La nécropole nationale de Bras-sur-Meuse

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Nécropole nationale de Bras-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bras-sur-Meuse

 

La nécropole nationale de Bras-sur-Meuse rassemble les dépouilles de 6 537 corps de soldats morts pour la France. Au titre de la Première Guerre mondiale, 6 386 Français dont 2 000  dans deux ossuaires y sont rassemblés. Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun (février-novembre 1916), elle est successivement aménagée de 1919 à 1934. Il s’agit d’un cimetière de regroupement des corps exhumés de cimetières militaires de la rive droite de la Meuse, notamment ceux des soldats décédés au poste de secours ou dans les ambulances implantées à La Fourche lieu de croisement des routes de Louvemont et Douaumont. Dans les ossuaires sont inhumés des soldats inconnus, non identifiés, tombés à la cote 344, Haudromont, Froideterre, cote du Poivre, Thiaumont, Louvemont…

En 1961, les dépouilles de 151 combattants décédés lors des combats de juin 1940 et inhumés lors de la Deuxième Guerre mondiale dans plusieurs villages de la Meuse y ont été rassemblées.

Parmi les soldats, repose le caporal Louis Micol, du 19e bataillon de chasseurs, fondateur de l’un des premiers journaux du Front Le son du cor, journal de tranchée des chasseurs à pied, décédé le 18 septembre 1915 à Brabant (tombe n° 390).

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa couronne de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce secteur par l’action combinée de deux attaques : l'une à l'ouest contre Revigny-sur-Ornain et l'autre à l'est contre le fort de Troyon. Toutes deux sont des échecs.

Durant l'année 1915, le général Joffre, au travers d'opérations meurtrières, attaque à l'est le saillant de Saint-Mihiel, et engage à l'ouest, les 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux où l'on a recourt à la guerre de mines s'enlisent et deviennent pour les combattants d'éprouvantes opérations de grignotage.

C'est donc dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de déclencher une offensive visant à user l'armée française. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de Verdun, les Allemands avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain, est chargée de défendre Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la Ve armée allemande élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais elle est repoussée, le 9 avril, par les Français sur la côte 304 et au Mort-Homme. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient "l’enfer de Verdun" où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes, avions et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une lutte des plus âpres continue pour la côte 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, les trois quarts de l’armée passent à Verdun où l'on recense au 15 juillet la perte de 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il en est de même du côté allemand.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris. Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands se sont affrontés au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la côte 304 et le Mort-Homme, dégageant ainsi complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite.

Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

La "bataille de France", 5 juin - 25 juin 1940

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. La bataille dite "de France" débute à la mi-mai sur un front dans l'Aisne et la Somme, grâce à des unités prélevées en Afrique et dans l'Est. Le 5 juin, les Allemands passent à l’offensive sur la Somme et ont pour objectif Paris. La résistance alliée vient soutenir les combats mais l’ennemi progresse jusqu’à Rouen le 9 juin.

Après une résistance désespérée entre Rethel et l'Argonne, le dispositif français n’est pas assez fort pour stopper l’avancée allemande dans la Marne près d'Épernay le 11 juin. Peu à peu, ils atteignent le 12 Langres, Dijon et Belfort. Weygand déclenche une retraite générale mais il est déjà trop tard. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin, à Orléans le 17, à Rennes et à Nantes le 19, à La Rochelle le 22. Au cours de ces offensives, de nombreuses villes et des villages sont sinistrés par les combats et des milliers de soldats sont faits prisonniers par les troupes d’occupation.

 

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Bras-sur-Meuse
A 7 km au nord de Verdun, sur le CD 964

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La nécropole nationale de Fontaine Routhon

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Nécropole nationale de Fontaine Routhon. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Fontaine-Routhon regroupe les tombes de 1 067 Français et un Russe décédés lors des combats qui se sont déroulés, tout au long de la guerre, dans le secteur de Verdun. Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun, elle est aménagée de 1917 à 1919 en vue de rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les cimetières provisoires des Souhesmes et de Nixéville.

 

La bataille de Verdun, 21 février - 2 novembre 1916

En septembre 1914, au terme du sursaut allié sur la Marne, le front se fixe au nord de Fleury-devant-Douaumont. Au cœur de la région fortifiée de Verdun, ce village représente, pour chacun des belligérants, un enjeu majeur, en particulier lors de la bataille de Verdun.

Le 21 février 1916, une puissante offensive allemande est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement sur la rive droite de la Meuse, les Allemands avancent, malgré la résistance du 30e corps d’armée, sur un terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi. A la hâte, les Français organisent ce secteur et le ravitaillement de celui-ci. Restée dans l'histoire comme la Voie Sacrée, l'axe Bar-le-Duc-Verdun devient l'axe par lequel sont acheminés hommes et munitions. Bloqué devant les villages de Vaux et de Douaumont, l'ennemi élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais, le 9 avril, il est repoussé à la cote 304 et au Mort-Homme.

Pour les deux camps la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie se déchaîne sans relâche. Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus de tous calibres sont tirés par chacun des belligérants. La lutte se fait plus intense encore sur la cote 304 et le Mort-Homme. En juin, les défenseurs du fort de Vaux, repoussent les assauts, mais vaincus par la soif, ils doivent cesser le combat. Le 23, 80 000 fantassins allemands prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, une dernière action allemande échoue contre le fort de Souville, ultime verrou contrôlant la route de Verdun. En raison de l'offensive sur la Somme, les Allemands ne peuvent plus conduire d'opérations importantes et sont contraints de dégarnir le front de Verdun. Peu à peu, les Français reprennent l'initiative. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis Vaux le 2 novembre. En août 1917, la cote 304 et le Mort-Homme sont dégagés. Mais la crête des Caurières reste encore disputée. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent en Champagne et en Meuse. En octobre, le Bois des Caures est repris.

 

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Adresse

Les Souhesmes-Rampont
À 18 km au sud-ouest de Verdun, près de l'échangeur de l'autoroute A 4, sur la D 163

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La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt

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Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1916 à 1918. Créé en 1916, ce cimetière fut réaménagé successivement en 1920, 1934 et 1970 pour y inhumer d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur. Le cimetière rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, plus de 1700 corps de soldats français et deux Russes. Ce cimetière est lié à la présence à Vadelaincourt d’un important hôpital militaire où étaient soignés une partie des blessés de la bataille de Verdun en 1916.

Parmi les soldats inhumés, reposent notamment les dépouilles du sergent Marcel Gilbert, pilote de l'escadrille F 8, et d'Edouard Nivart. Grièvement blessés lors d'un accident aérien en juillet 1916, ils succombèrent à l'HOE n°12 de Vadelaincourt.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques à l'ouest et à l'est, contre Revigny-sur-Ornain et le fort de Troyon, qui échouent. Durant toute l'année 1915, le général Joffre fait attaquer le saillant de Saint-Mihiel,  tandis qu'à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, il engage ses 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux s'enlisent dans les guerres de tranchées et de mine en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.

C'est dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de lancer son offensive. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures où s'illustrent les chasseurs de Driant.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Celui-ci organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée, qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse contre la cote 304 et le Mort-Homme. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une âpre lutte continue pour la cote 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, on recense au 15 juillet, 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il est de même du côté allemand. Les unités françaises se succèdent et usées, au bout de quelques jours, sont relevées. Les trois quarts de l’armée passent à Verdun, dans le creuset du front.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

 

Installation de l'hôpital temporaire n°12 à Vadelaincourt

Eloigné de la zone du front et proche des moyens de communication facilitant une évacuation rapide des blessés, le village de Vadelaincourt est choisi, en 1915, pour accueillir un hôpital temporaire. Installée initialement dans les locaux non occupés de ce bourg, cette structure sanitaire va, au fur et à mesure de la bataille de Verdun, prendre de l'importance et accueillir les blessés du Mort-Homme et des deux secteurs Nord de la rive droite. Au total, du 22 février au 15 juin 1916, ils seront 10 800 blessés, dont 10 080 par éclats d'obus. La morgue est installée dans la grange de la dernière maison vers Souhesmes. Celle-ci ne peut suffire. Pour la même période, on enregistre 935 décès causés notamment par la gangrène gazeuse. Après le bombardement du 4 septembre 1917, l'activité de cet hôpital se déplace de quelques kilomètres. En mars 1918, l'hôpital HOE n° 12 est dissous.

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Adresse


Lemmes-Vadelaincourt

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux héros de l’armée de Verdun

La nécropole nationale de Ville-sur-Cousances

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Nécropole nationale de Ville-sur-Cousances. © ECPAD

 

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Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun, la nécropole nationale de Ville-sur-Cousances regroupe les tombes de 912 Français et le corps d'un volontaire américain. Chauffeur d'ambulance à l’American Field Service, Harmon Bushnell Craig, surnommé Ham, est blessé grièvement aux jambes par des éclats d'obus tombés devant son véhicule à Dombasle-en-Argonne en transportant quatre soldats français évacués de la cote 304. Refusant d'être soigné tant que ses blessés ne seraient pas transportés en lieu sûr, il décède, le 15 juillet 1917, à l'hôpital de campagne. Le souvenir de ce volontaire est rappelé à l'université d'Harvard où une plaque rappelle l'engagement de cet ancien étudiant, décoré de la croix de guerre française avec étoile d’or. Cette nécropole est aménagée de 1925 à 1935 afin d'y rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement à Lavoye, puis en 2008, 60 soldats du carré militaire de Blercourt.

 

La bataille de Verdun, 21 février - 2 novembre 1916

En septembre 1914, au terme du sursaut allié sur la Marne, le front se fixe au nord de Fleury-devant-Douaumont. Au cœur de la région fortifiée de Verdun, ce village représente, pour chacun des belligérants, un enjeu majeur, en particulier lors de la bataille de Verdun.

Le 21 février 1916, une puissante offensive allemande est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement sur la rive droite de la Meuse, les Allemands avancent, malgré la résistance du 30e corps d’armée, sur un terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi. A la hâte, les Français organisent ce secteur et le ravitaillement de celui-ci. Restée dans l'histoire comme la Voie Sacrée, l'axe Bar-le-Duc-Verdun devient l'axe par lequel sont acheminés hommes et munitions. Bloqué devant les villages de Vaux et de Douaumont, l'ennemi élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais, le 9 avril, il est repoussé à la cote 304 et au Mort-Homme.

Pour les deux camps, la bataille devient "l’enfer de Verdun" où l'artillerie se déchaîne sans relâche. Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus de tous calibres sont tirés par chacun des belligérants. La lutte se fait plus intense encore sur la cote 304 et le Mort-Homme. En juin, les défenseurs du fort de Vaux, repoussent les assauts, mais vaincus par la soif, ils doivent cesser le combat. Le 23, 80 000 fantassins allemands prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, une dernière action allemande échoue contre le fort de Souville, ultime verrou contrôlant la route de Verdun. En raison de l'offensive sur la Somme, les Allemands ne peuvent plus conduire d'opérations importantes et sont contraints de dégarnir le front de Verdun. Peu à peu, les Français reprennent l'initiative. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis Vaux le 2 novembre. En août 1917, la cote 304 et le Mort-Homme sont dégagés. Mais la crête des Caurières reste encore disputée. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent en Champagne et en Meuse. En octobre, le Bois des Caures est repris.

La cote 304, site emblématique de la bataille de Verdun sur la rive gauche de la Meuse

Occupées par les Français, la cote 304 avec les cotes 287 et 310 au sud d’Esnes, forment une ligne naturelle fortifiée. Le 20 mars 1916, du bois d’Avocourt et de celui de Malancourt, les troupes allemandes s'élancent contre ces collines. La lutte est acharnée. Au cours de ces combats, trois régiments allemands perdent ainsi plus de 50 % de leurs effectifs. Mais, le 9 avril, ce mouvement s'enraye. Le 3 mai, un nouvel assaut est lancé contre la cote 304. Les troupes allemandes s’emparent des pentes nord de la cote 304, du bois Camard et de la cote 287. Le 7 mai, sous un déluge de fer et de feu, attaques et contre-attaques se succèdent. En juin, l'ennemi cherche à prendre ce secteur par l’est et l’ouest, sans succès. En 1917, les Allemands veulent s'emparer de cette position. Les combats reprennent en juin et juillet. Le 20 août, les troupes françaises dégagent les abords de la cote 304 et réussissent à la reconquérir le 24 août 1917. Avec la reprise du Mort-Homme, cette ultime offensive desserre le secteur de Verdun de l'étau allemand.

 

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Ville-sur-Cousances
À 21 km au sud-est de Verdun, sur la D 163

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La nécropole nationale de Brocourt-en-Argonne

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Nécropole nationale de Brocourt-en-Argonne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Brieulles_sur_Meuse

La nécropole nationale de Brocourt-en-Argonne regroupe les tombes de 471 Français. Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun, elle est aménagée de 1917 à 1918 puis en 1925 pour rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires n° 1 et n° 2 de Brocourt.

 

La bataille de Verdun, 21 février - 2 novembre 1916

En septembre 1914, au terme du sursaut allié sur la Marne, le front se fixe au nord de Fleury-devant-Douaumont. Au cœur de la région fortifiée de Verdun, ce village représente, pour chacun des belligérants, un enjeu majeur, en particulier lors de la bataille de Verdun.

Le 21 février 1916, une puissante offensive allemande est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement sur la rive droite de la Meuse, les Allemands avancent, malgré la résistance du 30e corps d’armée, sur un terrain ravagé et progressent de six km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi. À la hâte, les Français organisent ce secteur et le ravitaillement de celui-ci. Restée dans l'histoire comme la Voie Sacrée, l'axe Bar-le-Duc-Verdun devient l'axe par lequel sont acheminés hommes et munitions. Bloqué devant les villages de Vaux et de Douaumont, l'ennemi élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais, le 9 avril, il est repoussé à la cote 304 et au Mort-Homme.

Pour les deux camps, la bataille devient "l’enfer de Verdun" où l'artillerie se déchaîne sans relâche. Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus de tous calibres sont tirés par chacun des belligérants. La lutte se fait plus intense encore sur la cote 304 et le Mort-Homme. En juin, les défenseurs du fort de Vaux, repoussent les assauts, mais vaincus par la soif, ils doivent cesser le combat. Le 23, 80 000 fantassins allemands prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, une dernière action allemande échoue contre le fort de Souville, ultime verrou contrôlant la route de Verdun. En raison de l'offensive sur la Somme, les Allemands ne peuvent plus conduire d'opérations importantes et sont contraints de dégarnir le front de Verdun. Peu à peu, les Français reprennent l'initiative. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis Vaux le 2 novembre. En août 1917, la cote 304 et le Mort-Homme sont dégagés. Mais la crête des Caurières reste encore disputée. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent en Champagne et en Meuse. En octobre, le Bois des Caures est repris.

La cote 304, site emblématique de la bataille de Verdun sur la rive gauche de la Meuse

Occupées par les Français, la cote 304 avec les cotes 287 et 310 au sud d’Esnes, forment une ligne naturelle fortifiée. Le 20 mars 1916, du bois d’Avocourt et de celui de Malancourt, les troupes allemandes s'élancent contre ces collines. La lutte est acharnée. Au cours de ces combats, trois régiments allemands perdent ainsi plus de 50 % de leurs effectifs. Mais, le 9 avril, ce mouvement s'enraye. Le 3 mai, un nouvel assaut est lancé contre la cote 304. Les troupes allemandes s’emparent des pentes nord de la cote 304, du bois Camard et de la cote 287. Le 7 mai, sous un déluge de fer et de feu, attaques et contre-attaques se succèdent. En juin, l'ennemi cherche à prendre ce secteur par l’est et l’ouest, sans succès. En 1917, les Allemands veulent s'emparer de cette position. Les combats reprennent en juin et juillet. Le 20 août, les troupes françaises dégagent les abords de la cote 304 et réussissent à la reconquérir le 24 août 1917. Avec la reprise du Mort-Homme, cette ultime offensive desserre le secteur de Verdun de l'étau allemand.

 

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Adresse

Récicourt
À 20 km à l'ouest de Verdun, sur la D 115 C

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La nécropole nationale du Bois de Béthelainville

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Nécropole nationale du Bois de Béthelainville. © ECPAD

 

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Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun, la nécropole nationale du Bois de Béthelainville regroupe les tombes de 1 085 Français décédés lors de la bataille de Verdun et dix soldats tués lors de la Campagne de France. Aménagée jusqu'en 1935, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires du bois de Béthelaineville, de Dombasle et de Jouy-en-Argonne. En ce lieu, est érigé, à l'initiative du général de Witte, un monument funéraire dédié au lieutenant de Witte et de huit cavaliers du 24e régiment de dragons, tués à la cote 304 en juin 1917.

 

La bataille de Verdun, 21 février - 2 novembre 1916

En septembre 1914, au terme du sursaut allié sur la Marne, le front se fixe au nord de Fleury-devant-Douaumont. Au cœur de la région fortifiée de Verdun, ce village représente, pour chacun des belligérants, un enjeu majeur, en particulier lors de la bataille de Verdun.

Le 21 février 1916, une puissante offensive allemande est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement sur la rive droite de la Meuse, les Allemands avancent, malgré la résistance du 30e corps d’armée, sur un terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi. À la hâte, les Français organisent ce secteur et le ravitaillement de celui-ci. Restée dans l'histoire comme la Voie Sacrée, l'axe Bar-le-Duc-Verdun devient l'axe par lequel sont acheminés hommes et munitions. Bloqué devant les villages de Vaux et de Douaumont, l'ennemi élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais, le 9 avril, il est repoussé à la cote 304 et au Mort-Homme.

Pour les deux camps, la bataille devient "l’enfer de Verdun" où l'artillerie se déchaîne sans relâche. Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus de tous calibres sont tirés par chacun des belligérants. La lutte se fait plus intense encore sur la cote 304 et le Mort-Homme. En juin, les défenseurs du fort de Vaux, repoussent les assauts, mais vaincus par la soif, ils doivent cesser le combat. Le 23, 80 000 fantassins allemands prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, une dernière action allemande échoue contre le fort de Souville, ultime verrou contrôlant la route de Verdun. En raison de l'offensive sur la Somme, les Allemands ne peuvent plus conduire d'opérations importantes et sont contraints de dégarnir le front de Verdun. Peu à peu, les Français reprennent l'initiative. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis celui de Vaux le 2 novembre. En août 1917, la cote 304 et le Mort-Homme sont dégagés. Mais la crête des Caurières reste encore disputée. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent en Champagne et en Meuse. En octobre, le Bois des Caures est repris.

La cote 304, site emblématique de la bataille de Verdun sur la rive gauche de la Meuse

Occupées par les Français, la cote 304 avec les cotes 287 et 310 au sud d’Esnes, forment une ligne naturelle fortifiée. Le 20 mars 1916, du bois d’Avocourt et de celui de Malancourt, les troupes allemandes s'élancent contre ces collines. La lutte est acharnée. Au cours de ces combats, trois régiments allemands perdent ainsi plus de 50 % de leurs effectifs. Mais, le 9 avril, ce mouvement s'enraye. Le 3 mai, un nouvel assaut est lancé contre la cote 304. Les troupes allemandes s’emparent des pentes nord de la cote 304, du bois Camard et de la cote 287. Le 7 mai, sous un déluge de fer et de feu, attaques et contre-attaques se succèdent. En juin, l'ennemi cherche à prendre ce secteur par l’est et l’ouest, sans succès. En 1917, les Allemands veulent s'emparer de cette position. Les combats reprennent en juin et juillet. Le 20 août, les troupes françaises dégagent les abords de la cote 304 et réussissent à la reconquérir le 24 août 1917. Avec la reprise du Mort-Homme, cette ultime offensive desserre le secteur de Verdun de l'étau allemand.

 

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Dombasle-en-Argonne
À 17 km à l'ouest de Verdun, par la RN 3, sur la D 18

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La nécropole nationale de Chattancourt

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Nécropole nationale de Chattancourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Chattancourt regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats autour de Verdun en 1914 à 1918, soit 1 699 corps et 27 corps de soldats décédés en 1939-1945. Créé lors de la bataille de Verdun, ce cimetière est aménagé de 1920 à 1925 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans des cimetières militaires provisoires de la rive gauche de la Meuse.

En 1952 les corps de combattants français tués en mai-juin 1940 sont exhumés des cimetières des communes aux alentours comme celles d'Ambly ou d'Hattonchatel. Parmi ces hommes, figurent les restes mortels de tirailleurs algériens du 14e régiment de tirailleurs algériens (RTA) initialement inhumés au cimetière communal d’Autreville-Saint-Lambert.

En 1982, provenant de tombes isolées du bois de Monzeville, sont rassemblés les restes mortels de militaires morts en 1914-1918.

Parmi les 1 726 corps réunis dans cette nécropole, reposent, côte à côte, deux frères. Natifs de Loire-Atlantique, Joseph et Henri Coraboeuf (tombes 376 et 377) sont morts respectivement le 30 juin 1916 et le 2 janvier 1917 dans le secteur de Verdun et de Douaumont.

La cote 304, un secteur emblématique de la défense de Verdun

Véritables menaces pour l'ennemi, la cote 304 avec les cotes 287 et 310 au sud d’Esnes, forment une ligne de forteresses naturelles. Les couverts les plus proches sont le bois d’Avocourt et de Malancourt. Pour renforcer leur pression contre les Français qui résistent vaillamment sur la rive droite, les troupes allemandes conduisent, le 20 mars 1916, leurs premiers assauts contre cette colline. Pendant deux jours, la lutte est acharnée. Trois régiments allemands perdent plus de 50% de leurs effectifs. Multipliant ses efforts, l'ennemi cherche à cerner les positions françaises pilonnées sans cesse par d'intenses bombardements. Au début de mai 1916, les troupes allemandes s’emparent des pentes nord de la cote 304, du bois Camard et de la cote 287. Sur les pentes sud, les Français s'accrochent. En juin, employant les liquides enflammés, les Allemands lancent une dernière action d'envergure, sans succès. Jusqu’à la fin de l’année 1916, ce secteur perd en intensité. Les combats perdurent et connaissent un regain en juin et juillet 1917. Le 20 août, les troupes françaises, reprennent les abords de la côte 304. Le 24, cette position est aux mains des Français.

Cette dernière offensive française de l'été 1917 permet de dégager complètement Verdun. Cependant, la lutte continue sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie ses nouveaux obus à gaz ypérite. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Le Mort-Homme

Comme la cote 304, le Mort-Homme est une des positions les plus convoitées de la rive gauche de la Meuse. Massif avec deux buttes jumelles, la cote 265 et la cote 295, il est un observatoire précieux et une position d’artillerie redoutable. En mars 1916, l’offensive allemande, concentrée sur la rive droite, s’oriente vers la rive gauche de la Meuse. La progression est rapide. En six jours, l'ennemi atteint ce point stratégique. Les Français résistent et emploient massivement leur artillerie. Parfois, la cadence de tirs s'élève à 120 projectiles par minute. Le 9 avril 1916, conduisant un assaut simultané sur les deux rives, les Allemands progressent depuis le bois des Corbeaux et atteignent les cotes 265 et 295. Le 20, les Français contre-attaquent. Les Allemands se replient sur le secteur du Mort-Homme par le ravin de la Hayette où les pertes sont élevées. En 1917, le secteur est encore le théâtre de violents combats. Les Allemands occupent le nord-est de cette position où ils creusent de profonds tunnels à l’épreuve de bombardements. Le tunnel des Corbeaux – tunnel Gallwitz – est finalement conquis par les tirailleurs de la 7e Division marocaine. Le 24 août 1917, les Français conquièrent définitivement cette position, permettant ainsi de dégager l'ensemble de la rive gauche.

La zone rouge et le village détruit de Cumières-le-Mort-Homme

Dès 1919, une loi permet à l’État de racheter des terrains dévastés. En Meuse, 19 500 hectares sont répartis sur 46 communes, formant la "zone rouge". Dans cette zone, neuf villages n'ont pas été reconstruits. Cumières-le-Mort-Homme figure parmi ces villages. A proximité de Chattancourt, une chapelle élevée avec les pierres de l’ancienne église conserve le souvenir de ce village considéré comme "mort pour la France" et titulaire de la Croix de Guerre. Chaque village dispose d’une commission municipale dont le président occupe les fonctions de maire (Loi du 18 octobre 1919).

 

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Infos pratiques

Adresse

Chattencourt
À 12 km au nord-ouest de Verdun, sur la D 38

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Esnes-en-Argonne

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Nécropole nationale d’Esnes-en-Argonne. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Esnes-en-Argonne regroupe principalement les dépouilles de soldats morts lors des combats autour de Verdun de 1914 à 1918, et plus particulièrement ceux qui se sont déroulés, en 1916, sur la rive gauche de la Meuse. Au total, 6 661 corps de soldats français dont 3 000 reposent dans deux ossuaires y sont inhumés. Cimetière du front rattaché au poste de secours situé dans les caves du château d'Esnes, ce site est aménagé de 1920 à 1930 pour y réunir les corps exhumés de cimetières provisoires de la rive gauche, comme celui du Bois des Corbeaux ou des tombes isolées.

A proximité du village d’Esnes-en-Argonne, au carrefour des routes de Malancourt et d’Avocourt, s’élève un mémorial dédié au 173e régiment d’infanterie. Composée de combattants corses, cette unité est engagée, par deux fois, dans le secteur de Verdun. Ce monument porte ainsi l’inscription "A la mémoire des glorieux morts du 173e Régiment d’Infanterie tombés dans le secteur – Septembre à novembre 1914 – Mai à août 1916".

Avec  la cote 304, le Mort-Homme est une des positions les plus disputées sur la rive gauche de la Meuse.

La cote 304, un secteur emblématique de la défense de Verdun

Véritables menaces pour l'ennemi, la cote 304 avec les cotes 287 et 310 au sud d’Esnes, forment une ligne de forteresses naturelles. Les couverts les plus proches sont le bois d’Avocourt et de Malancourt. Pour renforcer sa pression contre les Français qui résistent vaillamment sur la rive droite, les troupes allemandes conduisent, le 20 mars 1916, leurs premiers assauts contre cette colline. Pendant deux jours, la lutte est acharnée. Trois régiments allemands perdent ainsi plus de 50% de leurs effectifs. Multipliant ses efforts, l'ennemi cherche à cerner les positions françaises pilonnées sans cesse par d'intenses bombardements. Au début de mai 1916, les troupes allemandes s’emparent des pentes nord de la cote 304, du Bois Camard et de la cote 287. Sur les pentes sud, les Français s'accrochent. En juin, employant les liquides enflammés, les Allemands lancent une dernière action d'envergure, sans succès. Jusqu’à la fin de l’année 1916, ce secteur perd en intensité. Les combats perdurent et connaissent un regain en juin et juillet 1917. Le 20 août, les troupes françaises, reprennent les abords de la côte 304. Le 24, cette position est aux mains des Français.

Cette dernière offensive française de l'été 1917 permet de dégager complètement Verdun. Cependant, la lutte continue sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie ses nouveaux obus à gaz ypérite. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Le Mort-Homme

Comme la cote 304, le Mort-Homme est une des positions les plus convoitées de la rive gauche de la Meuse. Massif avec deux buttes jumelles, la cote 265 et la cote 295, il est un observatoire précieux et une position d’artillerie redoutable. En mars 1916, l’offensive allemande, concentrée sur la rive droite, s’oriente vers la rive gauche de la Meuse. La progression est rapide. En six jours, l'ennemi atteint ce point stratégique. Les Français résistent et emploient massivement leur artillerie. Parfois, la cadence de tirs s'élève à 120 projectiles par minute. Le 9 avril 1916, conduisant un assaut simultané sur les deux rives, les Allemands progressent depuis le Bois des Corbeaux et atteignent les cotes 265 et 295. Le 20, les Français contre-attaquent. Les Allemands se replient sur le secteur du Mort-Homme par le ravin de la Hayette où les pertes sont élevées. En 1917, le secteur est encore le théâtre de violents combats. Les Allemands occupent le nord-est de cette position où ils creusent de profonds tunnels à l’épreuve de bombardements. Le tunnel des Corbeaux – tunnel Gallwitz – est finalement conquis par les tirailleurs de la 7e Division marocaine. Le 24 août 1917, les Français conquièrent définitivement cette position, permettant ainsi de dégager l'ensemble de la rive gauche.

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Adresse

Esnes-en-Argonne
À 20 km au nord-ouest de Verdun, par la D 38

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La nécropole nationale d'Avocourt

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Avocourt. Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

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La nécropole nationale d’Avocourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de Verdun, notamment ceux qui sont morts sur les sites emblématiques de la Côte 304 et du Mort-Homme. Créé lors de l'offensive de Verdun en 1916, ce cimetière fut réaménagé en 1921-1925 puis de 1930 à 1934 pour rassembler les corps de soldats tombés dans le secteur d’Avocourt, ou exhumés des cimetières provisoires de Jubécourt et de Récicourt ainsi que des corps découverts plus spécifiquement sur le champ de bataille de la rive gauche de la Meuse (cote 304 et le Mort-Homme). En 1945, les corps des marsouins tombés en 1940 à la Côte 304, inhumés dans le carré militaire communal d’Esnes, y furent transférés. Reposent dans cette nécropole nationale plus de 1 800 soldats français tués lors de la Première Guerre mondiale et 49  soldats décédés au cours des combats de la Campagne de France en 1940.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts formaient un camp retranché sur lequel s'appuyait solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tenta de faire tomber ce môle par deux attaques : l'une à l'ouest contre Revigny-sur-Ornain et l'autre à l'est contre le fort de Troyon. Toutes deux furent des échecs. Durant toute l'année 1915, le général Joffre, au travers d'opérations meurtrières, attaqua à l'est le saillant de Saint-Mihiel,  et engagea à l'ouest, les 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne, Ces combats locaux où l'on recourait à la guerre de mines s'enlisèrent et devinrent pour les combattants d'éprouvantes opérations de grignotage.

C'est donc dans ce secteur où les positions françaises étaient mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décida de déclencher une offensive visant à user l'armée française.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la « Voie Sacrée », qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. En six jours, les Allemands atteignent le Mort-Homme. Le 20, ils lancent la 11e division bavaroise pour s'emparer du village d'Avocourt. Une première attaque réussit par des jets de liquides enflammés mais la contre-attaque française reprend le bois et le secteur dit du « réduit d’Avocourt ». Les troupes, sans ravitaillement depuis plusieurs jours, sont épuisées. Le 29 mars, le bois est repris. Le 9 avril, l’ennemi s’infiltre par le ravin du bois des Corbeaux par l’action conjuguée de trois divisions. La défense française tient sans reculer et le général Pétain déclare dans son ordre général « Courage, on les aura ! ». La lutte se poursuit contre l’ennemi dont l’avancée se limite à 4 km. En juin, les troupes françaises résistent sur les deux rives de la Meuse. Les Allemands jettent vainement toutes leurs forces dans la bataille et renouvellent sans cesse leurs assauts. Sans succès, ils occupent une partie du Mort-Homme qu'ils fortifient.

En août 1917, les Français reprennent la côte 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite. A partir du 24, le Mort-Homme et ses tunnels, dont celui des Corbeaux mais aussi la cote 304, sont définitivement reconquis.

Du côté français, les trois quarts de l’armée passent à Verdun où l'on recense au 15 juillet la perte de 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il en est de même du côté allemand.

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Avocourt

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La nécropole nationale de Vauquois

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Nécropole nationale de Vauquois. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Vauquois rassemble les dépouilles de 4 368 soldats dont 1 970 en ossuaire. Ces soldats, principalement du 46e, 76e et 31e RI, sont morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent sur la butte de Vauquois. Créé en 1923, le cimetière regroupe, depuis 1924, les corps des cimetières militaires de la région de Vauquois-Cheppy et de la forêt de Hesse (Vauquois, Clermont-en-Argonne, Cheppy, La Barricade, Auzeville, Neuvilly, Boureuilles, Pont-des-Quatre-Enfants, Les Ailleux, Chemin-Creux, Bois-Noir, La Cigalerie, Petit-Poste, Le Terrier, Aubreville, Parois, Rochamp, Bois-de-Cheppy, Bon-Abri, Courcelles, Marcq, Apremont, Chatel).

Parmi les soldats inhumés, repose la dépouille d'Henri Collignon, conseiller d’Etat, ancien secrétaire général de l’Elysée qui à 58 ans s'engagea comme volontaire au 46e RI. Mort pour la France le 15 mars 1915.

Les combats de la butte de Vauquois de 1914 à 1918

Depuis la Révolution Française, le massif argonnais apparait comme les "Thermopyles Françaises", et devient en 1915 un secteur des plus disputés. Situé entre la Champagne et Verdun, il constitue un verrou entre ces deux zones majeures des combats de la Grande Guerre. Sur ce massif recouvert de profondes forêts, la guerre se fait dans de difficiles conditions. En raison du relief, le cheminement des hommes est particulièrement éprouvant. La guerre de position prend en ces lieux un caractère singulier où les assauts français et allemands se transforment rapidement en de sanglantes et d'inutiles mêlées.

Situé sur un observatoire naturel de 290 mètres dominant les vallées de l’Aire et de la Buanthe, le village de Vauquois devient dès septembre 1914 l'un des points stratégiques de l'Argonne. A l'automne 1914, les Allemands le transforment en une véritable forteresse. De février à mars 1915, le village est âprement disputé. Les troupes de la 9e et de la 10e DI sont héroïques. Malgré l'échec de la préparation d’artillerie et du génie, le 31e RI s’élance au matin du 17 février. Galvanisée par sa musique qui, à la vue de l’ennemi, joue la Marseillaise, cette unité parvient à atteindre les ruines de l’église. Battus par le feu croisé de l’artillerie allemande, les quelques survivants de ce régiment abandonnent cette position pour s'établir à mi-pente. Les autres assauts sont impossibles. Dans ces conditions, la guerre de mines devient la seule alternative.

Rivalisant d’habileté et d’efforts, les sapeurs français ou les pionniers allemands creusent des galeries souterraines pour acheminer les explosifs jusqu’au fourneau. Cette stratégie est initialement appliquée pour accompagner l’infanterie française qui ne peut, à l’époque, être appuyée par l'artillerie lourde. Après le vrombissement de la mine, dans la fumée et sous une pluie de terre, les soldats s’élancent pour occuper l’objectif désigné. Les attaques se succèdent. Le 5 mars, les Français prennent Vauquois au prix de pertes importantes mais la butte reste toujours très disputée.

Après les assauts meurtriers de l’hiver 1915, les unités du génie s’acharnent à creuser des puits de plus en plus profonds et à utiliser des charges de plus en plus puissantes. Au total, on recense près de 17 km du côté allemand et 5 km du côté français. La guerre prend parfois des allures d'abordage lorsque dans une quasi-obscurité, deux équipes de travail se rencontrent. Tout au long de l'année 1915, comme l’écrit André Pézard dans Nous autres à Vauquois : "Vauquois ne fut jamais un secteur tranquille".

La guerre de mines se poursuit pour atteindre son paroxysme en mai 1916. A cette date, une mine de 60 à 80 tonnes explose, tuant 108 hommes du 46e RI et creusant un immense entonnoir. Après cette explosion qui n’apporte aucun succès notable, Français et Allemands se bornent à conduire un combat défensif. En mars 1918, la guerre de mines est définitivement abandonnée. En mai-juin, les troupes italiennes relèvent les soldats français. En septembre, une puissante attaque franco-américaine reprend définitivement la butte.

Les 82ème, 331ème, 46ème, 113ème, 131ème, 31ème, 76ème, 89ème, 313ème, 358ème, 370ème RI, 42ème RIC et les 138ème et 139ème RIUS, sans oublier un détachement de la brigade des Sapeurs pompiers de Paris sont les principales unités qui se sont illustrées sur la butte.

Aujourd'hui, Vauquois apparaît comme un lieu unique dans l'histoire et dans la mémoire de la Grande Guerre. Symbole de cette lutte acharnée, Vauquois représente le souvenir de 10 000 combattants ensevelis à jamais. Du village de Vauquois, il ne reste rien. Preuve de l'obstination des hommes, l'actuel sommet de la butte se trouve 18 mètres plus bas que celui de 1914. Au milieu d'un paysage lunaire, est érigé un monument rappelant la mémoire de ces disparus et de ce village "mort pour la France" où se dressait jadis fièrement un marronnier centenaire.

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Vauquois

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En résumé

Eléments remarquables

Autel en pierre - Tombe de Henri Collignon, conseiller d’Etat, secrétaire général de l’Elysée, engagé volontaire à l’âge de 56 ans au 46e RI, mort pour la France le 16 mars 1915