Le Nord, un observatoire privilégié de la résistance féminine

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Septembre 1942. Renty (Pas-de-Calais). Aviateurs anglais recueillis par la famille Fillerin à Renty et posant devant l’avis de recherche que les autorités allemandes ont émis à leur encontre. © Collection du Comité d’histoire du Haut-Pays
Septembre 1942. Renty (Pas-de-Calais). Aviateurs anglais recueillis par la famille Fillerin à Renty et posant devant l’avis de recherche que les autorités allemandes ont émis à leur encontre. © Collection du Comité d’histoire du Haut-Pays

La Résistance ne s’étant pas déployée de manière uniforme sur le territoire national, il est intéressant de mener une étude ciblée, à l’échelle régionale ou locale. Catherine Lacour-Astol propose de saisir les particularités de l’engagement résistant des femmes du Nord, territoire qui a fait l’objet d’une vive et précoce répression.

Lucie Aubrac

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Fresque murale en hommage à Lucie Aubrac réalisée par l’artiste barcelonaise BTOY, avenue Victor Hugo à Bagneux (Hauts-de-Seine), avril 2022. © Sébastien Bellanger
Fresque murale en hommage à Lucie Aubrac réalisée par l’artiste barcelonaise BTOY, avenue Victor Hugo à Bagneux (Hauts-de-Seine), avril 2022. © Sébastien Bellanger

Lucie Aubrac est l’une des figures les plus emblématiques et les plus romanesques de la Résistance. Celle dont le nom incarne le combat juste, pour la liberté et l’honneur, la paix et les droits de l’homme, est souvent citée dans la liste des candidates proposées à une « panthéonisation ».

Les femmes dans la Résistance, à l'égal et à la différence des hommes

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1944. Lagnes, Vaucluse. Groupe franc de Jean Garcin au maquis du Chat. © Archives iconographiques du musée de la Résistance à Fontaine de Vaucluse.
1944. Lagnes, Vaucluse. Groupe franc de Jean Garcin au maquis du Chat. © Archives iconographiques du musée de la Résistance à Fontaine de Vaucluse.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, à l’image de leurs homologues masculins, des femmes ont combattu dans toute l’Europe au sein des mouvements de résistance. Pourtant, faute d’un accès suffisant et privilégié aux instances de direction des réseaux clandestins, la place et le rôle spécifique qu’elles ont tenus ont souvent été minorés, voire ignorés.

Les femmes engagées dans la guerre d'Indochine

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1953. Brigitte Friang, reporter de guerre et rédactrice à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, replie son parachute au cours de l'opération CASTOR. © Daniel Camus/ECPAD.
1953. Brigitte Friang, reporter de guerre et rédactrice à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, replie son parachute au cours de l'opération CASTOR. © Daniel Camus/ECPAD.

D’après Bernard Fall, la guerre d’Indochine « n’aurait pas eu un caractère vraiment français si les femmes n’avaient pas joué un grand rôle ». En effet, après avoir été le plus souvent affectées à des postes administratifs et sanitaires pendant la Seconde Guerre mondiale, et avoir eu du mal à se faire reconnaître un statut militaire, de nombreuses Françaises vont, en Indochine, se retrouver engagées au plus près des combats.

Les combattantes de 1870

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Vignette publicitaire de la maison Chocolat-Louit représentant Marie-Antoinette Lix, lieutenant des francs-tireurs de Lamarche pendant la guerre de 1870, début du 20e siècle. © Look and Learn/Bridgeman Images

L’engagement des femmes en 1870-1871 est peu connu et souvent occulté. Pourtant, celui-ci est important et pluriel : des espionnes aux infirmières et des ouvrières aux combattantes, des femmes de tous les milieux ont participé à l’effort de guerre. Auteur d’un ouvrage qui leur est entièrement consacré, Jean-François Lecaillon s’attarde sur la trajectoire de quelques-unes d’entre elles.

Le corps féminin de la France libre

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1942. Londres. Le général Charles de Gaulle inspecte les premiers engagés volontaires de Saint-Pierre-et-Miquelon dont Ginette Robloy, Henriette Cormier et René Autin. © Tallandier/Bridgeman Images
1942. Londres. Le général Charles de Gaulle inspecte les premiers engagés volontaires de Saint-Pierre-et-Miquelon dont Ginette Robloy, Henriette Cormier et René Autin. © Tallandier/Bridgeman Images

En 1940, à l’instar des hommes, des femmes rejoignent Londres et le général de Gaulle pour continuer la lutte. C’est ainsi que se constitue le Corps des Volontaires françaises, qui comptera au cours de la Seconde Guerre mondiale environ 600 militaires. Bien que l’engagement de ces femmes soit protéiforme, il place celles-ci en position de pionnières d’une féminisation de l’armée française.

Maria Botchkareva et "le bataillon de la mort"

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Maria Botchkareva (1re ligne, 3e en partant de la gauche) entourée de femmes du "bataillon de la mort", s.d. © Universal History Archive/UIG/Bridgeman Images

En mai 1917, Maria Botchkareva obtient de l’armée russe la création d’un premier bataillon exclusivement féminin. Souvent issues de milieux défavorisés, les femmes qui s’y engagent s’affranchissent des normes de genre de leur époque. La rapide dégradation de la situation militaire et l’arrivée au pouvoir des Bolcheviks conduisent à la suppression de cette unité le 30 novembre 1917.

Les femmes guerrières du Dahomey

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Amazones au combat, gravure de Castelli, 1877. © Chris Hellier. All rights reserved 2023/Bridgeman Images

Régiment militaire entièrement féminin d’Afrique de l’Ouest, les Agodji, surnommées "amazones" par les Européens, ont constitué l’unité d’élite de l’armée du royaume du Dahomey. Elles se sont illustrées par leur force et leur courage pendant près de trois siècles, avant d’être décimées par les troupes coloniales françaises.

Il y a 40 ans, 58 militaires français trouvaient la mort dans un attentat à Beyrouth

Disponible sur la chaîne YouTube : SGA du ministère des Armées | Accès à la vidéo en ligne


 

Le 23 octobre 1983 à l’aube, cinquante-huit militaires français des 1er et 9e RCP, de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB), sont tués dans la capitale libanaise, victimes d’une attaque à la voiture piégée contre l’immeuble Drakkar.

FMT-Video-Drakkar-40e-Ecpad-DMCA


Pour en savoir plus :

Permanence historique de l'engagement féminin

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Trois “ Rochambelles” prennent un peu de repos. Écouché (Normandie), début août 1944. © Usis-Dite/Leemage via AFP

Bien que l’Histoire n’ait, la plupart du temps, pas retenu leur nom, de nombreuses femmes ont, par le passé, joué un rôle militaire important. Leur participation aux conflits les plus récents illustre la permanence de cet engagement. Des amazones antiques aux combattantes kurdes, les femmes sont des actrices à part entière des guerres.

Mur mémoriel de la Résidence des Pins à Beyrouth - Un Témoignage Émouvant de Sacrifice et le 40e Anniversaire de l'Attentat du Drakkar

Situé dans la capitale du Liban, Beyrouth, le Mur Mémoriel de la Résidence des Pins est un lieu d'importance historique et émotionnelle. Ce mur unique, orné des noms des soldats français qui ont perdu leur vie au Liban, incarne la mémoire et le sacrifice de ces hommes et femmes qui ont servi leur pays dans des temps troublés. Avec plus de 150 noms gravés, le mur est un rappel poignant des événements tragiques de l'histoire libanaise et de l'engagement de la France au Liban.

Médaillon à l’effigie d’Edith Cavell

Japon : nouvel acteur clé de l'Indopacifique ?

Océanides : Les conséquences économiques et politiques de la mer sur les sociétés

Océanides : L’océan, facteur clé du rayonnement et de la domination

Océanides : Le rôle de la mer dans l’Histoire

Rendez-vous de mémoire : Jean Moulin et le conseil national de la Résistance

Acteur majeur de l'unification de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin repose aujourd'hui au Panthéon. Chaque année, un hommage national lui est rendu le 17 juin, en souvenir de son premier acte de résistance en 1940.

 

Le film

 

Hommage_Jean_Moulin_CNR_MAV

L'épopée du Musa Dagh

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En Arménie, la France commémore la résistance et le sauvetage par sa marine, en 1915, de quelques 5000 civils arméniens assiégés par les forces ottomanes.

Une gravure de l'abattage d'un éléphant lors du siège de Paris en 1870