La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt

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Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Lemmes

 

La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1916 à 1918. Créé en 1916, ce cimetière fut réaménagé successivement en 1920, 1934 et 1970 pour y inhumer d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur. Le cimetière rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, plus de 1700 corps de soldats français et deux Russes. Ce cimetière est lié à la présence à Vadelaincourt d’un important hôpital militaire où étaient soignés une partie des blessés de la bataille de Verdun en 1916.

Parmi les soldats inhumés, reposent notamment les dépouilles du sergent Marcel Gilbert, pilote de l'escadrille F 8, et d'Edouard Nivart. Grièvement blessés lors d'un accident aérien en juillet 1916, ils succombèrent à l'HOE n°12 de Vadelaincourt.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques à l'ouest et à l'est, contre Revigny-sur-Ornain et le fort de Troyon, qui échouent. Durant toute l'année 1915, le général Joffre fait attaquer le saillant de Saint-Mihiel,  tandis qu'à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, il engage ses 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux s'enlisent dans les guerres de tranchées et de mine en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.

C'est dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de lancer son offensive. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures où s'illustrent les chasseurs de Driant.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Celui-ci organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée, qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse contre la cote 304 et le Mort-Homme. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une âpre lutte continue pour la cote 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, on recense au 15 juillet, 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il est de même du côté allemand. Les unités françaises se succèdent et usées, au bout de quelques jours, sont relevées. Les trois quarts de l’armée passent à Verdun, dans le creuset du front.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

 

Installation de l'hôpital temporaire n°12 à Vadelaincourt

Eloigné de la zone du front et proche des moyens de communication facilitant une évacuation rapide des blessés, le village de Vadelaincourt est choisi, en 1915, pour accueillir un hôpital temporaire. Installée initialement dans les locaux non occupés de ce bourg, cette structure sanitaire va, au fur et à mesure de la bataille de Verdun, prendre de l'importance et accueillir les blessés du Mort-Homme et des deux secteurs Nord de la rive droite. Au total, du 22 février au 15 juin 1916, ils seront 10 800 blessés, dont 10 080 par éclats d'obus. La morgue est installée dans la grange de la dernière maison vers Souhesmes. Celle-ci ne peut suffire. Pour la même période, on enregistre 935 décès causés notamment par la gangrène gazeuse. Après le bombardement du 4 septembre 1917, l'activité de cet hôpital se déplace de quelques kilomètres. En mars 1918, l'hôpital HOE n° 12 est dissous.

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

  • Cimetière militaire de Vadelaincourt au 23 juillet 1916. © ECPAD

  • Dépôt de munitions route de Verdun, près du lieu dit "La Maison Rouge". Situé au sud-ouest de Verdun, à proximité du fort de Regret, le lieu dit de la "Maison Rouge" abrite un dépôt de munitions, desservi par une voie ferrée. © ECPAD

  • Convoi de soldats, Vadelaincourt, juin 1916. © ECPAD

  • Camp de prisonniers allemands de Souilly, décembre 1916. Rassemblés dans la cour du camp par leurs gardiens français, ces prisonniers de guerre allemands patientent derrière les barbelés. Les prisonniers sont ensuite envoyés dans la zone de l’arrière, où ils sont employés pour des travaux agricoles, forestiers ou encore l’entretien des voiries. © ECPAD

  • Prisonnier allemand au camp de Souilly, décembre 1916. Fumant sa pipe, ce prisonnier allemand fixe l'objectif du photographe. On peut constater l'état de délabrement de son uniforme, indiquant la dureté des combats. Ce prisonnier porte à la ceinture une gamelle française, probablement fournie par l'intendance du camp. © ECPAD

  • Revenant du fort de Vaux, des soldats français attendent de partir en repos. Au loin, on aperçoit les camions de la "Voie Sacrée". La "Voie Sacrée" est une route stratégique qui relie Bar-le-Duc à Verdun. Entretenue en permanence, les camions de transport de matériel et de troupes y défilent sans arrêt au rythme d'un véhicule toutes les treize secondes en moyenne. Durant l'été 1916, 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions, de ravitaillement et de matériel l'empruntent chaque semaine pour alimenter la fournaise de Verdun. Si un véhicule tombe en panne, il est immédiatement poussé dans le fossé pour ne pas gêner la circulation. © ECPAD

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