La nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx

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Nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Metzeral

 

D’une superficie de 1 459 m², la nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx regroupe les dépouilles de 284 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée en 1919, elle est aménagée en 1920. Par ailleurs, le cimetière rassemble les corps de trois soldats français et d’un pilote australien morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1931, un monument commémoratif dédié au souvenir des soldats français tombés au cours des combats de Pargny-sur-Saulx y est érigé.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante de la Ire armée allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans cette région de Pargny-sur-Saulx, l’adversaire accentue sa poussée vers l’est. Les Français, retranchés derrière le canal de la Saulx, s'opposent aux Allemands qui cherchent à franchir cet obstacle. La poussée ennemie est puissante et l’armée française ne peut tenir ses positions. À la hâte, le village est partiellement évacué. Dès le 7 septembre, les tirs d’artillerie et les bombardements détruisent une grande partie du village. Au cœur du champ de bataille, les ruines de Pargny-sur-Saulx sont occupées successivement par les Français et Allemands. La situation est critique, en particulier pour les hommes du 72e et du 128e régiment d'infanterie engagés dans de violents combats de rue. Derrière chaque mur, se dissimule une mitrailleuse. Chaque maison doit être enlevée à la baïonnette. Au cours de l'un de ces assauts, le capitaine Mordant meurt à la tête de ses hommes. Son corps repose aujourd'hui dans la nécropole.

Le 10 septembre, bien qu’en difficulté sur d’autres secteurs du front, les troupes allemandes s’emparent à nouveau de Pargny-sur-Saulx. Livré aux flammes, le village est pillé et saccagé. Pourtant, dès le lendemain, les Français le reprennent définitivement et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914, le village de Pargny-sur-Saulx est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 2 juillet 1922, la croix de guerre.

 

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Infos pratiques

Adresse

Pargny-sur-Saulx
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 395

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois

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Nécropole nationale de Maurupt-le-Montois. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Maurupt

 

La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois regroupe les dépouilles de 515 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée au terme des combats de 1914, celle-ci est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre regroupant des tombes collectives. Il faut en effet attendre la loi du 29 décembre 1915 pour que les soldats morts pour la France bénéficient du droit à être inhumés en sépulture individuelle. L'inhumation des soldats morts sur le champ de bataille est assurée par la troupe aidée par la population civile. Ainsi, 444 corps reposent dans un ossuaire. Aménagé en 1922, ce cimetière national fait face à un monument commémoratif érigé, cette année-là, à l’initiative du général Toulorge, ancien commandant de la 5e brigade d’infanterie à la mémoire du 72e régiment d’infanterie (RI), du 128e RI, du 42e régiment d’artillerie et des 9e et 18e bataillons de chasseurs à pied.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, le 6 septembre 1914, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque 300 kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans ce secteur, les Allemands accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Ils sont aux portes de la Haute-Marne. Dans la région de Le Buisson – Sermaize-les-Bains, les Français sont retranchés derrière le canal de la Saulx qui forme une ligne de résistance. La poussée ennemie est puissante et la 5e brigade déployée dans ce secteur ne peut tenir ses positions. Le 6 septembre, le village de Bignicourt est aux mains de l’ennemi alors que de violents combats de rue se déroulent dans les ruines de Pargny-sur-Saulx. Sur l’ensemble du front, la journée du 8 est décisive pour l’armée allemande. Dans ce secteur, le sort des armes tourne en sa faveur. L’ensemble des points d’appui comme Pargny tombent. Les Français se replient sur une nouvelle ligne où les villages de Favresse et de Maurupt constituent le pivot. Au cours de la nuit, les combats s’intensifient autour de la tuilerie de Maurupt. Le 9 septembre, les Français organisent, à la hâte, la défense de cette position. Le 10 au matin, un nouvel assaut allemand est lancé. Au terme de violents corps-à-corps dans les rues, l’ennemi s’empare du village. Mais le 11 septembre, menacés d’être coupés de leurs arrières, les Allemands abandonnent ce secteur. Les Français reprennent chaque village perdu et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, devant le sursaut sur la Marne, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou  portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, Français et Allemands échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914 où ce village est rasé à 90%, le village de Maurupt-le-Montois, comme un grand nombre de communes voisines, est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 20 septembre 1920, la croix de guerre.

 

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Adresse

Maurupt-le-montois
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 16

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Laclaireau

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création  Première Guerre mondiale par l’armée allemande : bataille des frontières (août 1914).

Années Vingt : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de Ethe « village », de Latour « Côte des Rappes ».

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Adresse


Ethe

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Au nord-ouest de Longwy . N 82

Superficie : 4 670 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 303
Nombre de morts : 303
1914-18 : 303 Français

Eléments remarquables

Plaque commémorative des anciens du 104ème R.I. à leurs camarades tombés lors de la bataille du 22 août 1914.

Bellevue

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création : Première Guerrre mondiale par l’armée allemande. Bataille des frontières (août 1914).

 

Années Vingt : regroupement des corps français exhumés des cimetières militaires ou carrés communaux de Meix, Robelmont, Virton « Chamberlaine » qui furent désaffectés.

 

1928 : Réinhumation en ossuaire des inconnus français relevés dans la région.

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Adresse


Virton

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A l’ouest de Longwy . N 87

Superficie : 1 540 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1 594
Ossuaires : 2 139
Nombre de morts : 3733
1914-18 : 2 445 Français
1 288 Allemands

Eléments remarquables

Monument aux morts français de la bataille du 22 août 1914.

Musson-Baranzy

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© Mairie de Musson-Baranzy

Création : 1ère Guerre mondiale par l’armée allemande. Bataille des frontières ‘août 1914). Années Vingt, 1934 : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires ou carrés communaux de Saint-Léger, Bleid, Dampicourt, puis Ssigneuls. 1967 : réinhumation de 3 Français morts pour la France en 1940, exhumés au Bois-Haut (Musson).

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Adresse


Musson-Baranzy

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Au nord-ouest de Longwy . D 88

Superficie : 6 560 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 945
Tombes collectives :
Ossuaires :
Nombre de morts : 945
1914-18 : 431 Français511 Allemands
1939-45 : 3 Français

Eléments remarquables

Monument commémoratif allemand aux morts de la Grande Guerre.

Houdrigny

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création Première Guerre mondiale par l’armée allemande.

Bataille des frontières, août 1914.

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Houdrigny

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A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 2 660 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 323
Nombre de morts : 323
1914-18 : 323 Français

Eléments remarquables

Monuments aux morts de la bataille du 22 août 1914 des 51ème, 87ème, 91ème, 117ème, 124ème, 130ème R.I.

Nécropole nationale de Thil

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Nécropole nationale de Thil. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Thil

 

Située à 15 km de Longwy, la nécropole nationale de Thil est érigée à l’emplacement de l’ancien camp annexe (Kommando) du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Le camp de Thil était la seule infrastructure de ce modèle construite par les nazis sur le territoire français non annexé. En novembre 1946, la crypte, érigée sur le four crématoire conservé en l’état, est inaugurée. Elle contient également des cendres de déportés, une maquette du camp et des objets rappelant la déportation. En 1984, la crypte est reconnue nécropole nationale.

 

Thil, Kommando du camp de concentration  de Natzweiler-Struthof

En août 1943, après la destruction du site de fabrication d’armes secrètes (V1 et V2) de Peenemunde (Allemagne), les Allemands décident de disperser leurs sites de production et de les enterrer.

L’ancienne mine de fer du Tiercelet à Thil est choisie, comme  d’autres lieux (Dora, Ebensee), pour installer une usine. L’organisation Todt est chargée des travaux qui débutent fin 1943. Une main d’œuvre forcée et hétéroclite, constituée de Nord-Africains, de Russes, d’Ukrainiens, de Polonais, Yougoslaves et de Hongrois, afflue dans le secteur. Ces travailleurs sont internés dans les camps d’Errouville et de Morfontaine près de Thil où ils sont amenés chaque jour par train.

Fin  mars 1944, 1 600 Russes et Ukrainiens (1 200 hommes et 400 femmes)  arrivent à Errouville. Les conditions de vie et de travail sont effroyables. De nombreux décès sont signalés. Les corps sont soit enterrés, soit brûlés à l’air libre. Des mineurs sans emploi de la région ainsi que des requis du service du travail obligatoire (STO) complètent les besoins en travailleurs.

Le 1er juin 1944, un camp annexe du Konzentrationslager Natzweiler-Struthof est créé sur place. C’est un cas exceptionnel à double titre : alors que le camp principal de Natzweiler-Struthof est situé en Alsace annexée de fait par le IIIème Reich, le camp annexe de Thil est le seul ouvert en France occupée. Une vingtaine d’hommes du KL Natzweiler viennent constituer l’équipe de l’auto-administration détenue. Ils sont hébergés dans les baraques déjà construites par les travailleurs forcés.

Le 20 juin 1944, 500 Juifs en provenance du KL Auschwitz sont chargés des gros travaux d’aménagement extérieurs et intérieurs : terrassement, bétonnage, transport et installation des machines qui arrivent à la gare de Thil. En même temps, les détenus construisent de nouvelles baraques. Un four crématoire est installé (date inconnue) dans l’enceinte du camp. Il provient d’une usine d’équarrissage située à Villerupt. Il semble qu’il était utilisé pour brûler les corps des déportés du Kommando mais également ceux des prisonniers d’Errouville.

Un deuxième convoi, composé de Juifs hongrois, arrive le 7 juillet du KL Neuengamme. Mis à l’écart des autres détenus, ils sont spécifiquement affectés au travail des machines. Choisis en fonction de compétences professionnelles bien précises, les deux convois de détenus juifs sont majoritairement constitués d’ouvriers de la métallurgie. Ils sont d’abord chargés des travaux d’aménagement  et ensuite de la production des V1 et V2. Occupant une place à part parmi les détenus de Thil, ils sont logés à l’écart des autres et ne sont pas évacués en même temps. Ils forment un Kommando spécial, baptisé "Minette".

L’importance réelle de la production faite sur place reste incertaine, mais elle semble mineure. Ce transfert d’une usine à l’Ouest, alors que les armées alliées se rapprochent, est étrange : les évènements militaires ont-ils été mal estimés ? Plus vraisemblablement, la lourdeur bureaucratique n’a pas pu empêcher un transfert, programmé depuis un certain temps.

Le 1er septembre 1944, devant l’avance des troupes alliées, les nazis donnent l’ordre d’évacuer le KL Natzweiler. Tous les kommandos du camp situés à l’ouest du Rhin sont concernés. Le jour même, 557 hommes du Kommando de Thil partent en direction de Coblence ; en chemin, ils sont déviés vers le camp annexe de Kochendorf. Les 300 spécialistes du deuxième convoi partent quelques jours plus tard en direction du KL Dora.

Au total, une quarantaine de déportés sont morts durant la brève existence du Kommando de Thil.

 

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Le  camp de Natzweiler-Struthof est le seul camp de concentration construit par les nazis sur le territoire français.  Haut lieu de la mémoire nationale du ministère des armées, ce site est aujourd’hui ouvert au public et présente, au travers du centre européen du résistant déporté, l’histoire de toute les Résistances qui se dressèrent contre l’occupant nazi.

 

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Adresse

Thil
Au sud-est de Longwy, D 26

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Crypte-ossuaire - monuments aux déportés 1939-1945 - Restes mortels d’inconnus

La nécropole nationale de Lexy

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Nécropole nationale de Lexy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Lexy

 

La nécropole nationale de Lexy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914, en particulier celles du 22 août. Erigé en 1922, le monument-ossuaire rassemble les corps exhumés sur le territoire de la commune. Surmonté d’un imposant monument, offert en 1922 par la famille de l’un de ces soldats, cet ossuaire est érigé sur une tombe collective où sont rassemblés les restes mortels de 68 soldats français.

 

La Batailles des frontières - 14 - 25 août 1914

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique, un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation.

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 2e armée française progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche. Ce n’est que le 20 août, au nord-est de Nancy, qu’elle se heurte à un ennemi supérieur en nombre. Maître du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, l'ennemi, placé en embuscade, harcèle les Français. Cibles de choix, sur ce plateau en pantalon rouge garance, ces derniers sont cloués sur place et rapidement débordés. Luttant au corps-à-corps pour tenir la position, les soldats français sont forcés de se replier. Du 21 au 24 août, abandonnant à leur sort des milliers de blessés, les Français entament leur retraite. Dans l'urgence, le général Joffre envoie des renforts pour tenir coûte que coûte sur le Grand-Couronné de Nancy.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Pour les Français, le bilan humain est lourd. Toutefois, la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Le général Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Pourtant harassées, elles trouvent les ressources, morales et physiques, pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne devient la première victoire française de la Grande Guerre.

Le monument-ossuaire de Lexy

Initiative privée, ce monument-ossuaire est typique des nécropoles du début de la Première Guerre mondiale. En effet, si le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, le recours aux tombes individuelles se généralise dès les premiers mois du conflit. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Œuvre de l'architecte Chouane, cet imposant monument est situé à proximité de l'axe Paris-Luxembourg pour être vu du plus grand nombre. Derrière ce monument, de forme pyramidale, se trouve la tombe collective.

 

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Adresse

Lexy
À l’ouest de Longwy

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La nécropole nationale de Baslieux

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Nécropole nationale de Baslieux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Baslieux

 

La nécropole nationale de Baslieux regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats qui se déroulèrent au cours de la bataille des frontières (août 1914). Aménagée de   1920 à 1921, ce site réunit les corps exhumés de tombes isolées ou de cimetières militaires provisoires situés dans le secteur de Baslieux et de Doncourt. Implantée à l’emplacement même d'une fosse commune creusée en 1914, cette nécropole rassemble 293 corps français inhumés sous un monument-ossuaire. Celui-ci a été financé par la famille du sous-lieutenant Trochu, officier du 151e régiment d’infanterie.

À quelques centaines de mètres, un autre monument indique le lieu des combats du 22 août 1914 où 800 soldats français ont été tués et rappelle le souvenir du sous-lieutenant Trochu et de 21 de ses hommes.

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi des pertes importantes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires affligeant la perte de nombreux soldats.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci vont devoir à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août ce qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Baslieux
Au sud de Longwy, D 125b

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Gorcy

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Source : Photo Aimelaime

Création en 1921 . bataille des frontières (août 1914).

1922 : corps regroupés des cimetières militaires des environs (Cussigny) et de la Batte (Signeux, Baranzy) en Belgique.

 

Le cimetière national de Gorcy regroupe les dépouilles de 1 263 soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1921, cette nécropole est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre, période où le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915. C'est pourquoi, 1 215 corps, exhumés des communes alentours et de Belgique, sont répartis en trois ossuaires. Au cours de la guerre, le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde ainsi aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En 1924, placé sous la présidence de la maréchale Foch, un comité rassemblant des parents endeuillés y érigea un imposant monument rappelant le sacrifice des morts du 22 août 1914.

Parmi les soldats inhumés à Gorcy, dont beaucoup sont originaires du Centre de la France, reposent l'aspirant Germain Foch et le gendre du président du Conseil René Viviani. 

Bataille des frontières - 14 - 25 août 1914

Depuis le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent aussi l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche dont le but est d'atteindre Arlon. Le 5e corps porte ses avant-gardes vers Signeulx, Gorcy et Cosnes. Maitre du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, placé en embuscade, l'ennemi harcelle les Français dont chaque assaut se heurte à des positions solidement organisées. Au cours de l'un d'eux, l'aspirant Germain Foch, dont le corps repose à Gorcy, tombe à la tête de sa section. Outre son fils, le général Foch perd son premier gendre, le capitaine Bécourt tué à la tête de sa compagnie à quelques dizaines de kilomètres de là, près de Mercy-le-Haut. Pour préserver le général, il ne fut informé partiellement de ces nouvelles que le 9 septembre 1914, en pleine bataille de la Marne.

Du côté allemand, au cours de ces combats s'illustre le jeune officier Erwin Rommel qui deviendra, en 1941, le "renard du désert".

Très vite, la situation est éprouvante. Mais malgré les efforts consentis, les soldats français sont forcés de se replier. En raison de la violence des combats, la journée du 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière pour l'armée française qui dénombre la perte de plus de 20 000 hommes. Le même jour à Gorcy, six civils accusés d'avoir pris part à des combats d'arrière garde sont exécutés par les Allemands.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Cette bataille est un échec cuisant pour les Français qui ont confondu esprit offensif et "offensive à outrance". En raison de cette faute doctrinale, le bilan humain est lourd. Cependant la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Bien qu'harassées, elles trouveront les ressources, morale et physique pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne va devenir la première victoire française de la Grande Guerre.

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Gorcy

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Accès :

A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 1 270 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 48
Ossuaires (3) : 1 215
Nombre de morts : 1263
1914-18 : 1 263 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts du 22 août 1914. Tombe de l’aspirant Germain Foch, du 131èmeR.I., fils du maréchal, mort pour la France le 22 août 1914.