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La nécropole nationale de Verdun - Glorieux

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Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Glorieux

 

La nécropole nationale de Verdun "Glorieux" regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Verdun de 1916 à 1918. Créé en 1916, le cimetière est réaménagé en 1967 pour accueillir d’autres corps de soldats tombés dans le secteur de Verdun, notamment ceux exhumés en 1983 du cimetière de Froméreville.

D’une superficie de 20 579 m2, la nécropole nationale accueille plus de 4 000 corps de soldats français et 2 Britanniques pour la période 1914-1918.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques : l'une à l'ouest contre Revigny-sur-Ornain et l'autre à l'est contre le fort de Troyon. Toutes deux sont des échecs.

Durant toute l'année 1915, le général Joffre, au travers d'opérations des plus meurtrières, attaque à l'est le saillant de Saint-Mihiel,  et engage à l'ouest, les 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne, Ces combats locaux où l'on a recourt à la guerre de mines s'enlisent et deviennent pour les combattants d'éprouvantes opérations de grignotage.

C'est donc dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de déclencher une offensive visant à user l'armée française. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient "l’enfer de Verdun" où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes, avions et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une lutte des plus âpres continue pour la côte 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, les trois quarts de l’armée passent à Verdun où l'on recense au 15 juillet la perte de 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il en est de même du côté allemand.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands se sont affrontés au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la côte 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite.

Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verdun "Glorieux". © Guillaume Pichard

  • Revue des masques à gaz. Dans la région de Verdun, au mois de décembre 1915, soit deux mois avant le début de l’attaque allemande, des soldats français mettent en place, sous le regard de l’opérateur Bouchetal, leurs masques tampons type P2. © ECPAD

  • Transport d'un blessé venant des premières lignes, 22 décembre 1916. La mission du service de santé est de rassembler les blessés qui marchent ou d'aller secourir sur le champ de bataille les blessés en vue de leur prodiguer les premiers soins et de les évacuer vers l'Arrière. © ECPAD

  • Le ravin des Fontaines, 1er février 1917. © ECPAD

  • Tranchée de la "Demi-Lune", située sur la cote 304. Harassés par l'attaque du 17 juillet 1917, ces soldats trouvent un abri précaire dans une tranchée. Les soldats situés au premier plan essayent de se reposer après les durs combats qui se déroulèrent sur la cote 304. © ECPAD/Albert Samama-Chikli

  • Corvée gravissant les pentes de la cote de Talou, située entre Vacherauville et Champneuville, août 1917. © ECPAD

  • Ruines de la rue d’Anthouard. La ville de Verdun a été en grande partie détruite, puis reconstruite après la guerre. Cette vue de la rue d’Anthouard, située en plein de cœur de Verdun, montre l’importance des destructions. Dans ce quartier, se trouvait notamment une caserne. © ECPAD/Fonds Lucie Collignon

  • Cimetière national de Verdun-Glorieux. Ce cimetière rappelle la présence du groupement d’ambulances 9/3 et 5/1 sous le commandement du médecin-major de 1re classe, Albert Martin, chirurgien réputé de Rouen avant la guerre. C’est là que le médecin et écrivain Georges Duhamel opère. Le groupement prend possession des locaux le 28 février 1916 dans l’hôpital n° 13 équipé de 12 salles communes, baraquements, pavillons et 4 salles d’opération. Au total, 1 800 blessés y transitent, 30 à 40 opérations importantes par jour y sont réalisées.