La nécropole nationale de Somme-Suippe

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Nécropole nationale de Somme-Suippe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Somme-Suippe

 

Située à proximité du camp militaire de Suippes, la nécropole nationale de Somme-Suippe regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés dans cette région. Créé dès décembre 1914, le cimetière est aménagé en 1924. Il rassemble d’autres corps de soldats exhumés de cimetières provisoires, en particulier ceux de Saint-Rémy-sur-Bussy, du Bois-Sabot, Le Mesnil-les-Hurlus, Souain, Saint-Hilaire-le-Grand. Près de 5 000 soldats français y reposent, dont 1 388 inhumés en ossuaires. Cette nécropole conserve aussi 12 corps de soldats français morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent en Champagne en 1940.

Au sein de cette nécropole, est érigé un monument régimentaire élevé par le 50e régiment d'infanterie territoriale. Parmi les soldats inhumés, reposent notamment le lieutenant-colonel Louis (Tombe 2793) et le commandant Edouard Charlet, officiers au 3e régiment de zouaves. Cette unité s'est illustrée lors de l'offensive de 1915 en s'emparant, malgré des pertes importantes, de trois lignes de tranchées. Au cours de ces combats disparait le commandant Charlet, officier qui s’est distingué dans la conquête du Sahara et fut un ami du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916). Il y repose également la dépouille de Raymond Guasco (Tombe 2686). Ecrivain et journaliste, il meurt le 25 septembre 1915 à Souain.

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la « Course à la Mer », la guerre de mouvement disparait sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrèrent. C'est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent facilement les premières lignes à l’exception de celles situées sur la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes françaises s'épuisent et faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure, Le Mesnil et Sommepy et progressent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918. Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

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Infos pratiques

Adresse

Somme-Suippe
À 4 km à l'est de Suippes

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus - La Ferme des Wacques

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Nécropole nationale de Souain. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Souain Brigade

 

 

Située au sommet de la côte 160 et face à l'emplacement de l'ancienne Ferme des Wacques, la nécropole nationale de Souain - Cimetière de la 28e brigadeLa Ferme des Wacques regroupe les dépouilles de 147 corps de soldats morts pour la France lors de l'offensive du 25 septembre 1915. Au lendemain des premiers jours de cette opération, le père Doncoeur, aumônier de la 28e brigade, et quelques volontaires ensevelissent à cet endroit les corps des combattants des 35e, 42e et 44e RI engagés dans ce secteur et aménagèrent ce cimetière selon un ordonnancement atypique. Entourant un immense calvaire, une double rangée de croix, ce monument dédié aux morts de la 28e Brigade rappelle un cromlech celtique. Inauguré le 25 septembre 1919, ce cimetière, considéré comme provisoire, aurait dû être transféré vers la nécropole de Souain La Crouée. Or, après l'intervention du Comité de la Ferme des Wacques auprès des pouvoirs publics, il est maintenu et acquis par l'État en 1935.

Parmi les soldats inhumés, repose la dépouille du caporal Joseph Duvillard au 42e RI (Tombe 149), frère d'Henri Duvillard ancien ministre des anciens combattants et victimes de guerre (1967-1972).

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la "Course à la Mer", la guerre de mouvement disparait sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouvait une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée des canons français.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent les premières lignes à l’exception de celles situées notamment sur la butte du Mesnil.

Sur l'emplacement de cette nécropole, s'est élancée la 28e brigade, constituée par les 35e et 42e régiments d'Infanterie. Ces hommes issus, pour beaucoup, de Belfort doivent s'emparer du Plateau des Tantes situé à l'ouest de la Ferme de Navarin. Là, l'ennemi, retranché dans une position hérissée de barbelés et de mitrailleuses, résiste violement. Au prix de pertes importantes, la brigade parvient, le 27 septembre, à s'emparer de la Tranchée des Tantes sur une largeur d'environ 500 mètres. La percée tant espérée semble se réaliser. Pourtant, faute de moyens, elle ne peut être exploitée. Encerclée, soumise à de violents bombardements, la 28e brigade est anéantie, tout comme la ferme des Wacques qui est au cœur de ces affrontements.

Plus largement, l'élan de cette offensive se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes françaises s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, le Mont-Têtu et Le Mesnil sont enlevés par les Français qui franchissent la Dormoise et marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés. Pour la seule commune de Souain, on recense trois autres cimetières militaires et l'emblématique monument-ossuaire de la Ferme de Navarin rassemblant 10 000 corps de soldats non identifiés et préservant le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui ont pris part aux opérations sur le front de Champagne.

Au sein de cette nécropole se dressent deux monuments régimentaires dédiés respectivement au 44e et 60e d'infanterie, unités particulièrement éprouvées lors de ces combats. Ces monuments érigés initialement sur le champ de bataille ont été, à la suite de remembrements, déplacés en 1985.

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Infos pratiques

Adresse

Souain-Perthes-lès-Hurlus
À 3 km de Souain, sur le chemin vicinal

En résumé

Eléments remarquables

Monuments aux morts du 44ème R.I. tombés les 25-29 septembre 1915 . monument aux morts du 60ème R.I. tombés le 25 septembre 1915.

La nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus - L'Opéra

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Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus - L'Opéra. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Souain Opéra

 

Située à l'écart de Souain-Perthes-les-Hurlus sur l'ancienne route du village détruit de Tahure, la nécropole nationale de Souain - L'Opéra regroupe les dépouilles de 144 corps de soldats morts pour la France lors des offensives de 1915. Si une vingtaine de combattants repose dans des tombes individuelles, les autres sont inhumés dans des ossuaires. Rassemblant les corps de combattants décédés dans l'ambulance divisionnaire installée en 1915 à cet endroit-même, ce cimetière, considéré comme provisoire, aurait dû, en 1920, transféré vers des sites plus importants. Mais à la suite de l'intervention d’Henri Seyrig auprès des pouvoirs publics, cette nécropole fut définitivement maintenue et aménagée les années suivantes : grâce à cet homme domicilié à Belfort, et attaché à la mémoire de son fils Jean Roger Seyrig, engagé volontaire, caporal au 1er Etranger décédé au nord-est de Souain le 2 octobre 1915 et inhumé dans ce cimetière (Tombe n°3), les autres familles endeuillées ont pu y venir en pèlerinage et honorer le souvenir de leurs morts. De plus, à titre exceptionnel, Henri Seyrig il obtint des autorités militaires la possibilité de financer l'aménagement du muret de clôture et d’une croix qui lui donne à cette nécropole un caractère original.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la "Course à la mer", la guerre de mouvement disparaît sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne « pouilleuse ». Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent facilement les premières lignes notamment à la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes françaies s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, la Main de Massiges, le Mont-Têtu et Le Mesnil sont enlevés par les Français qui franchissent la Dormoise et marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés. Pour la seule commune de Souain, on recense trois autres cimetières militaires et l'emblématique monument-ossuaire de la Ferme de Navarin rassemblant 10 000 corps de soldats non identifiés et préservant le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui participèrent aux opérations sur le front de Champagne.

La nécropole de Souain - L'Opéra attachée à la mémoire de l'écrivain Blaise Cendrars

Aménagée à proximité d'une ancienne ambulance divisionnaire créée en 1915, la nécropole de Souain – L'Opéra a ainsi été nommée en raison de sa proximité avec une place d'armes aussi vaste prétendait-on à la place de l'Opéra à Paris. Construite des unités du génie, cette "place de l'opéra" constituée de 20 000 sacs de terre représentait un point névralgique dans l'organisation du secteur. La forme ovoïde de la nécropole rappelle ainsi cette place d'armes aujourd'hui disparus.

Le site est également attaché au souvenir du caporal Frédéric Louis Sauser dit Blaise Cendrars (1887-1961). Celui-ci, le 28 septembre 1915 à Navarin, est atteint d'une balle de mitrailleuse à la main droite. Après avoir reçu les premiers soins dans l’ambulance divisionnaire, Cendrars est transféré à Châlons-sur-Marne où il est amputé du bras droit, au-dessus du coude. Cité à l'Ordre de l'Armée en novembre 1915, rejoint Bourg-la-Reine. Le 16 janvier 1916, ce ressortissant suisse, engagé volontaire dans la Légion Etrangère, obtient la nationalité française.

Après cette épreuve il se réadapte et le poète manchot apprend à écrire de la main gauche et laisse au travers de son œuvre autobiographique, La Main Coupée, un témoignage poignant sur la Première Guerre mondiale.

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Infos pratiques

Adresse

Souain-Perthes-lès-Hurlus
À 7 km au nord de Suippes, au nord du village, route de Tahure

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus - La Crouée

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Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Souain La Crouee

 

Située au lieu-dit "La Crouée", la nécropole nationale de "Souain-Perthes-Les-Hurlus" regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent en Champagne en 1914-1918 et lors de la campagne de France (1940). Ce cimetière rassemble près de 30 500 corps dont plus de 22 000 sont inhumés dans huit ossuaires. C'est l'un des plus grands cimetières nationaux de la Grande Guerre. Deux soldats français morts pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale y sont également enterrés. Un monument dédié aux morts des offensives de 1915 y est érigé.

 

Parmi les soldats français, reposent notamment les dépouilles de trois hommes de lettres. Né en 1872, l’écrivain Fernand Dacre (Tombe 7569), sous-lieutenant au 33e RI, meurt le 16 février 1915 au Mesnil. Antoine Bianconi (Tombe 4397), professeur de philosophie et collaborateur du sociologue Emile Durkheim ne put achever ses travaux. En effet, nommé au grade de sous-lieutenant au 72e RI, il meurt en mars 1915 au Mesnil. Enfin, l’adjudant Marcel Caval (Tombe 497), auteur dramatique et chansonnier, disparait le 10 octobre 1915 à l’âge de 29 ans. La nécropole nationale de Souain La Crouée jouxte le cimetière allemand où repose près de 14 000 soldats dont près de 10 000 sont inhumés dans deux ossuaires. Parmi ces combattants, repose le corps du peintre expressionniste August Macke tué à l'âge de 27 ans, le 26 septembre 1914, à Perthes.

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec la « Course à la Mer », la guerre de mouvement disparait sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent les premières lignes à l’exception de celles situées notamment sur la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, le Mont-Têtu et Le Mesnil sont enlevés par les Français qui franchissent la Dormoise et marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés. Pour la seule commune de Souain, on recense trois autres cimetières
militaires et l'impressionnant monument-ossuaire de la Ferme de Navarin rassemblant 10 000 corps de soldats non identifiés et préservant le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui participèrent aux opérations sur le front de Champagne.

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Infos pratiques

Adresse

Souain-Perthes-lès-Hurlus
À 6 km au nord de Suippes, sur la D 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des offensives de 1915

La nécropole nationale Le Mont Frenet à La Cheppe

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Nécropole nationale Le Mont Frenet. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_La Cheppe

 

La nécropole Le Mont Frenet est l’un des 34 cimetières nationaux situés dans le département de la Marne. Elle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne en 1914-1918. Créée en 1915, cette nécropole rassemble initialement les corps des soldats décédés des suites de leurs blessures dans l’ambulance 3/65 située au Mont Frenet. Implantée à un embranchement de voies ferrées, elle permettait, grâce à la route de Suippes-Châlons un traitement rapide des blessés. Située à l’emplacement même de l’ambulance 3/65, le cimetière rassemble 2 307 corps dont 2 282 de soldats français, douze Britanniques, trois tchèques et un américain. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, neuf soldats français y sont inhumés. Après la guerre, il est agrandi pour regrouper des tombes isolées et certains cimetières militaires provisoires tels que Beauséjour, Tahure et Sainte-Marie-à-Py.

Parmi les soldats, repose Hill Stanley (1896-1918), volontaire américain, ayant servi dans les rangs du service médical de l’armée française. Le 14 août 1918, il succombe à ses blessures à la Veuve (51), après un mois d’agonie.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement le mouvement disparaît sur le front ouest. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C'est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotages", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une deuxième ligne de tranchée dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

C’est au cours de cette offensive, qu’un hôpital d’évacuation (HOE) est ouvert au Mont Frenet. Disposant d'une ambulance chirurgicale automobile (Auto-Chir), offerte par la Croix-Rouge russe, cette unité médicale accueille les nombreux blessés sous des baraques ou hangars préfabriqués.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Le front connaît un calme relatif car quelques nouveaux assauts y sont conduits.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre. Dans la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin puis de Sommepy. Elle progresse rapidement plus au nord et pour atteindre les Ardennes où l'Armistice du 11 novembre 1918 est signé. Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

 

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Adresse

La Cheppe
Au nord-est de Châlons-sur-Marne, D 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe

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Nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Jonchery-sur-Suippe

 

Située à quelques kilomètres au nord-ouest de Suippes, la nécropole nationale de Jonchery regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918, en particulier lors de l’offensive de septembre 1915. Créée en 1915, elle est aménagée de 1922 à 1929 afin d’inhumer les corps provenant de tombes isolées ou des cimetières provisoires de la région (Perthes, Cuperly, Bouy, Tahure…). Aujourd’hui, cette nécropole rassemble les corps de 7 906 corps de combattants français dont près de 3 009 reposent dans quatre ossuaires. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, sont inhumés quatre soldats tchèques, dont l’un Joseph Staniz, est mort le 11 novembre 1918.

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparait sur le front ouest. La « Course à la Mer » est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’entèrent. C’est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé où se multiplient les coups de mains.

Les offensives de Champagne, 1915-1918

À l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée occupent de solides positions dont les secondes lignes, situées à contre pente, sont dissimulées des observations aériennes.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque débute le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Quelques points de résistance persistent notamment à la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges". Très vite, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte contre lesquelles les assauts se multiplient, en vain. Au cours de ces attaques et contre-attaques, Français et Allemands perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. En raison de la bataille de Verdun, le front connaît un calme relatif même si quelques opérations précises sont conduites.

Mais, l'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy et marche toujours plus au nord vers les Ardennes, où l’armistice de novembre 1918 interrompt leur progression.

 

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Infos pratiques

Adresse

Jonchery-sur-Suippe
Au nord de Châlons-sur-Marne, D 3

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand

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Nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mourmelon-le-Grand

 

La nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive de Champagne en septembre 1915 et lors de la bataille du Chesne (juillet-octobre 1918). Près de 3 000 corps y sont inhumés dont 41 reposent en ossuaire. Créée en 1915, cette nécropole est aménagée de 1919 à 1923 pour rassembler les corps exhumés des cimetières militaires provisoires de Saint-Hilaire-le-Grand, de Prosnes et de Mourmelon (cimetières du Phare, du Génie, de l'Ambulance de gauche, de l'Hôpital, de l'Ecole de Tir, du Tennis et de l'Espérance).

Les militaires qui y reposent appartiennent à différentes unités de régiments d'infanterie, du 8ème régiment des Chasseurs à pied, du 8ème régiment des Tirailleurs, du 9ème régiment du Génie, et de régiments d'artillerie. Au centre de la nécropole est érigée une stèle honorant le souvenir des combattants de la 40ème division d'infanterie qui s’est illustrée, du 25 septembre au 6 octobre 1915 au nord de Saint-Hilaire-le-Grand.

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Les batailles de Champagne en 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui visent à « grignoter » les lignes allemandes. Localisées dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont très meurtrières. Malgré ces assauts, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et la 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Malgré quelques actions limitées en 1916, le front connaît alors un calme relatif.

Les combats de 1918 en Champagne – la bataille du Chesne

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais, engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre en vue de déborder le front de l’Aisne. En Champagne, appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leurs efforts en direction de Mézières et de Sedan, les forces franco-américaines progressent rapidement vers les Ardennes où les lignes ennemies sont rompues. Sur un front de 400 kilomètres, les armées de Foch entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes-Mourmelon, au travers des vestiges des villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés qui se sont tenus dans la Marne.

Le monument-ossuaire érigé à l’emplacement de la Ferme de Navarin rassemble 10 000 corps de soldats non-identifiés et honore le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui ont participé aux opérations sur le front de Champagne.

 

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Infos pratiques

Adresse

Mourmelon-le-grand
À 22 km au nord de Châlons-sur-Marne, sur la D 19, au sud du village, dans le camp militaire

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18 - Monument aux morts de Champagne 1914-18

La nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit

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Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive de Champagne en septembre 1915. Près de 1 500 corps y sont inhumés en tombes individuelles. Rattachée à l’ambulance installée à Mourmelon-le-Petit, cette nécropole est créée en 1915, puis aménagée à la fin de la guerre. En 1931, sont rassemblés les restes mortels exhumés des cimetières militaires provisoires de Mourmelon-le-Grand, de La Sapinière à Baconnes. Il y repose également un combattant mort pour la France en 1940.

Les militaires qui y reposent appartiennent à pour beaucoup à différentes unités de régiments d'infanterie, et dans une moindre mesure de régiments d'infanterie territoriale et de régiments d'artillerie.

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, les armées avancent peu et  le front se fige. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position. Lieu marqué par la présence militaire, le camp militaire de Mourmelon devient alors un point majeur de l’activité militaire durant la Grande Guerre.

Les batailles de Champagne en 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui visent à « grignoter » les lignes allemandes. Localisées dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont très meurtrières. Malgré ces assauts, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et la 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Malgré quelques actions limitées en 1916, le front connaît alors un calme relatif.

La bataille des Monts de Champagne (17 avril au 9 mai 1917)

Se déployant au nord-est de Reims entre Prunay et Aubérive, cette action appuie l’offensive française qui est conduite, le 16 avril 1917, sur le Chemin des Dames. Cette opération vise à s’emparer du massif crayeux de Moronvilliers qui s’élève à 260 mètres d’altitude. En effet, depuis 1914, les Allemands occupent ce massif, d’où ils peuvent observer l’arrière des lignes françaises.

A l’aube du 17 avril, sous de la neige fondue, les Français s’élancent pour enlever cette forteresse. Mais le massif reste aux mains des Allemands. Au prix d’efforts importants, les troupes françaises libèrent le village d’Aubérive et s’emparent du Mont sans Nom, du Mont Cornillet, du Mont Blond, de Perthois et du Mont Haut. Malheureusement, elles ne peuvent atteindre deux autres points stratégiques : le Casque et le Téton. Le 20 mai, cette offensive est, pour les Français, une victoire en demi-teinte. Ce secteur chèrement conquis sera évacué stratégiquement le 15 juillet 1918.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais, engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch déploie une large manœuvre en vue de déborder le front de l’Aisne. En Champagne, appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leurs efforts en direction de Mézières et Sedan, les forces franco-américaines progressent rapidement vers les Ardennes où les lignes ennemies sont rompues. Sur un front de 400 kilomètres, les armées de Foch entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes-Mourmelon, au travers des vestiges des villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure, Ripont, Nauroy et Moronvilliers mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés qui se sont tenus dans la Marne.

 

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Infos pratiques

Adresse

Mourmelon-le-Petit
À 22 km au nord de Châlons-sur-Marne, à la sortie du village, attenant au cimetière communal

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Villers-Marmery

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Nécropole nationale de Villers-Marmery. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Villers-Marmery

 

Située au cœur des vignobles de Champagne, la nécropole nationale de Villers-Marmery regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats survenus dans cette région. Rassemblant les corps de combattants décédés dans l'ambulance installée en 1915 dans le village qui est resté sous le feu continu de l'artillerie ennemie, ce cimetière, considéré comme provisoire doit être transféré vers celui de Sept-Saulx en 1920. Cependant, Mademoiselle Hazon de Saint-Firmin, très attachée à la tombe d’un soldat inhumé dans ce cimetière, intervient auprès des pouvoirs publics afin de maintenir et d’aménager la nécropole à Villers-Marmery. Cette initiative permet aux autres familles endeuillées d'y venir en pèlerinage et d'honorer le souvenir de ces combattants. De plus, à titre exceptionnel, Melle Hazon de Saint-Firmin obtient des autorités militaires la possibilité de consacrer une partie de sa fortune à l'aménagement et à l'entretien perpétuel de la nécropole. Rénovée en 2013, la nécropole rassemble aujourd'hui en tombes individuelles 523 corps.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la "Course à la mer", la guerre de mouvement disparaît sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne, différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage" localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, le général Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre-pente, se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent la première ligne à l’exception de quelques points de résistance comme celui de la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point-clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent le général Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Le front connaît alors un calme relatif car quelques nouveaux assauts y sont conduits.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et Sommepy, puis progresse rapidement vers les Ardennes jusqu’à la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, située au centre des opérations militaires de la Grande Guerre, la région de Suippes, au travers des vestiges de cinq villages, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

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Infos pratiques

Adresse

Villers-Marmery
Au nord de Châlons-en-Champagne, D 37

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d'Auberive

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Nécropole nationale d'Auberive. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Auberive

 

Située au lieu-dit "Le bois du Puits", la nécropole nationale d’Auberive regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée, de 1923 à 1926, afin d'y réunir les corps exhumés à l'est de Reims (région des Monts de Champagne et d'Auberive). Ce cimetière rassemble, aujourd'hui, près de 7 000 corps dont près de 2 900 sont inhumés dans trois ossuaires.

La nécropole nationale d'Auberive jouxte un cimetière polonais rassemblant 129 tombes. Au centre de celle-ci, est érigé, depuis 1954, un monument commémoratif polonais des deux guerres mondiales. Aux abords de la nécropole d'Auberive, se trouve un cimetière allemand réunissant plus de 5 000 corps.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s’enterre, c’est le début de la guerre de position.

Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lança en Champagne différentes offensives. Malgré l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif.

En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacèrent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud a enlevé, au cours de l'été, de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leur avancée en direction de Mézières et de Sedan, les Français progressèrent rapidement vers les Ardennes. Sur un front de 400 km, les Alliés entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les volontaires polonais

Le déclenchement de la guerre éveille, chez les Polonais, l'espoir que ce conflit puisse favoriser la reconnaissance de leur pays. Dès le 31 juillet 1914, un comité des volontaires est créé. A la mobilisation, deux compagnies rejoignent la Légion étrangère.  Elles combattent jusqu'en juin 1915, date à laquelle elles sont décimées en Artois. En 1917, une nouvelle armée polonaise est instituée et regroupe des volontaires dont beaucoup vivent en Amérique. En juin 1918, les unités constituées reçoivent, à Mailly, leurs emblèmes, offerts par les villes de Belfort, Nancy, Paris et Verdun. A travers ce geste symbolique, c'est la nation polonaise qui renaît. Cette force comprend 430 officiers et 17 000 combattants. Le 25 juillet 1918, à Aubérive (secteur de l'Espérance), des éléments du 1er régiment polonais remportent, en bousculant l'ennemi, leur principal fait d'armes. Après la Champagne, les volontaires polonais gagnent les Vosges. Le 11 novembre, à Varsovie, la République polonaise est proclamée.

Aubérive, un village champenois dans la tourmente de la guerre

Devant l'approche des Allemands, les 450 habitants évacuent leur village. Pendant quatre ans, l'ennemi l'occupe et le fortifie. De leurs positions situées au niveau de la ferme de l’Espérance, les Français essayent à plusieurs reprises de le reprendre. Mais ces assauts échouent. En 1916, l'artillerie française détruit complètement ce village dont les ruines sont finalement enlevées en avril 1917. En 1918, les Allemands reprennent Aubérive. La paix revenue, le territoire est dévasté. Moins de cent personnes s'y installent à nouveau. Hébergés dans des baraques provisoires, les habitants dont le quotidien est difficile, remettent progressivement en culture l'ancien champ de bataille.

 

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Infos pratiques

Adresse

Auberive
Au nord de Châlons-sur-Marne, D 31

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Monument aux morts polonais 1914-1918 - Monument commémoratif polonais des Première et Deuxième Guerres mondiales

La nécropole nationale de Sillery

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Nécropole nationale de Sillery. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sillery

 

Rassemblant près de 12 000 corps, cette nécropole nationale, située à 5 km au sud-est de Reims, regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés pour la défense de Reims, de septembre 1914 à l’automne 1918. Ce cimetière est aménagé à partir de 1923 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier celui de la Neuvillette, de la Ferme d’Alger et de Prunay. Aujourd’hui, au titre de la Grande Guerre, 11 228 soldats français dont 5 548 inhumés dans deux ossuaires, et 2 Tchèques y reposent. Les nombreux soldats issus des unités coloniales sont tombés pour la défense du fort de la Pompelle. Par ailleurs, depuis 1953, les corps de 29 combattants morts pour la France en 1939-1945 ont été rassemblés. En ce lieu reposait jusqu'en 1933, avant son transfert vers Prague, de la dépouille de Lumir Brezovsky, premier volontaire tchécoslovaque tué le 10 décembre 1914 à Marquise.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne différentes offensives. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi, ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.

La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre

Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.

La chapelle-mausolée de la nécropole nationale de Sillery

Dédiée aux soldats privés de sépultures, une chapelle-mausolée a été érigée au sein de cette nécropole. Cette démarche a été portée par l'abbé Fendler, curé de Sillery et président du Comité du Mausolée des batailles de Champagne. Présenté en 1925, à l'exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris, ce monument a été érigé grâce à une souscription internationale et fut conçu par l'architecte Adolphe Prost. Encadrant la porte en fer forgée réalisée le ferronnier d’art, Marcel Decrion, les sculptures ont été réalisées, dans le béton frais, par Edouard Sediey. Elles représentent des scènes allégoriques tels qu’un génie de la guerre, les yeux bandés, un poignard à la main chevauchant une monture au galop. Le vitrail est du maître verrier Jacques Simon. À l'intérieur du mausolée ont été apposées trois plaques commémoratives déposées par des familles. La première pierre de cet édifice a été posée le 19 septembre 1926 lors de la cérémonie commémorative des combats de la Pompelle et de Sillery.

Par ailleurs, en ce lieu, un monument rappelle aussi la mémoire des soldats de la 97e division d'infanterie territoriale, tués lors des combats de Sillery (19-20 octobre 1915).

 

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Adresse

Sillery
À 10 km au sud-est de Reims, sur la D 8

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Chapelle-mausolée aux morts privés de sépultures des batailles de Champagne 1914-18 _ Monument aux morts de la 97e division d'infanterie territoriale de 1915

La nécropole nationale de Sept-Saulx

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Nécropole nationale de Sept-Saulx. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sept-Saulx

 

Créée en 1915 lors des opérations militaires en Champagne, la nécropole de Sept-Saulx regroupe, au titre de la Grande Guerre, 3 043 corps de soldats français ainsi que deux autres combattants tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1920, elle est aménagée pour réunir les corps de soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier ceux de la Veuve, la Ferme de Moscou et du Mont de Billy.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre, marquant ainsi le début de la guerre de position. À Sept-Saulx, deux hommes sont accusés d'avoir déserté les combats. Le 14 octobre 1914, le premier, Fernand Duverger, soldat au 68e régiment d'infanterie est fusillé. L'autre, un sergent de la même unité est dégradé. Au cours de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne d'autres offensives, toujours plus importantes. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.

La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre

Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.

Le général Van Waertmeulen

Après avoir assuré de nombreuses campagnes coloniales notamment au Tonkin, Henri Van Waertmeulen conduit, au cours de l'été 1914, le commandement d'un régiment colonial. Général de brigade en 1917, cet homme commande la 165e division d'infanterie. Blessé grièvement par éclat d'obus, il succombe, le 16 juillet 1918, à l'ambulance 13/20 installée à Sept-Saulx. Aujourd'hui, sans aucune autre distinction, respectant ainsi l'égalité des grades devant la mort de masse, son corps est inhumé aux côtés de ses hommes en ce lieu (Tombe 2478). Commandeur de la Légion d'Honneur, il est l'un des 41 généraux morts pour la France au cours de la Première Guerre mondiale, et le dernier officier général avoir été tué lors de cette guerre. Son nom est porté sur le monument aux morts érigé en l'église des soldats de Saint-Louis des Invalides (Paris).

 

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Adresse

Sept-Saulx
À 20 km au sud-est de Reims, sur la D 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Tombe du général van Vaetermeulen, mort pour la France le 16 juillet 1918

La nécropole nationale de Soizy-aux-Bois

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Nécropole nationale de Soizy-aux-Bois. © ECPAD

 
Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici Soizy aux Bois

 

La nécropole nationale de Soizy-aux-Bois regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la première bataille de la Marne (Septembre 1914), principalement celles des soldats tués lors des combats au château de Mondement et à ceux des marais de Saint-Gond. Créé au lendemain des combats, le cimetière est réaménagé en 1924 pour rassembler les corps de soldats exhumés des cimetières des communes de cette région. D’une superficie de 610m², le cimetière accueille 1692 soldats français répartis en deux ossuaires.

 

Bataille de la Marne - 5 - 12 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli général, Joffre décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance qui s'étire sur plus de trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif.

Le 6 septembre, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême. A grand renfort d’artillerie, Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain.

Combats de Mondement

Situé au sud de Soizy-aux-Bois, le village de Mondement est occupé, le 9 septembre 1914, par le 164e régiment d'infanterie de Hanovre, menaçant les lignes françaises. Les Allemands peuvent fondre sur la plaine de Champagne, ouvrant ainsi la route vers Paris. D'un seul élan, les hommes de la division marocaine soutenue par le 77e régiment d'infanterie montent à l'assaut. La lutte est féroce notamment autour du château. Celui-ci est enlevé en fin d'après-midi. Les Allemands sont contenus en Champagne. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, ils se replient sur des positions fortifiées.

Au cours de l'automne 1914, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

La nécropole de Soizy-aux-bois

Au terme des combats de septembre 1914, comme cela arrivait fréquemment, les civils sont requis pour enterrer les morts. Après avoir creusé des fosses communes, ils relèvent, pendant sept jours, plus de 700 cadavres. Après la guerre, les corps des soldats allemands sont transférés vers le cimetière de Connantre. Ceux des soldats français identifiés sont restitués à leurs familles. Les autres corps dont beaucoup sont inconnus sont inhumés en deux ossuaires. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Soizy-aux-bois est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises.

 

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Adresse

51 Soizy-aux-Bois
Au nord de Sézanne D 51

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Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Fère-Champenoise

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Nécropole nationale de Fère-Champenoise. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Fère

 

Situé au lieu-dit les Ouches, la nécropole nationale de Fère-Champenoise regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de première bataille de la Marne (Septembre 1914) et lors de la campagne de France en juin 1940. Créée au lendemain des combats qui se déroulèrent principalement dans les marais de Saint-Gond et sur les deux Morins, elle est aménagée de 1919 à 1934 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires ou de tombes isolées de la Marne, de l’Aube et de la Haute-Marne. Il y est érigé, depuis 1928, un monument commémoratif dédié aux souvenirs des soldats français tombés en 1914-1918. Le cimetière rassemble près de 6 000 corps de soldats français dont plus de 3 000 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Tchèques…)  morts au cours de la Première Guerre mondiale. Au début des années 1950, cette nécropole regroupe les restes mortels de 169 français et de 3 belges tués lors des batailles de l’Aisne et de Champagne en mai-juin 1940, et à la libération en 1944.

 

Combats des marais de Saint-Gond - Bataille des deux Morins, 6 - 9 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres où Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le 6 septembre, les troupes françaises sont déployées sur les rives du Grand-Morin et luttent âprement contre les Allemands qui accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupant à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie. La Garde prussienne s'y enlise.

Le village de Fère-Champenoise, défendu par les Zouaves et les tirailleurs marocains, est pris par les troupes allemandes le 8 septembre. Au prix d'importants sacrifices, les Françaises luttent avec la dernière énergie pour stopper l’avance ennemie, mais les 9e et 11e corps d'armée sont enfoncés. Les Français s'accrochent et parviennent à stopper la progression de la Garde qui s'empare de Fère-Champenoise. Le 9 au soir, le château de Mondement, au nord-ouest de Fère-Champenoise, à la limite sud des marais de Saint-Gond, est à nouveau occupé par les Français. Les Allemands sont contenus en Champagne, mais leur aile droite cède sur l’Ourcq. Le 10 septembre, ils sont rejetés au-delà des marais. Craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées. Les ruines de Fère Champenoise sont évacuées hâtivement. Foch y installe son poste de commandement.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet d'une part de redresser une situation militaire gravement compromise et d'autre part d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. C'est une victoire de toute l'armée française, en particulier celle des soldats anonymes tombés pour la défense de la nation. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou sont portés disparus. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

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Fère-champenoise

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Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Montceaux-lès-Provins

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Nécropole nationale de Montceaux-lès-Provins. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Maroeuil

 

Situé au lieu-dit Derrière les châtaigniers, la nécropole nationale de Montceaux-lès-Provins regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulent sur les Deux Morins en septembre 1914. Créé en 1920, ce cimetière est réaménagé en 1934 pour y réunir d’autres corps de soldats tombés au champ d’honneur au cours des affrontements de septembre 1914 et inhumés initialement dans des carrés militaires des environs de Montceaux-lés-Provins ou dans le cimetière communal de cette commune. La nécropole nationale rassemble 223 corps dont 68 reposent en tombes individuelles. Les restes mortels de 155 soldats ont été déposés dans deux ossuaires.

 

La bataille des Deux Morins, combats majeurs de la bataille de la Marne, 6-9 septembre 1914

Après avoir ordonné un mouvement rétrograde, le général, Joffre, commandant en chef des forces françaises, décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance pour couvrir Paris. Cette dernière s'étire sur plus de trois cents kilomètres. L’ennemi est aux portes de Paris. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif. Le 6 septembre, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, font volte-face mais se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc.

Secteur tenu par la 9e armée du général Foch qui se déploie entre Courtacon et Sézanne, la vallée des Deux Morins devient alors le théâtre de violents combats, pour y déloger l’ennemi.

Depuis la veille, l’élan allemand se brise devant l’offensive de la 6e armée du général Maunoury sur l’Ourcq. Le 6 septembre, les observateurs aériens informent le général Franchet d’Esperey que l’ennemi manœuvre vers le nord. Fort de ces informations, il lance son armée en direction du Grand et du Petit Morin. Le terrain perdu est extrêmement compliqué à reconquérir. Les Allemands se sont retranchés dans chaque village ou se sont enterrés dans des tranchées creusées à la hâte.

Villiers-Saint-Georges pris, Franchet d’Esperey y installe son quartier-général depuis lequel il dirige la manœuvre de ses unités et notamment l’artillerie de la 69e division d’infanterie (DI). En raison d’un duel d’artillerie que se livrent les deux adversaires, le sort de la bataille est incertain. Dans la même journée, sous un déluge d’obus, attaques et contre-attaques se multiplient, notamment à Montceaux-lès-Provins.

Plusieurs villages comme Montceaux-lès-Provins sont conquis. Les pertes sont lourdes notamment dans les rangs du 18e corps chargé d’enlever cette position. Ces hommes se heurtent à la ferme des Châtaigniers, transformée en forteresse et dont les mitrailleuses balaient la route de Villiers-Saint-Georges. Une partie des blessés est dirigée vers l’ambulance mise en place au lieu-dit Champcouelle. Au soir du 6 septembre, les fantassins du 18e corps atteignent les décombres de ce village.

Le lendemain, les troupes de Franchet d’Esperey enfoncent les positions allemandes mais doivent ralentir leur mouvement pour venir en aide à l’armée du général Foch en difficulté dans les marais de Saint-Gond. Quelques unités poursuivent leur progression dans la vallée du Grand Morin en direction de la Marne. Celle-ci est franchie le 9 septembre en dépit des lourdes pertes infligées par l’artillerie allemande entre Château-Thierry et Dormans. Le même jour, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12 septembre, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus dans la région. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, sous la menace de voir leurs lignes coupées en deux, ils se replient sur des positions fortifiées situées plus au Nord ou sur l’Aisne. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.

La nécropole nationale de Montceaux-lès-Provins

Au terme des combats de septembre 1914, les civils sont souvent requis pour enterrer les morts. Les dépouilles des combattants sont alors déposées dans deux ossuaires. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumés en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Montceaux-lès-Provins est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises. Quant aux soldats morts à l'hôpital militaire de Villiers-Saint-Georges en 1918, ils sont inhumés dans des tombes individuelles.

Depuis 1922, au centre de la nécropole est érigé le monument aux morts de la commune, citée à l’ordre de l’armée en mars 1922.

 

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Montceaux-lès-Provins
À l’ouest de Sézanne, D 403

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Monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945

La nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges

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Nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Villiers-Saint-Georges

 

Situé au lieu-dit La Sente de Beauland la nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en septembre 1914. Créé au lendemain des affrontements, ce cimetière est réaménagé en 1918 pour y rassembler d’autres combattants de la seconde bataille de la Marne morts au combat ou décédés dans l’ambulance installée sur la commune. En 1922, les corps de soldats dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille y sont également inhumés. Le cimetière abrite 60 corps, 59 Français et un combattant volontaire de l'armée tchèque, Mentl Fransisck.

 

La bataille des Deux Morins, combats majeurs de la bataille de la Marne, 6-9 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance pour couvrir Paris. Celle-ci s'étire sur plus de trois cents kilomètres. L’ennemi est aux portes de Paris. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif.

Dans ce secteur du front atteint par les avant-gardes ennemies, au soir du 5 septembre, les éléments français, notamment le 228e régiment d’infanterie (RI) achèvent leur retraite et se préparent comme l’ensemble des autres unités françaises à faire volte-face. En effet, l’élan allemand se brise devant l’offensive de la 6e armée du général Maunoury sur l’Ourcq. Le 6 septembre, Joffre ordonne d'engager une bataille décisive dont dépend le sort de la France. Dans ces circonstances, le général Franchet d'Espérey attaque aux côtés du corps expéditionnaire britannique et s'engage dans la brèche entre les armées allemandes. Sur l'ensemble du front, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, exécutent cette manœuvre mais se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Le même jour, dans ce secteur de Villiers-Saint-Georges où le général de Maud’huy a installé son poste de commandement au château de Flaie, les Français remontent vers le Nord, pour attaquer l'ennemi qui se trouve à Montceaux-lés-Provins. Dans ce secteur, le 6e RI de Saintes et le 123e RI de La Rochelle reprennent l’offensive mais sont accablés par les tirs de l’artillerie allemande qui cherche à retarder la progression de ces unités. Les combats d’infanterie sont rares mais les duels entre l’artillerie française et les canons ennemis sont intenses. Rapidement Villiers-Saint-Georges est aux mains des Français qui poursuivent leur effort vers le Nord.

Les Allemands se sont retranchés dans chaque village ou se sont enterrés dans des tranchées creusées à la hâte. La vallée des Deux Morins tenue par la 9e armée du général Foch qui se déploie entre Courtacon et Sézanne, devient alors le théâtre de violents combats pour y déloger l’ennemi. En raison du duel d'artillerie que se livrent les deux adversaires, le sort de la bataille est incertain. Plusieurs villages comme Esternay ou Courgivaux sont conquis de haute lutte. Les pertes sont importantes.

Le lendemain, les troupes du général Franchet d’Esperey enfoncent les positions allemandes mais doivent ralentir leur mouvement pour venir en aide à l’armée du général Foch en difficulté dans les marais de Saint-Gond. Quelques unités poursuivent leur progression dans la vallée du Grand Morin en direction de la Marne. Celle-ci est franchie le 9 septembre en dépit des lourdes pertes infligées par l’artillerie allemande entre Château-Thierry et Dormans. Le même jour, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12 septembre, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus dans la région. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, sous la menace de voir leurs lignes coupées en deux, ils se replient sur des positions fortifiées situées plus au Nord ou sur l’Aisne. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.

Citée à l'ordre de l'armée en 1922, Villiers-Saint-Georges fait partie des positions les plus avancées atteintes par l’ennemi en septembre 1914 et accueille, au cours de la guerre, un hôpital militaire. Les corps des soldats morts dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille, sont rassemblés dans le cimetière militaire au sein duquel est érigé le monument aux morts de la commune.

 

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Villiers-Saint-Georges
À l’ouest de Sézanne, D 15, D 403

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Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Neuilly-Saint-Front

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Nécropole nationale de Neuilly-Saint-Front. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Neuilly-st-Front

 

Rassemblant près de 2 100 corps, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé au cours des années 1920 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région. Aujourd’hui, au titre de la Grande Guerre, 2 039 soldats français dont 239 inhumés dans deux ossuaires, 22 Britanniques dont onze non identifiés, quatre victimes civiles et un Russe y reposent. Par ailleurs, les corps de dix combattants morts pour la France en 1939-1945 ont été rassemblés.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk qui leur permet de libérer le front est, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées. A leur tour, les lignes françaises sont enfoncées. Le 31, les Allemands s'emparent de Neuilly-Saint-Front. Le mouvement ennemi s'intensifie en vue d'atteindre la Marne car s’emparer de Reims, c'est s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles sont jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et de 20 000 soldats faits prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Le 19, grâce à l'emploi massif de chars, la 6e armée française enlève Neuilly-Saint-Front et conquiert le plateau de Priez. Les Français interdisent la route de Soissons à Château-Thierry. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position, évacuant ainsi la rive sud de la Marne. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. À l’automne, les Alliés entament la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les fantômes d'Oulchy-le-Château

Au cœur de la bataille, le secteur d'Oulchy-le-Château est âprement disputé. Le 20 juillet, les Français de la 41e division ne peuvent enlever cette position. Le 25, après de multiples assauts, Oulchy-le-Château est libéré, les Allemands repassent la Marne.

En ce lieu symbolique du second sursaut français sur la Marne, est érigé, l'un des monuments les plus emblématiques de ce conflit. Veillant sur un paysage aujourd'hui apaisé, huit statues, aux yeux clos, rappellent la mémoire des combattants disparus en juillet 1918. Œuvre de Paul Landowski, cet ensemble architectural est inauguré en 1935 par Albert Lebrun, président de la République. En 1968, lors des commémorations du 50e anniversaire de l’Armistice, le général de Gaulle rappelle que la seconde bataille de la Marne est le prélude de la victoire.

 

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Neuilly-Saint-Front
Au bord de la D4 avant d'entrer dans le bourg

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La nécropole nationale de Courgivaux

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Nécropole nationale de Courgivaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Courgivaux

 

La nécropole nationale de Courgivaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la première bataille de la Marne (Septembre 1914). Créé au lendemain des combats, le cimetière est aménagé en 1921 puis en 1929 et rassemble au total 225 soldats français dont 193 reposent en ossuaire. La nécropole se situe sur les lieux mêmes des combats qui se déroulèrent, en septembre 1914, dans le cimetière et la ferme de Bel Air.

Dans ce cimetière est également inhumé, le sergent K.H. Harris abattu le 13 juin 1940 à l’âge de 23 ans.

 

La Bataille de la Marne - 5 - 12 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli général, le général Joffre décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance qui s'étire sur plus de trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif. Le 6 septembre, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc.

Pourtant, sans attendre, Joffre lance une manœuvre frontale visant à stopper et à repousser, par tous les moyens, l’avancée ennemie. L’adversaire commet deux erreurs. La première exécutée par von Hausen qui au lieu de chercher la percée, soutient la IIe et IVe armée. La seconde commise par von Kluck (Ière Armée), qui voulant déborder la 6e armée du général Maunoury, se replie sur la Marne, découvrant alors le flanc de la IIe armée du général von Bülow. Très vite, Français et Britanniques reprennent l’initiative.

Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême. A grand renfort d’artillerie, Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain. Malgré la fatigue et des pertes importantes, l’infanterie de chaque camp s’accroche à leur position.

Le 9 septembre, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus en Champagne. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, ils se replient sur des positions fortifiées. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.

Aussi, au cours de l'automne 1914, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Les Combats de Courgivaux – 6-7 septembre 1914

S’insérant plus globalement dans la bataille des deux Morins, les combats de Courgivaux sont des plus violents. Situé au sud-ouest de Mondement, le village de Courgivaux est occupé, le 6 septembre 1914, par les Allemands. Abandonné par ces habitants qui, à la hâte, ont entassé de maigres bagages sur des charrettes ou des brouettes, Courgivaux est livré au pillage. 

Le mouvement d’ensemble est conduit, à partir de 8h15, par le général Mangin qui manœuvre successivement vers Escardes, Nogentel-Château et Neuvy. Dans une parfaite coordination, l’infanterie française, appuyée par l’artillerie, progresse rapidement et atteint, à 16 heures, Courgivaux. Mais une contre-attaque ennemie oblige notamment les hommes du 74e régiment d’infanterie à refluer par la rue principale du village. Celui-ci doit être repris. Cette mission est confiée à un bataillon du 129e qui attaque et l’emporte sur les Allemands. Ces derniers lancent un nouvel assaut et contraignent les Français à reculer jusqu'à la ligne de tranchées établies à la hauteur d'Escardes. Le moment est critique. Mangin se porte au plus près des combats qui se prolongent jusqu’à la tombée de la nuit.

Le 7 septembre, au milieu de la nuit, les unités françaises reçoivent l’ordre d’avancée. Courgivaux est l’un des objectifs. A 9 heures, les soldats normands du 36e d’infanterie, appuyés par le feu des canons de 75mm, s’emparent des ruines de Courgivaux qui, comme les localités alentours, marquent l'avance extrême des troupes allemandes dans cette région.

Parmi les unités engagées combat Maurice Maréchal. Agé de 22 ans, ce soldat, engagé au 274e RI comme brancardier, témoignera, dans ses carnets, de la violence de ces combats. Après la guerre, il deviendra l’un des plus célèbres violonistes et sera l’un des maîtres de Rostropovitch.

La nécropole nationale de Courgivaux

Jusqu’au soir du 8 septembre, les blessés sont relevés du champ de bataille et transportés vers des postes de secours installés dans l’église ou quelques habitations. Au terme de ces combats, comme cela arrivait fréquemment, les civils sont requis pour enterrer les morts qui gisent dans le village, les bois et les champs alentours. Pendant plusieurs jours, on procède à leur inhumation dans deux fosses communes au nord-est et au sud-est du village. Celles-ci seront ensuite réunies, constituant ainsi la nécropole nationale de Courgivaux. Les officiers sont enterrés en tombes individuelles dans le cimetière communal. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Courgivaux est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises

En 1920, à la demande des populations locales, le maintien de ce cimetière militaire est confirmé. La même année, il s’y déroule la commémoration de la bataille de la Marne présidée notamment par le général Mangin. En 1922, faisant office de monument aux morts de la commune, une colonne de 4 mètres de haut, surmonté d’un coq orienté, porte le nom des soldats ensevelis dans tombe collective.

Repose au sein de cet ossuaire, le sergent Gustave Valmont. Elève au lycée Condorcet à Paris, ce philosophe et poète ne rédigea qu’un seul volume de poésies, L'aile de l'Amour (1911). A la mobilisation, abandonnant la rédaction d’un roman, il rejoint le 274e RI. Le 6 septembre, il meurt lors d’une reconnaissance.

 

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Courgivaux
À l’ouest de Sézanne, N 4

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Monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945

La nécropole nationale de Dormans

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Nécropole nationale de Dormans. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dormans

 

Dans cette nécropole nationale reposent les dépouilles d’environ 2 000 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1918 à 1922 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région (Anthenay, Igny-Comblizy, Soilly, Vandières). Au titre de la Grande Guerre, reposent près de 1 895 soldats français dont 661 inhumés dans deux ossuaires, 22 Britanniques, notamment des aviateurs de la Royal Air Force. Par ailleurs, depuis 1954, les corps de 34 combattants morts pour la France en juin 1940, dont sept inconnus, sont rassemblés ; parmi eux deux frères jumeaux, Albert et Henri Adda, incorporés au 173e régiment d’infanterie alpine, décédés respectivement le 9 juin 1940 à Maizy (tombe 1292) et le 13 juin 1940 à Festigny (tombe 1291). Le cimetière allemand mitoyen, regroupe près de 2 000 soldats dont beaucoup tombés en 1918 issus de régiments de Thuringe, de Saxe ou de Prusse orientale.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne pour séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont enfoncées. Comme en septembre 1914, Paris est menacée. A la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est et sur la montagne de Reims, il cherche à enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands souhaitent contrôler de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 km. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et 20 000 prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. C’est le second « miracle » de la Marne. A l’automne, les Alliés entament la poursuite de l’ennemi, sur un front de 400 km, jusqu’au 11 novembre 1918.

Le mémorial des deux batailles de la Marne

Au cœur des combats de septembre 1914, la ville de Dormans est relativement épargnée par les opérations militaires. Pour autant, elle devient, en juillet 1918, l'un des enjeux majeurs. Attaquée par trois divisions allemandes, elle est défendue par la 51e division française qui doit provisoirement abandonner leurs positions. Le 20, elle est définitivement dégagée de la pression ennemie.

En ce lieu symbolique, un mémorial honorant le sacrifice des combattants français et alliés engagés lors des deux batailles de la Marne est érigé de 1921 à 1931, grâce à l'engagement de Mme de la Rochefoucauld, du cardinal de Reims, de l'évêque de Châlons, d’autorités militaires et de nombreux donateurs. Avec l’ossuaire de Douaumont, la basilique de Notre-Dame de Lorette, le mémorial du Hartmannswillerkopf, ce mémorial est un des quatre monuments nationaux érigés par souscription après la Grande Guerre. Conçu par les architectes Marcel et Closson, ce bâtiment d’inspiration gothique s'articule autour de deux chapelles commémoratives illustrées de vitraux patriotiques. À l'extérieur, se dresse une lanterne des morts, rappelant le sacrifice et le deuil de nombreuses familles. Un ossuaire rassemble les restes de près de 1500 soldats, pour la plupart inconnus.

Le ministère de la défense a apporté, à partir de 2014, son soutien à la ville de Dormans, propriétaire du site, pour la restauration de l’ensemble du mémorial.

 

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Infos pratiques

Adresse

Dormans
À 16 km à l'est de Château-Thierry, sur la RN3, à la sortie nord-est de Dormans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale Les Chesneaux

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Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chateau-Thierry

 

Située aux Chesneaux, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de 2103 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé pour réunir les corps des combattants exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires. Au titre de la Grande Guerre, il rassemble près de 2088 corps dont 698 soldats en deux ossuaires. Neuf Britanniques dont deux inconnus et un homme de la Croix -Rouge britannique attaché à l'armée française et quatre Russes y reposent également.

Pour la Seconde Guerre mondiale, seuls deux soldats sont inhumés : Charles de Rouge, aspirant au 1er bataillon de chars, décédé le 10 juin 1940 à Sézanne (tombe n° 1378) et le lieutenant Pierre Charles PAIN (tombe 585).

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu dans la Somme et dans l’Oise. Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. Le 31, de Château-Thierry à Verneuil, la rive droite est sous le contrôle de l'ennemi. Château-Thierry et la cote 204 deviennent le pivot du nouveau front où l'ennemi a formé une poche de 50 km.

Comme en septembre 1914, Paris est menacée. À la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est, il faut enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands cherchent à prendre le contrôle de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands. Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et de 20 000 soldats faits prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Le 19, Foch cherche à réduire la poche de Château-Thierry. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position, évacuant ainsi la rive sud de la Marne. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. Le 4 août, la poche est définitivement résorbée. Près de 200 000 soldats français sont tués ou blessés du 15 au 30 juillet 1918. À l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 km, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les Américains à Château-Thierry

En mai 1918, le général Foch se tourne vers Pershing pour disposer rapidement d'un soutien militaire des Etats-Unis, entrés en guerre en avril 1917. Pour endiguer l'avancée ennemie, deux divisions sont déployées dans la région de Château-Thierry. Pour la plupart de ces hommes, c'est le baptême du feu. Le 4 juin, au prix de pertes importantes, le mouvement est enrayé et, le 6, la 2e division américaine (DIUS) reprend l'initiative notamment au Bois Belleau. Les contre-attaques sont nombreuses et violentes. Les Américains s'accrochent puis le 9, se replient afin de pilonner les positions ennemies.

Le 11, les combats reprennent et se transforment en corps à corps. Le 25 juin, au terme de bombardements et d'assauts toujours plus violents, le bois Belleau est aux mains des Américains.

À Château-Thierry, un imposant mémorial, Rock of the Marne, est inauguré en 1933, en souvenir de l'offensive du 18 Juillet 1918, lors de la seconde bataille de la Marne. Construit par l'architecte Paul Philippe Cret aidé d'Achille-Henri Chauquet, il rappelle l'engagement des Américains aux côtés des Français lors de la seconde bataille de la Marne notamment sur la cote 204.

 

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Infos pratiques

Adresse

Château-Thierry
Entre la rue Léon Lhermitte et la rue Massure-aux-Lièvres

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "le Linceul" œuvre du sculpteur Jacopin qui a représenté un soldat du 1er empire, abandonné aux corbeaux