La nécropole nationale de Luynes

Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
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C’est à la fin des années 1950 que fut prise la décision de construire à Luynes, en hommage aux combattants français de l’Empire, une nécropole regroupant les soldats morts dans le sud-est de
Aménagée à partir de 1966, la nécropole nationale de Luynes regroupe les corps de plus de 11 000 militaires français morts pour
Les corps inhumés à Luynes ont été exhumés de cimetières provisoires situés dans les départements de l’Aude, des Alpes de Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, du Var, du Vaucluse et des Pyrénées-Orientales. Conformément à la loi, les corps demandés par les familles leur ont été restitués pour être inhumés en sépultures privées, tandis que les autres ont été enterrés à Luynes : 8 402 corps sont inhumés individuellement, et 3 022 corps, faute d’identité, ont été rassemblés dans trois ossuaires. Cette opération s’est déroulée jusqu’en 1968. Le 27 septembre 1969, l’ancien résistant, chef des corps francs du nord du Loiret, Henri Duvillard, ministre des Anciens combattants, a inauguré cette nécropole.
1914-1918, l’Empire au secours de la métropole
Dès 1914, pour soutenir l'effort de guerre,
Les soldats venus de l’Empire arrivaient en métropole par Marseille, tandis que d’autres y transitaient pour rejoindre le front d’Orient. Le camp de Sainte-Marthe fut créé en 1915 pour accueillir les troupes coloniales.
Peu habitués aux rigueurs de l’hiver, ces soldats sont sensibles aux maladies pulmonaires et aux gelures. La violence des combats, les mauvaises conditions climatiques et l’hygiène déplorable des tranchées causent la mort de plus de 78 000 d’entre eux.
L’hiver, les soldats coloniaux sont retirés du front et rejoindre principalement le midi pour y être cantonnés. Les nombreux blessés et malades de l’armée française évacués des différents fronts, et en particulier ceux des troupes coloniales, furent également soignés dans le Sud. Malgré les soins, plusieurs milliers d’entre eux décédèrent dans les hôpitaux de la région et furent dans un premier temps inhumés dans les cimetières locaux. 8 347 corps (dont 2 626 en ossuaires) ont été réinhumés à Luynes.
1939-1945, l’Empire français dans la guerre
Comme en 1914-1918,
À partir de juillet 1940, avec le ralliement de certains territoires de l’Empire à
Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942), l’armée française d’Afrique fait son retour dans la guerre contre l’Allemagne et l’Italie. Elle prend part à la campagne de Tunisie qui s’achève par la reddition ennemie en mai 1943, libère
Deux mois après l’opération Overlord en Normandie, les Alliés débarquent en Provence le 15 août 1944. L’armée B française (future 1re armée) du général de Lattre de Tassigny est majoritairement composée de soldats africains. Après de violents combats, ces troupes libèrent le 28 août 1944 les ports de Toulon et Marseille. Situés en eaux profondes, ces ports sont essentiels pour soutenir le ravitaillement des armées alliées en France. Remontant le couloir rhodanien, la 1re armée française prend part à la bataille des Vosges et à l’offensive contre Belfort (automne 1944) où goums et tirailleurs subissent, en raison de la résistance ennemie et de mauvaises conditions météorologiques, des pertes importantes. Pourtant, au cours de l’hiver 1944-1945, ces hommes libèrent l’Alsace. Franchissant le Rhin, le 31 mars 1945, la 1re Armée pénètre au cœur de l’Allemagne nazie, et investit Karlsruhe et Stuttgart.
Les combattants de 1939-1945 inhumés à Luynes (3 077 hommes) sont majoritairement tombés lors des combats de la libération de Provence qui ont suivi le débarquement du 15 août 1944.

Nécropole nationale de Luynes. © ECPAD
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard

Tirailleurs sénégalais en formation au camp d'instruction de la 3e division d'infanterie coloniale, en 1917. Malgré leur appellation, les tirailleurs "sénégalais" ne proviennent pas uniquement du Sénégal mais de toutes les colonies françaises d'Afrique noire. Pendant les deux guerres mondiales, des soldats originaires de tout l'Empire (Afrique du Nord, Afrique noire, Indochine) ont été mobilisés et ont combattu en métropole. © ECPAD

Tirailleur sénégalais au repos, en 1917. © ECPAD

Tirailleurs sénégalais de la 2e armée traversant un village en 1940. © ECPAD

Goumiers marocains pendant la campagne de Tunisie, mars 1943. Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (opération Torch de novembre 1942) entraîne le ralliement à la cause alliée de l'armée française d'Afrique et son retour dans la guerre. Elle est réarmée par les Américains et lancée dans la campagne de Tunisie jusqu'à la reddition allemande de mai 1943. © ECPAD

Montée en ligne en Italie des soldats du 6e régiment de tirailleurs marocains de la 4e division marocaine de montagne, février 1944. Un Corps expéditionnaire français, commandé par le général Juin, participe à la campagne d'Italie où il s'illustre tout particulièrement au cours de l'hiver 1943-1944 (prise du Belvédère) et au Garigliano (mai 1944). © ECPAD

Débarquement du 15 août 1944 et bataille de Provence. © MINARM/SGA/DPMA/Joëlle Rosello

Tirailleurs du 3e régiment de tirailleurs algériens (3e division d'infanterie algérienne) acclamés par la population marseillaise, août 1944. Après de violents combats, les troupes de l'armée B du général de Lattre de Tassigny libèrent Toulon et Marseille le 28 août. © ECPAD

À Maximiliansau en Allemagne, un tirailleur du 3e régiment de tirailleurs algériens veille face au Rhin à son poste de guet, mars 1945. Après la campagne de France marquée par les durs combats des Vosges, de Franche-Comté et d'Alsace (octobre 1944-février 1945), les troupes françaises entrent en Allemagne et franchissent le Rhin dans la nuit du 30 au 31 mars 1945. © ECPAD

Goumier marocain à cheval dans les ruines de Büchelberg en Allemagne, mars 1945. © ECPAD
Infos pratiques
Luynes
Au sud d’Aix-en-Provence, D7, N8
Visites libres toute l’année
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Comité départemental du tourisme des Bouches-du-Rhône
13, rue Roux de Brignoles
13006 Marseille