La nécropole nationale de Grendelbruch

Nécropole nationale de Grendelbruch. © Guillaume Pichard
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La nécropole nationale de Grendelbruch regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et de Muckenbach. Aménagé en 1923, ce cimetière rassemble 144 combattants, en particulier ceux du 21e corps d'armée, dont 107 reposent en ossuaire.
Aux alentours, de nombreux vestiges d'abris fortifiés ou de nombreuses stèles sont encore visibles comme celle érigée, au Muckenbach, rappelant les combats du 17-18 août 1914 à Grendelbruch-Muckenbach.
Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914
Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.
Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). De nombreux blessés sont acheminés pour être soignés à Grendelbruch où les habitants se mobilisent pour aider ces hommes. Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.
Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des soldats allemands des Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.
Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Nécropole nationale de Grendelbruch. © ECPAD

Nécropole nationale de Grendelbruch. © ECPAD

Nécropole nationale de Grendelbruch. © ECPAD
Nécropole nationale de Grendelbruch. © Guillaume Pichard

Nécropole nationale de Grendelbruch. © ECPAD

Soldats du 120e RI dans un boyau creusé sur le front des Vosges, 1915. © Collections BDIC

Mitrailleuse St-Etienne manipulée parun groupe de Chasseurs Alpins à Gerardmer, février 1915. © BDIC

Bataillon de Chasseurs alpins traversant Habeaurupt, février 1916. © BDIC

Chargement d'une pièce de 65 mm située dans à HerrenFluh, au Nord ouest de Wattwiller, octobre 1916. © Collections BDIC

Transport de la soupe à dos d’ânes de tranchée, septembre 1917. © BDIC

Tour de l’horloge de Rosheim pavoisée aux couleurs françaises, novembre 1918. © Collections BDIC

Place de l'hôtel de ville de Molsheim pavoisée en novembre 1918. © Collections BDIC

En Alsace. Dessin de George Scott représentant un officier français accueilli par une Alsacienne, après quarante-quatre ans d'annexion à l'empire allemand. © Collection privée - FBN - DR
Infos pratiques
Grendelbruch
Au sud-est de Wisches, sur la route de Muckenbach par la N 420
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