La nécropole nationale de Buzy-Darmont

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Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Buzy-Darmont

 

La nécropole nationale de Buzy-Darmont regroupe 2 270 soldats français dont 1 416 ont été inhumés dans deux ossuaires, 52 Russes et huit Roumains décédés lors de la Première Guerre mondiale aux cours de la bataille de la Woëvre. Ce site est aménagé en 1924 afin d'y rassembler les corps de soldats inhumés de cimetières provisoires de la région d’Etain et de la Woëvre. En ce lieu est érigé un monument-ossuaire sur lequel figurent les noms de villages.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs très actifs durant toute la guerre.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges haute de 346 m, qui domine la plaine environnante, est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville pour défendre la ville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français engage une puissante offensive visant à prendre le contrôle du sommet des côtes de Meuse pour surveiller les mouvements ennemis dans la plaine de la Woëvre. Par ailleurs, l’objectif de cette action est de soutenir l'action conduite par la IVe armée française de Champagne. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

  • Le saillant de Saint-Mihiel. © MINARM/SGA/DMCA/Joëlle Rosello

  • Crète des Eparges, 1915. © Collections BDIC

  • Transport à bras d'un ballon d'observation, Etain, 1915. © Collections BDIC

  • Sur la crête des Eparges, à l'est de la cote 346, une section de réserve dans une tranchée pendant une accalmie, août-septembre 1916. © Collections BDIC

  • Village de Rouvres pendant l'occupation allemande, 1916. © Collections BDIC

  • Halles de Saint-Maurice-sous-les-Côtes, 1916. © Collections BDIC

  • Groupe d'habitants de Saint-Maurice-sous-les-Côtes, récemment reconquis, attendant d'être évacués. 1916. © Collections BDIC

  • Ruines de la ville d'Etain, 1916. © Collections BDIC

  • Retour d'une corvée de nuit, route d'Etain. © Collections BDIC

  • Mitrailleuse française utilisée comme arme de lutte contre l'aviation, décembre 1916. © Collections BDIC

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    Infos pratiques

    Adresse

    Buzy-Darmont
    À 30 km à l'est de Verdun, sur la RN 3

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

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