Batte (Signeux, Baranzy) en Belgique.

 

Le cimetière national de Gorcy regroupe les dépouilles de 1 263 soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1921, cette nécropole est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre, période où le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915. C'est pourquoi, 1 215 corps, exhumés des communes alentours et de Belgique, sont répartis en trois ossuaires. Au cours de la guerre, le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde ainsi aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En 1924, placé sous la présidence de la maréchale Foch, un comité rassemblant des parents endeuillés y érigea un imposant monument rappelant le sacrifice des morts du 22 août 1914.

Parmi les soldats inhumés à Gorcy, dont beaucoup sont originaires du Centre de la France, reposent l'aspirant Germain Foch et le gendre du président du Conseil René Viviani. 

Bataille des frontières - 14 - 25 août 1914

Depuis le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent aussi l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche dont le but est d'atteindre Arlon. Le 5e corps porte ses avant-gardes vers Signeulx, Gorcy et Cosnes. Maitre du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, placé en embuscade, l'ennemi harcelle les Français dont chaque assaut se heurte à des positions solidement organisées. Au cours de l'un d'eux, l'aspirant Germain Foch, dont le corps repose à Gorcy, tombe à la tête de sa section. Outre son fils, le général Foch perd son premier gendre, le capitaine Bécourt tué à la tête de sa compagnie à quelques dizaines de kilomètres de là, près de Mercy-le-Haut. Pour préserver le général, il ne fut informé partiellement de ces nouvelles que le 9 septembre 1914, en pleine bataille de la Marne.

Du côté allemand, au cours de ces combats s'illustre le jeune officier Erwin Rommel qui deviendra, en 1941, le "renard du désert".

Très vite, la situation est éprouvante. Mais malgré les efforts consentis, les soldats français sont forcés de se replier. En raison de la violence des combats, la journée du 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière pour l'armée française qui dénombre la perte de plus de 20 000 hommes. Le même jour à Gorcy, six civils accusés d'avoir pris part à des combats d'arrière garde sont exécutés par les Allemands.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Cette bataille est un échec cuisant pour les Français qui ont confondu esprit offensif et "offensive à outrance". En raison de cette faute doctrinale, le bilan humain est lourd. Cependant la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Bien qu'harassées, elles trouveront les ressources, morale et physique pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne va devenir la première victoire française de la Grande Guerre.

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Gorcy

En résumé

Accès :

A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 1 270 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 48
Ossuaires (3) : 1 215
Nombre de morts : 1263
1914-18 : 1 263 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts du 22 août 1914. Tombe de l’aspirant Germain Foch, du 131èmeR.I., fils du maréchal, mort pour la France le 22 août 1914.

La nécropole nationale de Pierrepont

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Nécropole nationale de Pierrepont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Pierrepont

 

La nécropole nationale de Pierrepont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1920, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 et 23 août 1914 autour de Pierrepont, qui furent les plus meurtriers de la Grande Guerre. Aménagé successivement en 1920-1921, puis de 1932-1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Longwy et de la Crusnes, de Spincourt, de l’Othain, et du Loison, cette nécropole regroupe les corps de 3 758 Français, dont 1 416 en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 2 342 hommes. À leurs côtés reposent également 493 Russes, 141 Belges, 2 Britanniques et 1 Roumain. Plusieurs soldats morts pendant le Seconde guerre mondiale, dont 20 Français, 55 Soviétiques et 1 Tchèque sont inhumés en ce lieu.

 

14-25 août 1914. La bataille des Frontières 

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et trés éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

La Tour-lanterne de Pierrepont

Érigée, en 1922, au centre de la nécropole, cet imposant monument est dédié au souvenir des soldats alliés disparus lors des combats de Pierrepont du 22-23 août 1914. Les pierres de cette Tour-lanterne proviennent d’une ancienne cheminée de la manufacture de draps démontée pierre par pierre et remontée dans le cimetière. La taille de ce monument s’explique par la volonté d’égaler le monument qui domine le cimetière allemand voisin où reposent 3 017 soldats. Une première plaque rappelle la mémoire des soldats tombés à Pierrepont ainsi que les noms des enfants de la ville, morts pour la France au cours de la Grande Guerre. La seconde porte les régiments de la 42e division d'infanterie ayant participé à la bataille de Pierrepont.

 

Éléments remarquables

La tour-lanterne aux morts des 22 et 23 août 1914.

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Infos pratiques

Adresse

1988 Le Tremble, 54620
Pierrepont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année