Ouvrage de Rimplas

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Vue générale du gros-ouvrage de Rimplas. Secteur fortifié des Alpes-Maritimes de la ligne Maginot. Source : GNU Free Documentation License

Dénommé ouvrage de la Madeleine, il est le premier de la ligne Maginot, sa construction ayant commencé dès 1928.

D'abord dénommé ouvrage de la Madeleine, c'est le premier ouvrage de la ligne Maginot, sa construction ayant commencé dès 1928 par décision a effet immédiat du gouvernement français en date du 3 septembre 1927, suite aux multiples déclarations de Mussolini pendant toute l'année sur l'origine italienne de la région de Nice.

L'ouvrage de Rimplas a servi, en quelque sorte, de prototype à la Commission d'Organisation des Régions Fortifiées (CORF) qui n'avait pas encore totalement défini le schéma des futurs ouvrages, étant elle-même dans l'ignorance des spécifications techniques des armements à mettre en place. Plusieurs plans de l'ouvrage de Rimplas sont donc établis, mais ce n'est qu'en novembre 1929 que le plan définitif est adopté. En raison de l'urgence déclarée par le gouvernement, le projet est d'abord pris en charge par la Direction des Travaux de Fortification de Nice en fondant son étude préalable sur le " Programme réduit de défense de Nice " établi en août 1927 par le général Degoutte. Les travaux de fouille commencent le 4 septembre 1928 mais le projet initial est vivement critiqué et rapidement arrêté. La Commission d'Organisation des Régions Fortifiées (CORF) hérite alors du dossier et fait approuver une solution d'ensemble par le ministre de la Guerre, Paul Painlevé, le 12 février 1929.

Cet ouvrage n'illustre d'ailleurs pas les concepts mis en œuvre dans les fortifications ultérieures car il s'agit d'un fort monobloc entouré de murs d'escarpe et dont les blocs sont en action frontale. Ce sont de véritables casemates blindées en acier d'une épaisseur de 20cm noyées dans le béton et qui se prolongent à l'intérieur en enveloppant le canon . l'embrasure est fermée par deux volets également blindés.

La construction du fort se heurte aussi à de nombreux problèmes dus à la friabilité du sol qui oblige à bétonner les fouilles en plusieurs endroits et aux infiltrations d'eau à fort débit . en juillet 1936, des fissures sont encore constatées dans les bétons. Le fort est remis officiellement en août 1937 au 74e Bataillon Alpin de Forteresse (BAF), alors que les travaux ne sont pas totalement achevés.

 

Mission

L'ouvrage de Rimplas offre des vues sur la Haute-Tinée, au Nord, et jusqu'à Saint-Dalmas et La Colmiane, à l'Ouest . il peut donc battre de ses feux la route de la Haute Tinée et celle menant à Saint-Martin-Vésubie. Il peut également faire du tir d'action frontale en direction de la frontière qui, avant la rectification de 1947, passait à moins de 5km de l'ouvrage et longeait l'actuelle D2565 à 1km au plus, la ville de Saint-Martin-Vésubie étant quant à elle pratiquement encerclée aux trois-quarts par la frontière.

Entre Isola, où se trouvait une casemate, et Valabres, au débouché du vallon de Mollières, la frontière longeait carrément la route.

 

Composition

Le gros ouvrage de Rimplas est composé de cinq blocs reliés à une infrastructure de galeries sous roc et de quelques autres aménagements, intérieurs ou extérieurs :

  • Entrée-mixte : 3 créneaux FM, porte mixte, portail téléphérique .
  • B1 : 2 créneaux pour mortier de 81mm, 2 créneaux pour Jumelage de mitrailleuses Reibel (JM) et 1 cloche lance-grenades. Les deux mortiers de 81mm faisaient du tir d'action frontale vers le Nord, mais sans atteindre la frontière .
  • B2 : 1 créneau FM .
  • B3 : 1 cloche GFM et 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel .
  • B4 : 2 créneaux pour canon-obusier de 75mm, modèle 1933, 1 créneau pour canon-obusier de 75mm, modèle 1931, 1 cloche JM, 1 cloche d'observation . les 75/33 ne peuvent cependant pas tirer jusqu'à Isola où se trouve un avant-poste du SFAM . les locaux souterrains renferment tous les moyens logistiques habituels dans un ouvrage de cette taille, même un bloc opératoire. Les galeries et les alvéoles de cette vaste infrastructure souterraine se situent sur trois niveaux.
  • B5 : 2 créneaux pour canon-obusier de 75mm, modèle 1933, 1 créneau pour canon-obusier de 75mm, modèle 1931, 1 cloche GFM et 1 cloche d'observation (à l'exception de la cloche GFM, ce bloc est identique au précédent). Les 75/33 prenaient la frontière en enfilade jusqu'au delà de Saint-Martin-Vésubie .
  • Un poste optique, situé sur la face Ouest, à l'extérieur, constitué par une casemate sous roc fermée par un masque de béton. Les 75/33 prenaient en enfilade toute la frontière au Nord-Est
  • Une issue de secours, située au-dessus de la falaise Ouest, près de l'actuel relais téléphonique .
  • Une casemate en maçonnerie et couverte d'une dalle en béton armé, située avant le virage de la route qui débouche sur l'esplanade.
  • Le casernement de sûreté situé au village de Rimplas.

 

L'ensemble est complété par un téléphérique à un seul câble du constructeur Brien-Anzun dont la recette inférieure est toujours visible en bordure de la route de la Haute-Tinée. Il avait une longueur de 878 m, pour un dénivelé de 602 m, et pouvait transporter 52 tonnes de munitions ou de ravitaillement par jour avec 21 bennes. L'entraînement était assuré par deux moteurs thermiques.

En 1939, l'ouvrage de Rimplas accueille une grosse garnison de 334 soldats et de 8 officiers appartenant au 84e Bataillon Alpin de Forteresse (BAF) et au 167e Régiment d'Artillerie de Position (RAP).

 

Les combats

En juin 1940, la zone frontalière, entre Saint-Etienne-de-Tinée et Valdeblore, est tenue par quatre Sections d'Eclaireurs Skieurs (SES) appartenant au 84e BAF et au 55e RIA : I/55 au Mont Raja, II/55 au Collet de la Sagne, III/55 au Bifarquet et celle du 84e BAF aux Cabanes de Lenton. Elles ont en face d'elles le bataillon Val Elero du 1er Alpini.

L'Italie a déclaré la guerre à la France le 10 juin, mais l'offensive réelle ne débute que le 20. Ce jour là, des unités de la division Livorno franchissent la frontière près d'Isola et remontent la Tinée jusqu'à mi chemin de Saint-Etienne-de-Tinée, cherchant à s'engager sur le sentier de Roya à Péone par Tolondet, sachant certainement que cette zone n'était pas couverte par les tirs de Rimplas. Ils sont cependant arrêtés au niveau du Pont-Rouge, avant Douans. Aucune source ne fait état de combats dans le secteur les jours suivants et jusqu'à l'armistice.

Le fort de Rimplas est intervenu dans les combats par quelques feux d'interdiction sur la frontière. L'ouvrage lui même n'a jamais été menacé par l'avance ennemie qui n'a pas débouché de la frontière dans ce secteur.

 

Etat actuel

Désarmé après l'armistice du 24 juin 1940, les Italiens ont démonté et emporté les canons de 75mm. Le fort de Rimplas a été réarmé partiellement en 1947 et il a été entretenu par le Génie jusqu'à sa déclassification du domaine public militaire en 1972, date à laquelle il est vendu à la commune de Rimplas. Cette dernière le loua à une société qui l'utilisa comme champignonnière, l'humidité ainsi entretenue contribuant à dégrader les équipements. Le fort était en grande partie ferraillé et il ne reste donc que peu de choses à l'intérieur, mais les peintures de camouflage et les faux créneaux sont toujours bien visibles sur les murs d'escarpe.

L'ouvrage de Rimplas a ensuite été racheté par le Conseil général des Alpes-Maritimes pour en faire un "lieu de mémoire".

Une association créée début 2008, "Les Amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine", a entrepris des travaux de réhabilitation à l'intérieur et à l'extérieur et a ouvert les portes de l'ouvrage à l'occasion des Journées du patrimoine 2009.

 

Ouvrage de Rimplas

Les Amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine

3 Promenade Saint Roch - Hôtel de ville 06420 Rimplas

Tél : 06 80 59 09 94

Fax : 04 93 02 89 19

E-mail : contact@la-madeleine.asso.fr

 

Pour les visites, contactez l'association

Contact Milano Nicolas, Président : nicolas@la-madeleine.asso.fr Icardo Laurent, guide : laurent@la-madeleine.asso.fr

 

Les amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

06420
Rimplas
06 80 59 09 94

Tarifs

Adultes: 3 € Enfants (+ de 6 ans): 2 € Gratuit : Enfants (- de 6 ans)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

du deuxième weekend de mai au troisième weekend de septembre, le samedi de 14h à 18h

Fermetures annuelles

D'octobre à Avril

La Tour Bellanda

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La Tour Bellanda. Source : http://www.nicetourisme.com

La Tour Bellanda, sise sur la commune niçoise, garde la baie des Anges, au sud du parc du château.

La Tour Bellanda, sise sur la commune niçoise, dans les Alpes-Maritimes, garde la baie des Anges, au sud du parc du château.

Défense médiévale installée sur une ancienne acropole, elle est a été transformée à partir de 1825 en simple belvédère. Berlioz y aurait composé en 1831 l'ouverture du Roi Lear.

La tour a abrité le musée naval jusqu'en 2006, il est actuellement fermé.

 

Galerie de la tour Bellanda

Colline du Château

Tél: 33 (0) 497 13 23 95

Ouverture de 10h à 18h sauf dimanche et certains jours fériés, entrée gratuite.

 

Office du tourisme de Nice

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Place du 8 mai 1945 parc du château 06300
Nice
04 97 13 23 95

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre:de 8h à 19h. Du 1er juin au 31 aout: de 8h à 20h. Du 1er octobre au 31 mars: de 8h à 18h

Cantigny

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Plaque. – Détail du monument de la 1ère Division US. Source : www.usmilitariaforum.com

La bataille de Cantigny en mai 1918, est la première bataille américaine majeure de la Grande Guerre.

La bataille de Cantigny, qui se déroule du 28 au 31 mai 1918, reste extrêmement importante dans l'histoire des Etats-Unis car elle est la première bataille américaine majeure de la Grande Guerre.

La bataille de Cantigny a aidé à contenir les offensives allemandes du printemps 1918, a redonné confiance au moral des Alliés et a démontré l'aptitude au combat du soldat américain. Le général John J. Pershing écrit "C'était une question de fierté pour la Force Expéditionnaire Américaine que les troupes de cette division, dans leur première bataille... affichent la force morale et le courage de vétérans, tiennent le terrain gagné, et refusent à l'ennemi le plus petit avantage".

Plus de 1 000 soldats américains ont été mis hors de combat durant cette bataille dont 199 sont morts. A Cantigny, la 1ère Division débute une série de succès américains puissamment amplifiée par l'héroïque position des 2e et 3e Divisions US le long de la Marne, quelques jours plus tard. Avec près d'un million d'Américains en France à cette période, le moral des Alliés allait changer, passant d'un esprit défaitiste à la certitude de la victoire prochaine. Cantigny est la première bataille de la 1ère Division américaine (de nos jours la 1ère Division d'Infanterie) qui se distinguera encore en 1944, pendant l'assaut, le 6 juin, sur la plage d'Omaha Beach en Normandie.

De nombreux Américains célèbres ont servi à Cantigny, dont George C. Marshall, chef d'état-major de l'armée durant la Seconde Guerre mondiale puis Secrétaire à la Défense et aux Affaires Etrangères et qui mettra en place le Plan Marshall. Robert R. Mc Cormick, propriétaire du journal le Chicago Tribune, changera à son retour aux Etats-Unis le nom de sa propriété pour l'appeler Cantigny. A son décès, cette propriété sera transformée en un parc ouvert au public pour respecter ses dernières volontés, ainsi qu'une fondation qui porte son nom et un musée dédié à l'histoire de la 1ère Division, de 1917 à nos jours, à Wheaton dans l'Illinois. Plusieurs monuments rappelant ces faits d'armes se dressent aujourd'hui à Cantigny, dans la Somme. Un petit musée privé renfermant les vestiges de cette bataille est également visible sur rendez-vous.

 

Office de tourisme "Pays de Parmentier"

5 Place du Général de Gaulle 80500 Montdidier

Tél : +33 (0) 322 789 200 Fax : +33 (0) 322 780 088 E-mail : ot-montdidier@orange.fr

 

Comité du tourisme de la Somme

Tourisme du Pays Parmentier

 First Division Museum

La Somme 14-18

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Infos pratiques

Adresse

5 Place du Général de Gaulle 80500
Montdidier
Tél : +33 (0) 322 789 200Fax : +33 (0) 322 780 088

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Fort de Bron

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Entrée principale du fort de Bron. Source : ©PHILDIC

Ce fort était chargé d'interdire à un ennemi éventuel débouchant des hauteurs de Chassieu ou de St-Priest, d'avancer vers Lyon.

Il était chargé, grâce à l'armement qu'il comportait (pièces de 155mm, ou 120 mm - mortiers de 220mm) d'interdire à un ennemi éventuel débouchant des hauteurs de Chassieu ou de St-Priest, de s'avancer vers Lyon, ou d'installer ses propres canons qui auraient pu, alors, bombarder la ville. De forme trapézoïdale, bien caractéristique de la fortification polygonale, il est protégé sur tout son périmètre par un fossé sec qui interdit tout investissement du massif central par un assaut d'infanterie. Ses locaux sont recouverts d'une masse de terre afin d'encaisser les effets des projectiles (couche d'éclatement).

En cas de guerre, sa garnison était portée à 841 hommes artilleurs et fantassins. Plus de 1500 m² de magasins divers abritaient les approvisionnements en munitions, vivres, combustibles, matériels, etc.

Historique

Assez rapidement les progrès de l'artillerie rendirent ce type de fortification obsolète, et inadapté. Néanmoins le rôle de dissuasion qui est celui de toute forteresse ne fut jamais totalement effacé.

Il reste partiellement armé jusqu'en 1914. Après 1920, il n'assure plus qu'un rôle logistique au profit de la base aérienne proche. Il sera occupé par les troupes allemandes en 1942, et finira par être cédé à la COURLY (communauté urbaine de Lyon) en 1975, pour servir de support à de gigantesques réservoirs d'eau. La ville de Bron l'utilise pour entreposer du matériel municipal et possède un bail emphytéotique (bail de longue durée moyennant paiement d'une redevance modique) accordé par la COURLY.

L'Association du fort de Bron, créée en 1982, réunit les personnes et les associations désireuses de contribuer à l'aménagement, la mise en valeur, et l'animation de ce lieu. Son conseil d'administration, où siègent en permanence deux élus de la commune de Bron, définit les tâches à entreprendre et participe aux travaux de recherche menés par la municipalité sur les projets d'avenir. Un parcours sportif et un circuit de promenade ont été réalisés. Un programme pluriannuel permet la restauration et la conservation du Fort : accès à la majeure partie des fossés, mise à disposition de certaines salles du Fort, ouverture temporaire et partielle de l'intérieur pour les manifestations culturelles, associatives, théâtrales.

L'association s'attache particulièrement à la mise en valeur du patrimoine historique que constitue ce témoin d'une architecture militaire de la fin du XIXème siècle. Elle organise tous les premiers dimanches de chaque mois en période d'hiver de 13h30 à 16h30 et en période d'été de 14h à 17h, des visites gratuites et commentées du Fort et de son musée. Elle organise aussi des visites ponctuelles pour les associations et les scolaires (la demande doit être faite à la mairie au service d'action culturel).

Elle participe aux journées du Patrimoine et organise une exposition artisanale le premier samedi et dimanche d'octobre. Le Fort de Bron fait partie du système de défense fortifié, mis en place aux alentours de Lyon, après le conflit de 1870, à l'instigation du général Séré de Rivières, responsable des fortifications au niveau national. Une salle du Fort porte son nom. Un musée est en train de prendre place avec l'apport de nouveaux documents et de photos d'époque ainsi qu'un visuel montrant les différentes parties du fort.

 

Fort de Bron

Avenue Maréchal de Tassigny 69500 Bron

 

Association du fort de Bron

Bt 74 Maison des sociétés square Grimma 69500 Bron

Tél. : 06 60 65 25 23

E-mail : chaandre@numericable.fr

 

Fort de Bron

 

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Infos pratiques

Adresse

Avenue Maréchal de Tassigny 69500
Bron
Tél. : 06 60 65 25 23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

tous les premiers dimanches de chaque mois en période d'hiver de 13h30 à 16h30 et en période d'été de 14h à 17h, en après midi.

Le fort de Villiers

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Carte postale. Source : Association de Sauvegarde du Fort de Villiers

Le fort de Villiers est l'un des témoins des fortifications de Paris et de l'histoire de la Troisième République.

"Tête de pont de la Marne" (Noisy-le-Grand - 93)

1871.

La première ceinture des forts construits sensée protéger la capitale de l'ennemi prussien n'a pas permis d'éviter la défaite de 1870.

21 mars 1874.

En quelques semaines, les troupes de Bismarck déferlaient sur Paris, les armées de l'Empire avaient capitulé, Napoléon III avait été fait prisonnier, et l'armistice, signé en janvier 1871, aboutissait à l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand. Le 21 mars 1874, le projet de la commission de l'armée est adopté à l'Assemblée nationale par 386 voix contre 191.

La loi du 27 mars 1874 relative aux nouveaux forts à construire autour de Paris autorise le Premier Ministre, Adolphe Thiers, à ériger une "ceinture" fortifiée autour de Paris dans un projet global de fortification dont la mise en oeuvre est confiée au général Séré de Rivières, alors Directeur du Génie : "Pour cela on devra occuper, probablement entre Noisy-le-Grand et Villiers, une position formant tête de pont, et couvrant à la fois les débouchés des ponts de Brie, de Nogent, de Joinville et de Champigny.

L'ouvrage construit sur ce point protégera de la manière la plus efficace les abords du fort de Nogent, et se reliera à la ligne Chelles-Vaujours". 60 000 000 francs de l'époque (un franc germinal = 1,42 euro en 2007) ont été consacrés aux travaux et aux acquisitions de terrains.

De 1874 à 1881, 18 forts, 34 batteries de défense et 5 redoutes ont été édifiés autour de Paris. La partie Est de cette défense était constituée du fort de Villiers aujourd'hui situé sur la commune de Noisy-le-Grand (1878-1880), du fort de Champigny (1878-1880), et du fort de Sucy (1879-1881).

 

Un décret d'application du 31 décembre 1877 mit en oeuvre les dispositions relatives à l'édification du fort de Villiers sur la commune de Noisy-le-Grand (à l'époque en Seine et Oise), désigné à l'origine "Tête de pont de la Marne".

Construit sur les hauteurs des berges de la Marne à 111 mètres d'altitude, l'ouvrage devait empêcher l'ennemi de s'y établir. Les travaux commencèrent en 1878 et furent achevés en 1880. Le plan de délimitation et de bornage de zone de servitudes et de polygone exceptionnel approuvé par le ministre de la guerre en date du 18 octobre 1882, fut arrêté et homologué par décret en date du 10 septembre 1883.

Le budget pour l'édification du fort de Villiers avait été évalué à 11 000 000 francs pour les travaux et 1 000 000 francs pour les acquisitions de terrains.

Le fort de Villiers aujourd'hui

Propriété du Ministère de la Défense puis de l'établissement public EPAMARNE, celui-ci l'a cédé en juillet 2001 à la commune de Noisy-le-Grand. L'espace formé dans ses limites actuelles par le fort de Villiers couvre environ quatre hectares - 7 hectares à l'origine - en bordure de l'autoroute A4 sur la commune de Noisy-le-Grand, dans le quartier du Montfort, et en limite territoriale avec la commune de Villiers-sur-Marne, au sud de la Seine Saint-Denis. Des associations sportives y ont été hébergées jusqu'en décembre 2007.

Depuis, son accès est interdit par arrêté municipal de péril notamment à cause de l'état de la passerelle d'accès et des arbres morts ou instables depuis la tempête de 2000.

Le fort de Villiers est un des témoins des fortifications de Paris et de l'histoire de la Troisième République, de Louis Adolphe Thiers, Président de la République et chef de l'exécutif de 1871 à 1873, à Patrice de Mac-Mahon, Président de la République de 1873-1879. Il est aussi un témoin de l'évolution de l'architecture militaire, la transition entre l'architecture bastionnée et l'architecture enterrée. L'Association de Sauvegarde du Fort De Villiers (ASFV) crée en mars 2008, s'est donné pour but de promouvoir toutes actions de nature à faire mieux connaître le fort, à l'appui des documents d'archives historiques, photographiques et le projet de favoriser sa conservation et sa mise en valeur.

 

Le fort de Villiers

Avenue Paul Belmondo

93160 Noisy-le-Grand

E-mail : contact@asfv.eu

 

Visites Attention ! Le fort de Villiers n'est pas accessible aux visiteurs. Le site est dangereux et n'est pas sécurisé à ce jour (interdiction administrative de franchissement).

 

Contacter la Mairie de Noisy-le-Grand pour toute demande d'accès.

 

Sources bibliographiques Annales de l'Assemblée Nationale. Projets de loi, propositions et rapports. 1874 Bulletin des lois de la République française. 1874

 

Fort de Villiers

 

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Infos pratiques

Adresse

Avenue Paul Belmondo 93160
Noisy-le-Grand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le fort n'est pas ouvert au public.

Courriel : contact@asfv.eu

Les fortifications de Saint-Martin-de-Ré

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Vue aérienne de Saint-Martin-de-Ré. Source : GNU Free Documentation License

1681, Vauban renforce les défenses de l'île par la construction d'une citadelle et d'une enceinte fortifiée.

Faisant face à La Rochelle, l'île de Ré eut à subir à plusieurs reprises les assauts des soldats anglais. Soucieux de protéger les accès de La Rochelle et de Rochefort, Vauban entreprend en 1681 de renforcer les défenses de l'île par la construction d'une citadelle et d'une enceinte fortifiée à Saint-Martin-de-Ré, sur sa côte Nord.

Erigée à l'emplacement d'une forteresse dont les travaux avaient été entrepris en 1627, la citadelle, de plan carré, occupe la partie est de la ville. Son système de défense se compose de quatre bastions, trois demi-lunes et une contre-garde bordés d'un fossé et d'un chemin couvert.

Elle abritait un arsenal, des magasins à vivres et à poudre, des casernes et logements d'officiers... La citadelle ouvre sur la mer par un petit port fortifié. À partir de 1873, elle devient une étape pour les condamnés au bagne en instance de départ pour la Nouvelle-Calédonie, jusqu'en 1897, puis la Guyane, jusqu'en 1938. Elle demeure aujourd'hui une prison pour plus de 400 détenus et ne se visite pas.

Illustration du premier système de Vauban adapté à un site de plaine, le dispositif est accompagné d'une vaste enceinte fortifiée permettant d'héberger la population de l'île, soit quelque 16 000 habitants, ainsi que le bétail, et de stocker vivres et fourrages en cas d'attaque ennemie. En arc de cercle côté terre, elle comporte bastions, demi-bastions à orillons, demi-lunes et contre-garde. Deux portes monumentales, la porte Toiras et la porte des Campani, en constituent les points d'accès. Également bordée d'un fossé et d'un chemin couvert, elle est en outre entourée d'un glacis, plan dégagé incliné vers l'extérieur des remparts d'une portée de canon.

 

Renseignements pratiques :

Office de tourisme de Saint-Martin de Ré

2, quai Nicolas Baudin Ilot du Port - BP 41 17410 Saint-Martin-Ré

Tél. : 05.46.09.20.06

 

Ouvert

  • du 01-07 au 31-08, de 10h à 19h du lundi au samedi et de 10h à 13h et de 15h à 17h le dimanche et les jours fériés
  • du 01.06 au 30.09 : du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h, le dimanche et les jours fériés de 10h à 13h
  • En mai : du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h, le dimanche et/ou les jours fériés de 10h à 12h
  • En avril et pendant les congés scolaires : du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h, le dimanche et les jours fériés de 10h à 12h
  • du 01-10 au 31-03 : de 10h à 12h et de 14h à 18h du lundi au samedi

 

Réseau des Sites Majeurs de Vauban

Association Vauban

 

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Infos pratiques

Adresse

Cours Vauban 17410
Saint-Martin-de-Ré

Tarifs

Visite guidée Plein tarif: 6 € Tarif réduit: 2,50 € Groupes (+ de 20 personnes): 5,5 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre toute l’année. Visite guidé sur réservation le mardi et jeudi à 10h30 pendant les vacances scolaires.

La Tour Vauban de Camaret-sur-Mer

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Le Sillon - vue prise de la pointe du Grand Gouin, Camaret-sur-Mer. Source : ©Michael Rapp - License Creative Commons - Libre de droit

La Tour Vauban était destinée à défendre la rade de Brest contre les invasions ennemies et les corsaires.

Érigée près de la chapelle Notre Dame de Rocamadour, à l'extrémité du sillon qui protège le port de Camaret, à l'entrée de la presqu'île de Crozon, la Tour Vauban fait partie d'un complexe stratégique destiné à défendre la rade de Brest contre les invasions ennemies et les corsaires.

Construite entre 1693 et 1696, sous la direction de l'ingénieur Jean-Pierre Traverse, la tour, de 18 mètres de haut sous toiture, comporte quatre niveaux : un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages.

Au sous-sol, accessible par une trappe, étaient entreposées vivres et poudre.

Les étages supérieurs, desservis par un escalier à vis, abritaient le corps de garde et des logements.

Hexagonale, la tour était percée pour sa défense de créneaux de mousqueterie de type archère. Ses angles d'attaques aigus permettaient de dévier les projectiles. Sa couleur ocre, due à l'enduit à base de brique pilée qui la recouvre, lui vaut également le nom de Tour Dorée.

La tour est flanquée d'une batterie basse semi-circulaire à larges embrasures de onze canons et d'un corps de garde défensif. Un deuxième corps de garde occupait l'emplacement du four à boulets construit ultérieurement. Un pont-levis à flèches donnait accès à l'emprise et une passerelle à la tour.

En juin 1694, la tour, qui n'est pas encore achevée, subit son premier assaut par les Anglo-Hollandais de la Ligue d'Augsbourg qui veulent prendre le contrôle de la rade de Brest. La tour n'est alors armée que de neuf canons et de trois mortiers mais démontre l'efficacité de son système défensif. Débarqués devant Camaret, sur la plage de Trez Rouz, les 1 500 hommes de la coalition sont en quelques heures mis en déroute, subissant de lourdes pertes.

 

Office de tourisme
15, quai Kléber BP 16 29570 Camaret-sur-Mer
Tél. : 02.98.27.87.22

 

Ouvert en saison du 01-07 au 31-08, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 tous les jours
hors saison (avril-septembre) : du mardi au dimanche de 14h00 à 18h00

Tarifs
Adultes : 3 €
Tarif réduit (étudiants, chômeurs, RMistes...) : 2 €
Gratuit pour les moins de 12 ans (hors groupe)

 

Association Vauban

Réseau des Sites Majeurs de Vauban

 

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Infos pratiques

Adresse

Quai Gustave Toudouze 29570
Camaret-sur-Mer
02 98 27 94 22

Tarifs

Plein tarif: 3 €Tarif réduit: 2 € Gratuit : Moins de 12 ans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Avril à octobre: 14h-17hJuillet et août : 10h-12h / 14h-18h

Fermetures annuelles

Fermé le lundi d'avril à octobre

Compiègne-Royallieu

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Construite en 1913, la caserne de Royallieu fut transformée en camp d'internement pour prisonniers politiques de 1941 à 1944. Durant cette période, plus de 50 000 internés y transitèrent avant d'être déportés vers les camps nazis, en faisant le deuxième camp de France après Drancy. Depuis 2008, Le Mémorial propose une visite audioguidée de ce lieu chargé d’histoire. Accès aux actualités du Mémorial


Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  mémorial Compiègne


Le camp de Royallieu, crée en 1913, fut d’abord une caserne militaire appartenant  à l’armée française, s’étendant sur une vingtaine d’hectares, en périphérie de Compiègne (Oise). En 1939, la caserne sert d’hôpital d’évacuation secondaire puis, en 1940, devient un camp où l’armée allemande rassemble des soldats français et britanniques faits prisonniers. C’est en juin 1941 que le camp devient « Frontstalag 122 » où la Wehrmacht interne des prisonniers politiques, des ressortissants de pays alliés (Soviétiques, Américains), des juifs et constitue ainsi des réserves d’otages. Comme le camp de Romainville avec lequel il forme le Frontstalag 122, le camp de Royallieu dépend exclusivement de l'administration allemande, de la Wehrmacht, puis à partir de l’été 1942, de la Sipo-SD, c’est-à-dire du service de sûreté nazi, installé au 74 Avenue Foch à Paris, et plus communément appelé « Gestapo ». Il convient de rappeler également la présence au sein du camp de Royallieu d’un camp juif, le camp C, par où plusieurs milliers de victimes des persécutions antisémites ont transité avant leur déportation.

De mars 1942 à août 1944 près de 50 000 personnes, majoritairement des résistants, y furent internées puis déportées en direction des camps de la mort nazis. Les destinations qui les attendent : Buchenwald, Auschwitz-Birkenau, Neuengamme, Mauthausen, Dachau ou encore Sachsenhausen ou Ravensbrück pour les convois de femmes. La moitié d’entre eux ne reviendra pas. Ce terrible bilan place le camp de Royallieu, véritable antichambre des camps de la mort, comme deuxième plus grand camp d’internement et de déportation de France après Drancy.

C’est sur une partie de cet ancien camp que le Mémorial de l’internement et de la déportation a été créé en 2008. L’ensemble du site est porteur d’histoire et de mémoire : les bâtiments, le jardin, les arbres, le tunnel d'évasion. Le parcours historique se déroule dans les deux premiers bâtiments comptant parmi les trois conservés. L’histoire se raconte sur les murs des 12 salles aménagées dans le respect et la restauration des traces du passé.

Le mémorial, grâce aux nouvelles technologies audiovisuelles, permet de comprendre aujourd’hui comment les nazis sont passés d’une politique de répression, marquée par les fusillades d’otages, à une politique de déportation, y compris raciale.

Visite audioguidée en français, anglais et allemand.

 

Sources : © Mémorial de l’internement et de la déportation - Camp de Royallieu
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Infos pratiques

Adresse

2 bis avenue des Martyrs de la Liberté 60200
Compiègne
03 44 96 37 00

Tarifs

- Plein tarif : 3€- Demi tarif : 1,50 € pour – Les jeunes de 7 à 18 ans – Les groupes de plus de 10 personnes (sur réservation) – Les étudiants – Les militaires en activité – Les détenteurs de passeports culturels – Les demandeurs d’emploi - Gratuité : Enfants jusque 6 ansMilitaire en activitéAncien interné/résistant/déporté/combattant Groupes scolaires et centres aérés de l’agglomération de CompiègnePlein tarif : 3 eurosDemi tarif : 1,5 euros pour - les jeunes de 7 à 18 ans- les groupes de plus de 10 personnes (sur réservation)- les étudiants - les militaires en activité- les détenteurs de passeports culturels- les demandeurs d'emploiGratuité pour :- les anciens combattants et victimes de guerre, anciens internés, déportés- les enfants jusqu'à 6 ans - les groupes scolaires de l'Agglomération de la Région de Compiègne (ARC)- les Centres aérés de la ville de CompiègneEt à l'occasion de:- la journée nationale du souvenir de la déportation (dernier dimanche d'avril)- Les journées nationales Tourisme et Handicap- la Nuit des Musées- Les Journées Européennes du Patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h00 à 18h00 sans interruption.

Fermetures annuelles

Les 25 décembre et 1er janvier. Ouvert les jours fériés.Office de tourisme de référence - Office de tourisme de l’Agglomération de la Région de Compiègne - Place de l’Hôtel de Ville - BP 30009 - 60321 Compiègne Cedex - Tél : +33 (0)3 44 40 01 00 - tourisme@agglo-compiegne.fr - groupes.tourisme@agglo-compiegne.fr - www.compiegne-tourisme.fr

Monument de Montsec

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© American Battle Monuments Commission

Le Monument de Montsec commémore la réduction du saillant de Saint-Mihiel par la Première armée U.S. en septembre 1918. Il rend aussi hommage aux autres divisions de l’armée U.S. qui ont combattu dans la région ainsi qu’en Alsace et en Lorraine. Le monument se compose d’une grande rotonde à colonnades avec une carte en relief du saillant en son centre.

Le site de la butte de Montsec est occupé dès le Vème siècle avant JC comme point stratégique offrant une vue dégagée sur tous les alentours. Cet atout stratégique sera réutilisé par les forces allemandes, lorsqu’elles prendront possession du territoire du saillant de Saint-Mihiel dès le début de la Première Guerre mondiale. Après le conflit, il sera décidé d’y installer ce monument commémorant les réussites et les sacrifices des soldats américains qui ont combattu dans la région en 1917 et 1918. Inspiré des Tholos de l’antiquité grecque, ce monument imposant comporte une carte en relief en son centre, illustrant les opérations militaires qui y ont pris place. Plusieurs inscriptions y sont gravées telles que le nom de villes et villages de la région libérés par les troupes américaines en 1918.

L’American Battle Monuments Commission (ABMC), gardienne des cimetières et monuments commémoratifs Américains à l’étranger, honore le service, les actions et le sacrifice des forces armées américaines. Créée par le Congrès américain le 4 mars 1923, les missions de l’ABMC sont multiples. Elle rend hommage à ceux qui ont combattu, sont morts ou sont disparus pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, ainsi que certains qui ont combattu pendant la guerre américano-mexicaine. Les 26 cimetières et 32 monuments d'ABMC à l'étranger, dont quatre aux États-Unis, honorent l'engagement, le courage et le sacrifice de ceux qui ont tout donné au service de notre nation. Chaque jour, les hommes et les femmes de l'ABMC travaillent pour tenir la promesse du Général Pershing selon laquelle "le temps ne ternira pas la gloire de leurs actes". Avec sa présence unique dans 17 pays à travers le monde, ABMC donne l'opportunité d'honorer les vétérans là où ils ont servi, où ils sont tombés et où ils reposent pour toujours en paix, dans certains des sanctuaires les plus méticuleusement entretenus au monde.

En plus de maintenir ses sites avec le plus grand des soins, la mission d'ABMC est d'offrir aux visiteurs une expérience émouvante et informative ; préserver et partager les histoires des morts afin que ceux-ci ne soient pas oubliés.

 

Le site est accessible en visite libre gratuite. Des visites guidées gratuites sur réservation sont également disponibles.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

55300
Montsec
03 83 80 01 01

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert en continue toute l’année

Site Web : www.abmc.gov

Fortifications de Salins-les-Bains

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Fort Saint André. Source : http://www.salins-les-bains.com

Bien que peu de traces des interventions du Maréchal Vauban ne subsiste au fort Belin et à la redoute de Bracon, le fort Saint-André conserve sa marque indélébile.

Comtois, rends-toi ! Nenni ma foi ! La devise des Francs-comtois le clame haut et fort. Ici, on ne cède pas devant l'ennemi. Longtemps, cet ennemi a été le roi de France.

Jouissant d'une certaine liberté en raison de son appartenance au Saint Empire Romain Germanique, la Franche-Comté flanquait à l'Est le royaume de France. De quoi susciter la convoitise de Louis XI, Henri IV, Louis XIII et, enfin, Louis XIV.

Épaulé par Sébastien Le Prestre de Vauban, le roi Soleil réussit enfin à la faire tomber dans son escarcelle. La Franche-Comté devient française. L'ennemi ne disparaît pas pour autant, il change de nationalité. Alors, Vauban se met au travail pour faire de cette province une terre inexpugnable.

Louis XIV, dès 1675, confie à son brillant ingénieur militaire, promu Maréchal de camps et Commissaire général des fortifications, la tâche de fortifier les principaux points stratégiques de Franche-Comté. Après Belfort, Besançon, Joux et Salins-les-Bains, on le retrouve oeuvrant sur les trois ouvrages qui défendent Salins, cité jurassienne nichée au fond d'une reculée (terme de géographie qui désigne une échancrure prononcée dans un plateau calcaire du Jura) et coeur économique de la Comté en raison de la présence de sel, ce précieux "or blanc", dans son sous-sol. S'il ne reste rien ou extrêmement peu d'éléments relatifs à ses interventions au fort Belin ou à la redoute de Bracon, en revanche le fort Saint-André conserve sa marque indélébile.

Toutes les constructions que Vauban a fait édifier, dès 1678, à l'emplacement d'une petite forteresse érigée dans la première moitié du XVIIe siècle, sont là :

  • l'ouvrage avancé qui a pour mission de défendre l'entrée du fort .
  • la porte monumentale gravée de la devise du roi Soleil : "Nec pluribus impar" (supérieur à tous) .
  • les bastions crénelés au sommet desquels court le chemin de ronde .
  • les deux casernes longues de 65 mètres où se nichent désormais quarante gîtes totalement équipés .
  • le magasin à poudre coiffé d'une élégante voûte ogivale et d'un toit en tuiles de laves, devenu un pub accueillant .
  • la maison du gouverneur en attente d'une réhabilitation .
  • la vaste chapelle sommée d'un lanternon, désaffectée depuis très longtemps .
  • la place d'armes, au centre, s'est agrémentée de carrés de pelouses pour rendre plus agréable .
  • l'environnement des vacanciers ou congressistes qui fréquentent dorénavant ce site.

De l'année 1682 au milieu du XIXème siècle, cette forteresse fait fonction de prison d'Etat. Aux hommes et aux femmes impliqués dans la célèbre "affaire des Poisons" qui entraîne la dis-grâce de Madame de Montespan, succédèrent, au fil des régimes et des conflits, des détenus internés par lettres de cachet à la demande de leur famille ou pour cause politique, militaire ou de droit commun, d'anciens nobles, des prêtres insermentés, des citoyens suspects, des sans-culottes, des Suisses, des Espagnols

 

Fortifications de Salins-les-Bains

Office de Tourisme

39110 Salins-les-Bains

Tél. 03 84 73 01 34

 

Fort Saint-André

Village Vauban 39110 Salins-les-Bains

Tél. 03 84 73 16 61

Fort Saint André

 

Quiz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

39110
Salins-les-Bains
03 84 73 16 61

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er avril au 31 octobre