Cimetière américain de Saint-Mihiel

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© American Battle Monuments Commission

Le cimetière américain de Saint-Mihiel se trouve quasiment au centre du saillant du même nom. La plupart des personnes qui y reposent ont perdu la vie au cours de l’offensive de réduction du saillant, en septembre 1918. Les visiteurs peuvent également y voir une sculpture d’aigle, une chapelle non confessionnelle, ainsi qu’une salle présentant une carte en marbre du saillant et le nom de 284 soldats jamais retrouvés.

La nécropole se situe à la périphérie ouest de Thiaucourt (54470). Ce site est presque au milieu du Saillant de Saint-Mihiel, d’après lequel il a été nommé. Une équipe forte de 13 personnes a la charge d’entretenir à la fois le cimetière et le monument de Montsec. Dans ce cimetière reposent 4.153 hommes et femmes. De ce fait, le site est la troisième plus grande nécropole américaine pour la Première Guerre mondiale.

Chaque sépulture dans les cimetières américains de la Première et de la Seconde Guerre mondiale est marquée par une stèle en marbre blanc.

La zone des sépultures est divisée en quatre parcelles égales. Au centre, se trouve un grand cadran solaire surmonté d’un aigle américain. Côté ouest, une statue d’un soldat de la Première Guerre mondiale et du côté est, une avancée en demi-cercle dominée par une sculpture représentant une coupe de la victoire. Au-delà des tombes, au sud se trouve un mémorial en pierre blanche composé d’une petite chapelle non confessionnelle, d’une colonnade avec une grande urne funéraire en granit rose en son centre.  Sur deux murs sont inscrits les noms de 284 des disparus dont le corps ne fut jamais retrouvé ni identifié ; sur le mur face à la porte se trouve une grande carte en marqueterie de marbre décrivant l’offensive de Saint-Mihiel.

L’American Battle Monuments Commission (ABMC), gardienne des cimetières et monuments commémoratifs Américains à l’étranger, honore le service, les actions et le sacrifice des forces armées américaines. Créée par le Congrès américain le 4 mars 1923, les missions de l’ABMC sont multiples. Elle rend hommage à ceux qui ont combattu, sont morts ou sont disparus pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, ainsi que certains qui ont combattu pendant la guerre américano-mexicaine. Les 26 cimetières et 32 monuments d'ABMC à l'étranger, dont quatre aux États-Unis, honorent l'engagement, le courage et le sacrifice de ceux qui ont tout donné au service de notre nation. Chaque jour, les hommes et les femmes de l'ABMC travaillent pour tenir la promesse du Général Pershing selon laquelle "le temps ne ternira pas la gloire de leurs actes". Avec sa présence unique dans 17 pays à travers le monde, ABMC donne l'opportunité d'honorer les vétérans là où ils ont servi, où ils sont tombés et où ils reposent pour toujours en paix, dans certains des sanctuaires les plus méticuleusement entretenus au monde.

En plus de maintenir ses sites avec le plus grand des soins, la mission d'ABMC est d'offrir aux visiteurs une expérience émouvante et informative ; préserver et partager les histoires des morts afin que ceux-ci ne soient pas oubliés.
 

Le site est accessible en visite libre gratuite. Des visites guidées gratuites sur réservation sont également disponibles. Le personnel du cimetière reste à la disposition des visiteurs pour tout renseignement.

Visites guidées sur réservation pour les scolaires.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

Route de Verdun 54470
Thiaucourt
03 83 80 01 01

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert de 9h à 17h tous les jours

Fermetures annuelles

25 décembre et 1er janvier

Site Web : www.abmc.gov

La nécropole nationale de Fillières

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Nécropole nationale de Fillières. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Fillieres

 

La nécropole nationale de Fillières rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Frontières. Aménagée de 1919 à 1924, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 août 1914 qui se déroulèrent, en Lorraine, pour endiguer la progression des troupes allemandes. En 1924, des corps sont exhumés de cimetières militaires provisoires comme ceux de Ville-au-Montois ou de Mercy-le-Haut pour être regroupés à Fillières. Aujourd'hui, cette nécropole nationale rassemble 689 corps français dont 230 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 459 combattants. Dans l'enceinte de la nécropole est érigé le monument aux morts de la commune qui est dédié aux soldats engagés lors de la bataille des Frontières.

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et très éprouvants comme ceux endurés par les hommes du 154ème régiment d’infanterie qui reçoivent leur baptême du feu devant Fillières. Cloués sur place, ils défendent le village au corps-à-corps. A midi, submergés, ils doivent se replier vers Joppécourt.

Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Les blessés français et allemands sont évacués vers les ambulances comme celle d’Aumetz.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Infos pratiques

Adresse

Fillières
Sur la D16, en direction de Longuyon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon

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Nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Doncourt-les-Longuyon

 

La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon regroupe les dépouilles de soldats tués lors de la bataille des Frontières. Aménagé au terme des combats d'août 1914 par l’armée allemande, ce site rassemble les corps de 95 soldats français inhumés sous un monument financé par la famille de l’un d’entre eux, Jean Colas du 151e régiment d’infanterie. Ce monument-ossuaire porte l’inscription suivante : "O.PAX ! Nous nous sommes levés les premiers pour que la France put se lever toute entière à l'abri de nos corps 1914".

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui placé en embuscade harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi de nombreuses pertes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Souvent privés de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent régulièrement des attaques téméraires affligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci devront à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août et retarderont encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français inhumés en grand nombre dans un ossuaire, la nécropole de Doncourt-les-Longuyon est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse

Doncourt-lès-Longuyon
Au sud de Longwy, D 18

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument-ossuaire

La nécropole nationale de Badonviller

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Nécropole nationale de Badonviller. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Badonviller

 

La nécropole nationale de Badonviller regroupe les corps de soldats tués dans les Vosges ou en Haute-Alsace. Aménagé de 1920 à 1935, ce cimetière rassemble 2 653 corps, dont 1 444 reposent en tombes individuelles et 1 209 dans deux ossuaires. Aux côtés de ces soldats, sont inhumés aussi 28 soldats combattants tués en 1939-1945. Au centre se dresse un monument dédié à la mémoire des hommes du 363e RI. Conçu par le sculpteur Antoine Sartorio (1885-1988), ce monument était à l’origine installé dans le cimetière provisoire de la Chapelotte situé entre la maison forestière et le col. Aujourd'hui, en ce lieu même des combats, deux autres stèles rappellent le souvenir des hommes du 358e régiment d'infanterie et des Corses du 373e RI.

Aux premières heures de la guerre, les troupes françaises se massent à la frontière attendant l’ennemi. Les 17e, 20e de Baccarat et le 21e bataillons de chasseurs alpins (BCP) de Raon-l'Etape se déploie dans ce secteur des Vosges. Le 10 août, le Ier corps d'armée bavarois franchit la frontière et se diriges vers Badonviller. Pendant un mois la ville change de mains au gré des attaques et contre-attaques. Au cours de ces premiers combats, le 20e BCP perdu un quart de ses effectifs. Les périodes d’occupation allemande sont marquées par de violentes représailles. Au prétexte d'être harcelé par des francs-tireurs, l'ennemi pille, incendie le village et se livre à de nombreuses exactions sur la population. Le 13 septembre les Bavarois évacuent définitivement Badonviller qui reste à moins d'un km du front.

 

Les combats du col de la Chapelotte, 27 janvier-15 mars 1915

Après l’échec de l’offensive française sur l’Alsace, les 1ère et 2e armées françaises reculent de l’autre côté de la frontière. Du 18 au 22 août, elles luttent pied à pied pour conserver les cols vosgiens, en particulier au Donon. Là, les combats sont des plus violents entre les chasseurs à pieds français et les troupes de montagne allemandes les Geirgsjägzer. En septembre, les Allemands, après avoir atteints la plaine de Lorraine, se replient au col de la Chapelotte. Désigné par les états-majors comme la cote 542, ce sommet est l'un des principaux théâtres de la guerre de montagne. L'objectif de chacun des belligérants est de tenir davantage ce point d’observation plutôt que d’infliger le plus de pertes à l’adversaire. Du 27 janvier au 15 mars 1915, attaques et contre-attaques se succèdent, sans résultat. Sur ce terrain difficile, le 373e RI est décimé dans ses multiples tentatives. Bloquée en surface, la guerre se déroule sous le sommet. Français et Allemands creusent des galeries dans lesquelles sont placées des charges explosives. Du 8 juin 1915 au 2 septembre 1917, la Chapelotte est secouée par 55 explosions de mines. Dans ce secteur du front, les puits atteignent 120 m de profondeur.

Pour atteindre les objectifs visés, la guerre change à nouveau de physionomie. Les duels d’artillerie et les coups de mains succèdent aux opérations de grande envergure. Des compagnies franches sont alors créées. Ces unités de volontaires comme La Vosgienne s’opposent aux troupes de choc, les Stosstruppen.

 

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Adresse

Badonviller
À l’est de Lunéville, D 992

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts tombés au col de la Chapelotte

La nécropole nationale de Rozelieures

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Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rozelieures

 

La nécropole nationale de Rozelieures regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats de la trouée de Charmes. Créée en 1921, la nécropole de Rozelieures témoigne de l’extrême violence des affrontements de l'été 1914 qui se sont déroulés en Lorraine. Aménagée jusqu'en 1923 afin d'y rassembler les corps inhumés initialement dans les cimetières provisoires des communes de Borville, Giriviller, Vallois et Maattexey, cette nécropole regroupe 1 154 corps de soldats dont 915 reposent dans deux ossuaires. Ce lieu de mémoire est dominé par une imposante lanterne des morts rappelant le souvenir des unités engagées dans les combats de Rozelieures. A proximité, de nombreux monuments rappellent ces faits d’armes.

 

La bataille de la trouée de Charmes, 24 août–11 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1e armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

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Infos pratiques

Adresse

Rozelieures
Au sud de Lunéville, D 22d

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument commémoratif "Aux vainqueurs de Rozelieures"

La nécropole nationale de Gerbéviller

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Nécropole nationale de Gerbéviller. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Gerbeviller

 

Située au lieu-dit du Grand Rupt, la nécropole nationale de Gerbéviller regroupe les corps de 2 167 soldats morts pour la France lors de la bataille de la Trouée de Charmes (Août 1914). Créée en 1920, en même temps que le cimetière allemand voisin, elle témoigne de l’extrême violence des combats qui se sont déroulés dans la région pour endiguer l’avance allemande de 1914. En 1924, ce site connaît de nouveaux aménagements en vue de réunir les corps exhumés des cimetières voisins (Charmes, Haroué, Moyen ou Chenevièvres). Pour la Première Guerre mondiale, la nécropole rassemble 728 tombes individuelles et 1 439 corps inhumés en tombes collectives. Parmi les 2 167 soldats se trouvent trois combattants tués au cours de la Seconde Guerre mondiale.

 

Les batailles de la Trouée de Charmes : Rozelieures et Rambervilliers (24 août – 11 septembre 1914)

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique neutre un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général français Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1870.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, consentant à d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassés, les hommes de la 1ère armée se déploient dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée prend position sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, portent leur principal effort à la jonction des deux armées françaises, point supposé le plus faible. L'action se conduit à la Trouée de Charmes, point de passage naturel entre les massifs montagneux du Grand Couronné au nord et le ballon des Vosges au sud. En forçant ce passage, l’aile gauche de l’armée allemande peut rejoindre l’aile droite qui marche sur la Marne, encerclant ainsi une grande partie des armées franco-britanniques.

Le 24 août, l’assaut est lancé. L’effort principal de l’armée allemande se porte sur les positions de la 1e armée de Dubail au sud. Le 8e corps, bien que durement éprouvé depuis quatre jours, s’emploie à entraver la marche de l’ennemi qui dépasse la Meurthe, puis la Mortagne. Le terrain n’est abandonné qu’après de violents combats notamment autour de Baccarat ou à Gerbéviller qui tombe le soir malgré la défense du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP), qui se replie devant un adversaire dix fois supérieur en nombre. En représailles, la ville et ses habitants restés sur place, subissent les exactions des troupes du Prince Rupprecht de Bavière. Soixante civils sont exécutés et le village, après avoir été pillé, est incendié.

Au soir de cette journée, les Français parviennent à endiguer les vagues d’assauts allemands. Dans un ultime effort, ils repoussent même l’ennemi et reprennent Rozelieures. L’ennemi, bien que parvenu à quelques kilomètres de Charmes, est bloqué devant la Moselle. Le lendemain, encouragé par ce succès, de Castelnau, lance une nouvelle offensive. Attaques et contre-attaques se succèdent. Les positions perdues sont reprises. Plus à l’est, les Allemands conduisent un nouvel effort, notamment dans le secteur de Rambervilliers. L’armée de Dubail, à l’image du 21e corps, défend pied à pied ses positions. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains au prix de lourdes pertes.

Tenus en échec, les Allemands accentuent, le 4 septembre, leur effort sur le Grand Couronné. Pourtant, au bord de la rupture, les armées françaises contiennent l’ennemi. Le 7, ils reprennent l’initiative et conquièrent les bois de Champenoux et de Velaine. A compter du 11 septembre, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Avec la victoire française sur la Marne, les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand.

Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Les villes de Pont-à-Mousson et de Lunéville sont reprises sans combat. De Parroy, à l’est de Nancy au col de Saales, le front se fige.

Après ces combats d’une extrême violence, le front de Lorraine ne connaît plus d’opération d’envergure.

 

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Adresse

Gerbeviller
Au sud de Lunéville, D 914

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Bayon

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Nécropole nationale de Bayon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bayon

 

La nécropole nationale de Bayon regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la bataille de la trouée de Charmes et celles de blessés qui ont succombé à l'hôpital complémentaire n°2 installé dans l'hospice des Sœurs de Saint-Charles. Créée en 1914, ce cimetière militaire rassemble les corps de 169 soldats français dont 96 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent le souvenir de 69 combattants. Aux côtés de ces combattants morts en 1914-1918, reposent trois soldats français, un soldat polonais et quatre soldats allemands tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé le monument aux morts de la commune de Bayon, marquant ainsi l'attachement symbolique de la population locale à ces morts dont le souvenir est aussi rappelé, au travers d'un vitrail, dans l'église de la paroisse.

La bataille de la trouée de Charmes, 24 août–11 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan  XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1re armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

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Infos pratiques

Adresse

Bayon
Au sud-ouest de Lunéville, D 9

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Friscati

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Nécropole nationale de Friscati. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vitrimont

 

Située, au lieu-dit du Mouton noir, la nécropole nationale de Friscati regroupe les restes mortels de soldats tués lors des combats autour de Lunéville ou ceux décédés dans des hôpitaux militaires. Aménagée à l’emplacement d’un cimetière provisoire et à l'initiative d'une institutrice de Lunéville, Marie-Marguerite Wibrotte, la nécropole de Vitrimont-Friscati est agrandie jusqu'en 1936 pour y réunir les dépouilles de soldats inhumés initialement dans la région du Léomont. Rassemblant 3 713 corps, cette nécropole est la plus importante des trois cimetières militaires du Grand-Couronné de Nancy. Trois ossuaires conservent le souvenir de 1 683 soldats tandis que 2 026 reposent en tombes individuelles.

 

À l'entrée de la nécropole a été érigé, en 1927, un arc de triomphe surmonté d'un poilu perpétuant le souvenir des défenseurs de Lunéville. Deux plaques sont apposées sur ce monument. La première rend hommage aux 37 soldats du 2e Bataillon de Chasseurs à Pied tombés à Vaucourt. La seconde est dédiée aux soldats américains de 1917-1918 et aux résistants des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Au sommet de la nécropole se dresse un monument érigé à la mémoire du maréchal Lyautey. Jusqu’à leur transfert aux Invalides, en 1961, les cendres du maréchal ont été conservées en ce lieu, proche du château de Crévic, où il avait vécu avant la guerre.

La bataille du Grand Couronné de Nancy, 24 août – 11 septembre 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le Général Joffre porte ses efforts en Alsace et en Lorraine. En dépit de premiers succès, les Français ne peuvent bousculer les Allemands. Au contraire, au soir du 20 août, ce mouvement offensif s'enraye. Talonnés par l'ennemi, les Français sont contraints de se replier. La 1e armée se déploie dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée prend position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, le sort de la Lorraine française.

Pour leur part, les forces ennemies rassemblant plus de 500 000 hommes portent son principal effort à la jonction des deux armées françaises. Les combats se déroulent au niveau de la trouée de Charmes, secteur des plus vulnérables. Au lendemain de la prise de Lunéville, les Allemands lancent, le 24 août, une puissante offensive. Au sud de la Trouée, les Français de la 1ère armée subissent ce choc. Au nord, sur les pentes du Léomont, les 26e, 37e, 69e et 79e régiments d’infanterie s'accrochent, interdisant l’accès à Nancy. Pendant trois semaines, les combats font rage. Les corps à corps sont nombreux. Les villages d'Hudivillier, d'Anthelupt ou de Deuxville sont détruits et en flamme. Quant à la colline de Léomont, position des plus disputée, elle change à huit reprises. Au soir du 24 août, les assauts ennemis sont enrayés à quelques kilomètres de Charmes. Les Allemands sont ainsi bloqués devant la Moselle. Le 25, la 2e armée du général de Castelnau est engagée dans une contre-offensive qui permet de reprendre les positions perdues. La tentative allemande de passer plus à l’est, par Rambervilliers, se solde par un nouvel échec. Pour sa part, la 1e armée a défendu pied à pied les pentes vosgiennes comme au col de la Chipotte.

Tenus en échec, les Allemands lancent, le 4 septembre, un nouvel assaut contre le Grand Couronné. A nouveau, les Français parviennent à se dégager de cette pression, reprenant même les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11, l’étau allemand se desserre sur le Grand Couronné. Désormais, après la victoire alliée sur la Marne, les opérations en Lorraine française deviennent accessoires pour le commandement allemand. Le 13, les combats cessent. Les Français reprennent Pont-à-Mousson et Lunéville. Le front se fige sur cette ligne où jusqu'à la fin de la guerre ne seront conduites plus aucune opération d’envergure.

 

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Infos pratiques

Adresse

Vitrimont
À l’ouest de Lunéville, D 97

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle - Monument aux morts de la bataille de Lunéville - Plaque aux morts de 1940 et aux morts américains de 1918 et de 1944 - Stèle aux morts de Verdun

La nécropole nationale de Reillon

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Nécropole nationale de Reillon. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Reillon

 

Aménagée au terme des combats d'août 1914, la nécropole nationale de Reillon regroupe les soldats tués lors des affrontements de la Vézouze et du front de Lorraine et témoigne, ainsi, de l’extrême violence des opérations de l'été 1914. Ce lieu de mémoire rassemble les corps de 1 324 soldats français dont 370 reposent dans 2 ossuaires. Aux côtés de ces soldats, ont été inhumés deux soldats français tués en juin 1940. En ce lieu de mémoire, deux monuments honorent le souvenir des morts des 223e et 333e régiments d’infanterie. Cette nécropole est mitoyenne d'un cimetière allemand rassemblant 5 428 corps, 2 842 soldats de la Première guerre mondiale dont 1 873 reposent en ossuaires et 2 586 soldats de la Seconde Guerre mondiale dont 330 en fosse collective.

 

Les combats de Reillon et de la Vézouze, 19 juin 1915

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal. La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation.

Malgré quelques succès, les Français ne parviennent pas à endiguer la pression ennemie. En quelques jours débordés et au terme d’importants sacrifices, ils sont contraints d'entamer un mouvement rétrograde. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est définitivement brisé. Au terme des violents combats autour du Grand Couronné, l’étau sur Nancy se desserre mais le front reste proche au nord de Lunéville. Jusqu'à la fin de la guerre en novembre 1918, son tracé n’évolue guère.

Pour autant, des combats plus ou moins importants s’y déroulent en vue de consolider une position ou conquérir un point d’observation. Dans la vallée de la Vézouze, le bois Zeppelin ou la forêt de Paroy sont ainsi âprement disputés, tout comme la cote 303. Dominant Reillon, cette position est, le 20 juin 1915, conquise par les fantassins des 223e, 250e, 234e et 333e régiments d’infanterie (RI). Multipliant les contres attaques, l'ennemi ne peut y déloger les Français. Un monument érigé au sommet de la cote 303 rappelle de ce fait d'armes au cours duquel les fantassins, en raison des températures élevées, furent autorisés à monter à l’assaut en bras de chemise. Au terme de cet épisode, s'engage une guerre de mines au cours de laquelle les Allemands cherchent à passer sous les lignes françaises. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1916, l'explosion de cinq mines ouvrent les lignes du 162e RI. Toutefois, l’effet de surprise ne profite pas aux Allemands rapidement contenus. Jusqu’à la fin de la guerre, la Meurthe-et-Moselle connaît un calme relatif. C'est pourquoi de nombreux camps d’entraînement, y sont aménagés ou bien encore l'imposante ambulance chirurgicale souterraine située à Domjevin.

 

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Infos pratiques

Adresse

Reillon
À l’est de Lunéville, D 163

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des 223e et 333e RI 1914-1918

La nécropole nationale de Leintrey

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Nécropole nationale de Leintrey. © ECPAD

 

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Connue sous le nom de la nécropole des Entonnoirs, ce cimetière militaire national conserve le souvenir de soldats français disparus, dans la nuit du 10 au 11 juillet 1916, lors de l’explosion de cinq mines allemandes creusées sous les tranchées françaises. Ces entonnoirs sont les plus importants vestiges de la guerre de mines sur le front lorrain.

À proximité de ce lieu, a été construit un monument en mémoire du lieutenant Nissim de Camondo (1892-1917) et de son observateur, le lieutenant Lucien Desessarts, abattus le 5 septembre 1917, à bord de leur Farman 130, lors d’une mission photographique au-dessus de Leintrey. Le corps de Nissim fut d'abord inhumé par les Allemands à Efringen-Avricourt, puis restitué en 1919 pour reposer au cimetière de Montmartre. Meurtri par la perte de son fils, le père, Moïse de Camondo, riche banquier juif, dont la fille sera déportée à Auchwitz en 1944, fit don de ses collections d'objets d'art du XVIIIe siècle à la France. Le musée Nissim-de-Camondo à Paris témoigne ainsi de la prégnance du deuil et de l'affliction d'un père bouleversé par la perte de son fils. Par ailleurs, à Domjevin, est conservée une imposante ambulance chirurgicale souterraine. Creusée, entre juillet 1916 et janvier 1918, cet hôpital doté des équipements les plus modernes n'a pourtant pas été utilisé.

 

La guerre des mines à Leintrey, 10-11 juillet 1916

À l’été 1914, dans un dernier sursaut, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau contiennent le mouvement allemand devant les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Le front de Lorraine résiste ainsi à la pression ennemie. L’étau sur Nancy se desserre mais le front se fixe au nord de Lunéville. Là, les positions françaises et allemandes connaissent peu d'évolution jusqu'à la fin de la guerre en dépit de combats très localisés notamment dans la vallée de la Vézouse, au bois Zeppelin ou dans la forêt de Paroy.

À Leintrey, les combats ont été des plus difficiles pour la prise de la cote 303 aux mains des Français le 20 juin 1915. De leur côté, les Allemands tiennent solidement Leintrey bombardés sans relâche par l'artillerie française.

En 1916, l'épicentre des opérations se déplace vers le nord-est, à Verdun où Français et Allemands s'engagent dans une bataille d'usure et luttent pied à pied pour rompre le front. Trois quarts des unités de l’armée française participent à cet effort. A tour de rôle, les régiments se succèdent. Une fois éprouvés par ces combats, les hommes sont transférés vers des zones plus calmes. Ainsi, après les combats du Mort-Homme d’avril et de mai, le 162e régiment d'infanterie gagne début juin le secteur de Leintrey. Celui-ci n'est pas si calme. En effet, depuis l'automne 1914, les escarmouches se multiplient et se déroule une violente guerre de siège. Ainsi, après avoir creusé depuis des mois des galeries sous les positions françaises, les Allemands chargent en explosifs l'extrémité des tunnels. Ce dispositif ancestral provoque la surprise chez les assiégés dont les positions sont bouleversées par les explosions à l'issue desquelles l'ennemi se rue pour occuper les lèvres des entonnoirs. Cette guerre de mines impose aux belligérants de s'épier davantage et d'être des plus réactifs. À cette stratégie répond donc celle de la contre-mine qui vise à ralentir et à contrer la progression ennemie.

Le 10 juillet 1916, les Allemands déclenchent un violent bombardement entre la route de Leintrey et le Bois Zeppelin. Une attaque semble imminente. Aussi, les hommes du 162e RI sont massés pour arrêter cet éventuel assaut. Mais vers 22h30, cinq explosions de mines sont entendues et bouleversent le terrain. Une partie des hommes de la 3e compagnie et de ceux la compagnie de mitrailleurs du 162e RI, conduits par le sous-lieutenant Levy, sont engloutis. L'assaut est donné mais il est contenu malgré la confusion générale. Le lendemain, les Français s’accrochent encore à leurs positions qui sont progressivement aménagées. Les combats se poursuivent encore tout comme la guerre de mines. En 1917, les Allemands abandonnent définitivement en Lorraine cette stratégie qui n'avait que pour finalité le fait de détourner des effectifs de Verdun ou de la Somme.

Aujourd'hui, marquant à jamais le paysage, quatre entonnoirs de 40 à 50 m de diamètre et de 20 à 30 m de profondeur témoignent de l'âpreté des combats de juillet 1916. À l'initiative de la famille du sous-lieutenant Levy, ce site est reconnu, en 1923, comme nécropole nationale et un monument rappelle le souvenir de 73 hommes du 162e RI à jamais portés disparus.

 

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Adresse

Leintrey
À l’est de Lunéville, D 19

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En résumé

Eléments remarquables

Monument commémoratif aux morts du 162e RI