La nécropole nationale Le Prieuré de Binson

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Nécropole nationale "Le Prieuré de Binson". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chatillon

 

Cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1921 à 1934 pour y réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de villages de la vallée de la Marne (Rueil, Binson, Méry…). Aujourd’hui, il rassemble près de 2 671 corps dont 562 soldats en deux ossuaires. Beaucoup de ces combattants sont issus des troupes coloniales, notamment des tirailleurs sénégalais issus des 54e, 67e, 68e, 77e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais (BTS), natifs de Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Sénégal. Ainsi, parmi ces soldats, reposent Ngoc Tiep Nguyen (tombe n° 742), sergent au 4e régiment du Génie, soldat natif d’Indochine, décédé le 6 avril 1917 à l’hôpital temporaire n° 36 à Verneuil et Daniel Faroi (tombe n° 1236), marsouin au 33e régiment d’infanterie coloniale, né à Saint-Denis de la Réunion et décédé le 22 juillet 1918 au Bois de Nesle-le-Repons.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. A Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs Alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

A Chatillon-sur-Marne, le 317e régiment d’infanterie repousse les assauts répétés de l’ennemi. Les positions sont maintenues mais cette unité est décimée.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. On dénombre près de 20 000 prisonniers, la perte de 400 canons. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne jusqu’à Châtillon-sur-Marne, libéré seulement à la fin juillet. Ce village comme tant d’autres de la vallée de la Marne est cité en mai 1921 à l’ordre de l’armée : "A été soumis à de nombreux bombardements qui l’a en grande partie détruit, sans cesser de conserver intacte dans les épreuves leur foi dans le succès de nos armes".

Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages ont été délivrés. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

 

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Infos pratiques

Adresse

Châtillon-sur-Marne
A 30 km au sud-ouest de Reims, sur la D23 et la D1

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers

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Nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chauconin

 

La nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers réunit les dépouilles de soldats morts pour la France lors des premiers jours de la bataille de l'Ourcq (Septembre 1914). Créée au lendemain des combats, la Grande Tombe de Villeroy est aménagée jusqu'en 1924 et est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale. En effet, à cette époque, les hommes de troupe sont généralement inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Aujourd’hui, la Grande Tombe regroupe en un seul et même lieu les corps de 127 Français dont 32 sont inconnus. En 1932, le Souvenir Français fait ériger le monument de pierre, de marbre et de mosaïque, qui conserve la mémoire des noms des 95 soldats identifiés, issus des 231e, 246e, 276e régiments d’infanterie. Parmi eux, repose l’auteur et poète Charles Péguy tué le 5 septembre 1914.

À l’endroit, où le lieutenant Péguy partit à l'assaut et fut tué 150 mètres plus loin, dans le champ en face de la stèle.

 

La bataille de l’Ourcq, 5-9 septembre 1914

Le 25 août 1914, ne pouvant contenir les armées allemandes, le général Joffre ordonne le repli des troupes françaises sur une nouvelle ligne de résistance. Près de 500 000 hommes entament un mouvement rétrograde pour se replacer sur une nouvelle ligne de défense. Il vise ainsi la marche des Allemands afin de les repousser plus au nord, mais Paris reste menacée. À cet effet, est créée la 6e armée dont le commandement est confié au général Maunoury. Ces hommes stationnent dans la région de Meaux-Senlis où l'on signale déjà des patrouilles ennemies.

Le 5 septembre, observant une brèche entre la Ire et la IIe armées allemandes, la 6e armée Maunoury est alors engagée afin d'attaquer le flanc droit découvert de la Ire armée allemande de von Kluck. C'est la bataille de l'Ourcq, action annonçant la contre-offensive sur la Marne. Dans la vallée de l’Ourcq, la lutte est intense. Chacun des belligérants cherchent à s'emparer de chaque mouvement de terrain afin d'observer et de refluer les mouvements ennemis ou pour faciliter le déploiement de l'artillerie.

La mort de l'écrivain Charles Péguy au cours des combats de Villeroy

Dans cet élan, le 5 septembre 1914, positionné devant Villeroy, et abrité derrière un talus, le 276e régiment d'infanterie (RI) de Coulommiers parvient à établir une ligne de feu. Les hommes du 5e bataillon progressent depuis la route d’Iverny à Chauconin sur un terrain à découvert. Au milieu des champs, ils sont particulièrement exposés aux tirs des fusils et des mitrailleuses ennemies établies derrière le ru de Rutel. Vers 17 h 00 le bataillon reçoit l'ordre de prendre la ligne de crête située entre Monthyon et Penchard. Baïonnette au canon, les Français poursuivent leur mouvement en avant. Dans la 19e compagnie de Péguy, le capitaine Guérin, est tué, le lieutenant de La Cornillère tombe à son tour. Le lieutenant Charles Péguy prend le commandement et harangue les rescapés qui, sous ses ordres, essaient de progresser par bonds successifs. Le feu nourri de l'ennemi décime les rangs français. Quelques instants après, Charles Péguy est atteint d'une balle à la tête et s'effondre.

Glorifié par les autorités politiques et religieuses de l’époque, la disparition de cet écrivain et homme de lettres est devenu aujourd’hui le symbole d'un suicide, celui de l'Europe. A la fin de 1913, ce poète inspiré publie le poème Eve dont les vers semblent annoncer la guerre et le sort de milliers de combattants : "Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, couchés dessus le sol à la face de Dieu".

Durant les jours suivants, au prix de lourdes pertes, le combat est acharné devant Barcy et Chambry, mais le sort de la bataille reste indécis. Dans la nuit du 7 septembre les hommes du 2e Zouaves du lieutenant-colonel Dubujadoux essaient de s'emparer, à la baïonnette, d'Etrépilly, mais, l'ennemi, retranché dans le cimetière, résiste vaillamment. Au terme d'un combat de haute lutte, les Français doivent se replier perdant la moitié de leur effectif. Au cours de cette même nuit, 630 taxis parisiens réquisitionnés par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, gagnent Nanteuil-le-Haudouin. Près de 4 000 hommes sont ainsi transportés, créant ainsi le mythe des "Taxis de la Marne".

La bataille de la Marne, 6-12 septembre 1914

Plus largement, sur le reste du front, les Français ont fait volte-face sur la Marne. Ils cherchent à contenir, aux côtés des Britanniques du Corps expéditionnaire, les armées allemandes. La marche de l'ennemi s'infléchit. Le 9 septembre, en Champagne, le mouvement allemand s'enraye, notamment dans les Marais de Saint-Gond. À partir du 10 septembre sur l'Ourcq, menacés et risquant d'être coupés de leurs arrières, les Allemands vont se replier sur l'Aisne, sur des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914.

 

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Infos pratiques

Adresse

Chauconin-Neufmontiers
À l’ouest de Meaux, D 129

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Sépulture de Charles Péguy, lieutenant au 276e RI, mort pour la France le 5 septembre 1914

La nécropole nationale de La Croix-Ferlin à Bligny

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Nécropole nationale de La Croix-Ferlin. © ECPAD

 

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Située à La Croix Ferlin, la nécropole nationale de Bligny regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des différents combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Aménagé en 1923 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires, il rassemble aujourd’hui, près de 4 654 corps dont 2 160 en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 2 506 soldats. Parmi ces soldats sont inhumés le corps d’un Russe et de deux combattants morts pour la France durant le conflit 1939-1945.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918 les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. À Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

Face à eux, occupant ce secteur depuis avril 1918, le 2e corps d'armée italien s’oppose violemment aux Allemands. En effet, du 11 au 13 juin, cette unité déployée le long de la rivière Ardre (Marne) parvient à stopper l'offensive au prix de 4 000 morts et 4 000 prisonniers, préservant ainsi la route d’Epernay.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque alliée est lancée. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite de l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Le cimetière militaire italien de Bligny, symbole de l’amitié franco-italienne

Dès l'été 1914, de nombreux volontaires italiens, parmi lesquels figure le jeune Lazare Ponticelli, dernier poilu français décédé en 2008, s’engagent au sein de la Légion étrangère. Ces derniers s’illustrent en Argonne où un monument dédié aux Garibaldiens rappelle, à la Lachalade, le sacrifice de ces hommes. Les corps de ces volontaires ont été transférés à Bligny.

Situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Reims, le cimetière italien rassemble 3 440 corps de soldats du IIe corps d'armée du général Alberico Albricci engagés en juillet 1918. Parmi eux, repose la dépouille du général Ugo Bagnani, mort le 7 février 1917 à Cassel (Nord) lors d’une mission du gouvernement italien auprès de l'armée britannique. Au centre de ce lieu majeur de la mémoire italienne est érigé un autel dédié aux 5 000 soldats italiens morts sur le sol français au cours de la Grande Guerre. Par ailleurs, une stèle rappelle que d'avril à novembre 1918, 41 000 soldats italiens ont combattu sur le front français. En effet, à la demande du commandement interallié, 41 000 hommes sont engagés à la hâte pour contrer les offensives allemandes en Champagne et sur le Chemin des Dames. D’avril à novembre 1918, cette prestigieuse unité perd 9 000 hommes.

 

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Adresse

Bligny
À 17 km au sud-ouest de Reims, sur la RD 380

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Etrépilly

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Nécropole nationale d’Etrépilly. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Etrépilly regroupe les dépouilles de soldats "Morts pour la France" lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé à l’issue de ces combats, ce cimetière militaire est aménagé ensuite de 1919 à 1924 afin d'y réunir les corps exhumés de tombes isolées ou de carrés militaires provisoires situés dans la région. Aujourd’hui, la nécropole nationale rassemble les corps de 667 Français dont 534 reposent dans deux ossuaires. Ainsi, la nécropole d’Etrépilly est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

À l'entrée du cimetière, les territoriaux du génie avec l'aide de la municipalité d'Etrépilly ont érigé un monument inauguré le 12 septembre 1915 à l’endroit même où les combats ont été les plus violents. Orné d’une citation de Victor Hugo, "Gloire à notre France éternelle, Gloire à ceux qui sont morts pour elle", ce monument honore le souvenir des soldats issus des unités engagées dans ces combats, notamment à ceux du 2e régiment de marche de zouaves.

La bataille de l’Ourcq, 5-9 septembre 1914

Le 25 août 1914, ne pouvant stopper la progression des armées allemandes, le général Joffre ordonne le repli des troupes françaises sur une nouvelle ligne de résistance. Près de 500 000 hommes entament alors un mouvement rétrograde sur une nouvelle ligne allant de Verdun à la Manche. Son objectif est de couper la marche des Allemands pour les repousser plus au nord. Il crée à cette occasion la 6e armée dont le commandement est confié au général Maunoury. Stationnés dans la région de Meaux-Senlis, ces hommes sont chargés de défendre Paris.

Cette opération, prélude du mouvement offensif allié sur la Marne, vise à attaquer le flanc droit découvert de la Ire armée allemande. Le 5 septembre, l’armée Maunoury est au contact de l’ennemi. Dans la vallée de l’Ourcq, chacun des belligérants s'attachent à conquérir les collines car leur contrôle facilite l'observation des mouvements ennemis et le déploiement de l'artillerie. Français et Allemands s'accrochent à leurs positions, notamment sur la ligne de crête située entre Penchard, Monthyon et Montgé-en-Goële. Du côté français, malgré les assauts répétés et l'emploi massif des canons de 75 mm, le sort de la bataille reste indécis.

Pour soutenir au nord de la bataille, l'aile gauche française en difficulté, dans la nuit du 7 au 8 septembre, 630 taxis parisiens réquisitionnés par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, gagnent Nanteuil-le-Haudouin. Près de 4 000 hommes sont ainsi transportés, créant ainsi le mythe des "Taxis de la Marne".

Cette même nuit débouchant de Barcy, les hommes du 2e Zouaves s'emparent, à la baïonnette, d'Etrépilly. Mais, l'ennemi, retranché dans le cimetière communal, résiste vaillamment. Au terme d'un combat de haute lutte, cette position est enlevée. Mais, cette unité a perdu la moitié de son effectif. Engagés à la tête de leurs hommes et exposés aux tirs ennemis, un grand nombre d'officiers ont disparu. Le Lieutenant-colonel Dubujadoux, commandant ce régiment, est mortellement blessé au cours de l'un de ces assauts.

Plus largement, sur le reste du front, les Français ont fait volte-face sur la Marne et cherchent à contenir, aux côtés des Britanniques du Corps expéditionnaire, les coups de boutoirs de l’armée allemande. Mais le mouvement ennemi s'infléchit. Le 9, l'ennemi est contenu en Champagne, notamment dans les Marais de Saint-Gond. Le 10, le général Maunoury relance son offensive. Sur l'Ourcq, le front est rompu. Menacé et risquant d'être coupés de leurs arrières, les Allemands se replient, sur l'Aisne, sur des positions précédemment fortifiées. Le village de Villeroy reste l’un des points les plus lointains atteints par les Allemands lors de leur avancée en septembre 1914. Etrépilly fait partie avec plusieurs villages, de la ligne de recul et de défense établie dans la nuit du 5 au 6 septembre par les Allemands après les combats de Villeroy, Penchard, Saint-Soupplets.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 jeunes Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914. Les armées britanniques et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée vers la mer afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils s’échouent sur les rivages de la Mer du Nord. Le 15 novembre 1914 le front se stabilise définitivement, la guerre de mouvement va faire place à la guerre de position. L'espoir dans chaque camp d'une victoire éclair est désormais perdu. Les armées vont entrer dans la guerre des tranchées et s'enterrer durant 4 ans.

 

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Adresse

Etrepilly
Au nord de Meaux, D 140

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Eléments remarquables

Monument aux morts de l’armée de Paris, 1914

La nécropole nationale de Chambry

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Nécropole nationale de Chambry. Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Chambry

 

Situé au lieu-dit la Pointe Fourgon, le cimetière national de Chambry regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé au lendemain des combats, ce cimetière est réaménagé en 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats tombés au cours de cette bataille, exhumés des cimetières provisoires des environs de Meaux et de Coulommiers. À partir de 1933, y sont également inhumées les dépouilles se trouvant dans les carrés militaires des cimetières communaux du département. Le cimetière accueille 1 334 corps, 364 en tombes individuelles et 990 répartis en quatre ossuaires recueillant probablement un grand nombre de tirailleurs de la Brigade marocaine. De l’autre côté de la voie ferrée se trouve un cimetière militaire allemand, aménagé en 1924 et regroupant 998 corps de soldats tombés dans le secteur de Meaux en septembre 1914.

La bataille de l’Ourcq, 5 - 9 septembre 1914

Le 25 août 1914, le général Joffre ordonne le repli afin de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Son objectif est de couper aux Allemands l’accès à Paris pour les repousser vers le nord. Il crée à cette occasion la 6e armée pour défendre une ligne Meaux – Senlis car on signale des patrouilles ennemies à seulement 13 kilomètres de Paris. En liaison avec les troupes britanniques, les Français font volte-face. La vallée de l’Ourcq est alors le théâtre d'âpres  combats où les quelques buttes constituent des points stratégiques essentielles.

Dès le 5 septembre, à Chambry, malgré les lourdes pertes, les tirailleurs marocains refoulent les troupes allemandes et parviennent à prendre pied sur une ligne de crête. Les combats sont d’une violence extrême, mais le sort de la bataille est indécis. Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements, d’incessantes offensives et les soldats se battent, parfois au corps à corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les premières tranchées (abris précaires) apparaissent.

Le 8 septembre, les Français subissent les coups de boutoirs de l’armée allemande. Une armada de taxis parisiens réquisitionnés par l’état-major (les « Taxis de la Marne ») permet de maintenir, in extremis, la ligne de front en y transférant 5 bataillons (5 à 6 000 hommes). Le 9, les Allemands, contenus en Champagne, cèdent sur l’Ourcq et, craignant d’être coupés de leurs arrières, se replient, sur l’Aisne, sur des positions précédemment fortifiées. Chambry constitue l'une des positions ennemies les plus avancées en septembre 1914.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 jeunes Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914. Les armées anglaise et française, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières.

Dans un dernier sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée à la mer afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils s’échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.


 

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Adresse

Chambry
Au nord de Meaux, D97, D 140

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Cormicy

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Nécropole nationale de Cormicy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cormicy

 

Témoignant de la violence des combats qui se sont déroulés dans la région, la nécropole de la Maison bleue à Cormicy regroupe, au titre de la Grande Guerre, 14 431 corps de soldats français et deux Britanniques ainsi que huit combattants français et deux Britanniques tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci est aménagée successivement de 1922 à 1934 pour y rassembler les corps de soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la vallée de la Vesles, puis plus récemment en 2007, date ont été inhumés, en ce lieu, les corps exhumés de la nécropole d’Hermonville. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 6 945 soldats.

Parmi ces combattants repose le corps de Max Brasseur, mitrailleur au sein de l’escadrille R210 (Tombe 6688). Le 6 avril 1917, cet homme fut mortellement blessé au ventre lors d’une mission. Dans le cimetière communal, est inhumé, sans signe distinctif particulier, la dépouille du général Jean Louis Théodore Lucien Rousseau mort pour la France, à la tête de ses hommes, le 20 septembre 1914. Pour sa part, le général Baratier, ancien membre de la mission Marchand, a été tué le 17 octobre 1917 lors d’une inspection sur le front de Cormicy.

À Cauroy-lès-Hermonville (commune voisine de Cormicy), se trouve la tombe collective dite "des 3 colonels du 5e RI" où reposent Ernest Lucien Doury, mort pour la France le 14 septembre 1914, Marie Maurice De Lardemelle, mort pour la France le 17 septembre 1914 et Emile Nicolas Adolphe Bouteloupt, mort pour la France le 25 septembre 1914.

 

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position au cours desquels les premiers combats sont éprouvants, notamment dans ce secteur où les Allemands se sont repliés sur le sommet de la cote 108. Tout au long de la guerre, celui-ci, situé entre la Champagne et le Chemin des Dames, est des plus disputés.

Les combats de la cote 108

La cote 108 surplombe la vallée de l’Aisne et celle de la Loivre, contrôlant la route de Reims mais domine aussi le canal latéral à l'Aisne et le canal de l'Aisne à la Marne. Constituant ainsi un observatoire unique dans la région, cette colline est le théâtre de multiples assauts français en vue de bousculer les troupes allemandes. Une longue guerre de mines s’en est suivie ravageant peu à peu la colline, creusant de larges entonnoirs encore visibles aujourd'hui. Constituant l'extrémité est du Chemin des Dames, la cote 108 a été âprement disputée en avril 1917, date à laquelle, l'ennemi est chassé de cette position.

Aux premiers jours de l'automne 1914, le village de Cormicy se trouve à l'arrière des lignes françaises. Zone de repos pour les troupes, ce village accueille les états-majors et de nombreuses batteries d'artillerie. Progressivement, le bourg est pilonné. Le 27 mai 1918, d'intenses combats se déroulent entre et Britanniques et Allemands. Fin septembre, le site est sous contrôle des Français.

Au terme de la guerre, Cormicy est entièrement détruit, tout comme les hameaux de Sapigneul et de La Neuville qui ne seront jamais reconstruits. Aujourd’hui, la commune de Cormicy dont il ne reste plus que quatre habitations d’avant 1915 conserve le souvenir des deux villages considérés comme Morts pour la France.

L'emploi des premiers chars d'assaut au cours de la Grande Guerre

La nécropole de Cormicy est située à quelques kilomètres de Berry-au-Bac où se déroule le premier déploiement des français.

Depuis l'automne 1914, chaque belligérant dresse, de la mer du Nord à la frontière suisse, un réseau infranchissable de tranchées appuyées par des blockhaus équipés de mitrailleuses. Malgré des efforts renouvelés, l'infanterie ne parvient pas à rompre le front. Les Alliés conçoivent alors un engin spécial, capable de se déplacer sur un terrain bouleversé et de franchir d'un seul bond l'enchevêtrement des tranchées. L'artillerie spéciale est née. En dépit d'imperfections techniques et tactiques notables, ces cuirassés terrestres mobiles et puissamment armés sont d'abord engagés sur la Somme (septembre 1916 – Bataille de Flers) puis au Chemin des Dames (avril 1917) avant de s'imposer, en 1918, comme l'arme de la Victoire.

 

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Adresse

Cormicy
À 17 km au nord-ouest de Reims, en bordure de la RN 44

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En résumé

Eléments remarquables

Tombe du général Baratier, mort pour la France le 17 octobre 1917

La nécropole nationale de Craonnelle

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Nécropole nationale de Craonnelle. © Guillaume Pichard

 

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Craonnelle

 

Aménagée pendant la guerre à proximité d'un poste de secours, la nécropole nationale de Craonnelle regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames en 1914-1918. Au lendemain de la guerre, ce cimetière est aménagé pour réunir d’autres combattants inhumés sur le plateau de Californie et des Casemates, ou ceux enterrés dans les cimetières provisoires des postes de secours des Flandres, à Oulches, de Vassogne, de Jumigny, de Craonne, du Moulin de Vauclair. Cette nécropole rassemble près de 4 000 corps français dont près de la moitié reposent dans deux ossuaires. Vingt-quatre combattants britanniques et deux Belges y sont également inhumés.

Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille d’Auguste Hourcade (Tombe 228). Né en 1892, le jeune poète et critique d’art, caporal au 34e RI, meurt le 21 septembre 1914 à Oulches.

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, sont âprement disputés. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons.

Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, Français et Anglais franchissent l'Aisne, le 13 septembre 1914. Mais très vite, les Allemands s'accrochent au plateau du Chemin des Dames. Après des combats acharnés, l'ennemi parvient, en novembre 1914, à rester seul maître du plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames

En avril 1917, au cœur des enjeux, ce plateau voit le déploiement d'une puissante offensive française mais avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg, le plan initialement imaginé est caduc. Pourtant, le général Nivelle maintient son projet qui concentre, pour les Français, 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons, soit un canon tous les 12 mètres. De plus, 128 chars français sont engagés pour la première fois. Au total plus d’un million d’hommes sont rassemblés.

Le 2 avril, le feu de l'artillerie est déclenché mais cette intense préparation n’a détruit que très partiellement les défenses allemandes. Aussi, le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent, elles se heurtent aux barbelés et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent jusqu’au lendemain mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames. Les tirailleurs sénégalais, notamment perdent plus de 7 000 hommes sur 16 500 engagés (40-45%) dans les premières journées.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces épuisées de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Le 10 octobre, un mois avant l’armistice, les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Craonnelle 02160
À 24 km au sud-est de Laon, en bordure du CD 18 (Craonne / N2)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Pontavert

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Nécropole nationale de Pontavert. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Pontavert, également appelée "Beaurepaire", rassemble près de 7 000 corps de soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont un grand nombre repose en tombes individuelles. 54 Russes y sont également inhumés. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé de 1920 à 1925 pour recevoir les corps initialement inhumés dans les environs de Pontavert, ceux reposant dans les cimetières allemands de Sissonne, Coucy-le-Eppes, Amifontaine, Nizy-le-Comte, ceux des cimetières français de Beaurieux, Samoussy, Guyencourt, Meurival, La-Ville-aux-Bois, et Vassogne.

Parmi les soldats inhumés repose le corps de Jules-Gérard Jordens, mort à deux jours de son 31e anniversaire. Né en 1885 à Nice, ce poète français est mobilisé au 246e régiment d’infanterie (RI) comme brancardier. Affecté dans l’Aisne, puis en Artois, il est tué au Bois-des-Buttes en 1916. Le nom de cet homme de lettres figure au Panthéon parmi ceux des 560 écrivains officiellement "Morts pour la France". Par ailleurs, Robert André Michel, archiviste et paléographe de renom disparait, le 13 octobre 1914, à Crouy.

Un carré spécifique regroupe les tombes de 67 britanniques tués en octobre 1914 et en mai-octobre 1918. Ces restes mortels ont été exhumés des cimetières militaires français de Meurival, Gerniyourt, Guyencourt, Pontavert et Beaurieux. Au terme de la contre-offensive sur la Marne, le British Expeditionary Force est engagé entre la 5e armée française et la 6e armée française où il se déploie, en direction de Laon, entre Soissons et Craonne. Mais la résistance ennemie comme l’usure des troupes ne permettent pas de bousculer les forces allemandes. Au terme de ces combats éprouvants, les Britanniques, à la demande de leur commandement, gagnent les Flandres. Au printemps 1918, quelques contingents reviennent dans cette région.

 

Pontavert, un village proche de la zone des combats

Situé sur la rive droite de l’Aisne, le village de Pontavert se trouve, depuis longtemps, sur les axes d’invasions. Le 15 septembre 1914, au terme de la contre-offensive sur la Marne, les Français s’emparent des ruines de Pontavert, à proximité duquel le front se fige à l’est, vers le Bois des Buttes. Dominant les alentours, ce site, aux mains des Français, est convoité par les troupes allemandes cantonnées dans le village voisin et qui occupent les villages de Craonne, Corbeny et La Ville-au-Bois. Une partie du bois est tenue par les deux camps et est dénommée "Bois franco-allemand". De décembre 1914 à mai 1915, le secteur est progressivement aménagé, renforcé de tranchées, boyaux et abris. Au printemps 1915, le mitrailleur Roland Dorgelès, auteur des Croix de Bois, y séjourne tout comme le lieutenant Charles de Gaulle.

En mars 1916, les Allemands s’emparent du bois. Sur l'Aisne, l'ennemi ouvre, le 10, un feu d'artillerie sur les positions françaises de l'arête du Chemin des Dames, depuis le hameau de Troyon à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Craonne, jusqu'à Berry-au-Bac. Après plusieurs heures de bombardement, les Allemands occupent un saillant formé par les lignes françaises. Un combat très vif a lieu ; depuis le 10, la canonnade n'a pas cessée dans cette région. Certains soldats du 96e régiment d’infanterie refusent de monter en ligne, quatre d’entre eux seront fusillés à Roucy. C’est au cours de l’un de ces combats que, le 17 mars 1916, le poète Guillaume Apollinaire reçoit un éclat d’obus. Atteint à la tête, il est évacué puis trépané. Affaibli par sa blessure et l’opération, il succombera de la grippe espagnole en novembre 1918.

En avril 1916, une attaque d’envergure allemande sur le Bois des Buttes ne permet pas aux troupes françaises de reprendre la position. Le bois retombe dans l’oubli jusqu’à l’offensive d’avril 1917 où il devient, avec le village, un objectif stratégique.

Les combats du Bois des Buttes, avril 1917

La zone forestière ne permet pas une préparation aisée, car les arbres cachent les défenses allemandes. Trois sommets principaux culminent à 93, 95 et 96 mètres d'altitude et des équipes de nettoyeurs composés de grenadiers ou de sapeurs équipés de lance-flammes opèrent sur ce secteur.

Le 11 avril 1917, la préparation d’artillerie débute, les bataillons se partagent les objectifs : cote 96, cote 92, et le village. La cote 96 est prise avec peu de pertes, mais l'avancée est ensuite ralentie dans le col entre les cotes 92 et 96, au sud de la cote 92. Les hommes avancent péniblement jusqu'à une tranchée fortement tenue, mais les mitrailleuses ennemies tirant du village empêchent toute occupation du col. Toutefois le 16 avril 1917, l’attaque du bois se solde par un succès français malgré de fortes pertes humaines. Au total, l’offensive permet la prise de 6 canons, 50 mitrailleuses, une trentaine de Minenwerfer et 1 458 prisonniers allemands. Côté français, 122 hommes et officiers du 31e RI ont perdu la vie et 296 sont blessés. Un monument est érigé à la mémoire des soldats du 31e RI dans le cimetière provisoire "Monaco" puis dans les années 1920 est déplacé à la nécropole de Pontavert.

Ensuite le secteur reste calme jusqu’à la seconde bataille de la Marne en mai 1918. A la fin de la guerre, le village de Pontavert est anéanti. Cité à l’ordre de l’armée le 17 octobre 1920, Pontavert est parrainé par le Cantal dont le soutien permet de reconstruire le village.

Au printemps 1940, Pontavert subit à nouveau les outrages de la guerre.

 

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Adresse

Pontavert
Côte sud-est de la route de Soissons, sur la D925

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 31e RI 1914-1918

La nécropole nationale d’Oeuilly

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Nécropole nationale d’Oeuilly. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale d'Oeuilly regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats du Chemin des Dames, principalement ceux d’avril 1917. Créée pendant la guerre, à proximité d’un poste de secours, celle-ci est réorganisée à plusieurs reprises, en 1922, 1934, puis en 2010 afin d’accueillir les restes mortels de soldats inhumés initialement dans d’autres cimetières du Chemin des Dames. Aujourd’hui, cette nécropole rassemble ainsi plus de 11 000 combattants français en tombes individuelles et collectives.

Sur ce site, est érigé un monument régimentaire dédié à la mémoire des morts du 163ème régiment d’infanterie (RI) tombés en août 1917, dont 58 combattants de ce régiment reposent en ce lieu. Parmi les soldats français, reposent, dans une tombe commune, les dépouilles de François et d’Emile Texier. Natifs du Puy-de-Dôme, ces deux frères sont décédés respectivement le 20 septembre 1914 à Vic-sur-Aisne et le 16 juin 1917 du côté de Cuissy.

Depuis l'automne 1914, malgré des efforts renouvelés par chacun des belligérants, le front ne peut être rompu. En 1917, forts des enseignements de sa victoire à Verdun, le nouveau commandant en chef français, le général Nivelle, projette de conduire, sur le Chemin des Dames, une puissante offensive dont l’objectif est, une fois encore, de percer les lignes adverses.

L'offensive du Chemin des Dames – 16 avril 1917

À partir d’avril 1917, le plateau du Chemin des Dames constitue le principal enjeu de cette opération. Pourtant, avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg le plan initialement défini par l’état-major français est caduque. En dépit des réserves du pouvoir politique et de quelques généraux, Nivelle maintient son projet et concentre, au pied du plateau, 49 divisions d’infanterie et cinq divisions coloniales. L’ensemble de ces hommes bénéficie de l’appui feu de 5 310 canons, soit un canon tous les 12 mètres. Par ailleurs, pour la première fois, 128 chars français sont engagés pour soutenir la progression de l’infanterie. Au total plus d’un million d’hommes sont rassemblés.

Le 16 avril, sous une pluie de neige fondue, les premières vagues s’élancent à 6 heures. Malgré une intense préparation d’artillerie, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d’intenses efforts notamment ceux consentis par les Basques et les Béarnais du 18e RI, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, le mouvement est maintenu. De durs combats se déroulent sur le plateau. L’offensive est un échec. Très vite, l'autorité de Nivelle s’effondre.

Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

La bataille des observatoires

En raison de l’importance des pertes, un cimetière est créé à proximité de l’ambulance n°4 du 12e corps d’armée, installée dans les ruines d’Oeuilly. 340 soldats sont inhumés dans un premier temps. Jusqu’en octobre 1917, toute une série de combats très localisés, d’une intensité exceptionnelle visent à conforter les gains de terrain âprement conquis, à améliorer les positions françaises et surtout à conquérir les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Durant cette bataille dite des observatoires, d’autres antennes sanitaires sont ouvertes où sont progressivement inhumés les corps des soldats décédés ayant succombés à leurs blessures.

Le 28 avril 1917, un nouveau plan d’attaque du plateau de Californie est conçu et préparé dans les camps de Mailly et de Crève-Cœur. Début mai, avec pour objectif de reprendre le secteur de Craonne, les premières vagues s’élancent. Grâce à l’utilisation des lance-flammes par des sections Schilt, l’opération est un succès. Mais, soutenu par son artillerie, l’ennemi contre-attaque violemment. Les Français résistent vaillamment. Les pertes sont sévères notamment au sein de la 36e division d’infanterie (DI) qui perd en trois jours, 87 officiers et 2 750 hommes. Les affrontements sont tels que le capitaine Désagneaux, engagé dans le secteur de la ferme de la Royère en juin 1917 les qualifie de "second Verdun".

 

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Adresse

Oeuilly
À 22 km au sud de Laon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument-obélisque aux morts du 163ème Régiment d'Infanterie tombés en août 1917

La nécropole nationale de Soupir n° 2

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Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_2_Soupir

 

La nécropole nationale de Soupir n°2 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Édifié en 1934 pour inhumer les corps de combattants que l’on continuait de découvrir dans le secteur, ce cimetière rassemble 2 829 corps de soldats tombés lors des deux conflits mondiaux. Parmi ces sépultures, 2 216 Français dont 250 en ossuaire, 26 Russes, cinq Belges (dont quatre victimes civiles), deux Britanniques inconnus. Pour la Seconde Guerre mondiale, 545 Français sont enterrés ainsi que 33 Belges dont 30 victimes civiles. À leur côté, repose également le corps de Pierre Muller, sous-lieutenant au 9e bataillon de tirailleurs algériens, décédé le 17 septembre 1958 en Algérie (tombe n° 2361).

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. Durant cette bataille, des ambulances sont ouvertes dans ce secteur. Peu à peu, les brancardiers enterrent en ce lieu les dépouilles de soldats décédés dans ce secteur.

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Adresse

Soupir
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

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La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois

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Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois est l'un des principaux lieux de mémoire du Chemin des Dames. Aménagé de 1919 à 1925, il regroupe les corps de soldats tombés tout au long de la guerre dans ce secteur emblématique de l'histoire de la Grande Guerre. Plus de 5 200 soldats français y reposent dont 2 386 en ossuaire. Cinquante-quatre Russes y sont également inhumés.

À proximité, un cimetière allemand réunit 4 346 soldats dont 3 993 en ossuaire. De l'autre côté de l'axe routier, est érigé le mémorial du Chemin des Dames. Au sein de cette chapelle se déroulent d'importantes cérémonies commémoratives. Sur le parvis de cet édifice, se dresse une Lanterne des Morts conservant ainsi le souvenir des soldats décédés durant ce conflit. Cet ensemble mémoriel est complété par un monument britannique rappelant l'engagement du Britisch Expeditionnary Forces dans ce secteur, notamment le 1er bataillon du North Loyal Lancashire Regiment qui s’est battu, en septembre 1914, autour de l’ancienne sucrerie, dominant le plateau.

Parmi les soldats inhumés, repose le corps d'Albert Truton (Tombe n°1774). Soldat au 75e régiment d'infanterie, il est, le 8 juin 1917, considéré avec onze de ses camarades, comme mutin. Condamné à mort, il est fusillé à Pargnan (Aisne).

Dès les premières semaines du conflit, le plateau du Chemin des Dames représente un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne l'ennemi talonné par les Français et les Anglais se replie sur le plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames, avril 1917

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive française dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Chargé de rompre les lignes allemandes, plus d'un million d'hommes appuyé par 5 310 pièces d'artillerie et 128 chars est engagé.

Au matin du 16 avril 1917, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Les combats mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagit avec fermeté. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison qui vise l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames qui est pris le 23 octobre et amène les Allemands à abandonner le plateau du Chemin des Dames et à se replier au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye et les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces exsangues de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes, le 10 octobre, un mois avant l'armistice du 11 novembre 1918.

 

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Adresse

Cerny-en-Laonnois
À 17 km au sud-est de Laon Carrefour CD 18 (Chemin des Dames) et CD 967 (Laon/Fisme)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Chapelle aux soldats - Rencontre De Gaulle/ Adenauer en 1962

La nécropole nationale de Loupeigne

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Nécropole nationale de Loupeigne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Loupeigne

 

Aménagée à flanc de colline, la nécropole de Loupeigne a été créée en 1919 pour rassembler les dépouilles de soldats morts pour la France en 1914-1918 lors des batailles de l’Aisne, principalement celle de mai-juin 1918. De 1920 à 1924, les restes mortels d’autres soldats français inhumés initialement dans d'autres cimetières militaires de la région y sont transférés, notamment les dépouilles de nombreux inconnus.

Cette nécropole nationale regroupe aujourd’hui 1 077 corps de soldats parmi lesquels reposent 598 Français, dont près de 120 ont été inhumés en ossuaire. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, un combattant français y repose également. Ce cimetière militaire réunit un carré allemand regroupant 478 corps de soldats tombés en 1918, au moment de la quatrième offensive de Ludendorff, commencée sur le Chemin des Dames le 27 mai et qui allait les conduire jusqu'à Château-Thierry en juin 1918.

Une chapelle mausolée est édifiée à la mémoire des officiers d’artillerie et d’infanterie tombés en 1917-1918.

L’opération Blücher-Yorck, la bataille du Chemin des Dames, mai-juin 1918

Perdant en intensité après l’échec de l’offensive française conduite sur le Chemin des Dames en avril 1917, le front de l’Aisne, qui s’étend entre les villes de Soissons et de Reims, connaît à partir du 28 mai 1918 un regain d’activité. Il est en effet le théâtre d’une forte offensive allemande. Au premier choc, ce secteur tombe sans résistance. Au terme d’un bref et intense bombardement, les lignes françaises sont enfoncées par les troupes d’assaut allemandes. Le 29 mai, elles s’emparent de Soissons, franchissent l’Ourcq et atteignent, le 31 mai, la Marne à Jaulgonne.

Malgré d’importantes pertes (400 000 hommes), les Allemands avancent rapidement, menaçant Amiens et Reims. Dans l’Aisne, les troupes alliées tiennent difficilement les points de passage sur la Marne que les Allemands tentent de franchir. Dans la région de Château-Thierry, les unités américaines et les troupes coloniales françaises luttent côte à côte. Des renforts permettent de ralentir puis de stopper, le 6 juin, l’avancée ennemie sur la rive nord de la Marne. Français et Américains tiennent leurs positions, en particulier sur la cote 204 qui surplombe Château-Thierry. Cependant, en une semaine, les Allemands ont capturé près de 50 000 prisonniers et 800 canons. Poursuivant son effort, l’ennemi s’engouffre dans une brèche ouverte dans le front à proximité de la forêt de Villers-Cotterêts. Il n’est alors qu’à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre.

La seconde bataille de la Marne, juillet 1918

Après les succès sur l’Oise et sur l’Aisne, le haut commandement allemand frappe dans la Marne. Depuis le 28 mai 1918, le dispositif défensif allié y demeure fragile car les Français ont été repoussés au sud de la Marne. Les villes de Soissons et de Château-Thierry sont occupées. Proche de la victoire, les Allemands lancent des offensives sur différents secteurs de ce front. Connues sous le nom de "Friedensturm" (ruée pour la paix), l’une d’elle débute, le 15 juillet, dans la région de Fère-en-Tardenois. Cette ville dispose d’infrastructures ferroviaires et routières indispensables pour les Allemands. En effet, la progression ennemie a été si rapide que l’état-major ennemi redoute que leurs forces connaissent des difficultés d’approvisionnement. Occuper Fère-en-Tardenois, c’est disposer d’importantes possibilités logistiques, d'énormes entrepôts et dépôts pour ravitailler le front.

Après un violent bombardement, les vagues d’assaut ennemies s’élancent entre l'Aisne et l'Ourcq. Si certaines sont stoppées, de nombreuses autres franchissent la Marne. Une tête de pont est établie. A l'ouest, Dormans est pris. La lutte est des plus vives. Les alliés s’accrochent à leurs positions, au point que, le 17 juillet, la situation est rétablie en leur faveur.

Du côté allié, le général Foch lance sa contre-offensive décisive. A 4h45, sur un front de 50 kilomètres, l’artillerie française pilonne les lignes adverses. Grâce à l’emploi massif des chars et de l’aviation, l’armée Mangin, concentrée dans la forêt de Villers-Cotterêts, progresse rapidement. Soutenues par les troupes britanniques et américaines, les armées françaises attaquent dans le Soissonnais et suivent l’Ourcq. Le 20 juillet, les troupes allemandes se replient derrière la Marne. Le 21, Château-Thierry est libéré par les troupes françaises et américaines.

Au cours de l’été, les Alliés conduisent une série d’actions brèves, exécutées par surprise et dans divers secteurs, accablant plus encore l’ennemi.

La Grande Guerre trouve son dénouement à l’automne, lorsque les fronts périphériques d’Orient et d’Italie s'effondrent.

Asphyxiée sur le plan économique et frappée par la guerre civile, l’Allemagne est contrainte d’accepter, le 11 novembre 1918, les conditions d’un armistice.

 

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Adresse

Loupeigne
Au bord de la D79 entre Loupeigne et Mareuil-en-Dôle

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle-mausolée à des officiers d'artillerie et d'infanterie tombés en 1917-1918

La nécropole nationale de Soupir n° 1

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Nécropole nationale de Soupir n° 1. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_1_Soupir

 

Aménagée à proximité d'un ancien poste de secours, la nécropole nationale de Soupir n° 1 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Ce cimetière rassemble 7 806 corps de soldats français tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont 2 822 en trois ossuaires et 266 en quatre fosses collectives exhumés des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain. Un Belge et un Russe reposent aux côtés des combattants français. En raison du nombre croissant de corps exhumés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, les autorités militaires ont aménagé, à partir de 1934, une seconde nécropole (Soupir n°2) en face de celle-ci.

 

Des tirailleurs kanaks dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette. En juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattachée au 418e régiment d'infanterie (RI), cette unité prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre, le BMP s'illustre lors de la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, de Soupir, d’Ambleny ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants comme Alosio Waangou, natif de Saint-Gabriel-Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Tué le 29 septembre 1918 à la côte 193, il est inhumé sous la tombe n°3113.

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires. Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison. Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Infos pratiques

Adresse

02160 Soupir
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

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La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne

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Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Vailly-sur-Aisne

 

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne regroupe aujourd’hui les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’avril 1917 sur le Chemin des Dames. Rattachée à un poste de secours durant les combats, cette nécropole est aménagée en 1924 et en 1935, pour rassembler les corps de soldats exhumés d’autres cimetières provisoires de ce secteur (Allemant, Jouy, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy et du Bois-Morin). Elle rassemble, en tombes individuelles et collectives, 1 576 corps de soldats français dont 1 559 sont décédés durant la Grande Guerre et les 17 restants durant la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole jouxte un cimetière militaire britannique où ont été inhumés 676 soldats, tombés principalement en septembre 1914.

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, deux monuments ont été édifiés. Le premier a été érigé à la mémoire du sergent Félix Germain Jacquinot du 120e Bataillon de Chasseur à Pieds (BCP) tombé le 8 juillet 1917 et à ses camarades du 120e BCP. Le second est dédié aux morts de l’Union nationale des Combattants (UNC).

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne le 12 septembre 1914, les Alliés franchissent l'Aisne. La 3e division britannique atteint ainsi le village de Vailly-sur-Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français du 5e groupe de division de réserve s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française bombarde les positions ennemies tandis que les sapeurs du génie creusent des galeries de mines sous la colline. Le 8 janvier, les premières lignes allemandes sont conquises mais l’adversaire réagit. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132 que les Français tentent de déborder par l’est. Le 12 janvier, sous un déluge de fer et d’acier, les fantassins de chaque camp luttent pied à pied. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, tout en conservant l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, après avoir rejeté la 6e armée française sur la rive sud, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Pour les Français, les pertes sont importantes : 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

L’offensive du Chemin des Dames – Avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les opérations se prolongent jusqu’au lendemain. Le 18 avril, Vailly est repris mais cette offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En juin 1918, à l’occasion des dernières opérations allemandes, l’ennemi s’empare à nouveau de Vailly dont les ruines sont définitivement libérées le 15 septembre 1918. Détruit à 90 %, le village, où seule une maison est épargnée, reçoit la médaille des services rendus à la France. Il est cité à l’ordre de l’armée en 1920.  

À proximité de ce site, à Ostel (chemin de Folemprise), une stèle édifiée en 1921 par la famille Vernes honore la mémoire de deux aviateurs du 2e groupe d’aviation escadrille 7, Marcel Vernes et Jean Peinaud, qui ont perdu la vie le 24 mars 1917 à bord de leur Farman F61.

 

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Infos pratiques

Adresse

Vailly-sur-Aisne 02370
À 17 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925

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Eléments remarquables

Monument aux morts du 120èmeBCP tombés le 8 juillet 1917 - Monument aux morts 1914-18 de l'UNC de Vailly

La nécropole nationale de Braine

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Nécropole nationale de Braine. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Braine

 

La nécropole nationale de Braine regroupe les corps de 1 583 Français dont près d'un tiers repose dans deux ossuaires. Cette nécropole est aménagée de 1920 à 1935 pour rassembler les corps inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires de la région.

À proximité, se trouve le seul cimetière danois de la Première Guerre mondiale. Il comprend 79 sépultures de combattants originaires de la province du Schleswig, annexée par l’empire allemand en 1866 et restituée au Danemark en 1920 suite à un plébiscite. Ces soldats ont été incorporés contre leur gré dans l’armée allemande. À la demande de leurs familles, les dépouilles de ces derniers ont été retirées des cimetières allemands pour être regroupées à Braine en 1934.

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent, le 12 septembre 1914, l'Aisne. A la mi-octobre 1914, La 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands s'emparent puis conservent le contrôle du plateau. Progressivement, le Chemin des Dames est transformé en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, élément essentiel de la défense ennemie. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française pilonne les positions allemandes sous lesquelles sont creusées des galeries de mines. Le 8, les premières lignes allemandes sont conquises. Les Français tentent de déborder par l’est. Attaques et contre-attaques se multiplient. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, mais conservent encore l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie, soit la moitié de son effectif.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent malgré tout. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Le village de Braine est décoré de la Croix de Guerre le 21 octobre 1920.

 

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Adresse

Braine
À 15 km à l'est de Soissons, le long du chemin vicinal reliant le CD 22 (Braine/Orlchy-le-Château) au CD 14 (Braine/Mont-Notre-Dame)

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La nécropole nationale de Crécy-au-Mont

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Nécropole nationale de Crécy-au-Mont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crecy

 

La nécropole nationale de Crécy-au-Mont rassemble près de 1 400 soldats français dont 356 reposent dans deux ossuaires, 1 865 Allemands dont 579 en ossuaire mais aussi 19 combattants français décédés en 1940 lors de la campagne de France. Créée en 1919, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans de nombreuses communes de l’Aisne.

 

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Dès l'automne 1917, le village de Crécy-au-Mont est occupé par les Allemands qui le quittent qu’en mars 1917. Il est repris aux Français en mai 1918 pour être définitivement libéré le 30 août 1918. A proximité de ce village, a été aménagée, par les Allemands, une plate-forme de tir de l'un des six grands canons de marine de type SKL/45, considérés à tords comme la Grosse Bertha. Cette pièce d'artillerie à longue portée bombardait Compiègne.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Oeuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au-delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et emprunte les chemins de l'exode.

 

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Adresse

Crécy-au-Mont
À 36 km au sud-ouest de Laon. À partir du CD 937, à la croisée du chemin dit d'Estournelles et du vieux chemin Coucy-le-Château / Soissons

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La nécropole nationale de Champs

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Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Champs

 

La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Adresse

Champs
Au nord de Soissons, D 56

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La nécropole nationale de Crouy

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Nécropole nationale de Crouy. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crouy

 

Se situant sur l’axe principal Chauny-Soissons, la nécropole nationale de Crouy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Créé en 1917, lors de l’offensive d’avril, le cimetière est ensuite réaménagé de 1920 à 1924 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans les cimetières provisoires de de Bucy-le-Long et de Missy-sur-Aisne. Cette nécropole rassemble près de 3 000 corps dont 2 941 Français (1 476 sont ensevelis dans deux ossuaires) et 50 soldats britanniques tombés principalement en septembre-octobre 1914. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, un combattant français et deux combattants polonais y reposent également.

 

Les combats de Crouy, 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à la fin de la guerre en 1918, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Le 12 septembre 1914, poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent l'Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française du général Maunoury tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Pour dégager Soissons de la pression ennemie et prendre position sur la route menant à Laon, les Français, soumis aux crues de l’Aisne, attaquent le 25 décembre 1914 dans le secteur de Crouy. Le 1er janvier 1915, les positions ennemies sont bombardées. Le 8 janvier 1915, après plusieurs explosions de mines, l’assaut est donné. Malgré la prise des premières lignes ennemies sur le plateau, les hommes de la 55e division du général Berthelot ne peuvent exploiter leur succès car l’adversaire réagit rapidement. Le 12 janvier, il contre-attaque violemment, rejetant les Français sur la rive sud de l’Aisne. La lutte est acharnée, notamment sur les pentes de la cote 132. Au cours de ces combats, Albert Tastu, ingénieur des mines, disparaît. Encerclé avec ses hommes dans la grotte des Zouaves, cet officier au 289e RI résiste vaillamment et meurt sous les balles ennemies. Paris semble à nouveau menacée. Le 13 janvier, les Français se replient plus au sud et le front se fige aux portes de Soissons. Epuisés et mal ravitaillés en raison d’une crue de l’Aisne, les Français ont subi des pertes importantes. En six jours seulement, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie sont mis hors de combat. Cet échec émeut l’opinion publique et fait de cet épisode "l’affaire de Crouy" que l’écrivain-combattant, Henry Barbusse, relate dans son livre Le Feu, prix Goncourt en 1916. Engagé volontaire au 231e régiment d’infanterie, il prit part à cet engagement. La presse est censurée et plusieurs généraux comme Berthelot sont sanctionnés.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent au lendemain. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combats dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux.

Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En octobre 1920, enjeu des combats acharnés de 1915, les ruines de Crouy, après avoir éprouvées les souffrances de l’occupation, sont citées à l’ordre de l’armée.

 

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Adresse

Crouy
À 5 km au nord-est de Soissons, rue Maurice Dupuis

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Vauxaillon

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

1919 : création (Batailles du Chemin des dames, 1914-18)


1919, 1920, 1934, 1935 : regroupement des corps exhumés de cimetières militaires communaux de l'Aisne.


1954 : regroupement des corps 1939-45 exhumés dans l'Aisne
 

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Vauxaillon

La nécropole nationale Le Bois-Robert

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Nécropole nationale Le Bois-Robert. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ambleny

 

Située au Bois-Robert, la nécropole nationale d'Ambleny regroupe 10 601 Français dont 3 076 en quatre ossuaires, 76 victimes civiles françaises et un Russe, décédés lors de la Première Guerre mondiale. Créé en 1923, ce cimetière a été aménagé en 1934-1935 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires du sud-ouest de Soissons. En 1954, les corps de 561 soldats français morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale y sont également rassemblés.

 Parmi les 76 victimes civiles, est inhumée Estelle Allain née Berhamelle, âgée de 49 ans, elle décède le 24 juin 1915 à Soissons (Tombe n°15) Résidant dans un appartement à Soissons, rue Sainte-Eugénie, son immeuble est bombardé par les Allemands en juin 1915. Elle n’a pas le temps de se réfugier dans la cave devenu un abri et est gravement blessée. Elle décède des suites de ses blessures et est reconnue morte pour la France.

 

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent les corps de nombreux combattants ultramarins. En 1917-1918, des créoles calédoniens sont affectés au sein du bataillon mixte du Pacifique (BMP), unité composée de Canaques, de Calédoniens et de Tahitiens. À l'arrière du front, dans le secteur de l'Ailette, près du Chemin des Dames, ces hommes participent aux travaux de réfection de tranchées. En juin 1918, aux côtés du 164e et du 365e régiment d'infanterie (RI), le BMP est engagé sur le Matz. Fin juillet et début août 1918, rattaché au 418e RI, il prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, réuni, le BMP s'empare de Vesles, de Caumont et de la ferme du Petit Caumont dans la plaine du Marlois (Aisne). Au cours de ces combats, 32 Kanak, 10 Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués en près de 24 heures. En décembre, le BMP est cité à l’ordre de la Xe armée. Leurs corps reposent dans les cimetières militaires de Flavigny-le-Petit, Soupir, Cerny-en-Laonnois. Vingt-trois de ces hommes sont inhumés à Ambleny. Parmi ces hommes, reposent les corps du caporal Louaou (carré H tombe n° 189) et du soldat Atehei Raatira (Carré A – tombe n°225). Né en 1897 à Lifou (Nouvelle-Calédonie), le premier décède le 28 août 1918 au Bois-Roger. Le second est né à Teva I Uta (Tahiti), est mort le 5 août 1918 à Mercin-et-Vaux.

La deuxième bataille de Picardie, 21 mars - 5 avril 1918

Au printemps 1918, le général allemand Ludendorff, après la capitulation russe, cherche à exploiter les divisions entre les Alliés en exécutant une manœuvre rapide et brutale à la jonction des forces françaises et britanniques. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent dans la Somme. En quelques heures, le front est rompu.

Le général Pétain, chef des armées françaises, engage ses réserves et envoie rapidement les 3e et 5e armées dans les secteurs de Noyon et de Lassigny. Les jours suivants, la progression allemande se poursuit. Les Britanniques se replient vers Amiens. Le 24 mars, Chauny tombe. Le 25, les Allemands s'emparent à nouveau de Noyon. Une nouvelle fois, Paris est menacée. Le 9 juin 1918, les Allemands lancent une nouvelle offensive dans le secteur Noyon-Montdidier en vue d’atteindre Compiègne. Mais, le mouvement, en raison des pertes importantes, s’enraye. Les Alliés résistent. En juillet 1918, ils inversent définitivement le sort de la guerre.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne ; pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1re division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne.

L’armistice du 22 juin 1940 débouche sur une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

 

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Infos pratiques

Adresse

Ambleny
À 11 km à l'ouest de Soissons, sur la RN31 (Rouen/Reims), avant l'intersection avec la D17

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année