Le Quesnoy

Partager :

Les remparts de Le Quesnoy. Source : http://www.traction-nord.com

Les fortifications de Le Quesnoy...

Un château y fut édifié par le comte de Hainaut au XIIème siècle. Il en subsiste la porte à l'entrée et des caves de grès. Ses premiers bastions construits sur l'ordre de Charles Quint datent de 1528. Après la prise de la ville en 1657, par Turenne, Vauban modernise la place à partir de 1668. Il crée quatre étangs pour inonder les fossés et remodèle le front sud dont les bastions Saint-Martin et du Gard illustrent avec leur dehors le premier système de Vauban. Au XVIIIème siècle est édifié un grand ouvrage à corne à l'est de la Porte Fauroeulx.

En 1881, la place-forte fut encore confortée.

L'enceinte très bien conservée a la forme d'un octogone irrégulier. Elle est défendue par huit bastions et a été entièrement restaurée. 2 circuits pédestres sont proposés au grand public :

- Le circuit des remparts : fiche de randonnée du Conseil Général du Nord.

- A la découverte des arbres des remparts du Quesnoy : Circuit élaboré par le Parc Naturel Régional de L'Avesnois.

Lors de la promenade des fortifications, jalonnée de panneaux pédagogiques, on admirera les huit bastions et dix-sept dehors implantés dans les fossés. Mentionnons la Poudrière du XVIIIème siècle, la tour médiévale du Comte Baudouin, la porte Fauroeulx, l'ouvrage à cornes Fauroeulx, du XVIIIème siècle, et 5 bastions : royal, impérial, vert, du Gard, Saint-Martin. Au dehors, l'étang du Pont-Rouge qui servait à remplir les fossés des remparts est à présent un site "balnéaire".

Un bivouac des Armées révolutionnaires, avec plus de 400 participants anime le site fortifié pendant 2 jours tous les deux ans au moment des Journées du Patrimoine. Une association "Le Cercle Historique Quercitain" fait des recherches sur le passé du Quesnoy et de ses deux cantons et possède un local au centre Cernay dit Château Marguerite de Bourgogne pour accueillir des groupes dans deux salles d'exposition didactiques sur l'histoire de la fortification. Depuis 1987, les villes fortifiées ont également leur journée régionale le dernier dimanche d'avril et certaines citadelles devenues casernes militaires ouvrent régulièrement leurs portes au public. Enfin, la route des villes fortifiées, lancée en 1993 permet au public de découvrir ces villes à l'aide d'une carte et de fiches explicatives disponibles auprès de l'association des villes fortifiées et dans les offices de tourisme d'Ambleteuse, Arras, Avesnes-sur-Helpe, Bergues, Boulogne-sur-Mer, Calais, Cambrai, Condé-sur-Escaut, Gravelines, Le Quesnoy, Lille, Maubeuge, Montreuil-sur-Mer et Saint-Omer.

Ce monument aux morts commémore la victoire de la New Zealand RifleBrigade qui libéra le Quesnoy le 4 novembre 1918 de la garnison allemande qui occupait la ville depuis quatre ans. Les Néo-zélandais escaladèrent les fortifications comme au Moyen-Age avec des échelles.

En 1999, Le Quesnoy a ouvert la maison quercitaine de Nouvelle Zélande "Centre de documentation relatif à la libération de la ville en 1918". Le Quesnoy est devenu le lieu principal des commémorations de la Première Guerre mondiale pour la Nouvelle Zélande en France, avec la tenue d'une cérémonie organisée par l'ambassade de Nouvelle-Zélande à Paris, les autorités locales et la Commonwealth War Graves Commission. Lors de ces deux cérémonies, un défilé rassemblant le maire et des autorités locales, des anciens combattants, des visiteurs et des personnes de la région traverse la ville jusqu'aux remparts et au monument aux morts néo-zélandais de 1923 pour le dépôt de gerbe. La procession se dirige ensuite vers le monument aux morts français pour un nouveau dépôt de gerbe. La cérémonie se termine à la mairie où une sculpture tribale "teko teko maori" perpétue le souvenir.

La Nouvelle Zélande est toujours officiellement représentée à Le Quesnoy lors des commémorations de l'Armistice, le 11 novembre. Des parlementaires néo-zélandais et d'autres groupes divers comme l'équipe néo-zélandaise de rugby, les All Blacks, sont déjà allés à plusieurs reprises dans cette ville. Le Quesnoy et Cambridge, en Nouvelle-Zélande sont jumelées depuis 1999.

 

Association des villes fortifiées

Hôtel de Ville Rue Maréchal Joffre 59530 Le Quesnoy

Tél. : 03.27.47.55.54

 

Office de Tourisme du Quesnoy

Tel : 03.27.20.54.70

e-mail : OTSI.le.quesnoy@wanadoo.fr

 

Quizz : Forts et citadelles

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Rue Maréchal Joffre 59530
Le Quesnoy
03 27 47 55 54

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée des Deux Victoires - Clemenceau-de Lattre

Partager :

Buste de Georges Clemenceau. Source : © Musée national des Deux Victoires - RMN

Ce musée, situé dans la maison natale de Jean de Lattre de Tassigny, établit un parallèle entre Clemenceau et le maréchal de France.

Le musée a été créé en 1959 dans la maison natale de Jean de Lattre de Tassigny. Il établit un parallèle entre Clemenceau et de Lattre en rapprochant leurs destins : leur naissance à Mouilleron-en-Pareds, leur rôle dans les deux guerres mondiales, le fait qu'ils aient signé au nom de la France lors des "deux victoires" mettant fin aux deux conflits mondiaux, la même reconnaissance et le même hommage de la France : "A bien mérité de la patrie". 

Le musée a été rénové en 1998. Il présente des objets personnels, des documents, des gravures et photographies évoquant la vie de Clemenceau et du maréchal de Lattre de Tassigny et leurs rôles respectifs durant les deux guerres mondiales.

 

Musée national Clemenceau-de Lattre
1 rue Plante Choux
85390 Mouilleron-en-Pareds

Tel : 02 51 00 31 49

Courriel : musee-2victoires@culture.gouv.fr

 

Comité Départemental du Tourisme de la Vendée

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

1 rue Plante Choux - 85390
Mouilleron-en-Pareds
Tel : 02 51 00 31 49Fax : 02 51 00 34 31

Tarifs

Plein tarif : 3.50 €Tarif réduit : 3.00 € Gratuit pour les moins de 26 ans, enseignants en activité, les membres de l’association « L’Institut Vendéen Clemenceau-de Lattre », pour les journalistes titulaires de la carte de presse,... et pour tous, le premier dimanche de chaque moisLes visiteurs en groupe à partir de 20 personnes : Réservation obligatoire, tel 02.51.00.38.72Visite de la maison natale et du musée des deux victoires ( durée 1h30 ) : 3 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 15 avril au 15 octobre : 7 départs de visite : 10h, 11h,12h, 14h, 15h, 16h, 17h. Le jardin reste accessible gratuitement jusqu'à 18 heuresDu 16 octobre au 14 avril : 5 départs de visite : 10h, 11h, 14h, 15h, 16h.Le jardin reste accessible gratuitement jusqu'à 17 heures.

Fermetures annuelles

Noël et 1er janvier

Musée des blindés de Saumur

Partager :

© Musée des blindés à Saumur

Le Musée présente une collection de matériels blindés regroupant 880 engins dont près de 200 en complet état de marche.

Le Musée des blindés de Saumur a été inauguré en 1977. Les blindés ont d'abord été présentés à partir de 1977 dans les anciens hangars du "Clos Beaufort", de l'École de l'Application de l'Arme Blindée Cavalerie. En mai 1987, une cinquantaine des plus beaux matériels a été montrée au public dans l'ancien manège devenu "le Musée Bossut".

En 1993, l'ensemble de la collection jusqu'alors disséminée sur de nombreux sites (Saumur, Fontevraud, Le Mans, Bourges, Thorey les Pins, etc...) a pu être réunie à Saumur, dans de vastes locaux de 22 000 m² acquis et remis en état à cet effet par la Défense.

Le Musée comporte 12 salles : la salle 1ère GM, la salle de la France d'après-guerre, la salle de la campagne de France 1940, deux Salles 2ème GM (les Alliés - les Allds), la salle Pacte de Varsovie, la salle des curiosités, la salle des canons, la salle des moteurs, la salle contemporaine, la salle des maquettes et la salle historique.

Le Musée a reçu également les souvenirs du musée de Berry-au-Bac, particulièrement ceux du Général Estienne, le "Père des Chars", dont le nom a été donné au Musée des Blindés. Le Musée retrace l'histoire des blindés, leur évolution technique à travers le monde de 1917 à nos jours. 200 chars sont présentés. Est présentée la quasi-totalité des prototypes essayés et des engins blindés servis par les armées française depuis 1917.

Les chars de 1940 sont presque tous présents : automitralleuse AMD 178 Panhard et AMR 35, char FCM (Forges et Chantiers de la Méditerranée), Renault R 35 et R 39, Hotchkiss H 35 et H 39, le célèbre char SOMUA (Société d'Outillage Militaire et d'Usinage d'Armement) qui tint tête aux chars allemands grâce à sa mobilité et son armement, et le char B1 bis qui équipa une partie de la 4ème Division Cuirassée de Réserve du Général de Gaulle à Moncornet le 17 mai 1940, puis lors de la première contre-attaque d'Abbeville.

Tous les chars américains de la victoire de 1945 sont là : Lee-Grant, Stuart, Sherman et ses différentes versions, Tank-Destroyer, Chaffee, Automitrailleuse M8 et M20, etc... Des chars allemands de la seconde Guerre Mondiale à nos jours : Panzer II, III, IV, Panther, Jagdpanther, un Tigre royal de 70 tonnes, exemplaire unique restauré, jusqu'aux plus récents, Léopard I et Léopard II sans oublier de très nombreux modèles bricolés pendant la guerre. L'Angleterre est représentée, parmi de nombreux chars, par le Churchill et récemment reçus au Musée, le Mathilda et le Valentine. Enfin, tous les matériels conçus en France après 1944, sans oublier le "Leclerc".
 

Musée des Blindés de Saumur

1043 Route de Fontevraud - 49400 Saumur

Tél. : 02.41.83.69.95 - Fax. : 02.41.83.69.90

E-mail : musee-des-blindes@orange.fr

Musée des blindés de Saumur

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

1043 Route de Fontevraud - 49400
Saumur
Tél. : 02.41.83.69.95 - Fax. : 02.41.83.69.90

Tarifs

Adulte: 7 €Enfants (de 7 à 15 ans): 4 €Forfait famille: 19 €Étudiants, personneshandicapés, ancienscombattants: 5 €Groupes (+ de 10 personnes): 5 €Groupes scolaires (+ de 10personnes): 4 € Gratuit : Enfants (- de 7 ans)Militaires d'activeMilitaires étrangersMilitaires françaisMembres de l'AAMBGrands Invalides de Guerre

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du lundi au vendredi de 10h à 17h. Samedi, dimanche et jours fériés de 11h à 18h.

Musée de la Résistance en Bretagne

Partager :

©Cadmée-AST-Gruet-Peutz-LTP

Le musée, situé à Saint-Marcel dans le Morbihan, vous plongera dans l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale.

>Actualités

Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Saint-Marcel


18 juin 1944 : quatre ans exactement après l’appel lancé depuis Londres par le général de Gaulle, la bataille de Saint-Marcel s’engage. 150 parachutistes SAS de la France Libre et 2000 Résistants bretons tiennent en échec des troupes allemandes aguerries.

Implanté sur les lieux mêmes des combats qui ont marqué les mémoires, le musée de la Résistance en Bretagne a été entièrement modernisé après 20 mois de travaux. Il présente la vie quotidienne d’hommes et de femmes sous l’occupation et l’engagement de ces bretons dans l’armée des Ombres.

Au sein d’une scénographie entièrement renouvelée, ce sont près de1000 objets parmi 12 000 conservés avec soin, qui incarnent et perpétuent cette mémoire.

Les 1000 m² d’exposition s’articuleront autour d’un vaste patio marqué d’une immense de croix de Lorraine. Au fil du parcours, les objets de collection : armes, véhicules, mais aussi tunique et veste de déporté, objets du quotidien… ont été soigneusement choisis pour l’émotion ou l’Histoire qu’ils véhiculent.
Ces objets racontent tous une histoire, celle d’hommes et de femmes entrés en lutte contre les troupes d’occupation, mais surtout contre une idéologie : le nazisme.

Les nombreux contenus interactifs et multimédia et les reconstitutions grandeur nature (rue sous l’occupation, l’intérieur d’un blockhaus…) vous plongent au cœur même de la Seconde Guerre mondiale.

Au moment où les derniers acteurs et témoins de cette époque disparaissent, il nous semble essentiel que l’humain soit au cœur du parcours de votre visite afin de faire perdurer la mémoire.

Reconnu « Musée de France », le musée de la résistance en Bretagne vous promet une visite éducative et émouvante au cœur de l’Histoire.

 

Musée de la Résistance en Bretagne

Les Hardys Behelec - 56140 Saint-Marcel

Tél. : 02 97 75 16 90

Formulaire de contact

 


 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

rue des hardys behellec 56140
Saint-Marcel
02 97 75 16 90

Tarifs

Plein tarif : 8 € Tarif réduit : 6 € https://www.musee-resistance-bretagne.com/horaires-tarifs/

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er mai au 30 septembre / Ouvert tous les jours, de 10h à 18h30. Du 1er février au 30 avril puis du 1er octobre au 31 décembre / Ouvert tous les jours, de 14h à 18h (Sauf le mardi). Les matinées sont réservées aux scolaires et aux groupes.

Fermetures annuelles

Fermeture annuelle : du 1er au 31 janvier

Saint-Malo

Partager :

Saint-Malo. Source : ECPAD

La cité fortifiée de Saint-Malo.

Les fortifications de Saint-Malo ceinturent la ville close sur près de 2 km. De la Porte Saint Vincent (datant de 1709) à la Porte Saint Thomas, chaque courtine regorge d'histoire et de panoramas tous différents présentant la Baie de Saint-Malo.

Un peu d'histoire ...

L'histoire des fortifications de Saint-Malo est particulièrement riche.

1) La cité ne se développe qu'au XIIème siècle. Les fortifications sont d'époque médiévale. Saint-Malo fut l'objet de multiples convoitises. Sous le règne de la Duchesse Anne, la ville entourée de remparts était déjà une forteresse. A l'époque de Jacques Cartier, les fortifications de Saint-Malo vont se développer. Les XVIIème et XVIIIème siècles marquent une période de grande prospérité grâce au commerce : la cité se renforce.

Vauban construit de nouveaux remparts, saupoudre la baie de nombreux forts pour rendre le port imprenable. Ces fortifications aideront aux échecs du débarquement anglais, en juin et septembre 1758, lors de la bataille de Saint-Cast.

2) La cité malouine va particulièrement souffrir en août 1944. Obéissant à Hitler, le colonel Von Aulock transforme le glacis de Saint-Malo en une véritable forteresse à partir de 1942.

En août 1944, pendant une semaine, la cité est prise sous les feux croisés des artilleries allemande et américaine. La cité brûle presque entièrement. Elle est détruite à 80 %. La place Chateaubriand et l'hôtel Magon de la Lande sont les seuls quartiers épargnés par les flammes. En fait, lorsque l'incendie est enfin maîtrisé, seule subsiste, quasi intacte, la ceinture des remparts, longue de 2 km.

 

Informations touristiques

Rendez-vous incontournable des grandes compétitions nautiques, telle la fameuse "Route du Rhum" , la Cité Corsaire est également réputée pour ses festivals littéraires comme "Etonnants Voyageurs" et "Quai des Bulles", ou artistiques tel "Si tous les ports du Monde".

En dehors de ces grands événements, Saint-Malo a, pour qui la découvre, une ambiance particulière dans laquelle chacun joue le rôle qui lui plait : spectateur, acteur ou simple promeneur.

Renseignements pratiques

Office du tourisme de Saint-Malo

Esplanade Saint-vincent, 35400 Saint-Malo

Tel : 08 25 16 02 00

Fax : 02 99 56 67 00

email :info@saint-malo-tourisme.com

 

Office du tourisme de Saint-Malo

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

35400
Saint-Malo
08 25 16 02 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Mémorial du 19 août 1942

Partager :

Mémorial du 19 août 1942. Source : GNU Free Documentation License

Lieu de pèlerinage pour les Canadiens depuis 17 ans, le Mémorial du 19 août 1942 est situé sur la route du souvenir entre Vimy et Juno Beach.

L’association Jubilee, créée en 1989 pour pérenniser le devoir de mémoire de cet évènement dramatique, présente dans l’ancien théâtre municipal de Dieppe, des documents, objets, uniformes ainsi qu’une vidéo de témoignages et d’images d’époque.

C’est en 2002 que la Ville de Dieppe a choisi notre Association du nom de code de l’Operation Jubilee pour en faire un lieu de mémoire en hommage à ces jeunes soldats canadiens qui ont sacrifié leur vie pour NOTRE Liberté.

C’est dans cet écrin que nous, les bénévoles de l’association Jubilee, les gardons vivants, à notre manière par l’enseignement et la transmission de la mémoire.

Ainsi, nous ne les oublierons pas.

 


 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Place Camille Saint Saëns 76200
Dieppe
06 85 53 11 19

Tarifs

Adulte : 4€ / Gratuit pour les moins de 12 ans / Pour les groupes de + de 10 personnes : 3,50€ par personne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De fin mars à fin mai : jeudi, vendredi, samedi, dimanche + jours fériés de 14h à 17h30 / De juin à septembre : tous les jours de 13h 30 à 18h (sauf mardi) / D’octobre au 11 novembre : vendredi, samedi, dimanche + jours fériés de 14h à 17h30

Fermetures annuelles

Fermé du 12 Novembre à fin mars

Mémorial du souvenir - Bastion 32

Partager :

Entrée du musée. Source : Mémorial du Souvenir – Bataille de Dunkerque.

Le Mémorial du Souvenir accueille une importante collection d'armes, d'uniformes, d'objets et de photographies d'époque.

Située à la frontière belge et face à l'Angleterre, la ville portuaire de Dunkerque a longtemps été perçue comme une position stratégique.

Dès le X° siècle, les premières fortifications sont érigées autour de la cité.

Les siècles suivants, la ville change à plusieurs reprises de propriétaire avant que Louis XIV ne la rachète aux Anglais en 1662 et demande à Colbert d'en faire une place forte. Entre 1818 et 1848, une série d'ouvrages sont construits afin d'établir une enceinte bastionnée encerclant la ville. Le dispositif est amélioré entre 1869 et 1879. C'est au cours de ces travaux successifs que sont construits en 1874 les casemates et les courtines du Bastion 32.

La loi du 8 mars 1921 déclasse l'enceinte de Dunkerque et la destruction de l'essentiel des remparts s'effectue en 1930. Cependant, les fortifications tournées vers la mer sont préservées.

A partir du 13 mai 1940, alors que les divisions blindées allemandes percent le front à Sedan, c'est l'ensemble du corps expéditionnaire britannique et les meilleures troupes de l'Armée Française qui sont menacés d'encerclement.

Pour sortir de ce piège, les unités franco-britanniques se replient vers Dunkerque. Rapidement, la ville est submergée par des centaines de milliers de soldats qui cherchent à embarquer pour l'Angleterre. Encerclés par les divisions allemandes, 15 000 soldats français livrent une résistance acharnée pour permettre à leurs camarades franco-britanniques d'embarquer dans plus de 1 400 navires de toutes sortes alors même que la Luftwaffe déchaîne les enfers sur la cité portuaire du Nord.

Cette opération de sauvetage nommé "Dynamo" sera, à la surprise générale, un succès défensif puisque lorsque la ville tombe, 340 000 soldats ont réussi a être évacués vers l'Angleterre. Seul 40 000 hommes seront capturés par les Allemands. Au cours de cette bataille, le Bastion 32 est choisi pour servir de poste de commandement à l'amiral Abrial, commandant des forces maritimes du Nord et au général Fagalde, chargé de diriger la défense de Dunkerque.

Par la suite, durant l'occupation allemande, le Bastion 32 sera réaménagé en hôpital militaire.

Ce lieu chargé de mémoire fut conservé en l'état pendant plusieurs décennies avant d'être détruit en 1979 afin d'agrandir les chantiers navals du port. Seul vestige de ce passé, les courtines 32-5 furent réaménagées à la fin des années 1990 à l'occasion du soixantième anniversaire de la Bataille de Dunkerque et de l'opération Dynamo, le 1er juin 2000.

Le projet consistait alors à transférer une grande partie d'une exposition sur la bataille de Dunkerque et l'opération "Dynamo" créé en 1969 et inaugurée par monsieur Michel Debré alors ministre de la Défense. Cette exposition s'était depuis, évanouie dans la cave du Musée des Beaux Arts de Dunkerque. Dénommé Mémorial du Souvenir, le "nouveau" Bastion 32 accueille sur 700 m² une importante collection d'armes, d'uniformes, d'objets et de photographies d'époque.

On peut également y voir un certain nombre de cartes d'état-major et de maquettes qui facilitent la compréhension du déroulement des opérations. On y observe même quelques vestiges intéressants comme une tourelle de char Hotchkiss, un canon Schneider de 90 millimètres, une motocyclette, des moteurs d'avions, etc.

En 2005, trois nouvelles casemates sont réhabilitées ce qui permet d'étendre l'exposition.

En 2008, l'une d'elles est transformée en véritable cinéma de 40 places permettant de diffuser un film d'archive d'une quinzaine de minutes. Le mémorial participe également aux évènements liés à l'actualité mémorielle. Par exemple, lors du 90ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, le Bastion 32 a accueilli l'exposition temporaire "Dunkerque 14-18, une ville à l'arrière du front".

En juin 2010, une plaque commémorative est inauguré par monsieur Michel Delbarre député maire de Dunkerque et l'ambassadeur de la République Tchèque. Cette plaque rend hommage aux combattants tchécoslovaques qui participèrent au siège de la ville lors de la Libération. Le mémorial reçoit chaque année près de 15 000 visiteurs dont une bonne partie viennent de l'étranger.

 

Mémorial du Souvenir

Courtines du Bastion 32 Rue des Chantiers de France 59140 Dunkerque

Office de tourisme : 03.28.66.79.21

 

Ville de Dunkerque

Site du comité régional du tourisme de la région Nord

Dynamo-dunkerque


 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Rue des Chantiers de France 59140
Dunkerque

Tarifs

Adulte : 4,00 €En famille : gratuit pour les enfants de moins de 12 ansGroupes: adultes 3,5 € / scolaires 3 € par personne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h d’avril à septembre.Tél : Office de tourisme – 03.28.66.79.21

Eglise de l'Emm, Mémorial de la Première Guerre mondiale

Partager :

Façade éclairée. Photo : Samuel Wernain

A la fois église paroissiale de Metzeral-Sondernach, lieu de pèlerinage et Mémorial consacré aux soldats de la Grande Guerre...

L'église de l'Emm est à la fois l'église paroissiale de Metzeral-Sondernach (Haut-Rhin), le lieu d'un pèlerinage séculaire dédié à la Vierge et enfin un Mémorial consacré aux soldats de la Grande Guerre tombés dans les Vosges, notamment lors de la bataille de Metzeral en juin 1915.

Aperçu historique

L'actuelle église-mémorial de l'Emm est bâtie sur le site même d'une ancienne chapelle du 15ème siècle qui fut détruite au cours des affrontements de la bataille de Metzeral. Elle est l'œuvre de l'abbé Martin BÉHÉ(1887-1963).

De 1922 à 1923, se constitue un comité de l'œuvre du "Souvenir Alsacien", sous le haut patronage de Mgr RUCH, évêque de Strasbourg et du Général de POUYDRAGUIN, ancien commandant de la 47ème division et ancien gouverneur militaire de Strasbourg, dans lequel on trouve des personnalités appartenant à toutes les régions de France. Des ventes de charité sont organisées dans les grandes villes de France (Paris, Lyon et Bordeaux) ainsi qu'à l'étranger (notamment en Suisse).

La consécration de l'édifice a lieu le 4 octobre 1931 et celle des cloches le 3 juillet 1932, cérémonies toutes deux en présence de Mgr RUCH, du Général de POUYDRAGUIN, de madame la Général SERRET et de nombreuses autres personnalités.

Description

Le matériau dominant est le grès rose des Vosges des carrières Rauscher d'Adamswiller dans le Bas-Rhin dont fut faite la cathédrale de Strasbourg. Une dédicace en lettres majuscules se détache de l'harmonieuse façade : "A nos vaillants soldats, l'Alsace reconnaissante".
Le clocher s'inspire de la tour de l'ancienne chapelle de Fourvière, souvenir d'une vente de charité en 1926 et abrite quatre cloches classées. Le long de la nef, dans les arcades de 1m80 de haut, sont placées des plaques de marbre jaune de Sienne sur lesquelles sont gravés les noms des soldats tombés dans les Vosges. Un vitrail en particulier rappelle la vocation du sanctuaire : au-dessus de la chapelle latérale le vitrail dit du " Souvenir " présente un soldat mourant dans les bras d'un aumônier auquel un ange apporte la couronne des élus.

Une messe du souvenir est célébrée le dimanche qui précède le 11 novembre avec la participation des anciens combattants et leur porte-drapeau.

 


Eglise de l'Emm

Colline de l'Emm (rue de l'Emm) 68380 METZERAL - SONDERNACH

 

Les Amis de l'Emm

18 rue du Hohneck 68380 METZERAL

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

68380
METZERAL

Musée de Utah Beach

Partager :

© Musée du débarquement Utah Beach

Première plage prise d’assaut par les alliés au matin du 6 juin 1944, Utah Beach a été choisie pour établir une tête de pont dans le Cotentin afin de protéger la ville de Cherbourg et son port en eau profonde. Plus de 23 000 soldats américains ont débarqué pour livrer un combat titanesque et le musée du Débarquement de Utah Beach préserve, aujourd’hui, la mémoire de ces hommes.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Utah Beach


Construit à l’endroit même où les troupes ont débarqué, le musée raconte en dix séquences les évènements du jour J, depuis sa préparation jusqu’à son aboutissement et son succès. Grace à ce parcours chronologique complet, à la collection exceptionnelle d’objets et de matériels du musée, vous plongerez au coeur de cette bataille qui a changé le cours de l’histoire.

Une visite guidée du musée ou une visite complète du site (musée, monuments, plage) vous est proposée en français, en anglais et en allemand (sur réservation).

  • À la découverte du musée

En 45 minutes, nos guides vous livrent l’épopée du débarquement à Utah Beach et vous présentent la richesse des collections du musée : documents, uniformes, matériels militaires, objets du quotidien, etc.
45 min / intérieur

  • Sur les traces des héros de Utah Beach

Le débarquement c’est avant tout une histoire humaine, celle d’hommes et de femmes qui se sont battus pour la liberté. En 1h30 découvrez la plage, les monuments, le musée et saisissez tous les évènements qui constituent la légende des soldats alliés débarqués à Utah.
1h30 min / intérieur et extérieur

  • À la découverte du site Utah Beach

Parcourez les fortifications allemandes du WN5, découvrez les blockhaus, mais aussi la plage, les monuments commémoratifs et comprenez le débarquement sur Utah Beach.
1h30 / extérieur
 


 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

La Madeleine 50480
Sainte Marie du Mont
02 33 71 53 35

Tarifs

Adultes : 8,50€ / Juniors (6 à 15 ans) : 5€ / Supplément Visite guidée Musée : 2,50€ / Supplément Visite guidée Musée + plage : 5€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Octobre à mai : de 10h à 18h / Juin à septembre : de 9h30 à 19h / Clôture de la billetterie 1h avant la fermeture du musée

Fermetures annuelles

Du 1er au 15 décembre inclus, les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier

Site Web : www.utah-beach.com

Musée « Engrangeons la Mémoire »

Partager :

L'intérieur d'un appartement en 1914. Source : Photo Marie-line Kirche

Facebook

Le musée associatif « Engrangeons la Mémoire » traite de la Grande Guerre à travers le souvenir d’un soldat ayant vécu dans la commune et mort à Verdun. Ce lieu de mémoire évoque la vie locale et permet ainsi de passer de la petite à la grande Histoire. Une cave évoque 39-45 et la libération d’Anse. Un lieu de souvenir,  car ne pas oublier, c’est ne pas reproduire.

A la suite de la découverte de correspondances complètes entre un soldat et sa famille, dans d’anciennes granges familiales, l’association de mémoires locales Ecobeauval a vu le jour. Il est apparu essentiel de faire connaître ces souvenirs qui traduisaient la vie de nombreuses familles de cette période sombre. Plus de trente expositions ont été réalisées dans tout le Beaujolais voire même au-delà pour quelques-unes d’entre elles.  Ainsi en 2010, le musée « Engrangeons la Mémoire » a vu le jour.

Suivez la vie quotidienne d’une famille dont le fils est au front. La première salle vous fera vivre au rythme des visites tant attendues du facteur mais aussi des correspondances, des offensives et des déplacements du jeune soldat. L’inquiétude d’une mère, la lettre émue d’un père, sont autant de témoignages qui vous permettront d’imaginer l’effroi des familles restées à l’arrière.

Vous suivrez cette famille au fil de ses rencontres avec ceux qui restent dans les villages et font vivre le pays, qui à cette époque est majoritairement rural. Quels sont les métiers qui périclitent faute de main d’œuvre masculine et quels sont ceux qui prennent de l’essor ? Vous comprendrez comment la guerre, en mobilisant les hommes, laisse les femmes seules face à de lourdes tâches et dans des situations financières souvent très difficiles. De nombreux outils vous seront présentés (carde, machine à coudre, rouet, charrue…etc.).

La visite se termine par une salle qui vous rappelle la dure réalité des soldats dans les tranchées.

Comment, dans de telles circonstances, garder le moral ? Vous découvrirez des panneaux détaillant les causes de la guerre, son déroulement, les grandes dates et batailles à retenir mais aussi l’artisanat des tranchées grâce à quelques exemples d’objets fabriqués par les poilus au front. Vous découvrirez également divers casques (français, anglais, allemand) et de nombreux obus, baïonnettes et autres objets liés à la guerre.

Le premier livre écrit par Jean Reby-Fayard, « Pierrette, des vignes aux tranchées », vous replongera dans l’histoire de ce soldat et de tant d’autres. Il vous évoquera également la vie locale de cette région beaujolaise des années 1875 aux années 1920.

La cave quant à elle vous fera revivre un autre événement, celui de la libération de la commune d’Anse en septembre 1944. Treize personnes se sont cachées dans cette cave durant les bombardements qui détruisirent tout un quartier de la ville et firent beaucoup de victimes, dont de nombreux enfants. Le président de l’association faisait partie de ces personnes terrées et en garde un souvenir très marqué. Un film d’animation d’environ dix minutes vous sera présenté afin de mieux comprendre le déroulement de ces sombres journées. Le second ouvrage « Ninette, des tranchées à la résistance » écrit par Jean Reby-Fayard, vous narrera cette histoire.

 

 

Sources : ©Musée associatif « Engrangeons la Mémoire »

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

32 Rue du 3 septembre 1944, 69480
Anse
04 74 04 96 22

Tarifs

- Plein tarif 3.50 €- Jeunes 3 €- Groupes 3 € à partir de 15 pers.- Gratuité accompagnateurs scolaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, sur réservation

Fermetures annuelles

Fêtes de Noël et jour de l’an (environ 2 semaines) – Mi-Juillet à début Août (environ 3 semaines)Office de tourisme de référence - 3 Rue du 3 Septembre 1944 - 69480 Anse - 04 74 60 26 16

Mémorial National de la prison de Montluc

Partager :

©Bertrand Pichene - ONACVG

Le Mémorial National de la prison de Montluc rend hommage aux près de 10 000 résistants, Juifs et otages, victimes de l’occupant nazi entre 1943 et 1944. Haut lieu de la mémoire nationale et site emblématique de la Seconde Guerre mondiale à Lyon, cette prison traverse l’histoire du 20ème siècle, entre 1921 et 2009, date de sa fermeture comme maison d’arrêt pour femmes.



Construite en 1921, la prison de Montluc n'est réellement utilisée qu'à partir du début de la Seconde Guerre mondiale. Prison militaire du régime de Vichy à partir de 1940, elle est ensuite réquisitionnée par l’occupant nazi de janvier 1943 à août 1944, à la suite de l’invasion de la zone sud de la France par l’armée allemande. Prison militaire de la Wehrmacht, Montluc passe rapidement sous le contrôle de la Gestapo de Lyon et de son chef, Klaus Barbie.

Lieu d’internement de près de 10 000 hommes, femmes et enfants durant l’occupation allemande, et notamment des enfants d’Izieu, de Jean Moulin et de Marc Bloch, la prison de Montluc est un lieu emblématique des politiques de répression et de persécutions allemandes et françaises dans la région de Lyon, et l’une des principales portes d'entrée vers la déportation et les exécutions.

Devenue prison civile à partir de 1947, elle continue alors de fonctionner avec le tribunal militaire de Lyon et accueille ses différents condamnés, notamment pendant la guerre d'indépendance algérienne.

En février 1983, à la demande du garde des Sceaux Robert Badinter, Klaus Barbie est symboliquement emprisonné à la prison de Montluc durant quelques jours, sur le lieu de ses crimes. Son procès, en 1987, le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité pour crime contre l’humanité.

La prison de Montluc ferme ses portes en tant que maison d'arrêt pour femmes en 2009 et devient, en 2014, un haut lieu de la mémoire nationale ouvert au public. Ce site historique rend hommage aux milliers de résistants, Juifs, et otages, qui y furent internés.

 


 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

4 rue Jeanne Hachette 69003
Lyon
04 78 53 60 41

Tarifs

Entrée gratuite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le site étant actuellement en travaux, les horaires peuvent évoluer (consulter notre site internet)

Fermetures annuelles

Le Mémorial est fermé les jours fériés, ainsi que du 25 décembre au 1er janvier inclus

Mémorial de la Marseillaise

Partager :

Rouget de l'Isle chante La Marseillaise, 25 avril 1792, par Isidore Pils. Source : Musée historique de Strasbourg

Ce mémorial retrace l'histoire d'un des symboles les plus forts de la République française : La Marseillaise.

Inauguré en mars 2011, à Marseille, le mémorial de la Marseillaise retrace, à travers une scénographie inédite, l'histoire d'un des symboles les plus forts de la République française : La Marseillaise.

Peu après la déclaration de guerre de la France révolutionnaire à l'Autriche, Claude Joseph Rouget de l'Isle reçoit la commande d'un chant de guerre de la part du maire de Strasbourg pour l'armée du Rhin. C'est ainsi que, dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, est composé le chant qui deviendra l'hymne national français.

D'influence musicale multiple (Ode de Boileau, un concerto pour piano et orchestre de Mozart), son texte s'inspire d'affiches strasbourgeoises de l'époque (les "enfants de la patrie" est le nom donné aux engagés volontaires du Bas-Rhin). Le lendemain, le compositeur présente son œuvre au maire, le baron de Dietrich, en une scène immortalisée par le tableau d'Isidore Pils. Le chant retentit publiquement pour la première fois sur la place Broglie, devant l'hôtel de ville de Strasbourg.

S'étant répandu jusqu'à Montpellier, le chant intitulé alors "Chant de guerre des armées aux frontières" est entonné à Marseille par un délégué du Club des Amis de la Constitution, François Mireur, futur général. Celui-ci coordonne en effet le départ des volontaires du Midi pour le front . il lance ce chant à l'occasion d'un banquet et suscite alors un grand enthousiasme. Publié et imprimé le lendemain, le chant est adopté par les fédérés marseillais comme chant de marche.

Ces soldats l'entonnent ainsi triomphalement jusqu'à leur entrée aux Tuileries, le 30 juillet 1792. Les Parisiens, sans considération pour le titre officiel, baptisent le chant d'un nom qui lui restera : La Marseillaise. S'exprime dans ce nom, l'unité de la nation combattante, de Strasbourg au Midi, en passant par Paris. Le 14 juillet 1795, bien que concurrencée par un autre chant, Le Réveil du Peuple, La Marseillaise est déclarée "chant national" par la Convention.

Interdit sous l'Empire et la Restauration, le chant est repris et honoré lors de la Révolution de 1830. Le destin de La Marseillaise suit alors l'histoire de la République française. En 1879, Jules Grévy, président de la IIIe République, fait de ce chant connu et patriotique l'hymne national définitif de la France. Sa version officielle est adoptée en 1887.

Interdite en zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, La Marseillaise est réaffirmée en tant qu'hymne national sous la IVe et la Ve République, et inscrite dans l'article 2 de la Constitution.

Au-delà de sa postérité politique, La Marseillaise eut une influence musicale non négligeable. En 1830, Berlioz compose une orchestration qu'il dédie à Rouget de l'Isle, avec comme dédicace "Pour tout ce qui a un cœur, une voix, et du sang dans les veines". En 1872, Franz Liszt compose une fantaisie pour piano sur l'air de La Marseillaise. Igor Stravinsky en fait une transcription pour violon solo et Dimitri Chostakovitch l'utilise pour sa musique du film La Nouvelle Babylone. Pierre Dupont, chef de la musique de la Garde républicaine entre 1927 et 1944, compose l'arrangement officiel de l'hymne national, version qui est encore d'usage. De nombreux artistes, des chanteurs lyriques aux chanteurs de variétés, ont prêté leur voix à ce chant et en ont offert de multiples interprétations.

En créant un Mémorial, la ville de Marseille a voulu retracer l'histoire de l'hymne national depuis son origine et rappeler le rôle actif des Marseillais dans la Révolution française. C'est pourquoi, a été choisi, comme emplacement, l'ancien Club des Jacobins, à proximité duquel les fédérés marseillais partirent pour Paris, en 1792, en entonnant le chant révolutionnaire.

Sur 300 m2, sont déployés trois espaces thématiques. La salle des Marseillaises permet aux visiteurs de découvrir quelques unes des différentes versions ou variantes du chant révolutionnaire et de ses interprétations (il en existe plus de 600), de son origine à nos jours. Dans la salle des Doléances, neuf sculptures représentant des personnages historiques ou fictifs s'animent tour à tour dans un vif dialogue. Ainsi, Mirabeau, Moisson, La Cayolle... commentent, depuis Marseille, la Révolution française et le rôle joué par les habitants de la ville lors de ces événements. Enfin, dans la salle du Jeu de paume, à partir d'un dispositif multimédia mêlant images et sons, le visiteur est plongé dans l'époque révolutionnaire et peut vivre la marche des fédérés vers Paris rythmée par le chant de La Marseillaise.

Le Conseil municipal de décembre 2013 a voté le rattachement du Mémorial de la Marseillaise au Musée d'Histoire de Marseille.

 

Mémorial de la Marseillaise

23-25 rue Thubaneau - 13001 Marseille

Tel : 04 91 55 36 00

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

23-25 rue Thubaneau 13001
Marseille
04 91 55 36 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

MARDI et VENDREDI Visite libre à 10h30 et à 15h après achat des billets à l'accueil du musée d'Histoire de Marseille :Scolaires, centres aérés, public du champ social :sur réservation uniquement au 04 91 55 36 00 **tarif plein : 6 €, réduit : 3 €Billet couplet avec le musée d’Histoire et le musée des Docks romains

Musée de la Résistance en Morvan

Partager :

Inauguré le 26 juin 1983 par François Mitterrand, le musée est l’œuvre d’historiens et d’anciens résistants.

Situé au sein de la Maison du Parc naturel régional du Morvan, le musée permet de comprendre le rôle et l’importance de la Résistance dans la région, durant la Seconde Guerre mondiale.


- Actualité - juillet 2022 -
> Jeudi 28 juillet à 14h, Ouroux-en-Morvan | Sortie commentée au maquis Bernard | Ouroux-en-Morvan - Affiche
Documentaire sur l'histoire du massacre de Dun-les-Places

Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Morvan


Grâce à sa collection importante, le musée offre une proximité avec l’Histoire.

De nombreux objets, documents d’archives, matériels, photographies, armes… sont présentés à travers trois salles : Occupation, Résistance, Libération et Mémoire.

Un portrait de la « Galerie Numérique » du Morvan, au cœur de la visite, plonge le visiteur dans l’univers de la vie dans les maquis.

L’Occupation

La première salle sur l’Occupation aborde le sentiment patriotique et la défense du Morvan dès 1940, puis le poids de l’Occupation allemande : occupation des villes et villages, restriction des libertés, rationnement, réquisitions, répression nazie…

La Résistance

Face à la propagande allemande et vichyste, la Résistance s’organise : tracts et journaux clandestins, courageuses interventions de personnalités du Morvan, motivations…

Cette deuxième salle présente les premiers actes de Résistance jusqu’à la formation des Maquis (matériels divers, photographies, armes, tenues…) et l’aide apportée par les alliés (parachutages, containers, cartes, mannequin…)

La Libération et la Mémoire

Le Morvan occupe une position stratégique dans la Libération du territoire.

Les Maquis libèrent le Morvan en septembre 1944 : sabotages, combats, batailles (photos, reconstitution, objets…).

Enfin, la visite se termine sur la Mémoire et la philosophie de la Résistance (photographies de manifestations du souvenir, de stèles et de monuments : poèmes, textes, lettres…).

Galerie Numérique

« Les Maquis du Morvan » : nouveau portrait de la Galerie Numérique.

Installée à mi-parcours de l’exposition permanente, son portrait « Les Maquis du Morvan » est un espace de projection immersif présentant la vie quotidienne dans les maquis.

Dans cet espace, un film est diffusé sur deux écrans : d’un côté, les documents directement liés à la vie des maquis, de l’autre, la remise en perspective de ces évènements dans le contexte national et international de la guerre.

Cette installation plonge le visiteur dans l’univers des Maquis du Morvan, pour y découvrir leur organisation au quotidien : les actions, le campement, le rôle du chef, la faim, la peur, le courage…

De la petite à la grande Histoire, cette fresque parle des personnes, femmes et hommes, qui composèrent ces maquis et qui jouèrent un rôle central dans la libération de la France.

Activités Pédagogiques

Le musée est un espace qui répond pleinement aux exigences des programmes d’histoire, histoire des arts, éducation morale et civique des écoles, collèges et lycées. Il offre aux élèves et aux enseignants l’opportunité d’aborder de façon concrète différentes thématiques propres à la Seconde Guerre mondiale tout autant que les notions de droits humains, de liberté, d’engagement, de tolérance et de solidarité. Il permet également d’envisager une réflexion sur les valeurs de la République française et les principes fondateurs de la Construction européenne.

Enfin, il permet aux élèves de comprendre concrètement l’engagement citoyen.

 

Expositions, conférences, projections, événements nationaux (JEP, nuit des musées, etc.), cérémonies…

cliquez pour accéder à cet espace

 

Offre pédagogique (ateliers, visites adaptées, dossiers pédagogiques…)

Cliquez pour accéder à cet espace

 

 

Sources : ©Musée de la Résistance en Morvan
> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Maison du Parc 58230
Saint-Brisson
03 86 78 72 99

Tarifs

Plein tarif : 6,50 €- Jeunes : 4 €- Groupes : 4 €- Gratuité : enfants – de 8 ans et ambassadeurs (adhérents à l’association « Morvan, terre de Résistances – ARORM »)- Pass/tarifs groupés éventuels (enfants de 8 à 15 ans, chômeurs, famille de 4 personnes et +, Pass « Clé des Musées » et étudiants) : 4 €- Pass Résistance (accès au Musée de la Résistance et au Mémorial de Dun-les-Places) : 8,50 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Tous les jours (sauf mardi, samedi matin) de 10h à 13h et de 14h à 18h de Mai à Septembre.Tous les jours (sauf mardi, samedi matin) de 10h à 13h et de 14h à 17h en Avril, Octobre et Novembre.Tous les jours de 10h à 13 et de 14h à 18h de Juillet à Août.

Fermetures annuelles

Du 11 Novembre au 1er Avril.Office de tourisme de référence : Maison du Parc – 58230 Saint-Brisson - Tel : 03 – 86 – 78 – 79 – 57

Mémorial Jean Moulin

Partager :

© Ville de Caluire-et-Cuire

Qualifiée de « Capitale de la Résistance », Lyon et sa région furent le théâtre d’évènements majeurs de la Résistance et de la répression nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les nombreux sites commémoratifs, le Mémorial Jean Moulin est, avec la prison de Montluc et le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, l’un des 3 hauts lieux de mémoire consacrés à cette période.

C’est à Caluire et Cuire, le 21 juin 1943, que Jean Moulin, représentant personnel du Général de Gaulle, chef des Mouvements Unis de la Résistance et président du Conseil National de la Résistance, fait ses derniers pas d’homme libre. En début d’après-midi, il sera arrêté par Klaus Barbie et la Gestapo avec 7 résistants responsables de l’Armée Secrète. Les suites de cette arrestation furent tragiques : Jean Moulin fut torturé et mourut lors de son transfert vers l’Allemagne.

La maison du Docteur Dugoujon, devenue Mémorial Jean Moulin en 2010, est inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques et labellisée « Maison des Illustres ». Réhabilitée dans le respect de son aspect originel, elle constitue l’une des traces les plus importantes et bien conservées de la Résistance française dans la région de Lyon. Trois salles mémorielles permettent d’imaginer le cadre de l’arrestation du 21 juin 1943. La salle multimédia est un espace non mémoriel aménagé en sous-sol dans l'ancienne cave du docteur. Elle permet au visiteur d'approfondir ses connaissances et ses réflexions sur la période à travers des outils numériques et une scénographie repensée autour de la citoyenneté et des valeurs de la République.

 


 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Place Jean Gouailhardou 69300
Caluire-et-Cuire
04 78 98 85 26

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Pour les individuels : les mercredis et samedis (les mardis, mercredis, jeudis et samedis pendant les vacances scolaires de la zone A) - Départ des visites guidées à 11h, 13h30 et 15h / Pour les groupes (adultes ; scolaires ; jeune public) : les mardis : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h, les mercredis : de 9h à 12h30, les jeudis : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h Le Mémorial est ouvert les 11 novembre, 8 mai et 14 juillet

Fermetures annuelles

Entre le 1er et le 15 août inclus et entre Noël et le jour de l’An

Cimetière militaire français de Shuhogahara à Kobe

Partager :

Cimetière militaire français de Shuhogahara. Source : Ambassade de France à Tokyo

Le cietière militaire français de Shuhogahara à Kobé, au Japon, rassemble les corps de 40 soldats tombés lors de l'expédition de 1864.

 

La nécropole de Shuhogahara à Kobé est gérée par les services du consulat général de France à Osaka-Kobé. Elle abrite, depuis 1868, les dépouilles de 40 membres du corps expéditionnaire de 1864.

 

 

A partir du milieu du XIXème siècle, le Japon, à la suite de la Chine, doit accepter d'ouvrir sa mer intérieure afin de nouer des relations commerciales avec les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la Prusse, les Pays-Bas, le Portugal et la France.

Ces nouveaux venus sur le marché japonais inquiètent la population, renforçant le parti nationaliste face au régime du shôgunat.

Les actes d'hostilité se manifestent dès le mois de septembre 1862 avec l'assassinat du négociant britannique Richardson. Le 25 juin 1863, les batteries côtières de Shôshû font feu sur le "Pembroke", bâtiment américain, alors qu'il franchit le détroit de Shimonoseki. Le 7 juillet, l'aviso "Kien-chan", de la marine française, subit les mêmes attaques.

Le 20 juillet 1863, l'Amiral Jaurès, à la tête du "Tancrède" et du "Sémiramis" bombarde les batteries du détroit de Shimonoseki, débarque un régiment de 250 hommes, et fait incendier deux villages. Le 15 août, l'Amiral Kuper fait bombarder Kogashima par la Royal Navy en représailles de l'assassinat de Richardson.

 

La mer intérieure japonaise reste interdite cependant aux occidentaux. Des négociations s'ouvrent au mois d'août à Paris et le 20, le Japon s'engage à ouvrir le détroit de Shimonoseki. Le Shogun se récuse cependant cinq jours plus tard. Le Shogun décrète le 30 septembre l'expulsion des étrangers et la fermeture du détroit de Yokohama.

Les occidentaux lancent alors une expédition composée de neuf bâtiments britanniques, quatre navires néerlandais, trois français - le "Tancrède", le "Sémiramis" et la frégate "Dupleix" - , et un américain. La flotte se concentre le 4 septembre en face d'Hiroshima et se lance à l'attaque des forts du détroit de Shimonoseki les 5, 6 et 7 septembre 1864. Le 8, le Shogun se soumet et, le 22 octobre, les détroits japonais sont définitivement ouverts. Treize hommes seront tués lors de cet engagement.

 

En 1868, une nécropole de 80 m2 est réalisée au lieu de Futatabi, sur le territoire de Kobé. Elle se compose d'un carré où reposent 29 marins et officiers de Marine décédés pendant ces années de lutte, et d'un monument commémoratif élevé à la mémoire des victimes du massacre de Sakai et des onze marins blessés ou tués à bord du "Dupleix".

 

Le site est entretenu par le Consulat général de France à Osaka-Kobé, grâce à la dotation budgétaire annuelle octroyée par le ministère de la défense.

 

Renseignements pratiques

Ambassade de France à Tokyo 4-11-44, Minami-Azabu, Minato-ku Tokyo (106-8514)

Tél.: 03-5420-8800

www.ambafrance-jp.org

 

Consulat Général de France à Osaka-Kobe

Cristal Tower 10 F 1-2-27 Shiromi Chuo-ku Osalka 540-6010

Tél. : (06) 4790-1500

Fax : (06) 47901511

www.consulfrance-osaka.org.jp

Courriel : fsltosak@eagle.ocn.ne.jp

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Shuhogahara 650-0033
Kobe
Consulat Général de France à Osaka-KobeCristal Tower 10 F1-2-27 Shiromi Chuo-kuOsalka 540-6010Tél. : (06) 4790-1500Fax : (06) 47901511www.consulfrance-osaka.org.jpCourriel : fsltosak@eagle.ocn.ne.jp

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Cimetière militaire français de Keelung

Partager :

Cimetière français de Keelung. Source : Photo Isabelle et Bruno Frebourg

Ce cimetière de Keelung à Taïwan regroupe les corps de sept cents officiers, sous-officiers et soldats morts en 1884-1885.

 

Le cimetière militaire français de Keelung à Taïwan regroupe les corps de plus de sept cents officiers, sous-officiers et soldats morts au champ d'honneur lors de l'expédition de l'Amiral Courbet en 1884-1885.

 

 

L'histoire du cimetière de Keelung est liée à l'aventure coloniale française en Extrême-Orient.

Dès 1858-1859, la France mène, aux côtés du Royaume-Uni, deux expéditions militaires en Chine. Rigault de Genouilly prend Saïgon en février 1859 et y installe une base navale. Cinq ans plus tard, le traité de Saïgon (5 juin 1862) contraint l'empereur d'Annam à céder les provinces du Sud Vietnam. Toujours plus intéressé par le commerce avec la Chine, Paris décide en 1881 de former un corps expéditionnaire afin de prendre possession du Tonkin.

Les 4 000 hommes, dirigés par le général Bouet, l'Amiral Courbet et le Commissaire de la République Harmand, prennent pied dans le Sud, y imposant le protectorat français. L'empereur d'Annam, réfugié dans le Nord, demande à Pékin, son suzerain, d'intervenir.


L'Amiral Courbet décide alors d'occuper les îles Pescadores (Peng-hu) et Formose (Taïwan) dans le but de dissuader toute intervention chinoise dans la péninsule. A la fin du mois d'août 1884, les navires français bombardent le port de Keelung, au nord de l'île de Formose, et débarquent sur le littoral. Desservis par un relief montagneux prononcé et un système de défense moderne (la place est équipée de canons Krupp), les troupes françaises doivent se résigner, après avoir bombardé le port de Tamsui (en octobre), à mettre l'île en état de blocus, en attendant des renforts qui arrivent au mois de janvier 1885. Le 7 février, l'Amiral Courbet donne l'ordre d'attaquer les forts de Keelung.

Huit cents soldats français de la Légion Etrangère sont engagés. Les Chinois sont déterminés cependant à se maintenir : 30 000 hommes stationnent dans le nord de Formose en mars, les fortifications sont constamment renforcées. La progression du corps expéditionnaire est lente et difficile. Une centaine d'hommes tombent pour la prise du "Fort Bambou". Les fièvres tropicales et le choléra en immobilisent d'autres. L'Amiral Courbet, dans la nécessité d'obtenir une victoire rapide, change ses plans.


Le 31 mars, la flotte française se rassemble devant les îles Pescadores et en bombardent les forts . le 1er avril, les Chinois se rendent - le blocus de Formose est levé quelques semaines plus tard.

 

Le traité de Tien-Tsin, le 9 juin 1885, confirme le protectorat français sur l'Annam et met fin à l'occupation française des Pescadores. Près de sept cents soldats sont morts lors de cette expédition, dont 60 % de maladie.

Entre juin et juillet 1885, le Génie français réunit les corps dans deux cimetières militaires à Keelung (Formose - Taïwan) et Makung (Pescadores - Peng-hu). En 1890, l'équipage de "L'Inconstant" érige un monument commémoratif à Keelung qui est placé sous la protection des autorités chinoises. En 1897, alors que Formose est sous domination chinoise, la France passe un accord d'entretien des sépultures avec le gouvernement général de l'île. Le cimetière, initialement situé en bord de mer, est déplacé par les Japonais en 1903, causant la destruction de 196 des 200 stèles élevées en ces lieux. En 1909, le cimetière de Keelung accueille les dépouilles des combattants enterrés au Nord de Taïwan. La parcelle choisie est d'une superficie de 0,1630 hectares et se situe à Tchong Pan Teou, dans le district Tchong Tcheng de Keelung. En 1929, l'ambassade de France à Tokyo accepte de prendre en charge et de s'occuper de l'entretien des cimetières de Keelung et de Makung.

 


La fin de l'occupation japonaise de Formose à la suite de la Seconde Guerre mondiale se traduit par un abandon des sépultures. Les corps des soldats, les stèles du cimetière de Makung, ainsi que les cendres du lieutenant d'infanterie de Marine, Louis Jehenne et de Marie Joseph Louis Dert, sous-commissaire de la Marine, sont transférés à bord du "Pimodan" dans le cimetière de Keelung en 1954.


Le monument à la mémoire de Courbet, édifié au Mont Shetou, en baie de Fengkuei face au port de Makung, est déplacé - les restes de l'Amiral sont ramenés en France. Un nouveau monument commémoratif, élevé par les autorités locales, est inauguré le 27 mars 1954. Le 5 août suivant, les autorités françaises et chinoises, s'accordent sur la location, pour une durée de 90 ans, du terrain occupé par les cimetières de Keelung et de la stèle commémorative de Makung.

 

La gestion des lieux est assurée jusqu'en 1993 par le représentant français de l'ambassade. Le secrétariat général de l'Institut français de Taïwan lui succède avec le concours financier du ministère de la défense. En 1997, sur décision ministérielle française, la gestion et l'entretien du cimetière reviennent, après accord, à la mairie de Keelung. Sur les îles Pescadores, la ville de Makung rénove le site du Mont Shetou en y implantant différents monuments commémoratifs néerlandais, japonais et français. Elle a classé le cimetière monument historique depuis 2001.

Une cérémonie commémorative est organisée chaque année pour le 11 novembre.

 


Institut français de Taipei

10F, 205 Tun Hwa N. Road Taipei 105

Tél : (886-2)3518-5151

Fax : (886-2)3518-5193

www.fi-taipei.org

Courriel (secrétariat général) : iftaipei@netscape.net

 

Horaires

Le cimetière est ouvert au public toute l'année

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

200
Keelung
Te. : (886-2)3518-5151Fax : (886-2)3518-5193

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Châteaudun

Partager :

Place du 18 octobre - Châteaudun. Source : carte postale

Ce circuit proposé est dédié aux évènements du conflit de 1870 qui ont marqué la ville de Châteaudun.

Chemin de mémoire dans la ville

Le circuit proposé est dédié aux évènements du conflit de 1870 qui ont marqué la ville de Châteaudun.

Cinq totems illustrés relatent la défense héroïque des Dunois face aux Prussiens, le 18 octobre.

Les trois premiers sont implantés sur la place du 18 octobre, le quatrième rue Jean Moulin et le dernier à côté du monument de la défense, sur le Mail.

Cette bravoure valut à la ville, par décret du 3 octobre 1877, le droit de faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur. La place Royale a été dénommée place du 18 octobre, en 1884, en souvenir de cette journée.

Les événements

Après avoir réalisé le blocus de la capitale dès le 20 septembre, des groupes d'Uhlans très mobiles avancent en Beauce. Du 26 septembre 1870 au 6 janvier 1871, l'armée ennemie sillonnera sans relâche et en tous sens le département d'Eure et Loir. Châteaudun se trouve depuis début octobre sous le commandement du général Ernest de Lipowski. Les Dunois ont érigé 28 barricades dans la ville en état de siège. Ce 18 octobre, Châteaudun ne compte que 1 200 francs-tireurs, gardes nationaux sédentaires et sapeurs-pompiers. Une force militaire de 12 000 Prussiens emmenée par le général von Wittich se présente à l'Est. Ils sont armés de 24 canons et 2 obusiers. Vers midi, sept coups de canon sont tirés en direction de la gare.

Vers 18h, la barricade rue Galante (rue de Civry) cède, isolée et trop en avant. La poussée ennemie ne peut alors plus être maintenue. Les francs-tireurs battent en direction du centre ville, malgré l'obscurité. Les Prussiens cherchent à envahir la place. Un terrible combat nocturne s'ensuit. Par trois fois l'ennemi est repoussé dans les rues de Chartres (rue Jean Moulin) et d'Orléans (rue de la République). On se bat sous des arceaux de flamme et les cadavres couvrent littéralement le sol. Ce combat est immortalisé par le peintre Philippoteaux (l'original du tableau se trouve dans le bureau du maire de Châteaudun) Malgré les derniers élans de courage, les défenseurs doivent renoncer à prolonger cette lutte désormais sans espoir.

Toute cette journée, une grêle d'obus et de fusées incendiaires s'abat sur la ville au rythme de 10 coups par minute. Les maisons s'effondrent, les toitures s'entrouvrent. Dans la nuit du 18 au 19 octobre, les Prussiens mettent le feu à toutes les demeures, pillent, violent ou contraignent les habitants à la fuite. A l'Hôtel du Grand Monarque, où les Prussiens s'étaient fait servir un excellent dîner de 70 couverts, la gérante se jette aux pieds du général von Wittich pour le supplier d'épargner son établissement. Mais le duc de Saxe enflamme les rideaux. Le bâtiment disparaît en peu de temps. Ces atrocités durent toute la nuit et la journée suivante. Un monument en hommage aux victimes de la défense a été érigé dès 1873 au cimetière du Champdé. Mais pour glorifier le souvenir du devoir accompli et de la résistance chevaleresque de Châteaudun, une souscription nationale est ouverte et, le 18 octobre 1897, le monument de la défense est inauguré sur le Mail.

Sculpté par Antonin Mercié, la statue de bronze représente une femme avec une couronne murale sur la tête qui personnifie la ville de Châteaudun. Grièvement blessée, elle s'affaisse, appuyée contre un franc-tireur de Paris. Celui-ci, le fusil à l'épaule, résiste toujours et brûle ses dernières cartouches.

 

Ville de Châteaudun

 

Monuments aux morts :

28_Châteaudun - Monument de la Défense

28_Châteaudun

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

place du 18 octobre 28200
Châteaudun

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

Partager :

Vue extérieure. Source : site defense-lyon.fr

Cet hôtel a été construit entre 1858 et 1861 par l'architecte Jean Marie Anselme de Lablatinière, pour le baron Jonas Vitta...

Installation du Gouvernement militaire à Lyon

En passant par Lyon au retour de sa campagne d'Egypte, Napoléon Bonaparte prend conscience de l'intérêt économique et stratégique que représente cette ville au confluent du Rhône et de la Saône et décide d'y installer une haute autorité militaire.

Le 6 nivôse de l'An XI (15 mai 1804), le Conseil municipal passe une convention avec l'Etat impérial aux termes de laquelle ce dernier cède gratuitement à la ville le Claustral des Dames de la Déserte, en échange de quoi la ville s'engage à loger à perpétuité la plus haute autorité militaire de la place. Peu confortable et surtout peu fonctionnel, le Claustral sera occupé par l'autorité militaire jusqu'en 1812.

Entre 1812 et 19l3, le commandant de région devenu gouverneur en 1875, fut logé successivement à l'Hôtel Varignan (Place Bellecour), à l'Hôtel-de la Valette (également appelé Hôtel de Malthe et situé à l'angle de la rue du Plat et du quai Tilsitt), puis à l'Hôtel Varissan (également appelé Hôtel de Boissac et situé à l'angle des rues Sala et de Boissac).

Fin 1913, jugeant l'Hôtel Varissan peu approprié aux charges de réception du gouverneur, Edouard Herriot, maire de Lyon, propose à son conseil un projet d'achat de l'Hôtel Vitta sur les bases suivantes : échange de l'Hôtel Varissan, estimé à 600 000 francs, contre l'Hôtel Vitta, estime à 800 000 francs, la ville payant une soulte de 200 000 francs au baron Vitta. Le baron Joseph Vitta, qui vivait déjà depuis plus de 10 ans entre Paris et Nice, souhaitait en effet vendre son hôtel. La ville ayant réduit de 100 000 francs l'estimation de l'Hôtel, la baron accepta la transaction mais retira tout le mobilier.

Début 1914, le général Pouradier-Duteil prenait possession des lieux et depuis cette date l'Hôtel Vitta sert de résidence au gouverneur militaire de Lyon.

Construction de l'Hôtel du Gouverneur

En 1857, le baron Jonas Vitta, banquier et marchand de soie piémontais, se porta acquéreur d'un terrain de 1 600 m2 correspondant aujourd'hui au 38 et 38 bis avenue Foch et au 29 rue Malesherbes. L'architecte lyonnais Jean Marie Anselme de Lablatinière construisit l'hôtel entre 1858 et 1861 dans le style du Second Empire (style bourgeois marqué par l'influence du baron Haussmann), tout en sacrifiant aux goûts florentins du baron, comme en témoignent la voûte d'entrée avec ses caissons Renaissance, ainsi que les deux fontaines ornées de coquilles situées au fond de la cour ou les galeries à arcades qui relient le bâtiment principal aux communs.

La description extérieure des lieux Le bâtiment principal

II est composé d'une vaste maison de 530 mètres carrés en façade sur l'avenue Foch, élevée de trois étages sur rez-de-chaussée. Les façades de l'avenue et sur cour sont en pierre de Villebois dans la hauteur du rez-de-chaussée et en pierre de Cruaz pour les étages. La couverture est en ardoise. Le côté cour est très élégant avec deux ailes en saillie largement percées de belles fenêtres. Les façades du bâtiment central méritent une attention toute particulière. Les murs du rez-de-chaussée, côté rue et côté cour, présentent un bossage et sont percés de hautes fenêtres en demi-cintre, à chambranle souligné, et avec une base ornée de tables et de motifs ronds. Chaque fenêtre est surmontée d'une clé en forme de console qui semble soutenir la corniche et isole nettement le 1er étage. Les hautes fenêtres du 1er étage sur la façade de l'avenue Foch présentent chacune un appui à balustres et des chambranles finement ornés de reliefs décoratifs avec, en clefs, une tête sculptée d'homme ou de femme surmontée soit d'une palmette soit d'un fleuron. Sur la façade donnant sur la cour, les fenêtres sont séparées par des pilastres saillants du nu du mur auxquels ils sont adossés. Les fûts, sobres, sont surmontés de chapiteaux de style corinthien. Au second étage, les fenêtres décorées sont séparées par des guirlandes de fruits.

Les communs

Au fond de la cour se trouvent les communs disposés en demi-cercle. Le rez-de-chaussée, en pierre de Villebois, est percé dans sa partie centrale d'un portail et d'un porche qui fait face à celui du bâtiment principal. Il ouvre sur la rue Malesherbes. Sur les ailes de ce demi-cercle, six hautes et larges portes en plein cintre rythment la construction. Ces communs abritaient de belles écuries dont les mangeoires sont en partie préservées. L'unique étage est en briques et pierres de taille. Les toits à la Mansart comptent dix œils de bœuf, un onzième abritant une horloge sur la partie centrale du pavillon.

La description intérieure du bâtiment principal

Le rez-de-chaussée

L'aile sud (à gauche en entrant par le porche), organisée pour le personnel et les services de la maison Vitta, est dotée d'un entresol ayant un accès direct à la chambre Vitta. Cette aile est desservie par un large escalier de pierre. L'aile nord s'ouvre par un vestibule dont le sol est pavé de mosaïques. A gauche, le salon du baron Vitta et de son épouse est désormais le bureau du gouverneur militaire de Lyon. A droite, trois pièces en enfilade donnant sur l'avenue Foch sont occupées par les bureaux du cabinet du gouverneur. L'escalier d'honneur conduit dans un premier temps à un palier où on peut admirer d'une part la verrière, et d'autre part de grands miroirs qui laissent entrevoir la grande galerie du 1er étage sans perdre de vue le vestibule d'entrée.

L'étage

La galerie des portraits témoigne de l'intérêt que le baron Jonas Vitta portait aux arts. Grand amateur de peintures et collectionneur, il voulut faire de cette pièce, éclairée par de hautes fenêtres donnant sur la cour, sa galerie des tableaux. Au temps des Vitta, les murs de cette galerie accueillaient des œuvres de nombreux artistes amis de la famille : Delacroix, Géricault, Chéret (dont l'actuel musée à Nice est l'ancienne maison de campagne des Vitta)... Les meubles de marqueterie Boulle sont mis en dépôt par le Musée des Beaux-Arts de Lyon. Le fumoir, situé à droite de l'escalier, dans l'aile nord de l'Hôtel, est garni sur ses murs de cuir de Cordoue repoussé. Cette décoration rappelle les origines marranes (juif de la péninsule ibérique converti de force au catholicisme) du baron. Éclairée par quatre hautes fenêtres, cette pièce possède une très belle cheminée en bois, joliment sculptée, avec son horloge encastrée. Dans l'aile sud de l'Hôtel, faisant pendant au fumoir, se trouve la magnifique chambre Vitta, de style empire, appelée également " chambre du Ministre ". La salle à manger, située à gauche de l'escalier, était autrefois la salle la plus richement ornée de l'Hôtel car murs et chaises étaient entièrement recouverts de tapisseries d'Aubusson. Malheureusement, cette décoration a aujourd'hui disparu, seul reste un pare-feu tendu de la toile d'origine. De style Napoléon III, richement décoré à la feuille d'or et éclairé par un somptueux lustre de bronze et de cristal, le grand salon est la pièce dont la décoration d'origine a été la mieux préservée en dépit de la disparition des fresques qui ornaient autrefois le plafond. La grande cheminée est parée de deux luminaires en onyx d'Algérie coiffés d'un bouquet à dix torches en bronze richement travaillé. Boudoir contigu au grand salon, le petit salon servait autrefois d'antichambre, mais fut aussi utilisé comme salon de musique.

Le Gouverneur Militaire de Lyon aujourd'hui

Aboli en 1791 par l'Assemblée Constituante puis rétabli sous la Restauration, le titre de Gouverneur Militaire est aujourd'hui principalement honorifique et protocolaire. Héritage du passé et plus particulièrement du décret du 4 octobre 1891 qui stipulait que l'officier à qui incombait la défense d'une place de guerre ("ville fortifiée pourvue d'une simple enceinte ou d'une enceinte à forts détachés" ce qui était le cas de Lyon) portait le titre de gouverneur, l'officier général de haut rang qui habite cet Hôtel est Commandant d'armes de la garnison de Lyon. A ce titre il est l'autorité militaire compétente pour les relations de service courant entre les armées et les autorités civiles locales ainsi que pour tout ce qui touche au respect de la discipline générale dans les armées à l'extérieur des enceintes militaires ainsi qu'à la participation militaire aux cérémonies publiques. Le Gouverneur Militaire de Lyon est aussi et avant tout Commandant de la région terre sud-est et officier général de la zone de défense sud-est. Il exerce son autorité dans plusieurs domaines sur 76 formations ou organismes répartis sur 5 régions économiques, 25 départements et représentant une population de 38 000 hommes et femmes, militaires et civils de la Défense. Officier général de la zone de défense sud-est, il est le conseiller militaire du préfet de région, préfet de zone. Il exerce cette responsabilité dans un double cadre : celui de la participation des armées aux missions de défense civile et celui de la préparation, et éventuellement de la mise en œuvre, des mesures de défense opérationnelle.

 

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

38, avenue Foch - 69006 Lyon 

 

Musée d'histoire militaire de Lyon et de la région Rhône-Alpes

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

38 avenue Foch 69006
Lyon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Se renseigner pour l'accessibilité au site

Mémorial de la Résistance du Vercors

Partager :

Vue panoramique. Source : Mémorial de la Résistance du Vercors

Le Mémorial est un monument commémoratif, un lieu de mémoire, de recueillement.

En 360°, partez à la découverte des nécropoles du Vercors (Drôme/Isère)

 

Entrez dans la forteresse et plongez dans le quotidien des maquisards. Un parcours symbolique de l'ombre à la lumière... Vassieux « Ici commence le Pays de la Liberté » L'histoire du premier et du plus important maquis de France.

À la différence d'un musée d'objets, le Mémorial recourt à la mise en scène, image, son et lumière.

Une architecture intégrée

Respectant le site naturel environnant exceptionnel, cette citadelle enchassée dans la montagne, laisse libre et intact le creux d'une combe. Le bâtiment camouflé, recouvert par la végétation, rappelle la clandestinité des maquisards.

Œuvre d'une grande puissance évocatrice

1 200m2 recréent l'atmosphère d'époque à travers un ensemble de codes à décrypter. Tout est conçu pour comprendre et ressentir ce que furent l'espoir et les drames d'alors.

Un message universel de vigilance et de solidarité

Le Mémorial est un monument commémoratif, un lieu de mémoire, de recueillement. Il entretient le souvenir des évènements tragiques de juillet 1944 et rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont combattu pour la liberté. La visite incite à la réflexion grâce aux documentaires et aux témoignages : analyse et compréhension des comportements humains dans leurs actes de grandeur comme dans la barbarie. L'objectif est de souligner la valeur universelle du témoignage du Vercors. Il s'agit de faire entendre le message de la résistance, de toute résistance, au plus grand nombre. Toutes les résistances ne conduisent pas à la victoire, mais toutes mènent à la dignité. Le Mémorial accueille 37 000 visiteurs par an (dont 50% d'enfants).

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Col de La Chau 26420
Vassieux-en-Vercors
04 75 48 26 00

Ouvrage de Rimplas

Partager :

Vue générale du gros-ouvrage de Rimplas. Secteur fortifié des Alpes-Maritimes de la ligne Maginot. Source : GNU Free Documentation License

Dénommé ouvrage de la Madeleine, il est le premier de la ligne Maginot, sa construction ayant commencé dès 1928.

D'abord dénommé ouvrage de la Madeleine, c'est le premier ouvrage de la ligne Maginot, sa construction ayant commencé dès 1928 par décision a effet immédiat du gouvernement français en date du 3 septembre 1927, suite aux multiples déclarations de Mussolini pendant toute l'année sur l'origine italienne de la région de Nice.

L'ouvrage de Rimplas a servi, en quelque sorte, de prototype à la Commission d'Organisation des Régions Fortifiées (CORF) qui n'avait pas encore totalement défini le schéma des futurs ouvrages, étant elle-même dans l'ignorance des spécifications techniques des armements à mettre en place. Plusieurs plans de l'ouvrage de Rimplas sont donc établis, mais ce n'est qu'en novembre 1929 que le plan définitif est adopté. En raison de l'urgence déclarée par le gouvernement, le projet est d'abord pris en charge par la Direction des Travaux de Fortification de Nice en fondant son étude préalable sur le " Programme réduit de défense de Nice " établi en août 1927 par le général Degoutte. Les travaux de fouille commencent le 4 septembre 1928 mais le projet initial est vivement critiqué et rapidement arrêté. La Commission d'Organisation des Régions Fortifiées (CORF) hérite alors du dossier et fait approuver une solution d'ensemble par le ministre de la Guerre, Paul Painlevé, le 12 février 1929.

Cet ouvrage n'illustre d'ailleurs pas les concepts mis en œuvre dans les fortifications ultérieures car il s'agit d'un fort monobloc entouré de murs d'escarpe et dont les blocs sont en action frontale. Ce sont de véritables casemates blindées en acier d'une épaisseur de 20cm noyées dans le béton et qui se prolongent à l'intérieur en enveloppant le canon . l'embrasure est fermée par deux volets également blindés.

La construction du fort se heurte aussi à de nombreux problèmes dus à la friabilité du sol qui oblige à bétonner les fouilles en plusieurs endroits et aux infiltrations d'eau à fort débit . en juillet 1936, des fissures sont encore constatées dans les bétons. Le fort est remis officiellement en août 1937 au 74e Bataillon Alpin de Forteresse (BAF), alors que les travaux ne sont pas totalement achevés.

 

Mission

L'ouvrage de Rimplas offre des vues sur la Haute-Tinée, au Nord, et jusqu'à Saint-Dalmas et La Colmiane, à l'Ouest . il peut donc battre de ses feux la route de la Haute Tinée et celle menant à Saint-Martin-Vésubie. Il peut également faire du tir d'action frontale en direction de la frontière qui, avant la rectification de 1947, passait à moins de 5km de l'ouvrage et longeait l'actuelle D2565 à 1km au plus, la ville de Saint-Martin-Vésubie étant quant à elle pratiquement encerclée aux trois-quarts par la frontière.

Entre Isola, où se trouvait une casemate, et Valabres, au débouché du vallon de Mollières, la frontière longeait carrément la route.

 

Composition

Le gros ouvrage de Rimplas est composé de cinq blocs reliés à une infrastructure de galeries sous roc et de quelques autres aménagements, intérieurs ou extérieurs :

  • Entrée-mixte : 3 créneaux FM, porte mixte, portail téléphérique .
  • B1 : 2 créneaux pour mortier de 81mm, 2 créneaux pour Jumelage de mitrailleuses Reibel (JM) et 1 cloche lance-grenades. Les deux mortiers de 81mm faisaient du tir d'action frontale vers le Nord, mais sans atteindre la frontière .
  • B2 : 1 créneau FM .
  • B3 : 1 cloche GFM et 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel .
  • B4 : 2 créneaux pour canon-obusier de 75mm, modèle 1933, 1 créneau pour canon-obusier de 75mm, modèle 1931, 1 cloche JM, 1 cloche d'observation . les 75/33 ne peuvent cependant pas tirer jusqu'à Isola où se trouve un avant-poste du SFAM . les locaux souterrains renferment tous les moyens logistiques habituels dans un ouvrage de cette taille, même un bloc opératoire. Les galeries et les alvéoles de cette vaste infrastructure souterraine se situent sur trois niveaux.
  • B5 : 2 créneaux pour canon-obusier de 75mm, modèle 1933, 1 créneau pour canon-obusier de 75mm, modèle 1931, 1 cloche GFM et 1 cloche d'observation (à l'exception de la cloche GFM, ce bloc est identique au précédent). Les 75/33 prenaient la frontière en enfilade jusqu'au delà de Saint-Martin-Vésubie .
  • Un poste optique, situé sur la face Ouest, à l'extérieur, constitué par une casemate sous roc fermée par un masque de béton. Les 75/33 prenaient en enfilade toute la frontière au Nord-Est
  • Une issue de secours, située au-dessus de la falaise Ouest, près de l'actuel relais téléphonique .
  • Une casemate en maçonnerie et couverte d'une dalle en béton armé, située avant le virage de la route qui débouche sur l'esplanade.
  • Le casernement de sûreté situé au village de Rimplas.

 

L'ensemble est complété par un téléphérique à un seul câble du constructeur Brien-Anzun dont la recette inférieure est toujours visible en bordure de la route de la Haute-Tinée. Il avait une longueur de 878 m, pour un dénivelé de 602 m, et pouvait transporter 52 tonnes de munitions ou de ravitaillement par jour avec 21 bennes. L'entraînement était assuré par deux moteurs thermiques.

En 1939, l'ouvrage de Rimplas accueille une grosse garnison de 334 soldats et de 8 officiers appartenant au 84e Bataillon Alpin de Forteresse (BAF) et au 167e Régiment d'Artillerie de Position (RAP).

 

Les combats

En juin 1940, la zone frontalière, entre Saint-Etienne-de-Tinée et Valdeblore, est tenue par quatre Sections d'Eclaireurs Skieurs (SES) appartenant au 84e BAF et au 55e RIA : I/55 au Mont Raja, II/55 au Collet de la Sagne, III/55 au Bifarquet et celle du 84e BAF aux Cabanes de Lenton. Elles ont en face d'elles le bataillon Val Elero du 1er Alpini.

L'Italie a déclaré la guerre à la France le 10 juin, mais l'offensive réelle ne débute que le 20. Ce jour là, des unités de la division Livorno franchissent la frontière près d'Isola et remontent la Tinée jusqu'à mi chemin de Saint-Etienne-de-Tinée, cherchant à s'engager sur le sentier de Roya à Péone par Tolondet, sachant certainement que cette zone n'était pas couverte par les tirs de Rimplas. Ils sont cependant arrêtés au niveau du Pont-Rouge, avant Douans. Aucune source ne fait état de combats dans le secteur les jours suivants et jusqu'à l'armistice.

Le fort de Rimplas est intervenu dans les combats par quelques feux d'interdiction sur la frontière. L'ouvrage lui même n'a jamais été menacé par l'avance ennemie qui n'a pas débouché de la frontière dans ce secteur.

 

Etat actuel

Désarmé après l'armistice du 24 juin 1940, les Italiens ont démonté et emporté les canons de 75mm. Le fort de Rimplas a été réarmé partiellement en 1947 et il a été entretenu par le Génie jusqu'à sa déclassification du domaine public militaire en 1972, date à laquelle il est vendu à la commune de Rimplas. Cette dernière le loua à une société qui l'utilisa comme champignonnière, l'humidité ainsi entretenue contribuant à dégrader les équipements. Le fort était en grande partie ferraillé et il ne reste donc que peu de choses à l'intérieur, mais les peintures de camouflage et les faux créneaux sont toujours bien visibles sur les murs d'escarpe.

L'ouvrage de Rimplas a ensuite été racheté par le Conseil général des Alpes-Maritimes pour en faire un "lieu de mémoire".

Une association créée début 2008, "Les Amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine", a entrepris des travaux de réhabilitation à l'intérieur et à l'extérieur et a ouvert les portes de l'ouvrage à l'occasion des Journées du patrimoine 2009.

 

Ouvrage de Rimplas

Les Amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine

3 Promenade Saint Roch - Hôtel de ville 06420 Rimplas

Tél : 06 80 59 09 94

Fax : 04 93 02 89 19

E-mail : contact@la-madeleine.asso.fr

 

Pour les visites, contactez l'association

Contact Milano Nicolas, Président : nicolas@la-madeleine.asso.fr Icardo Laurent, guide : laurent@la-madeleine.asso.fr

 

Les amis de l'Ouvrage Maginot de la Madeleine

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

06420
Rimplas
06 80 59 09 94

Tarifs

Adultes: 3 € Enfants (+ de 6 ans): 2 € Gratuit : Enfants (- de 6 ans)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

du deuxième weekend de mai au troisième weekend de septembre, le samedi de 14h à 18h

Fermetures annuelles

D'octobre à Avril