La nécropole nationale de Catenoy

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Nécropole nationale de Catenoy. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Catenoy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de l’Oise. Créée et aménagée en 1921, elle rassemble les corps exhumés de cimetières militaires du département, notamment ceux de Catenoy, Breuil-le-Sec, Epineuse, Angicourt, Mouy, Saint-Rémy, Litz et Plessis-Villette. En 1965 et 1970, on y regroupa également les corps exhumés des carrés militaires communaux de Clermont et de Creil. Le cimetière rassemble près de 1 800 corps de soldats tués lors de la Grande Guerre, dont deux de pilotes : l'un australien, tué le 4 juin 1918, et l'autre britannique, tué le 7 juin 1918. Un Russe ainsi que quatre Français tués lors de la Seconde Guerre mondiale y reposent également.

 

Les batailles de l’Oise - 1914-1918

En août 1914, conformément au plan Schlieffen, les troupes allemandes pénétrèrent en Belgique et marchent vers Paris. Elles franchirent l’Oise puis l’Aisne avant d’être arrêtées par la contre-offensive française de la Marne. Les deux armées se fixèrent alors sur un front allant de Verdun à Dunkerque ;  la rive droite de l’Oise fut occupée par les Allemands tandis que des combats acharnés eurent lieu sur la rive gauche où s’illustrèrent notamment les régiments de Zouaves.

Durant trois ans, de septembre 1914 à mars 1917, le front se figea. Noyon subit une occupation des plus strictes et l’Oise ne fit l’objet d'aucune  grande opération militaire ; ce fut un secteur "calme". Les troupes françaises et allemandes consolidèrent leurs positions et aménagèrent notamment des carrières souterraines qu’ils décorèrent et sculptèrent.

Au terme de l’année 1916, l’état-major allemand souhaita resserrer le front et décida donc d’abandonner le secteur de Noyon. Appliquant la stratégie de la "terre brûlée", les Allemands se replièrent vers la ligne Hindenburg qu'ils venaient d'organiser, limitant ainsi les effets d'une offensive alliée dans ce secteur. Mi-mars 1917, ce territoire fut libéré mais ruiné : les maisons avaient été dynamitées, les champs noyés et les ponts comme les carrefours,  détruits.

Toutefois, le répit est de courte durée. Moins d’un an après, vingt-sept divisions allemandes enfoncèrent le front anglais sur 80 km et déferlèrent vers Noyon, qui, le 25 mars 1918, fut à nouveau  occupée. Retranchés sur le Mont-Renaud, dominant la ville, repoussant vingt-trois assauts allemands, les Français bombardèrent pendant plus d’un mois les positions ennemies. Noyon épargnée jusque-là, fut entièrement détruite.

Le 9 juin 1918, l’état-major allemand décida d’une nouvelle offensive, l’Oise devint alors le théâtre d’une lutte acharnée, la "bataille du Matz", au cours de laquelle les deux armées ennemies employèrent sans compter l'artillerie lourde et les chars Au cours des premiers jours, l’armée allemande progressa rapidement. Mais, en raison des pertes importantes, ce mouvement fut  arrêté devant Compiègne. Conduite par le général Mangin, l’armée française reprit l’initiative, libéra le massif de Thiescourt, passa la Divette et, le 30 août, libéra définitivement Noyon.

Premier département de la ligne du front à redevenir français, l'Oise conserve le souvenir de ces âpres combats et, avec la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918 en forêt de Rethondes, est devenue l'un des symboles de la Grande Guerre.

 

Catenoy, hôpital militaire n°36

Pendant la durée de la guerre, le bourg de Catenoy fut pour l'armée française un lieu de cantonnement important. Les écrivains Roland Dorgelès ainsi que Charles Péguy y séjournèrent notamment avant de partir au front.  

Cependant, en janvier 1918, le service de santé de la 3e armée, dont l'état-major est à Clermont et la Direction du service de santé est installée à Nointel, décide d'y installer un hôpital militaire. En effet, des milliers de soldats blessés toujours plus nombreux affluent et doivent être triés, soignés et évacués vers les centres de soins plus adaptés. Ce bourg accueillit, à partir du 8 avril 1918, un hôpital militaire de 1 500 lits (900 pour les blessés, 400 pour les gazés et malades, 200 pour les éclopés). La proximité de la route nationale 31 et de la voie ferrée Beauvais-Compiègne permet en effet  un traitement efficace et une évacuation rapide de ces blessés qui affluent du front. Fin mai, l’hôpital est fonctionnel. En moins de 10 jours, il reçoit quelque 2 500 blessés et malades et participe à la formation de 15 trains d’évacuations sanitaires

Au cours de la bataille du Matz, l’hôpital de Catenoy, fort de 12 équipes chirurgicales, accueille du 9 au 14 juin un défilé ininterrompu et d’une obsédante régularité d’autos sanitaires dévalant du champ de bataille. Les brancards s’entassent dans les hangars de tri. Les équipes chirurgicales se relaient sans répit au chevet des blessés et pratiquent, dans les deux pavillons opératoires, plus de 700 opérations sérieuses. Plus de 5 000 soldats transitent alors par l’hôpital qui est le plus important de la 3e armée. Grâce au dévouement de l'aumônier P. Fonteny, les soldats qui n'ont pu survivre à leurs blessures, reposent aujourd'hui pour certains dans le cimetière national de Catenoy.

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La nécropole nationale de Marissel à Beauvais

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Nécropole nationale de Marissel. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Marissel regroupe les dépouilles de soldats décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaux militaires de la ville lors des grandes offensives du printemps 1918. Créé en 1922, ce site est aménagé en 1935 et 1952 pour rassembler les corps d'autres combattants inhumés initialement dans des cimetières militaire provisoires de la région. En ce lieu, reposent 1 081 soldats dont dix en ossuaire, ainsi que 19 Britanniques et un soldat belge. Aux côtés de ces hommes sont enterrés, au titre de la Seconde Guerre mondiale, 95 soldats français, 158 Britanniques, cinq Soviétiques, un Polonais et huit civils inconnus Français.

En septembre 1914, les Ire et IIe armées allemandes atteignent l'Oise et marchent vers Paris. Mis en déroute, l'ennemi se replie vers le nord-est de l’Oise et se fixe sur de solides positions. Jusqu’en 1918, ce front est à l’écart des opérations de grande ampleur, même si des combats localisés cherchent à contrôler des lieux stratégiques, tels que la colline de Lassigny, le plateau de Touvent ou le Bois des Loges.

Échappant à l’épreuve de l'occupation, la ville de Beauvais devient, pour autant, une ville du front. Lycées, casernes et bâtiments publics sont réquisitionnés en vue d'accueillir de nombreux blessés du front de l’Oise. En 1917, le Grand Quartier Général (GQG) français s'installe en préfecture de Beauvais puis au château de Beauvais. En mars 1918, le général Foch, nommé commandant en chef des armées alliées, installe son quartier général dans l’hôtel de ville. D’avril à juin 1918, la ville est bombardée et subit ses premières destructions.

Les batailles de l’Oise, Noyon et Mont-Renaud, 24 mars–30 avril 1918 - Matz, 9–11 juin 1918

Le 21 mars 1918, portant leur effort vers Paris, les armées allemandes se ruent à la jonction des armées britanniques. Submergé par les troupes d’assaut allemandes, le front se rompt. Une brèche de 80 km est ouverte entre Arras et Reims. La région de Noyon est au cœur des combats. Le 25, les fantassins français de la 3e armée, usés par cinq jours de combats ininterrompus, abandonnent Noyon et se replient sur le Mont-Renaud. Le 57e régiment d’infanterie (RI) s'accroche à cette position située sur la route de Compiègne. De ce point, l’artillerie lourde française pilonne Noyon. L'ennemi multiplie les assauts. En 20 jours, le 57e RI en repousse 22. Un tiers de ses effectifs est hors de combat. Le 123e RI est aussi durement éprouvé.

En juin, la VIIe armée allemande progresse vers Château-Thierry. La Marne est atteinte. Poursuivant son effort, l'ennemi lance de nouvelles actions en direction de Compiègne. Une fois encore, la 3e armée française subit ce choc et livre de nouveaux combats devant Courcelles, Thiescourt ou au Mont-Renaud. Au soir du 9 juin, l'ennemi progresse davantage. Le 11, le général Mangin attaque le flanc droit de l’armée allemande en direction de la vallée du Matz. Cette manœuvre surprend les Allemands. Bientôt, l'infanterie avance sans appui des chars et de l'artillerie. Repoussé au-delà du Matz, l'ennemi se reprend et bloque cette contre-attaque. Le 13 juin, cette action sur la Matz est interrompue. Enregistrant la perte de 40 000 hommes, tués, blessés ou disparus, la 3e armée paye un lourd tribut. Mais Paris est sauvée. Les combats se poursuivent jusqu’en août 1918, date à laquelle le département est entièrement libéré. L’Oise est ainsi le premier des départements libérés.

 

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La nécropole nationale de Thiescourt

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Nécropole nationale de Thiescourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Thiescourt regroupe les dépouilles de soldats décédés lors des différentes batailles de l’Oise entre 1914 et 1918. Créé à l’issue des combats de 1918, ce cimetière est aménagé en 1920 et 1921 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de l’Oise. Elle rassemble 1 258 corps français dont 711 en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 547 soldats inconnus. Parmi ces combattants est inhumé le corps d’un soldat français mort pour la France en 1939-1945.

À côté de cette nécropole, un cimetière allemand, créé en 1920, rassemble 1 095 corps de soldats allemands dont 388 reposent dans deux ossuaires. Parmi ces combattants, reposent quatre soldats britanniques dont deux officiers de la Royal Air Force (RAF) et deux soldats français.

Aux premiers jours de septembre 1914, les hommes de la Ire et IIe armées allemandes déferlent dans l'Oise et marchent vers le sud en direction de Paris. Une semaine plus tard, à l'issue du sursaut français sur la Marne, ces troupes se replient plus au nord sur une ligne entre Lassigny et Tracy-le-Val. Le front se fige. Jusqu’en 1918, ce secteur du front ne connaît pas d'importantes opérations même si de violents combats se déroulent en 1915-1916 pour le contrôle de la colline de Lassigny, le plateau de Touvent ou le Bois des Loges.

La deuxième bataille de Picardie, 21 mars-5 avril 1918

Au printemps 1918, le rapport de force tourne en faveur des Allemands qui peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref mais violent bombardement, les troupes allemandes attaquant dans la Somme, entre Arras et La Fère. Les Britanniques conduits par les généraux Byng et Gough sont contraints de se replier. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Sous la pression ennemie, une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

À la hâte, le général Pétain, chef des armées françaises, mobilise ses réserves et envoie les 3e et 5e armées dans les secteurs de Noyon et de Lassigny. Les jours suivants, la progression allemande se poursuit sous les yeux de l'empereur Guillaume II. Les Britanniques refluent vers Amiens. Le 24, Chauny tombe. Le 25 mars, les Allemands entrent à nouveau dans Noyon. Comme en septembre 1914, l'ennemi est aux portes de Paris, menacée par les bombardements du Pariser Kanonnen. Cette pièce d'artillerie de longue portée, située dans la forêt de Pinon, à 120 kilomètres de Paris, sème la panique dans la capitale. Les combats se poursuivent au sud-ouest de Noyon. En deux jours, la VIIème armée allemande atteint la Marne au niveau de Château-Thierry. La route de Paris semble ouverte. Dans un ultime effort, Ludendorff décide de porter une nouvelle action sur l'Oise.

La bataille du Matz, 9-13 juin 1918

Au matin du 9 juin, après une préparation d’artillerie aussi brève qu’intense, les XVIIIe et VIIe armées allemandes s’élancent en direction de Compiègne et d’Estrées-Saint-Denis. Les hommes de la 3ème armée française du général Humbert déjà durement éprouvée par les offensives du printemps subissent ce choc. De violents combats se déroulent devant Courcelles, Thiescourt ou sur les collines du Mont-Renaud et du Plémont. Sur les pentes de cette dernière, à l'ouest de Lassigny, les hommes de la 1re division de cuirassier à pieds (DCP) repousse ainsi treize assauts. Cependant, sous la pression ennemie, ils sont contraints d’abandonner leur position. À Ressons-sur-Matz, les hommes du 295ème régiment d’infanterie (RI) sont débordés. Au soir du 9 juin, le centre du dispositif français est enfoncé. Une poche de neuf kilomètres se forme dans les lignes françaises. Le 10, l'ennemi atteint la vallée de l'Aronde. Mery-la-Bataille et Maretz-sur-Matz tombent à leur tour. La situation est dramatique.

Pour autant, le 11 juin, le général Mangin reçoit l’ordre d’attaquer le flanc droit de l’armée allemande avec quatre divisions en direction de la vallée du Matz. L'ennemi est surpris par cette manœuvre. Les Français avancent si vite qu'ils progressent bientôt sans appui. L'artillerie se déploie moins vite que les fantassins privés aussi des chars lourds Schneider et Saint-Chamond. Ces engins sont un à un neutralisés. L'ennemi s'accroche. Pourtant, cette contre-offensive permet de reprendre les positions perdues la veille et repousser les allemands au-delà du Matz. Le 13, le mouvement s'enraye. L’ennemi ne peut plus engager de nouveaux moyens. Les Français poursuivent leurs efforts. La bataille du Matz se solde par un échec allemand. Mais, la 3ème armée vient de payer un lourd tribut pour la défense de l’accès à Paris. Elle compte 40 000 hommes hors de combat, tués, blessés ou disparus. Le nouveau front se stabilise à 10 kilomètres de Compiègne. Les combats se poursuivent jusqu’au mois d’août, date à laquelle le département est entièrement libéré. C'est en forêt de Rethondes à Compiègne qu'est signé l’armistice du 11 novembre 1918.

 

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La nécropole nationale de Vignemont

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Nécropole nationale de Vignemont. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Vignemont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Matz en juin 1918. Créé à l’issue des combats, ce cimetière est aménagé en 1919 et 1921 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de cimetières provisoires de ce secteur. Cette nécropole rassemble 3 108 corps français dont 2 153 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 955 combattants. Cette nécropole réunit aussi les tombes de huit soldats britanniques morts lors de la 2e bataille de Picardie.

À côté de ce site, un cimetière allemand, créé en même temps que la nécropole française, rassemble 5 333 corps dont 3 802 reposent en tombes individuelles.

 

La deuxième bataille de Picardie, 21 mars–5 avril 1918

Au printemps 1918, le rapport de force tourne en faveur des Allemands qui peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref mais violent bombardement, les troupes allemandes attaquent dans la Somme, entre Arras et La Fère. Les Britanniques conduits par les généraux Byng et Gough sont contraints de se replier. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Sous la pression ennemie une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

À la hâte, le général Pétain, chef des armées françaises, mobilise ses réserves et envoie les 3e et 5 armées dans les secteurs de Noyon et de Lassigny. Les jours suivants, la progression allemande se poursuit sous les yeux de l'empereur Guillaume II. Les Britanniques refluent vers Amiens. Le 24, Chauny tombe. Le 25 mars, les Allemands entrent à nouveau dans Noyon. Comme en septembre 1914, l'ennemi est aux portes de Paris, menacée par les bombardements du Pariser Kanonnen. Cette pièce d'artillerie de longue portée, située dans la forêt de Pinon, à 120 kilomètres de Paris, sème la panique dans la capitale. Les combats se poursuivent au sud-ouest de Noyon. En deux jours, la VIIe armée allemande atteint la Marne au niveau de Château-Thierry. La route de Paris semble ouverte. Dans un ultime effort, Ludendorff décide de porter une nouvelle action sur l'Oise.

La bataille du Matz, 9-13 juin 1918

Au matin du 9 juin, après une préparation d’artillerie aussi brève qu’intense, les XVIIIe et VIIe armées allemandes s’élancent en direction de Compiègne et d’Estrées-Saint-Denis. Les hommes de la 3e armée française du général Humbert déjà durement éprouvée par les offensives du printemps subissent ce choc. De violents combats se déroulent devant Courcelles, Thiescourt ou sur les collines du Mont-Renaud et du Plémont. Sur les pentes de cette dernière, à l'ouest de Lassigny, les hommes de la 1re division de cuirassier à pieds (DCP) repousse ainsi treize assauts. Cependant, sous la pression ennemie, ils sont contraints d’abandonner leur position. À Ressons-sur-Matz, les hommes du 295e régiment d’infanterie (RI) sont débordés.

Au soir du 9 juin, le centre du dispositif français est enfoncé. Une poche de neuf kilomètres se forme dans les lignes françaises. Le 10, l'ennemi atteint la vallée de l'Aronde. Mery-la-Bataille et Maretz-sur-Matz tombent à leur tour. La situation est dramatique.

Pour autant, le 11 juin, le général Mangin reçoit l’ordre d’attaquer le flanc droit de l’armée allemande avec quatre divisions en direction de la vallée du Matz. L'ennemi est surpris par cette manœuvre. Les Français avancent si vite qu'ils progressent bientôt sans appui. L'artillerie se déploie moins vite que les fantassins privés aussi des chars lourds Schneider et Saint-Chamond. Ces engins sont un à un neutralisés. L'ennemi s'accroche. Pourtant, cette contre-offensive permet de reprendre les positions perdues la veille et repousser les allemands au-delà du Matz. Le 13, le mouvement s'enraye. L’ennemi ne peut plus engager de nouveaux moyens. Les Français poursuivent leurs efforts. La bataille du Matz se solde par un échec allemand. Mais, la 3e armée vient de payer un lourd tribut pour la défense de l’accès à Paris. Elle compte 40 000 hommes hors de combat, tués, blessés ou disparus. Le nouveau front se stabilise à 10 kilomètres de Compiègne. Les combats se poursuivent jusqu’au mois d’août, date à laquelle le département est entièrement libéré. C'est en forêt de Rethondes à Compiègne qu'est signé l’armistice du 11 novembre 1918.

 

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Vignemont
À 13 km au nord de Compiègne, D 41

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La nécropole nationale de La Désolation, Flavigny-le-Petit

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Nécropole nationale de La Désolation, Flavigny-le-Petit. © Guillaume Pichard

 

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Ce cimetière est créé initialement par l’armée allemande après la bataille de Guise (28-29 août 1914). Y ont ensuite été réunis des corps d'autres soldats français inhumés dans des cimetières de la région. Située au lieu-dit de La Désolation, la nécropole nationale rassemble 2 643 combattants français dont 1 491 sont réunis en deux ossuaires (788 et 695 corps), 31 Belges, 48 Britanniques, 13 Russes, un Roumain. Dans la partie française, sont inhumés aussi de nombreux travailleurs indochinois ou encore des soldats du bataillon mixte du Pacifique (Kanaks, Calédoniens, Tahitiens). Au titre de la Seconde Guerre, 428 Français et un Soviétique sont inhumés. Par ailleurs, ce site jouxte un cimetière allemand où reposent 2 332 soldats dont 911 sont rassemblés dans une tombe collective.

Un monument commémoratif en forme d’obélisque est implanté dans la partie française et porte l’inscription Dulce Et Decorum Est, Pro Patria Mori, "Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie".

 

La bataille de Guise, 28-30 août 1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est des plus délicates. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de suspendre son recul pour attaquer en direction de la ville de Saint-Quentin dans laquelle les Allemands viennent d'entrer. Joffre rejoint le quartier général de Lanrezac pour conduire les opérations. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort principal mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA conduit par le général Franchet d'Espérey, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige le général Lanrezac à limiter cette action afin de réaliser une bataille d'arrêt sur l'Oise.

Au terme de combats éprouvants, les Français permettent de ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5earmée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918 et subit une occupation difficile.

La déportation des Lillois, avril 1916

Début 1916, en raison des difficultés de ravitaillement, les villes du Nord connaissent des émeutes. En réponse, les autorités allemandes envoient en avril quelques 25 000 ouvriers dans les départements voisins de la Somme, de l’Aisne ou des Ardennes. Devant les critiques internationales, cette déportation est rapidement interrompue. Quelques-uns comme Arthur Jaspart y ont perdu la vie. Cet ouvrier de Valenciennes est décédé le 9 juillet 1918, au lazaret de l'Atelier des chemins de fer militaires allemands à Guise, à l’âge de vingt ans. Il est inhumé dans la nécropole de Guise (tombe 1236).

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique

En 1917 et en 1918, des créoles calédoniens rejoignent le bataillon mixte du Pacifique (BMP), où ils se retrouvent "entre Océaniens : Kanaks, Calédoniens, Tahitiens". Puis, le bataillon est "aux armées", d’août à octobre 1917. A l'arrière du front, il participe aux travaux de réfection de tranchées, en direction de l’Ailette, près du Chemin des Dames. A partir de juin 1918, il est engagé, aux côtés du 164e régiment d'infanterie (RI) et du 365e RI, dans la bataille du Matz. Fin juillet et début août, rattaché au 418e RI, il prend part à l’attaque du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, le BMP est en première ligne pour la prise de Vesles et Caumont et de la ferme du Petit Caumont dans la plaine du Marlois (Aisne). Là, en un peu plus de 24 heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens tombent au champ d'honneur. Le 10 décembre 1918, une citation collective à l’ordre de la Xe armée est décernée au BMP. Leurs corps reposent dans les cimetières militaires de Flavigny-le-Petit, Soupir, Ambleny, Cerny-en-Laonnois.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1ère division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne. L’armistice du 22 juin 1940 provoque une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

 

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Adresse

Guise, Flavigny-le-Petit
À 27km au nord-est de Saint-Quentin, en bordure du CD 946 (Guise/Marle)

En résumé

Eléments remarquables

Monument commémoratif allemand 1914-18

La nécropole nationale de Maucourt

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Nécropole nationale de Maucourt. © ECPAD

 

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Créée en 1920, la nécropole nationale de Maucourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats qui se sont déroulés sur le département de la Somme. Aménagée en 1935-1936, elle rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, 5 272 soldats français dont 1 534 sont inhumés en six ossuaires. Certains corps ont été exhumés des cimetières provisoires des communes du département.

De 1949 à 1953, les corps des victimes de la Seconde Guerre mondiale y ont été regroupés. Pour ce conflit, la nécropole nationale de Maucourt conserve le souvenir de 24 Français et 6 aviateurs du Commonwealth (cinq Britanniques et un Canadien). Ces hommes de la Royal Air Force (RAF) sont les membres de l’équipage d’un bombardier le Halifax - MK.II - s/n HR784 MH. Après avoir bombardé l’usine d’armement Skoda à Pilsen (Tchécoslovaquie), cet avion est abattu le 17 avril 1943 et s'écrase à Maucourt. Parmi les 7 membres d’équipage, un seul parvient à sauter en parachute mais est capturé par les Allemands.

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et l’offensive s’enlise rapidement dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars.

Le village de Maucourt n'est plus que ruines lorsque, le 4 septembre 1916, la 10e armée française y pénètre. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

Le régiment de marche de la Légion Étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère pour se battre aux côtés de la France. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", entonnée par le clairon, les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. À Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif. Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

 

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Adresse

Maucourt
Au nord de Roye, D 39 E

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Lihons

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Nécropole nationale de Lihons. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Lihons

 

Créée en 1915 par les autorités militaires françaises, la nécropole de Lihons regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les dépouilles de 6 587 soldats français dont 1 671 reposent en ossuaires ainsi que les dépouilles de six Britanniques et deux Arméniens. Aménagée successivement en 1919, puis en 1935-1936, cette nécropole est aujourd’hui située sur l’ancien emplacement occupé, en septembre 1916, par les batteries de pièces de 95mm du premier groupe du 110e régiment d’artillerie lourde.  Elle rassemble aussi les corps exhumés d’autres cimetières provisoires des alentours, notamment ceux de Belloy-en-Santerre ou de Framerville.

A la lisière nord-est du village de Lihons, dans un petit espace paysager, s’élève un imposant monument érigé par sa famille où repose le Prince Louis Murat, maréchal des logis au 5e régiment de cuirassiers à pied. Arrière-arrière-petit-neveu de Napoléon 1er, et petit-fils du maréchal d’Empire Joachim Murat, ce jeune homme de 19 ans, engagé Volontaire, est tué à l'ennemi le 21 aout 1916 au nord de Lihons. L’aigle impérial qui surmontait ce monument est aujourd’hui conservée à la mairie de Lihons.

Par ailleurs, à Vermandovillers, se trouve la plus grande nécropole allemande de la Somme avec 22 665 soldats allemands et où reposent entre autre, quatre aviateurs de l’escadrille du baron Manfred von Richtofen.

Lihons, un village de la ligne de front

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu à partir du 22 septembre 1916 lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Après d’âpres combats, les ruines de Lihons restent aux mains des Français. Mais l’offensive la plus importante majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Appuyée par l’artillerie, ce mouvement débute le 1er juillet 1916. Malgré l’engagement d’importants moyens, les pertes humaines des premiers jours sont très élevées et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

En mars 1917, le secteur est transféré aux autorités britanniques et le reste jusqu'à l'offensive allemande en Picardie de 1918. A nouveau occupé, Lihons est définitivement libéré lors de la contre-offensive alliée menée dans le Santerre à partir du 8 août 1918.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. A Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif.  Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

La nécropole de Lihons attachée au souvenir du poète américain Alan Seeger

Au cours de cet assaut disparaît le caporal Alan Seeger. Après avoir grandi au Mexique, cet ancien étudiant d’Harvard s’installe à Paris. Sensible et romantique, il s’engage, comme une cinquantaine d’autres volontaires américains, dans la Légion étrangère. Après une brève instruction, il rejoint le front où son quotidien reste des plus difficiles.

Le 4 juillet 1916, jour de la fête nationale américaine, ce poète meurt, après avoir chanté tout au long de la nuit des refrains populaires français. Aujourd’hui, sa dépouille repose vraisemblablement au sein de l’ossuaire n°1 auprès de nombreux autres volontaires engagés dans la Légion étrangère. En effet, en raison de bombardements ultérieurs, la tombe de ce jeune écrivain fut détruite. Il est l’auteur du poème I have a rendez-vous with death (J'ai rendez-vous avec la mort), écrit le 1er juillet 1916. Son corps n'a pas pu être identifié avec certitude. Depuis 2006, une stèle rappelle le souvenir de cet écrivain-combattant, symbole de l’engagement militaire de la jeunesse et de celui des Américains.

 

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Adresse

Lihons
Au nord de Roye, D 337

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Bray-sur-Somme

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG. Photo : Jean-Pierre Mennessier.

 

Première Guerre Mondiale. Bataille de la Somme.

 

1923, 1935 : regroupement des corps exhumés des cimetières du front à Bray et à Suzanne.
 

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Bray-sur-Somme

En résumé

Accès :

A l’ouest de Péronne . D 1

Superficie : 4 306 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles :943
Ossuaires : 102
Nombre de morts : 1045
1914-18 : 1 044 Français
1 Britannique

Eléments remarquables

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La nécropole nationale d’Etinehem

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Nécropole nationale d’Etinehem. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Etinehem

 

La nécropole nationale d’Etinehem, dite de la cote 80 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés au cours de la Première Guerre mondiale. Créée à l’issue des combats de 1916, à l’emplacement même du cimetière de l’hôpital temporaire installé à Etinehem, elle est aménagée en 1923 pour y réunir les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les 955 combattants ici rassemblés, repose notamment le corps de l'abbé Thibaut. Aumônier au 1er régiment d'infanterie, il est l'un des 150 aumôniers disparus en 1914-1918. Blessé grièvement lors de l'assaut de Frégicourt, le 26 septembre 1916, il décède le lendemain à l’hôpital temporaire d’Etinehem. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, reposent les corps de 49 soldats britanniques.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Moyen de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et
195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1re armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Etinehem
À l’ouest de Péronne, D 1

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Eléments remarquables

Tombe de l’abbé Thibault, aumônier militaire catholique du 1er RI, mort pour la France le 26 septembre 1916

La nécropole nationale d’Albert

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Nécropole nationale d’Albert. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Albert

 

La nécropole nationale d’Albert regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1923, cette nécropole est aménagée successivement en 1928 et 1935 afin d'y réunir les corps de soldats exhumés d’autres cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situés sur l'ancienne ligne de front de la Somme. Cette nécropole rassemble 6 290 corps dont 3 411 reposent en tombes individuelles et 2 879 inhumés dans quatre ossuaires. A leurs côtés, sont inhumés les corps de trois soldats britanniques dont deux dans un ossuaire.

A proximité, deux nécropoles britanniques rassemblent de nombreux soldats du Commonwealth. A 7 km au nord-est d’Albert, le cratère d’Ovillers-La-Boisselle demeure l’un des plus impressionnants vestiges de la guerre de mines dans la Somme.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la 1re armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise. Albert devient une ville du front où à proximité les combats se multiplient. Mais la ville reste aux mains des Français et subit de nombreux bombardements.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique. Albert devient alors un centre majeur dans l'organisation dans la bataille qui se prépare.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Albert
Au sud-ouest de Bapaume, D 938

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