Fort Rapp-Moltke

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Le Fort Rapp-Moltke. Source : http://julienviel.hautetfort.com/culture/

Le fort Rapp-Moltke inauguré le 26 septembre 1874, fait partie de la ceinture fortifiée de Strasbourg.

La rapidité de la chute de Strasbourg, le 28 septembre 1870, après un siège de 46 jours, incita le Grand Etat-Major allemand, sous la direction des généraux von Moltke et von Kameke, à élaborer un plan de défense des frontières ouest de l'Empire qui devait transformer les villes de Cologne, Metz, Thionville et Strasbourg en camp retranché, protégeant leur périphérie par une ceinture de forts avancés.

La ceinture fortifiée de Strasbourg

Strasbourg est ainsi dotée d'une ceinture d'ouvrages détachés, semi-enterrés, puissamment fortifiés et armés, ceci même avant la construction de la nouvelle ligne de fortification urbaine qui débutera en 1876 après la mise en service des premiers forts. Les travaux commencent en 1872, sous la direction des officiers du génie Hauptmann Stephan (Fort de Rapp) et Volkmann (côté du Rhin au Nord-Est pour passer sur la rive de Kehl par le Sud-Est).

Le fort de Reichstett (Moltke) est inauguré le 26 septembre 1874. Onze ouvrages sont ainsi réalisés en Alsace sur près de 35 km de pourtour et 3 ouvrages autour de Kehl (Allemagne) sur 18 km de pourtour. La ligne comprend des forts à fossés secs et humides. La maçonnerie, en pierre de taille de grès des Vosges et de briques fabriquées à Rust (Allemagne) et Achenheim (Alsace), inscrit ce patrimoine dans le style néo-prussien. Deux à trois mille ouvriers sont employés, dont des maçons italiens.

Le Fort Rapp-Moltke

La position est située sur 4,5 hectares et se compose de quelque 220 salles et locaux divers.

L'ouvrage se compose de :

  • une entrée avec place d'armes, corps de garde et grande poudrière ainsi que d'un logement du gardien en temps de paix .
  • un fossé sec faisant le pourtour et muni d'un chemin couvert, complété d'un réseau de fils barbelés .
  • une caserne de gorge de deux étages, abritant les logements de la troupe et services ( P.C., cuisine, boulangerie, infirmerie, chambrées, sanitaires, etc. ), et équipée d'un système de défense du fossé par flanquement .
  • une entrée dans l'ouvrage avec grille, pont-levis et porte blindée .
  • un couloir central appelé "grande traverse", conduisant aux casemates .
  • des casemates composées de salles d'alerte, poudrières, laboratoires d'assemblage des munitions, monte-charge pour l'approvisionnement en munitions des positions d'artillerie sur le dessus de l'ouvrage .
  • des parapets de tête et de flancs, sur le dessus, réservés aux pièces d'artilleries.

Les positions étaient protégées par :

  • des abris dénommés "traverses abris" .
  • une tourelle d'observation blindée facilitait la surveillance du front .
  • une caponnière double, au-delà du fossé de tête, transformée après 1885 en coffre de tête, est implantée dans la contre-escarpe avec un système de contre-mines et d'écoute complétant la défense frontale .
  • des batteries annexes à droite et à gauche.

Chaque fort est défendu par 18 canons de 90 à 150 mm (voire 210) en position de tir . 18 pièces en réserve dans les cours intérieures (canons et mortiers). La défense rapprochée du fort était assurée par des canons de 90 à 120 mm remplacés plus tard par des canons revolver Hotchkiss de 37 mm et des mitrailleuses à tir rapide de 53 mm.

Le fort peut accueillir 800 hommes (fantassins, pionniers, artilleurs et hommes de garde) commandés par 15 officiers.

Evolution du système

En 1885, la découverte de la mélinite et la fabrication de l'obus torpille déclenche une profonde crise en matière de constructions militaires. L'état-major décide de sortir l'artillerie à l'extérieur pour former les batteries annexes, de renforcer le dessus des ouvrages par l'application de "béton" dit "spécial" et de blocs de granit, d'équiper certaines fenêtres de la caserne en poste de tir, de modifier la double caponnière de tête en coffre frontal, mieux protégé et équipé de canons revolver, d'équiper les murs des contrescarpes de grilles métalliques et aménager l'entrée par le fossé, d'installer des portes anti-souffle à certains accès, de renforcer la défense du fort par la mise en place de 2 pièces de marine défense de côte de 150 mm sur rails.

Dès 1890, des ouvrages intermédiaires sont construits entre les forts pour boucher les intervalles et, parmi ces constructions, des ouvrages d'infanterie, d'artillerie et de munitions vinrent compléter le dispositif. A cette date, la Place de Strasbourg perdit son importance stratégique, en raison de la réalisation de la citadelle de Mutzig (1893 à 1914) pouvant abriter 6 500 hommes avec artillerie sous tourelles ou boucliers blindés.

Entre 1914 et 1918, le fort est utilisé comme dépôt de munitions et de matériels puis de camp de prisonniers russes et italiens. L'Alsace-Lorraine redevenue française à l'issu du Traité de Versailles, le site est intégré dans Ligne Maginot, en tant que base arrière pour le 226e Régiment d'Infanterie de Strasbourg et de centre de repos pour les troupes de forteresses basées dans les ouvrages de la ligne Maginot, le long du Rhin. Des pièces de marine sont ajoutées sur le dessus de l'ouvrage vers 1937.

L'ouvrage intermédiaire Ney-Rapp, occupé par le 155e Régiment d'Artillerie de Forteresse, est endommagé par une explosion en juin 1940. De 1940 à 1944, l'armée allemande utilise la place comme dépôt. Elle est occupée par les FFI et la 1ère Armée française et américaine à la Libération. De 1946 à 1968, le fort sert de dépôt de munitions.

Alors déclassé, le site est attribué au Ministère de l'Intérieur - Service de la Protection Civile. En 1993, l'Association des Amis du Fort Rapp est chargée de sauver, préserver et mettre en valeur cet ouvrage. Après trois années de travail, elle peut ouvrir le fort au public.

 

Renseignements pratiques :


Fort Rapp-Moltke

Rue de Lorraine 67116 Reichstett

Contact : mjg.schuler@evc.net

 

Tourisme 67

 

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Infos pratiques

Adresse

Rue de Lorraine 67116
Reichstett

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites guidées d'avril à septembre. Tous les jeudis à 15h ainsi que les 2e et 4e dimanches du mois à 14h,15h et 16h30

Citadelle d'Ajaccio

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La citadelle d'Ajaccio. Source : http://domy66000.canalblog.com

Construite en 1492, la citadelle constitue un point d'appui complémentaire à Calvi et Bonifacio.

Installé au fond d'un golfe, le site d'Ajaccio est occupé depuis l'Antiquité. Ce sont les Génois qui, à partir XIIème siècle, désireux de développer un point d'appui complémentaire à Calvi et Bonifacio dans la protection de leurs affaires de "barbaresques", transforment le lieu en point fortifié, le Castel Lombardo.

La position est délaissée trois siècles plus tard, en raison de son insalubrité, au profit du capo di Bollo, sur la pointe de la Leccia, en 1492-1493. Cristoforo Gandino, architecte militaire de Francesco Sforza, sera appointé par l'Office de Saint-Georges pour réaliser les travaux, de même que pour Calvi. Des familles génoises et ligures, dont les Bonaparte, constituent alors une colonie de peuplement.

La ville est structurée autour de trois rues disposées en éventail : la strada del Domo, la strada San Carlo et la strada dritta, selon les plans de l'architecte Pietro da Mortara. La citadelle, édifiée simultanément, se compose primitivement d'un donjon ou citadelle (castello) et d'une enceinte basse. En 1502-1503, le dispositif de protection est complété par un fossé taillé dans le roc autour de la citadelle, accessible par un pont-levis, et de puissantes murailles autour de la cité.

La ville, passée sous domination française entre 1553 et 1559, est modifiée et agrandie, pour prendre la forme hexagonale actuelle, dont les angles sont renforcés par des bastions. Le traité de Cateau-Cambrésis restitue la ville à la République de Gênes qui mandate l'ingénieur Jacopo Frattini afin de fortifier le front de mer. Il y fait construire un bastion qu'il sépare de la cité par un fossé. Au XVIIIème siècle, les Corses tentent vainement de se soustraire à la domination étrangère . Ajaccio, au coeur de leurs actions en 1729, 1739 et 1763, passe directement sous administration française en 1768 lors de la cession de la Corse à la France par les Génois.

Ville natale de Napoléon Bonaparte, ses remparts et sa citadelle alimenteront ses jeux et ses rêves, selon les chroniqueurs, avant de s'inscrire dans son parcours militaire et politique.

Lieu de détention pendant la Seconde Guerre mondiale, la citadelle d'Ajaccio sera le dernier lieu de séjour de l'héroïque résistant Fred Scamaroni. Ce dernier, créateur du réseau gaulliste Action R2 corse en 1941, mandaté par le Général en janvier 1943 pour tenter l'unification de la Résistance, est arrêté, trahi par son radio, par l'OVRA (contre-espionnage italien) dans la nuit du 18 au 19 mars 1943. Il choisit alors de se trancher la gorge avec un fil de fer, laissant un ultime message écrit avec son sang : "Vive la France, vive de Gaulle".

La citadelle est encore actuellement occupée par le ministère des armées. L’Etat et la Ville d’Ajaccio travaillent ensemble pour ouvrir le site au public, le reconvertir et lui trouver de nouveaux usages.

 

Office municipal du Tourisme d'Ajaccio

3, Bd du Roi Jérôme BP 21 20000 Ajaccio

Tél. : +33 (0)4 95 51 53 03

Fax : +33 (0)4 95 51 53 01

 

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Infos pratiques

Adresse

Boulevard Danielle Casanova 20000
Ajaccio
Tél. : +33 (0)4 95 51 53 03Fax : +33 (0)4 95 51 53 01

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

La Tour Eiffel

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Symbole de Paris et outil militaire.

Le projet d'une tour de 300 mètres de haut est né à l'occasion de la préparation de l'Exposition universelle de 1889.

Les deux principaux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Emile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l'idée en juin 1884 d'une tour très haute, conçue comme un grand pylône formé de quatre poutres en treillis écartées à la base et se rejoignant au sommet, liées entre elles par des poutres métalliques disposées à intervalles réguliers.

Gustave Eiffel prend le 18 septembre 1884 un brevet "pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d'une hauteur pouvant dépasser 300 mètres". La courbure des montants est mathématiquement déterminée pour offrir la meilleure résistance possible à l'effet du vent. Le montage des piles commence le 1er juillet 1887 pour s'achever vingt-et-un mois plus tard. Tous les éléments sont préparés à l'usine de Levallois-Perret en banlieue parisienne, siège de l'entreprise Eiffel : entre 150 et 300 ouvriers s'occupent du montage. La Tour est montée à l'aide d'échafaudages en bois et de petites grues à vapeur fixées sur la Tour elle-même. Le montage du premier étage est réalisé à l'aide de douze échafaudages provisoires en bois de 30 mètres de hauteur, puis de quatre grands échafaudages de 45 mètres.

Commencé en janvier 1887, le chantier s'achève le 31 mars 1889. Gustave Eiffel est décoré de la Légion d'Honneur sur la plate-forme du sommet.

Vitrine du dynamisme industriel français lors de l'Exposition universelle de 1889, la Tour verra défiler plus de deux millions de visiteurs le temps de l'événement. Gustave Eiffel sauve son oeuvre de la démolition en promouvant les recherches sur les transmissions radio et en proposant ainsi d'utiliser sa tour comme antenne monumentale. Après la première émission de signaux radio vers le Panthéon en 1898 dirigée par Eugène Ducretet, Eiffel prend contact avec les autorités militaires en 1901 pour faire de la Tour une antenne de communication à longue distance. Une liaison est établie en 1903 avec les forts des environs de Paris, et un an plus tard avec l'Est de la France.

Une station radio permanente est installée sur la Tour en 1906, ce qui assure définitivement sa pérennité. Pendant la Grande Guerre, la Tour rendra de nombreux services en écoutant les messages ennemis, ce qui lui vaudra le surnom de la "grande oreille". C'est probablement grâce à elle, et au poste TSF  du Mont-Valérien, que l'état-major français sera informé de l'avancée des troupes de von Kluck et que Gallieni décidera de réquisitionner les taxis parisiens pour convoyer les soldats sur la Marne. La Tour est, entre autres, à l'origine de l'arrestation de Mata Hari car, une fois de plus, la Tour Eiffel avait tendu l'oreille et décrypté les messages de l'espionne. En 1921 la première émission de radio publique d'Europe sera diffusée depuis ses antennes.

Les premiers essais de télévision à partir de la Tour datent de 1925 et les premières émissions régulières de 1935. En mai 1940, une poignée de patriotes, avant l'entrée des troupes allemandes, mène des actions de sabotage sur la Tour, si bien que l'ascenseur ne fonctionne pas lors de la venue Hitler. Lieu stratégique du commandement de la place de Paris, la Tour sera interdite au public entre 1940 et 1945 . elle ne réouvrira qu'à partir de juin 1946. Les émissions radiophoniques se feront à partir du centre d'Allouis sous le contrôle des autorités d'occupation qui récupèrent Radio-Paris. Le sommet de la tour a été modifié au fil des ans, pour pouvoir accueillir davantage d'antennes. Il supporte aujourd'hui plusieurs dizaines d'antennes, dont un mât de télévision qui culmine à 324 mètres.

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Infos pratiques

Adresse

pont d'Iena 75007
Paris

Tarifs

Billet d'entrée ascenseur (jusqu'au 2ème étage) : Adultes 8,50€, jeunes (12 à 24 ans) 7,00€ enfants (4 à 11 ans), handicapés 4,00€Billet d'entrée ascenseur avec sommet Adultes : 14,00€, jeunes (12 à 24 ans) 12,50€, enfants (4 à 11 ans), handicapés 9,50€Billet d'entrée escalier (jusqu'au 2ème étage) Adultes 5,00€, jeunes (12 à 24 ans) 3,50€, enfants (4 à 11 ans), handicapés 3,00€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouverture tous les jours de l'année de 9h00 à minuit du 15 juin au 1er septembre et de 9h30 à 23h le reste de l’annéeWeek-end de Pâques et vacances de printemps : ouverture prolongée jusqu'à minuit.

Citadelle de Blaye

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Citadelle de Blaye. Source : http://citadelleblaye.free.fr/

La citadelle de Blaye, clé de voute du dispositif de défense de la Gironde.

La citadelle de Blaye est l'un des plus beaux exemples de l'architecture militaire du XVIIème siècle.

Commencée en 1652 par Pagan, elle fut agrandie, renforcée et achevée par Vauban de 1685 à 1689.

Conçu pour protéger le port de Bordeaux, cet ensemble barre la Gironde au niveau de Blaye. Il se compose sur la rive droite d'une citadelle comportant trois fronts successifs avec des bastions à orillons, demi-lune et chemin couvert le tout constituant une illustration du deuxième système de Vauban. Du côté Gironde, une muraille et des batteries dominent une falaise qui surplombe le fleuve de 45 mètres. Toutefois, la portée de l'artillerie de cette époque ne permettait pas d'interdire totalement le passage des navires. Vauban conçut donc deux autres ouvrages qui permirent le feu croisé de l'artillerie et le contrôle de la Gironde.

Sur la rive gauche, il fit édifier par l'ingénieur Ferry, le fort Médoc, trapézoïdal, avec une très belle porte d'entrée. Au milieu du fleuve sur un banc de sable, il fit construire une tour ronde, basse et massive, le fort Paté, couronnée d'un parapet à embrasure et d'une terrasse pour l'artillerie. L'instabilité du sol nécessita de faire reposer la tour sur un double grillage de bois immergé durant un an dans le sol mouillé. Malgré un affaissement de 2 mètres en 1707, l'ouvrage consolidé au XVIIIè siècle est demeuré intact.

La Citadelle est encore partiellement habitée. On y rentre soit à pied par la porte Dauphine, soit en voiture par la porte Royale. A l'intérieur, se trouve le musée d'Histoire et d'Art du pays Blayais. On y trouve également le château des Rudel, château médiéval triangulaire où est né le troubadour Geoffroy Rudel amoureux de la "Princesse lointaine" Melisande de Tripoli.

Sur la plate-forme de la Tour des Rondes, un observatoire offre une vue sur la ville et sur l'estuaire de la Gironde. De la tour de l'Aiguillette, on peut également découvrir la Gironde et toutes les petites îles qui la peuplent. A voir également la Place d'Armes sur laquelle se trouve l'ancien couvent des Minimes, le Pavillon de la Place dans lequel fut détenue la Duchesse de Berry.

Véritable petite ville dans la ville, la Citadelle, classée aux Monuments Historiques, accueille aujourd'hui plus de 200 000 visiteurs par an.

 

Office de tourisme du canton de Blaye

Les allées marines 33390 Blaye

Tél : 05 57 42 12 09

Fax : 05 57 42 91 94

Mail : info@tourisme-blaye.com

 

Ouverture et fermeture La citadelle est ouverte toute l'année, tous les jours, sur réservation pour les groupes.

Tarif : Entrée libre

 

Canton de Blaye

 

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Infos pratiques

Adresse

Place de la citadelle 33390
Blaye
05 57 42 12 09

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Fort du Questel

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Vue du fort détaché du Questel : front de gorge, porte d'entrée monumentale à pont-levis. (c) Inventaire général, ADAGP, 2006. Source : http://patrimoine.region-bretagne.fr

Ce fort surveille la croisée des vallons du Moulin du Buis où pouvait s'établir l'ennemi pour bombarder Brest.

Richelieu, fondateur du Port du Ponant, lança les premiers travaux de fortification de la ville qui furent poursuivis par Vauban sous Louis XIV. C'est sous le règne de Louis XVI, lors de la guerre d'Indépendance de l'Amérique (1775-1783), que le roi, craignant que les Anglais ne débarquent en Bretagne, décida la construction de forts et redoutes.

Édifiés différemment selon la géographie du secteur à défendre, ils sont cependant tous disposés de manière à croiser leurs feux ou répondre à des batteries intermédiaires construites au premier signal de guerre.

Ces ouvrages, témoignages du passé de Brest et de sa région, furent en leur temps considérés comme le "nec plus ultra" de l'art de la fortification française à la veille de la révolution. Le fort du Questel est en réalité une "redoute", c'est à dire un ouvrage fortifié, fermé, de forme carrée, dont l'entrée ou gorge est placée sur le côté le moins exposé, Ce vaste quadrilatère de 100 mètres de côté est situé entre le Fort de Kéranroux (1,5 km à droite) et le Fort de Penfeld (1 km à gauche).

Le fort du Questel surveille la croisée des vallons du Moulin du Buis où pouvait s'établir l'ennemi pour bombarder la ville et le port de Brest. Entouré de fossés profonds et accessible par un pont-levis, il est composé d'une muraille maçonnée (escarpe), surmontée d'un chemin de ronde destiné aux mousquetaires. Ce chemin est lui-même dominé par un rempart de terre, en retrait, destiné à supporter l'artillerie (26 canons au total, portant à 4,5 km). La garnison en place, environ 200 hommes, avait accès à différentes galeries dont deux grands souterrains qui relient la cour centrale aux chemins de ronde. On notera également la présence de lieux d'aisance, ce qui, à l'époque de Vauban, restait encore un privilège ...

Construit sur un site de 6 hectares, le fort du Questel domine la vallée de l'Allégoet, ruisseau affluent de la Penfeld. Ce site fait aujourd'hui partie d'un ensemble d'espaces naturels réaménagés qui mènent jusqu'aux Rives de la Penfeld par un circuit passant au pied de l'hôpital de la Cavale Blanche. Sur place, la forteresse offre de belles promenades à travers ses douves vertes bien abritées, ses souterrains, ses escaliers, ses escarpes et contrescarpes, son esplanade et ses frais sous-bois tout proches.

Le fort du Questel est devenu également un espace privilégié pour l'organisation de nombreuses animations.

 

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Infos pratiques

Adresse

Chemin du Buis 29200
Brest

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Batteries du Mont Canisy

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Visite gratuite assurée par les guides de l'association les Amis du Mont Canisy. Photo Michel Dehaye

Le site naturel protégé du Mont Canisy, domine la mer de ses 110 mètres

Situé à Bénerville-sur-mer (Calvados), le site naturel protégé du Mont Canisy, domine la mer de ses 110 mètres.

Pendant des siècles, la position stratégique au sud de la baie de Seine de ce domaine, tour à tour fief seigneurial morcelé en 1793, poste de défense anti-sous-marins en 1917-1918, batterie côtière entre 1935 et 1940, point d'appui d'artillerie le plus important du "Mur de l'Atlantique" lui vaudra, récemment et à deux reprises, d'être transformé en positions d'artillerie côtière :

  • de 1935 à 1940, où la Marine Nationale y installera deux batteries devant concourir à la sécurité de l'estuaire et du Port du Havre.
  • de 1942 à 1944, où il deviendra un maillon important du "Mur de l'Atlantique", devant faire face à toutes tentatives de débarquement allié.

Divers éléments (casemates, encuvements, ouvrages fortifiés reliés par une galerie de 260 mètres de long abritant une garnison souterraine...), vestiges de ces deux époques, subsistent.

 

Renseignements pratiques :

Batterie du Mont Canisy

Tél. : 02 31 87 91 14

 

Horaires le samedi : 14h30 à 17h30

 

Site batteries du Mont Canisy

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Rue du Canisy 14910
Bénerville-sur-mer
02 31 87 91 14

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Batterie de Longues-sur-Mer

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Bunker du Mur de l'Atlantique à Longues-sur-Mer. Source : GNU Free Documentation License

Elément du dispositif défensif allemand du Mur de l'Atlantique à 8 km au nord de Bayeux.

Elément du dispositif défensif allemand du Mur de l'Atlantique, la batterie de Longues-sur-Mer se trouve à 8 km au nord de Bayeux, dans le Calvados.

Située à l'ouest d'Arromanches-les-Bains en Normandie, Longues-sur-Mer domine l'océan du haut d'une falaise de soixante-cinq mètres, position idéale où les Allemands ont installé une batterie de quatre canons de 150 mm. Elle est des rares vestiges encore intact du Mur de l'Atlantique.

Le 6 juin 1944, dès 5 h 30, plusieurs croiseurs et un cuirassé pilonnent la position. Mais quand la flotte de débarquement se présente au large, la batterie ouvre le feu à son tour. Le HMS Ajax réplique à un kilomètre de distance au large.

Les canons allemands cessent de tirer un moment, puis recommencent . la dernière pièce tirera jusqu'à 17 heures

La batterie de Longues-sur-Mer se rend aux Britanniques le lendemain avec les 184 hommes de la garnison. Quatre canons de 150 mm d'une portée de 19,5 kilomètres équipaient cette batterie. Un poste de tir, à peine achevé le 6 juin 1944, était installé au bord de la falaise.

 

Batterie de Longues-sur-Mer

14400 Longues-sur-Mer

Tél. : 02 31 06 06 45

Fax : 02 31 06 01 66

 

Accès à partir de la D514

Ouvert toute l'année Visites guidées de Pâques à septembre

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

14400
Longues-sur-Mer
02 31 06 06 45

Tarifs

Plein tarif: 3 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 10h à 18h

Musée de la Résistance à Châteaubriant

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Vue du site de la Sablière. Source : MINDEF/SGA/DMPA - JP Le Padellec

La Sablière fut le témoin d’un évènement de la Seconde Guerre mondiale. Le 22 octobre 1941, 27 otages furent fusillés par les Allemands en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes (Loire-Inférieure) Karl Hotz, tué deux jours plus tôt par de jeunes résistants français. Suite à cette date, La Sablière se fait appeler la « Carrière des fusillés » et des rassemblements rendant hommage aux fusillés de Châteaubriant s’organisent.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Châteaubriant


Le 30 septembre 1945, « L’Amicale Des Anciens Internés Politiques de Châteaubriant-Voves » est créée. Dès lors, cette Association a pour but de maintenir le souvenir de ces hommes, objectif intégré dans la démarche du tourisme de mémoire.

Cette ambition passe par l’entretien du mémorial national érigé à Châteaubriant et par l’aménagement de la Carrière des fusillés. Le site fut classé en 1993.

Le monument inauguré le 22 octobre 1950 fut réalisé par Antoine ROHAL, sculpteur.
Depuis 1951, les alvéoles devant le monument contiennent un peu de terre des hauts lieux de la Résistance. Tout autour de la carriére sont installées en 1986 les stéles portant photographie et les indications personnelles de chaque fusillé.

Elle passe également par l’organisation de commémorations et de conférences. Actuellement, le titre est « Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt ».

Pour transmettre cette histoire au public, le Musée de la Résistance à Châteaubriant,implanté dans la ferme qui jouxtait la carrière où ont été fusillés 27 hommes dont Guy Môquet, est inauguré en 2001 par l’Amicale. En 2007, l’Amicale délègue la gestion et l’animation du Musée à l’« Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant ». Des expositions permettent de mieux comprendre la vie des internés et la Résistance dans le pays de Châteaubriant. Chaque année, une exposition en lien avec le thème du Concours National de la résistance et de la Déportation.

L’Office de Tourisme Intercommunal du Castelbriantais propose des visites guidées payantes de la Carrière et du Musée. Le Musée peut également être visité de manière libre et gratuite. Des documents sont mis à la disposition du public.

 

 

 

Sources : ©Musée de la Résistance à Châteaubriant
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Infos pratiques

Adresse

La Sablière, Carrière des Fusillés 44110
Châteaubriant
02 40 28 60 36 (ou office de tourisme : 02 40 28 20 90)

Tarifs

Gratuité (sauf office de tourisme)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mercredi et samedi de 14H à 17H et sur rendez‐vous pour les visites de groupes en téléphonant

Fermetures annuelles

Le Musée est fermé au public du 23 décembre 2015 au mardi 12 janvier 2016 inclus, la réouverture s’effectue le mercredi 13 janvier 2016 à 14h.Office de tourisme de référence - 29 Place Charles de Gaulle ‐ BP 203 ‐ 44146 CHATEAUBRIANT Cedex - Tel. : 02 40 28 20 90

La Cascade du Bois de Boulogne

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Monument de la Cascade du Bois de Boulogne. Source : GNU Free Documentation License

>> Cérémonie le 18 août 2019 - Hommage aux jeunes résistants, combattants de la liberté et de l'espoir, massacrés par les Allemands moins de dix jours avant la Libération de Paris.

Le 16 août 1944, trente cinq jeunes gens âgés de 18 à 22 ans furent fusillés derrière l'étang du Réservoir après être tombés dans un traquenard qui aboutit à leur arrestation.

 

Membres des Forces françaises de l'intérieur, francs-tireurs et partisans de la ville de Chelles, membres de l'Organisation civile et militaire de la jeunesse, Jeunes Chrétiens Combattants et membres du réseau Turma Vengeance, ils appartenaient à cinq organisations différentes.

 

Mais tous voulaient participer à la libération de Paris (25-26 août) et acceptèrent une mission de transport d'armes proposée par un soi-disant agent de l'Intelligence Service. C'est sans armes qu'ils se rassemblèrent à un rendez-vous place des Ternes.

 

À peine rassemblés, ils furent encerclés par la Gestapo puis conduits au siège de celle-ci où ils furent gardés et interrogés jusque vers 22 heures, avant d'être emmenés à la Cascade et fusillés.

 

Tous les ans, ce tragique événement est commémoré sur les lieux du drame où les vieux chênes "conservent en leur coeur les balles qui tuèrent ces adolescents".

 

Le bois fut bombardé à plusieurs reprises au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais l'épisode le plus tragique se produisit le 4 avril 1943 où, sur les 38 bombes s'abattant sur le 16e arrondissement, 6 tombèrent sur l'hippodrome de Longchamp dont c'était la réouverture, entraînant la mort de nombreux promeneurs.

 

En souvenir de ce jour tragique, des résineux furent replantés dans les trouées occasionnées dans le massif forestier tout proche, mais beaucoup de ces arbres furent déracinés par la tempête de décembre 1999.

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Infos pratiques

Adresse

Carrefour de Longchamp - 75016
Paris

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Casemate du Pont Saint Louis

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Petit bunker près de l'ancienne douane supérieur. Photo : Tangopaso

La casemate se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises...

La casemate du Pont Saint Louis se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises à gauche de la route nationale 5, à 7 mètres à peine de la frontière.

Elle comprend la casemate elle-même, une barrière antichar et un dispositif de mines permanent (DMP) situé à 20 mètres en arrière au carrefour de Garavan, en face du poste de police français actuel. Elle comporte aussi une barrière antichar complétée d'un champ de mines, soit deux rangées de 6 trous dans lesquels prennent place des piquets Ollivier (obus de 105 mm surmontés d'un piquet en acier). La barrière antichar est consolidée par des jambes de force et l'obstacle est complété par des barbelés.

A l'origine, une tranchée conduisait vers la porte à double battant sur laquelle prenait place un support pour un FM 24/29 utilisé pour la défense rapprochée de la tranchée d'accès. Cette position permettait de lancer des grenades ou des fusées de signalisation afin de demander des tirs d'artillerie (fusée verte) ou le repli éventuel de l'équipage (fusée rouge).

Construction de l'ouvrage

L'ouvrage est construit par une entreprise civile, pour un coût de 0,34 millions de francs de l'époque. A titre comparatif, l'ouvrage du Cap Martin a coûté 17 millions de francs. L'avant-projet date du 1er octobre 1930, mais un projet du 14 mars 1940 aurait permis d'acquérir des locaux supplémentaires. Le gros oeuvre est terminé en août 1932 après de multiples péripéties, en particulier des problèmes de trémie pour le canon de 37 mm. En 1934, l'ouvrage reçoit son armement définitif. La casemate est enfin terminée, malgré les doutes formulés par le général Besson inspectant l'ouvrage en avril 1938 : "ce blockhaus ne tiendra pas 5 minutes... ".

Description de l'ouvrage

On entre dans un étroit couloir long d'une douzaine de mètres, large de 0,80 mètre et haut de 1,70 mètre qui conduit à la chambre de tir. En face de l'entrée se trouve une petite salle de 2 mètres sur 2 contenant le système de ventilation, une boîte filtrante et un cadre servant aussi à la ventilation. A l'extérieur, sont installés l'antenne du poste radio OTCF et le câble du téléphone reliant l'ouvrage avec le Cap Martin. La chambre de tir renferme un créneau FM 24/29 et un créneau dans lequel s'interchangeaient le canon antichar de 37 mm modèle 1934 et les mitrailleuses Reibel. Compte tenu de la proximité de la frontière et du champ de tir réduit (6 mètres de large et 10 mètres de long) le canon est toujours resté dans le créneau et le jumelage de mitrailleuses n'a jamais servi. Une goulotte lance-grenades est située à droite du créneau antichar.

L'équipage de la casemate est formé du 96e bataillon alpin de forteresse et composé du sergent Bourgoin, du caporal Lucien Robert, des alpins Gaston Chazarin, Marcel Guzzi, Nicolas Petrio, André Garon, Paul Lieutaud et commandé depuis le 17 juin 1940 par le sous-lieutenant Charles Gros. La casemate et son équipage ont été cités à l'ordre de l'Armée par le général René Olry.

 

La casemate du Pont Saint Louis

Esplanade Jojo Arnaldi 06500 Menton

Tel. : 06 64 26 34 61 ou 06 69 48 69 57

 

Accès : Bus lignes 3 et 8 gare sncf Menton

Ouvert au public toute l'année sur RDV et de juin à septembre, le samedi sur RDV, le dimanche de 9H à 12H et de 14h à 18h

Tarifs Groupe (+ de 10 personne) : 1€ 50 Adultes : 1€00 Enfants (- de 10 ans) : 0€50 Gratuit (sur présentation de la carte) pour Police, gendarmerie, douane, anciens combattants,militaires

 

Document au format Pdf - 5 Mo Juin 1940 - la glorieuse défense du Pont Saint-Louis - Source : www.maginot.org

 

AMICORF

 

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Jojo Arnaldi 06500
Menton
06 64 26 34 61 06 69 48 69 57

Tarifs

Groupe (+ de 10 personne): 1,50 € Adultes: 1 € Enfants (- de 10 ans): 0,50 € Gratuit : Policiers, gendarmes, douaniers, anciens combattants, militaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année sur RDV. De juin à Septembre, ouvert le samedi sur RDV et le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h