Français, Britanniques, Allemands en Norvège

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Narvik en 1940. HMSO
Narvik en 1940. HMSO

Du 9 avril au 10 juin 1940, ce sont deux mois et un jour de combats en Norvège. Une première pour les Alliés : une opération de débarquement interarmes, interarmées, interalliée (France, Angleterre, Norvège, Pologne) qui rassemble près de 100 000 soldats, dans un contexte politique et militaire contraint, avec des victoires sur le terrain et un rembarquement dû à la situation catastrophique sur le front de France. Avec autant de soldats, c’est aussi une première pour les Allemands : Weserübung, ou "exercice Weser", est une opération interarmes et interarmées dont la responsabilité et la mise en œuvre repose sur un état-major de planification opérative distinct de l’Oberkommando der Wehrmacht (l’OKW), de l’Oberkommando der Luftwaffe, (l’OKL) et de l’Oberkommando der Marine (l’OKM)[1]. Une opération réalisée par les Allemands en appliquant trois principes : économie des moyens, concentration des efforts, liberté d’action des échelons subordonnés. C’est enfin une réussite logistique allemande, la maîtrise de l’air par la Luftwaffe, de très lourdes pertes pour la Kriegsmarine. Pour les uns comme pour les autres, c’est donc une première : comment concevoir, construire, conduire des opérations à plusieurs ?

 

Commémoration des combats de Montcornet et de la Bataille de France

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2020, année de Gaulle - (Re)voir la cérémonie du 17 mai 2020

Enseigner la crise. La question du COVID 19 et les programmes d’histoire, de géographie et d’enseignement moral et civique (EMC)

Les combats de Chasselay

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Colonne de tirailleurs sénégalais, avril 1940. © ECPAD
Prisonniers en 1940. Source : German Federal Archive (Deutsches Bundesarchiv)

 

Le 3 septembre 1939, la France et l'Angleterre sont entrées en guerre contre l'Allemagne nazie. Après une période d'attente et de combats sporadiques dénommée "la drôle de guerre", le 10 mai 1940 voit lancer depuis les Ardennes l'offensive ennemie qui va s'étendre inexorablement pour s'achever le 22 juin par la signature de l'armistice.

Durant ces évènements, la défense de la région lyonnaise est indissociable de celle du front des Alpes que menacent les Italiens, en guerre contre la France depuis le 10 juin. Il s'agit en outre d'un carrefour stratégique sur la route suivie par les Allemands en direction du Sud.

Les combats de Saumur

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Dans l'île, vestiges de la Maison Victor Boret, où se trouvait le P.C. de De Buffévent.
Le pont Napoléon (ou Pont des Sept Voies), lieu des combats du lieutenant de Buffévent. Source : "L'Anjou", revue trimestrielle, septembre 1990

 

Le 10 mai 1940, à l'issue de la "drôle de guerre", l'Allemagne lance ses armées contre la France et la Belgique.

Après l'avoir emporté dans la Somme et dans l’Aisne, l’ennemi progresse vers la Seine. Le Général Weygand, commandant en chef des armées françaises depuis le 20 mai 1940, ordonne de mettre en défense toutes les rivières susceptibles de barrer vers le sud la route de l’invasion.

La bataille de Stonne-Oches

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Passage de la Meuse par des éléments de la 10ePanzer Division pendant la
Passage de la Meuse par des éléments de la 10ePanzer Division pendant la "campagne de France", 15 mai 1940-20 mai 1940. © ECPAD

 

Le XIXe corps blindé du général Guderian qui attaque sur Sedan comprend trois divisions : les Ie, IIe et Xe divisions blindées, soit un effectif de 1.000 chars environ. C'est la 2e armée du général Huntziger, dont le PC se situe à Senuc, qui lui fait face.

La bataille de Montcornet

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Le colonel Charles de Gaulle au côté du président de la République, Albert Lebrun, en visite à Goetzenbruck, le 23 octobre 1939.
Le colonel Charles de Gaulle au côté du président de la République, Albert Lebrun, en visite à Goetzenbruck, le 23 octobre 1939. © ECPAD

 

Ayant franchi les Ardennes, le XIXe corps blindé du général Guderian progresse vers le Nord-Ouest. Le 16 mai, les avant-gardes allemandes atteignent les environs de Saint-Quentin.

La 6e armée du général Touchon est chargée d'établir un front défensif sur l'Aisne. Pour permettre la mise en place de ce dispositif, des opérations de retardement sont nécessaires et diverses unités sont donc lancées en avant.

8 mai 1945 : le stylo de la capitulation !

L'acte de capitulation nazi du 7 mai 1945

Le bataillon français de l'Onu en Corée (1950 - 1953)

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Les clés de la salle des cartes où fut signée la première capitulation allemande

Une maquette de bateau réalisée par un déporté du KL-Natzweiler-Struthof

Exemplaire du Valley Daily News, 7 mai 1945, édition du soir

Bibliographie

Bibliographie

 

"Inauguration de la statue de Renan à Tréguier", Le Petit Journal, 27 septembre 1903,  p. 1 en ligne URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k716558m.item

 

 ANTICHAN Sylvain, GENSBURGER Sarah et GRIVEAUD Delphine, "La mémoire en ses lieux. Essai de topographie de la première commémoration du 13 novembre 2015 à Paris", dans Mémoires en jeu, 4, 50-59, 2017.

 

BEAUDOUIN Valérie, Comment s’élabore la mémoire collective sur le web ? Une analyse qualitative et quantitative des pratiques d’écriture en ligne de la mémoire de la Grande Guerre, Réseaux, 2019, vol. 37, n°214 215, pp. 141 169.

 

BEAUDOUIN Valérie, CHEVALLIER Philippe et MAUREL LionelLe web français de la Grande Guerre. Réseaux amateurs et institutionnels, Presses Universitaires de Paris Nanterre, 2018.

 

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BONNET Jean-Claude, Naissance du Panthéon. Essai sur le culte des grands hommes, Paris, Fayard, 1998.

 

DAUTRIAT AlainSur les murs de Paris…, Editions L’Inventaire/Jazz Editions, 1999.

 

DEMIAUX Victor, "14 juillet 2019. Que la fête commence", L’Histoire, 2019, p. 46-49.

 

DESCAVES Lucien, "La Rue et le Monument", Figaro, 11 mai 1909, p. 1.

 

"Discours de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, en hommage à Aimé Césaire, écrivain  et homme politique martiniquais", Paris, 6 avril 2011, Vie publique (en ligne),  URL : https://www.vie-publique.fr/discours/181765-discours-de-m-nicolas-sarkozy-president-de-la-republique-en-hommage.

 

GARCIA Patrick, "Jacques Chirac au Panthéon. Le transfert des cendres d’André Malraux (23 novembre 1996)", Sociétés & Représentations, 2001/2 (n° 12), p. 205-222.

 

GASNIER Maurice, "Polémiques renaniennes. 1892-1903-1923", Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 2010, n°62. p. 93-112.

 

GRAVES Matthew, "Memorial diplomacy and Franco-Australian Relations in the Asia-Pacific Region", dans Nation, Memory  and Great War Commemoration. Mobilizing the Past in Europe, Australia and New Zealand, sous la direction de Shanti Sumartojo et Ben Wellings, Peter Lang, Londres, 2014.

 

LABBÉ Mathilde, "Les monuments de la nation littéraire", dans Narrations auctoriales dans l’espace public, dir. Carole Bisenius-Penin  et Jeanne Glesener, Questions de communication, à paraître en 2020.

 

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LEDOUX SebastienLe devoir de mémoire. Une formule et son histoire, Paris, CNRS-Éditions, 2016, 367 p.

 

MILO Daniel, Les noms de rues, dans Pierre Nora, Les Lieux de mémoire, vol. 3/2, Paris, Gallimard, coll. "Bibliothèque illustrée des histoires", 1986, p. 283-315.

 

NORA PierreLes lieux de mémoire, tomes 1, 2 et 3, sous la direction de Pierre Nora, Quarto Gallimard, Paris, 1997.

 

PAGES Alain (Dir.), Zola au Panthéon. L’épilogue de l’affaire Dreyfus, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2010.

 

PAGES Alain, préface à Zola au Panthéon 1908-2008, Paris Assemblée nationale, 2008 (en ligne), URL : http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/zola-pantheon/Zola%20_au_Panthéon.pdf.

 

PAU Beatrix, Ballet des morts. État, Armée, familles : s’occuper des corps de la Grande Guerre (Librairie Vuibert, 2016), labellisé Mission Centenaire, prix Maginot 2016.

 

SALOMÉ Karine, La France, scène du terrorisme international - 1982-2015. In E. Laurentin (ed.), Comment en sommes-nous arrivés là ? Histoire d’une République fragile. Paris, Fayard : 171-176, 2015.

 

THIESSE Anne-Marie, La Fabrique de l’écrivain national. Entre littérature et politique, Paris, Gallimard, coll. "Bibliothèque des histoires", 2019.

 

TRUC GérômeSidérations : une sociologie des attentats, Paris, PUF, 2016.

 

WIEVIORKA Olivier, La mémoire désunie. Le souvenir politique des années sombres de la Libération à nos jours, Editions du Seuil, Paris, 2010

Le journal de la défense

Le triangle rouge de déporté

Comment commémorer ?

Comment commémorer ?

Festliche Preisverleihung „Erben der Erinnerung“, Pantheon, Paris, 23. Mai 2019 ©Arnaud KARAGHEZIAN/ECPAD/Défense

Les commémorations, dont le nombre et l’ampleur ont semblé croître ces dernières années, font parfois l’objet de critiques quant à leur caractère figé et répétitif. Pourtant, elles s’inscrivent aujourd’hui dans une forte dynamique d’évolution, mettant les spectateurs en situation d’acteurs de la commémoration et convoquant toute discipline, comme les arts et le sport, à des fins de transmission de la mémoire. L’enjeu de l’action mémorielle, qu’elle soit celle de l’État ou de ses partenaires publics et privés, à l’échelle nationale ou locale, réside bien dans le renouvellement des pratiques commémoratives, associé à un travail pédagogique en amont : expliquer le sens des commémorations pour faire adhérer le grand public, et notamment la jeunesse. Mises en spectacle, concerts, reconstitutions historiques, dispositifs numériques sont autant de manières d’innover dans l’acte commémoratif, principalement au service d’une jeune génération en quête de racines, de sens et d’avenir.

Avec qui commémorer ?

Avec qui commémorer ?

Feier zum 70. Jahrestag der Kämpfe der Glières, 6. April 2014. © Grégory Yetchmeniza/Le Dauphine/MAXPPP

Les commémorations donnent lieu à des rassemblements inédits de populations venues, dans un même élan, se souvenir d’un passé glorieux ou douloureux, rendre hommage au courage des combattants, honorer la mémoire de ceux qui sont tombés. Très ritualisées, les cérémonies officielles s’organisent autour de la présence d’autorités civiles et militaires et selon un protocole strict. Mais, au niveau national ou à l’échelle territoriale, au moment de la préparation et le jour de la cérémonie, différents "publics" cohabitent pour offrir aux citoyens un moment de cohésion nationale et de transmission de la mémoire. Témoins et acteurs de l’histoire, unités militaires, jeunes publics, anciens alliés et adversaires, familles de victimes, tous ont dans l’acte commémoratif une place singulière, presqu’un rôle à jouer. Cette partie vise à montrer en quoi toutes ces personnes sont des acteurs à part entière de la commémoration.

Où commémorer ?

Où commémorer ?

Gedenkfeier am 18. Juni 2019 beim Mémorial de la France combattante – Mont-Valérien, Gedenkstätte für das nationale Gedächtnis. © Soazig de la Moissonnière/Présidence de la République

I l y a en France un patrimoine mémoriel très riche, hérité d’une histoire des conflits contemporains qui s’est majoritairement jouée au sein de l’Hexagone. Aujourd’hui, les monuments aux morts, sans doute les plus anciens lieux de mémoire, les musées, mémoriaux et stèles, les nécropoles nationales ou encore les Hauts lieux de la mémoire nationale dessinent une géographie des mémoires combattantes. Socle de la politique mémorielle, ce patrimoine joue un rôle essentiel dans l’acte commémoratif. En effet, les lieux de mémoire ne parlent pas toujours d’eux-mêmes. "Commémorer in situ" donne l’occasion de rassembler, en un même espace, des anciens combattants, des officiels et des représentants de la jeune génération, pour partager une émotion. Alors que certaines traces ont disparu ou que certains lieux entendent faire converger plusieurs mémoires, les acteurs de la commémoration se retrouvent face à un défi : donner du sens aux sites et paysages mémoriels et en faire des lieux d’innovation pour commémorer autrement.