La nécropole nationale de Courbesseaux

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Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Courbesseaux

 

La nécropole nationale de Courbesseaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en août et septembre 1914. Créé en 1920, ce cimetière national tout comme celui de Champenoux conserve le souvenir de l’extrême violence des combats qui se sont déroulés devant Nancy. Jusqu’en 1935, les restes mortels d’autres combattants français inhumés initialement dans d'autres cimetières militaires de la région y sont transférés. Aujourd’hui, cette nécropole nationale rassemble 2 679 corps dont 1 703 reposent dans deux ossuaires. 976 combattants ont été inhumés en tombes individuelles.

Au terme de ces combats, les dépouilles des soldats dispersées sur le champ de bataille sont rassemblées et inhumées au sein de fosses communes. Il est en effet fréquent au début de la campagne de 1914 de procéder à de telles inhumations. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Courbesseaux est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises.

Au centre de la nécropole, un imposant monument de pierre et de bronze du sculpteur nancéien Eugène Gatelet rend hommage aux soldats du général de Castelnau, morts pour la défense de Nancy, lors des combats du Grand Couronné. Il représente un jeune paysan déposant une gerbe sur la tombe d’un soldat "Mort pour la France".

La bataille du Grand Couronné de Nancy

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant, sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassés, les hommes de la 1ère armée se concentrent dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée se déploie sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy où se va jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes, point de passage naturel entre les massifs montagneux du Grand Couronné au Nord et le ballon des Vosges au Sud. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La Ve armée du prince de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. A partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive, où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11 septembre les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

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Adresse

Courbesseaux
A l’est de Nancy, D 70

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Calvaire. Monument aux morts 1914-1918 - Stèle commémorative au général de Castelnau.

La nécropole nationale de Champenoux

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Nécropole nationale de Champenoux. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Champenoux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en septembre 1914. Créé en 1919, ce cimetière militaire, tout comme celui de Courbesseaux, conserve le souvenir de ces combats d’une extrême violence. Aménagée entre 1919 et 1935, cette nécropole rassemble aujourd’hui 2 862 corps, parmi lesquels figure celui d’un combattant français mort pour la France en 1939-1945. 1 600 soldats reposent en tombes individuelles, tandis que 1 261 autres ont été inhumés dans deux ossuaires. Parmi les soldats français, est enterrée la dépouille de l’écrivain Henri Mirville (Tombe 13). Nommé au grade de lieutenant au 277e régiment d’infanterie, il meurt le 20 août 1914 à Noméxy à l’âge de 39 ans.

Au centre de la nécropole, a été érigé un monument dédié "aux héros du Grand Couronné". Créée, en 1921 par des artistes locaux, l’architecte Alfred Thomas et le sculpteur Eugène Gatelet, cette œuvre de bronze, de pierre et de mosaïque dorée représente une mère endeuillée par la disparition de son fils. La croix de guerre, coiffée du casque Adrian, tout comme le rameau d'olivier, symbole de paix et de victoire, rappelle le sacrifice de ce fils, mort pour la France.

 

La bataille du Grand Couronné de Nancy – 4-14 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de rompre les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine, afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassée, la 2e armée recule vers le Grand Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie (RI) perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La VIe armée du Prince Rupprecht de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. À partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant, le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11 septembre, les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

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Adresse

Champenoux
Au nord-est de Nancy, N 74

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Monument aux héros du Grand-Couronné

La nécropole nationale de Montauville

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Nécropole nationale de Montauville. © Guillaume Pichard

 

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Située au nord de Nancy, la nécropole nationale de Montauville dite "Le Pétant" regroupe les corps de 13 519 soldats français morts pour la France lors des deux conflits mondiaux.

Cette nécropole est divisée en deux parties. La partie haute rassemble les restes mortels de 1914-1918. La partie basse réunit, au titre de la Seconde Guerre mondiale, plus de 8 000 Français, 105 Soviétiques et douze Polonais. Trois ossuaires reçoivent les restes mortels de 4 438 Français décédés lors de leur captivité.

Créée en 1914, pendant les combats de Bois le Prêtre, elle est aménagée, entre 1920 et 1936, pour y réunir les dépouilles d’autres combattants exhumés de tombes isolées ou de cimetières militaires provisoires implantés dans le secteur de Pont-à-Mousson. Jusqu’en 1949, elle compte 5 340 corps, dont 1 015 dans un ossuaire et celui d’un Serbe.

Après la Seconde Guerre mondiale, ce site connaît de nouveaux aménagements en 1963-1965 sur les plans de M. La Mache, architecte à Nancy, pour devenir la nécropole des prisonniers de guerre 39-45 rapatriés d'Allemagne et d’Autriche. A partir de 1968, d'autres corps y sont transférés notamment 107 non réclamés par les familles, enterrés jusque-là dans le camp disciplinaire de Rawa-Ruska en Ukraine.

Les combats du Bois le Prêtre, octobre 1914-mai 1915

Fin septembre 1914, après la bataille de la Marne, l’armée allemande conduit une vive offensive en Lorraine, de Verdun à Nancy. Le 23, l'ennemi atteint la Meuse à Saint-Mihiel, créant ainsi une poche dans les positions françaises. Après la fixation du front, les combats se poursuivent sur les flancs de ce saillant : aux Eparges, en Woëvre, à Apremont, à Flirey, au Bois le Prêtre. Constituant un excellent observatoire, ce bois domine la région de Pont-à-Mousson et la Moselle. Pour le haut-commandement français, cette position devient rapidement un objectif prioritaire. Les hommes de la  73e division d'infanterie (DI) de réserve du général Lebocq sont engagés pour enlever les tranchées ennemies solidement organisées.

Au cours de l'hiver 1915, les assauts quotidiens sont des plus acharnés notamment au ravin du Père Hilarion ou encore à la Croix des Carmes. Les Français progressent mètre après mètre.  La guerre de mines fait rage. Au prix de pertes importantes, le 12 mai, ils parviennent à prendre la crête même si les Allemands restent accrochés sur les pentes est et ouest. Au cours de ces combats, Français et Allemands perdent près de 7 000 hommes. Peu à peu, ce front diminue en intensité. En juillet 1916, la 73e DI est relevée. En dépit des différentes opérations menées, le saillant de Saint-Mihiel ne peut être enlevé. En septembre 1918, les Américains du Texas et d'Arizona de la 90e DI avancent de plusieurs kilomètres et reprennent définitivement cette position.

Au terme des premiers combats, les brancardiers de la 73e division enterrent, dès fin 1914, les corps de leurs camarades dans une prairie en pente douce à la lisière sud du Bois le Prêtre au lieu-dit le Pétant. En 1924, ce cimetière provisoire agrandi devient une nécropole nationale. Un monument créé par le sculpteur Maurice Cochinaire, représente une croix plantée sur une pyramide de granit des Vosges, réplique de la croix des Carmes plantée au sommet du Bois le Prêtre pendant les combats de 1914 et 1915.

Les prisonniers de guerre : 1940-1945

Le 22 juin 1940, la France vaincue signe l'armistice. Parmi les différentes clauses imposées à la France, l’une d’elles concerne la captivité de 1 850 000 soldats. Dès juillet, ces hommes sont transférés vers des camps répartis sur tout le territoire de l'Allemagne nazie. Seuls les soldats coloniaux français restent dans des camps implantés dans la zone d’occupation allemande, les Fronstalags.

A leur arrivée, l'ensemble des prisonniers sont fouillés, douchés et fichés. Soldats et officiers sont séparés. Les premiers sont internés dans des Stalags (Stammlager). Les seconds sont envoyés dans des Oflags (Offiziertlager). En fonction de leur grade et du type de camp, les conditions de détentions sont différentes. Au-delà des privations liées à la captivité, ces soldats subissent le double opprobre de se voir prisonniers et de devoir contribuer à l’effort de guerre nazi au sein de kommandos industriels ou agricoles. Beaucoup tentent de résister. Certains font le choix de nuire par tous les moyens aux rendements, d’autres privilégient l’évasion, individuelle ou collective. Si près de 71 000 d’entre eux réussissent, ils sont beaucoup plus nombreux à échouer. Toute tentative est sévèrement punie ; en effet, un prisonnier récidiviste peut être transféré vers des camps disciplinaires à l’image de celui de Rawa-Ruska en Ukraine.

Aujourd'hui, érigé au sein de la nécropole de Montauville, le mémorial de la captivité, conçu par le sculpteur Maurice Saulo, symbolise le départ des prisonniers de guerre français vers les camps allemands en juin 1940.

 

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Montauville
Au nord de Nancy, D 958

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Monument aux morts du Bois-le-Prêtre (1914-1918) - Mémorial de la captivité "L’exil" (1939-1945)

La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés

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Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Woëvre de 1914 à 1918. Créé en 1920, le cimetière est réaménagé en 1936 pour accueillir d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires du nord de Toul. En 1972, un regroupement de corps de 1914-1918 relevés du cimetière de Saint-Nicolas-de-Port vient le compléter. Au total, cette nécropole rassemble 3 336 corps dont 820 en ossuaires et quelques étrangers (Russe, Italien, Japonais et Roumain).

 

La bataille de Woëvre 1914-1918

En septembre 1914, la plaine marécageuse de la Woëvre est envahie par le XVe corps d'armée prussien venu de Metz tandis que la VIe armée impériale attaque par l'est pour atteindre la Moselle. Reliant le secteur de Saint-Mihiel et celui de Verdun, cette plaine est le théâtre d'assauts répétés. Dès le 20 septembre, les Allemands attaquent la zone d’Etain à Pont-à-Mousson et creusent en quelques jours une poche dans le front français, formant ainsi le saillant de Saint-Mihiel. Les premiers combats sont d'une rare violence, en particulier ceux autour de Lironville où le 367e régiment d’infanterie (RI) subit d'importantes pertes. Le 25 septembre 1914, le front s'immobilise. Chaque belligérant s'enterre.

À cette date, le 16e corps d’armée est engagé à l'ouest, vers Flirey. Au cours de cette opération, l’athlète Jean Bouin, soldat au 163e Régiment d’Infanterie, est mortellement blessé à Xivray, le 29 septembre. Son corps est provisoirement inhumé au château de Bouconville puis rapatrié, en 1922, au cimetière Saint-Pierre de Marseille. Le front, qui n'est plus que désolation, se stabilise. Les bois sont dévastés, rasés au sol. Les villages sont détruits. Ainsi, Fey, Regniéville, Remenauville disparaissent sous les bombardements. L’arrière des lignes se couvre de troupes, de dépôts de munitions, de cimetières militaires, de camps de cabanes en bois pour loger hommes et animaux.

D’octobre 1914 à la mi-août 1915, les Français y conduisent des assauts sans cesse renouvelés où périssent des milliers d’hommes. Ainsi, d’avril à juin 1915, la 1ère armée est engagée dans une vaste offensive. Baptisés les "Loups du Bois le Prêtre", les hommes de la 73e division d’infanterie progressent au Bois-le-Prêtre et au bois de Mort-Mare.

En 1916, le secteur devient plus calme puisque les principales forces françaises et allemandes sont engagées dans les batailles de Verdun et de la Somme.

En 1918, les Américains montent en première ligne et lancent avec les Français une vaste offensive dite de la "réduction de la hernie de Saint-Mihiel". Le 12 septembre, la 1ère armée US avec des coloniaux français, passe à l’attaque, prend Vigneules et Thiaucourt, puis dégage Pont-à-Mousson. L’armistice du 11 novembre stoppe alors l’offensive prévue contre Metz.

Parmi les soldats inhumés, repose le caporal Tadao Yamanado (Tombe 2434). Né en 1886 à Hiroshima, il s'engage dans l'armée française le 13 septembre 1916 au 1er régiment étranger. Après sa formation aéronautique, il intègre, en août 1917, l'escadrille n°77 sur le front de Lorraine. Le 5 décembre 1917, il s'écrase aux commandes de son Spad XI et décède des suites de ses blessures.

 

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Noviant-aux-Prés
Au nord de Toul, D 100

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La nécropole nationale de Flirey

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Nécropole nationale de Flirey. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Flirey regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des batailles de la Woëvre. Créée en 1919, ce lieu de mémoire témoigne de l’extrême violence des combats qui se déroulèrent entre les forêts de Mort-Mare et du Bois le Prêtre. Aménagée en 1924, en vue de rassembler les corps exhumés des cimetières militaires de Flirey, Fey, Seicheprey et de la Woëvre, cette nécropole rassemble 4 407 corps français dont 2 657 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 1 750 combattants. Aux côtés de ces hommes sont inhumés 22 Russes, trois Belges et trois Roumains.

Aux alentours, de nombreux vestiges sont toujours visibles, notamment les ruines du village détruit de Flirey ou les entonnoirs de mines du bois de Mort-Mare. Dans le nouveau village de Flirey, deux monuments commémoratifs honorent ceux qui ont combattu pour la libération du village. En lisière du bois de Mort-Mare, se dresse une borne Vauthier matérialisent la ligne de front au 18 juillet 1918.

 

Les combats de Flirey et de Mort-Mare, 21 septembre-13 octobre 1914 ; 5 avril - 5 mai 1915

Tenue en échec devant la trouée de charme et le Grand couronné de Nancy, la VIe armée lance un nouvel assaut le 19 septembre 1914 contre les positions françaises. Chaque tentative ne peut aboutir. Les deux secteurs de Bois le Prêtre et de Mort-Mare sont des plus disputés par chacun des belligérants car ces positions permettent de contrôler les axes routiers et les lignes de chemin de fer ouvrant la route de Verdun.

Dès le 19 septembre, une importante concentration de troupes ennemies est signalée dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Les hommes de la 73e division d'infanterie (DI) s'apprêtent à interdire l’accès de la rive droite de la Moselle au nord de Toul. Mais au lieu de renforcer ses positions, le général Lebocq prend l’initiative de passer à l’attaque. Le 20, la Brigade mixte se déploie devant Mamey. Aussitôt, les fantassins sont pris sous le feu de l’artillerie ennemie, en particulier dans les bois de l'Auberge St-Pierre et la Forêt de Puvenelle. Malgré leurs efforts, les Français ne peuvent empêcher la prise de Mamey et de Lironville. Le 21, Flirey tombe. Aussitôt, d'importants renforts sont engagés. Malgré tout, ces troupes ne peuvent enrayer la progression ennemie. Le 24 septembre, les Allemands s'emparent de Saint-Mihiel. Ces nouvelles positions sont organisées contre lesquelles les Français lancent de multiples assauts pour réduire ce saillant creusé dans leurs lignes. Au cours d'une seule journée, près de 5 000 Français, disparaissent lors de ces combats.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre, en prévision d'une offensive sur Saint-Mihiel, les Badois du XIIIe corps abandonnent Mamey, Limey et Lironville. Les ruines de Lironville et de Mamey sont investies par les 167e, 169e RI et 367e régiments d'infanterie (RI). Provisoirement, la menace allemande se desserre sur Verdun mais l'ennemi contrôle encore la vallée de l'Aire et la ville de Saint-Mihiel.

En avril 1915, une opération est conduite contre le saillant de Saint-Mihiel et les lignes allemandes. Le 63e RI porte son effort dans le secteur du Bois-le-Prêtre et de Mort-Mare. Pendant un mois, les attaques se multiplient. L'ennemi résiste. Ces combats n'apportent pas les gains territoriaux escomptés. Il en est de même à Flirey où éclate un mouvement général de contestation. Le 19 avril 1915, harassés et éprouvés par la perte de 600 camarades, des hommes du 2e bataillon du 63e RI refusent de sortir de leur tranchée. Le 20, le commandement prélève parmi les 250 combattants concernés, cinq soldats. Tirés au sort, ces hommes sont traduits devant une cour martiale et jugés pour lâcheté. Au terme d'un jugement expéditif, quatre d’entre eux, Antoine Morange, Félix Baudy, François Fontenaud et Henri Prébost, sont fusillés pour l'exemple en lisière du bois de Manonville. En 1934, ces quatre hommes sont réhabilités.

Jusqu'en janvier 1918, aucune nouvelle offensive d'envergure ne se déploie, à l'exception de quelques coups de main.

 

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Flirey
Au nord de Toul, D 904

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La nécropole nationale de Lironville

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Nécropole nationale de Lironville. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Lironville regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la première bataille de la Woëvre. Créée en 1920, ce lieu de mémoire de l’extrême violence des combats entre Mamey et Lironville qui se déroulèrent en septembre 1914. Aménagée en 1924, elle rassemble 416 corps français dont 66 reposent en tombes individuelles.

 

Les combats de Lironville, 20-23 septembre 1914

Tenue en échec devant la trouée de charme et le Grand couronné de Nancy, la VIe armée lance un nouvel assaut le 19 septembre 1914 contre les positions françaises. Chaque tentative ne peut aboutir. Les deux secteurs de Bois le Prêtre et de Mort-Mare sont des plus disputés par chacun des belligérants car ces positions permettent de contrôler les axes routiers et les lignes de chemin de fer ouvrant la route de Verdun.

Dès le 19 septembre, une importante concentration de troupes ennemies est signalée dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Les hommes de la 73e division d'infanterie (DI) s'apprêtent à interdire l’accès de la rive droite de la Moselle au nord de Toul. Mais au lieu de renforcer ses  positions, le général Lebocq prend l’initiative de passer à l’attaque. Le 20, la Brigade mixte se déploie devant Mamey. Aussitôt, les fantassins sont pris sous le feu de l’artillerie ennemie, en particulier dans les bois de l'Auberge St-Pierre et la Forêt de Puvenelle. Malgré leurs efforts, les Français ne peuvent empêcher la prise de Mamey et de Lironville. Les Allemands organisent ces nouvelles positions contre lesquelles les Français lancent de multiples assauts. Au cours d'une seule journée, près de 5 000 Français disparaissent au cours de ces combats.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre, en prévision d'une offensive sur Saint-Mihiel, les Badois du XIIIe corps abandonnent Mamey, Limey et Lironville. Les ruines de Lironville et de Mamey sont investies par les 167e, 169e RI et 367e régiments d'infanterie (RI). Provisoirement, la menace allemande se desserre sur Verdun mais l'ennemi contrôle encore la vallée de l'Aire, coupant la voie ferrée Verdun-Commercy.

En avril 1915, une opération est conduite contre le saillant de Saint-Mihiel et les lignes allemandes. Le 63e RI porte son effort dans le secteur du Bois-le-Prêtre et de Mort-Mare. Pendant un mois, les attaques se multiplient. L'ennemi résiste. Ces combats sont des plus meurtriers et n'apportent pas les gains territoriaux escomptés. Il en est de même à Flirey où éclate un mouvement général de contestation. Le 19 avril 1915, harassés et éprouvés par la perte de 600 camarades, des hommes du 2e bataillon du 63e RI refusent de sortir de leur tranchée. Le 20, le commandement prélève parmi les 250 combattants concernés, cinq soldats. Tirés au sort, ces hommes sont traduits devant une cour martiale et jugés pour lâcheté. Au terme d'un jugement expéditif, quatre d’entre eux, Antoine Morange, Félix Baudy, François Fontenaud et Henri Prébost, sont fusillés pour l'exemple en lisière du bois de Manonville. En 1934, ces quatre hommes sont réhabilités.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Lironville est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Lironville
Au nord de Toul, D 100

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Choloy-Ménillot

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Nécropole nationale de Choloy-Ménillot. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Choloy-Ménillot regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France entre 1914 et 1918. Créée en 1914, pour inhumer tous ceux qui succombaient à leurs blessures lors de leur hospitalisation dans les différentes unités médicales de la région de Toul, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1938 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés d'autres cimetières, notamment celui de Ménil-la-Tour. Près de 2 000 soldats français y sont rassemblés. À leurs côtés, reposent neuf soldats français décédés en 1939-1945. Par ailleurs, en ce lieu a été aménagé un carré militaire destiné à regrouper les corps de soldats alliés inhumés initialement dans des cimetières provisoires du Sud de la Meurthe-et-Moselle et de la région de Neufchâteau. Au total, 86 Russes, 49 Polonais, six Roumains, deux Serbes et un Britannique y reposent. À l’intérieur de la nécropole, une colonne en pierre a été élevée à l’initiative de l’association des Loups du Bois-le-Prêtre en mémoire de leurs camarades morts pour la France.

 

Les combats du Bois le Prêtre, octobre 1914-mai 1915

Fin septembre 1914, après les échecs sur le Grand couronné de Nancy puis sur la Marne, l’armée allemande lance une nouvelle offensive sur les Hauts de Meuse. Le 23 septembre, l'ennemi atteint Saint-Mihiel, créant ainsi une poche dans les positions françaises. Aussi, pour dégager cet étau, les combats se multiplient en forêt d’Apremont, au bois d’Ailly ou au Bois-brûlé. De nouvelles actions sont conduites sur les flancs du saillant, les unes, au nord, situées aux Eparges et les autres, au sud, au Bois-le-Prêtre.

Dominant la ville de Pont-à-Mousson et la vallée de la Meuse, le Bois-le-Prêtre représente un observatoire idéal et devient, à ce titre, le théâtre d’une bataille ininterrompue. Cet effort est porté principalement par les hommes de la 73e division d’infanterie de réserve. En raison des conditions climatiques difficiles et de la résistance de l'ennemi, la progression des Français est difficile. Pendant des mois, certaines positions tels que le ravin du Père Hilarion ou encore la Croix des Carmes sont durement disputées. Attaques et contre-attaques se succèdent. Le 12 mai, les Français conquièrent la crête du Bois-le-Prêtre, mais l'ennemi s'accroche encore aux pentes. Au cours de ces opérations, près de 7 000 hommes disparaissent pour chacun des belligérants. Français et Allemands s’enterrent dans des tranchées pilonnées par l’artillerie ou des explosions souterraines. Mais le front se fige et Saint-Mihiel reste aux mains des Allemands jusqu'en septembre 1918.

Les hôpitaux militaires de Toul et de ses environs

Dès les premiers combats, les blessés sont nombreux en Lorraine. Intégrée au système défensif de la région fortifiée de Verdun, la garnison de Toul est dotée d'hôpitaux militaires et d'hôpitaux mixtes où civils et soldats sont soignés. Mais, très vite, ces établissements sont saturés. Le service de santé doit s’adapter rapidement pour sauver le plus grand nombre de soldats et de civils. Il ouvre alors de nouvelles structures médicales. Les casernes, les collèges mais aussi les édifices religieux sont ainsi réquisitionnés pour devenir des hôpitaux complémentaires.

Le traitement des blessés est fonction de leur état. Il débute sur le front dès l’arrivée au poste de secours avancé. Aussitôt, en quelques minutes, les blessés sont traités suivant leurs chances de guérison. Ceux qui peuvent être déplacés sont dirigés vers des ambulances, petites unités médico-chirurgicales. À Toul, les ambulances 2/8, 5/38, 5/68 font office d’antenne de ramassage, de filtrage et de catégorisation avant un transfert dans l’un des hôpitaux de la ville. Des ambulances automobiles chirurgicales - dites "autochirs" - complètent ce dispositif. Ces hôpitaux mobiles permettent de prendre en charge les grands traumatisés. Grâce aux progrès de la radiographie, les victimes d’éclats d’obus peuvent ainsi être opérées plus rapidement. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, de nombreux soldats succombent à leurs blessures et sont inhumés dans des cimetières militaires tels que celui de Choloy-Ménillot.

En 1918, l’armée américaine installe un très important complexe hospitalier dans le secteur de Toul. Il se compose de douze hôpitaux spécialisés qui reçoivent les nombreux blessés, notamment ceux de la bataille de Saint-Mihiel en septembre 1918.

 

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Adresse

Choloy-ménillot
À l’ouest de Toul

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Monument aux morts des 73e et 128e DI des Loups du Bois-le-Prêtre 1914-1918

Nécropole nationale de Thil

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Nécropole nationale de Thil. © ECPAD

 

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Située à 15 km de Longwy, la nécropole nationale de Thil est érigée à l’emplacement de l’ancien camp annexe (Kommando) du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Le camp de Thil était la seule infrastructure de ce modèle construite par les nazis sur le territoire français non annexé. En novembre 1946, la crypte, érigée sur le four crématoire conservé en l’état, est inaugurée. Elle contient également des cendres de déportés, une maquette du camp et des objets rappelant la déportation. En 1984, la crypte est reconnue nécropole nationale.

 

Thil, Kommando du camp de concentration  de Natzweiler-Struthof

En août 1943, après la destruction du site de fabrication d’armes secrètes (V1 et V2) de Peenemunde (Allemagne), les Allemands décident de disperser leurs sites de production et de les enterrer.

L’ancienne mine de fer du Tiercelet à Thil est choisie, comme  d’autres lieux (Dora, Ebensee), pour installer une usine. L’organisation Todt est chargée des travaux qui débutent fin 1943. Une main d’œuvre forcée et hétéroclite, constituée de Nord-Africains, de Russes, d’Ukrainiens, de Polonais, Yougoslaves et de Hongrois, afflue dans le secteur. Ces travailleurs sont internés dans les camps d’Errouville et de Morfontaine près de Thil où ils sont amenés chaque jour par train.

Fin  mars 1944, 1 600 Russes et Ukrainiens (1 200 hommes et 400 femmes)  arrivent à Errouville. Les conditions de vie et de travail sont effroyables. De nombreux décès sont signalés. Les corps sont soit enterrés, soit brûlés à l’air libre. Des mineurs sans emploi de la région ainsi que des requis du service du travail obligatoire (STO) complètent les besoins en travailleurs.

Le 1er juin 1944, un camp annexe du Konzentrationslager Natzweiler-Struthof est créé sur place. C’est un cas exceptionnel à double titre : alors que le camp principal de Natzweiler-Struthof est situé en Alsace annexée de fait par le IIIème Reich, le camp annexe de Thil est le seul ouvert en France occupée. Une vingtaine d’hommes du KL Natzweiler viennent constituer l’équipe de l’auto-administration détenue. Ils sont hébergés dans les baraques déjà construites par les travailleurs forcés.

Le 20 juin 1944, 500 Juifs en provenance du KL Auschwitz sont chargés des gros travaux d’aménagement extérieurs et intérieurs : terrassement, bétonnage, transport et installation des machines qui arrivent à la gare de Thil. En même temps, les détenus construisent de nouvelles baraques. Un four crématoire est installé (date inconnue) dans l’enceinte du camp. Il provient d’une usine d’équarrissage située à Villerupt. Il semble qu’il était utilisé pour brûler les corps des déportés du Kommando mais également ceux des prisonniers d’Errouville.

Un deuxième convoi, composé de Juifs hongrois, arrive le 7 juillet du KL Neuengamme. Mis à l’écart des autres détenus, ils sont spécifiquement affectés au travail des machines. Choisis en fonction de compétences professionnelles bien précises, les deux convois de détenus juifs sont majoritairement constitués d’ouvriers de la métallurgie. Ils sont d’abord chargés des travaux d’aménagement  et ensuite de la production des V1 et V2. Occupant une place à part parmi les détenus de Thil, ils sont logés à l’écart des autres et ne sont pas évacués en même temps. Ils forment un Kommando spécial, baptisé "Minette".

L’importance réelle de la production faite sur place reste incertaine, mais elle semble mineure. Ce transfert d’une usine à l’Ouest, alors que les armées alliées se rapprochent, est étrange : les évènements militaires ont-ils été mal estimés ? Plus vraisemblablement, la lourdeur bureaucratique n’a pas pu empêcher un transfert, programmé depuis un certain temps.

Le 1er septembre 1944, devant l’avance des troupes alliées, les nazis donnent l’ordre d’évacuer le KL Natzweiler. Tous les kommandos du camp situés à l’ouest du Rhin sont concernés. Le jour même, 557 hommes du Kommando de Thil partent en direction de Coblence ; en chemin, ils sont déviés vers le camp annexe de Kochendorf. Les 300 spécialistes du deuxième convoi partent quelques jours plus tard en direction du KL Dora.

Au total, une quarantaine de déportés sont morts durant la brève existence du Kommando de Thil.

 

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Le  camp de Natzweiler-Struthof est le seul camp de concentration construit par les nazis sur le territoire français.  Haut lieu de la mémoire nationale du ministère des armées, ce site est aujourd’hui ouvert au public et présente, au travers du centre européen du résistant déporté, l’histoire de toute les Résistances qui se dressèrent contre l’occupant nazi.

 

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Adresse

Thil
Au sud-est de Longwy, D 26

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Eléments remarquables

Crypte-ossuaire - monuments aux déportés 1939-1945 - Restes mortels d’inconnus

La nécropole nationale de Lexy

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Nécropole nationale de Lexy. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Lexy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914, en particulier celles du 22 août. Erigé en 1922, le monument-ossuaire rassemble les corps exhumés sur le territoire de la commune. Surmonté d’un imposant monument, offert en 1922 par la famille de l’un de ces soldats, cet ossuaire est érigé sur une tombe collective où sont rassemblés les restes mortels de 68 soldats français.

 

La Batailles des frontières - 14 - 25 août 1914

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique, un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation.

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 2e armée française progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche. Ce n’est que le 20 août, au nord-est de Nancy, qu’elle se heurte à un ennemi supérieur en nombre. Maître du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, l'ennemi, placé en embuscade, harcèle les Français. Cibles de choix, sur ce plateau en pantalon rouge garance, ces derniers sont cloués sur place et rapidement débordés. Luttant au corps-à-corps pour tenir la position, les soldats français sont forcés de se replier. Du 21 au 24 août, abandonnant à leur sort des milliers de blessés, les Français entament leur retraite. Dans l'urgence, le général Joffre envoie des renforts pour tenir coûte que coûte sur le Grand-Couronné de Nancy.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Pour les Français, le bilan humain est lourd. Toutefois, la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Le général Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Pourtant harassées, elles trouvent les ressources, morales et physiques, pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne devient la première victoire française de la Grande Guerre.

Le monument-ossuaire de Lexy

Initiative privée, ce monument-ossuaire est typique des nécropoles du début de la Première Guerre mondiale. En effet, si le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, le recours aux tombes individuelles se généralise dès les premiers mois du conflit. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Œuvre de l'architecte Chouane, cet imposant monument est situé à proximité de l'axe Paris-Luxembourg pour être vu du plus grand nombre. Derrière ce monument, de forme pyramidale, se trouve la tombe collective.

 

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Lexy
À l’ouest de Longwy

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La nécropole nationale de Baslieux

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Nécropole nationale de Baslieux. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Baslieux regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats qui se déroulèrent au cours de la bataille des frontières (août 1914). Aménagée de   1920 à 1921, ce site réunit les corps exhumés de tombes isolées ou de cimetières militaires provisoires situés dans le secteur de Baslieux et de Doncourt. Implantée à l’emplacement même d'une fosse commune creusée en 1914, cette nécropole rassemble 293 corps français inhumés sous un monument-ossuaire. Celui-ci a été financé par la famille du sous-lieutenant Trochu, officier du 151e régiment d’infanterie.

À quelques centaines de mètres, un autre monument indique le lieu des combats du 22 août 1914 où 800 soldats français ont été tués et rappelle le souvenir du sous-lieutenant Trochu et de 21 de ses hommes.

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi des pertes importantes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires affligeant la perte de nombreux soldats.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci vont devoir à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août ce qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Baslieux
Au sud de Longwy, D 125b

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