Diplôme décerné par le mouvement CDLR

Dieppe Canadian War Cemetery

A l’occasion du 80ème anniversaire de l’Opération Jubilee, nous nous intéressons au Dieppe Canadian War Cemetery, aussi appelé cimetière des Vertus, situé à Hautot-sur-Mer, en Normandie.

Le raid de Dieppe

80e anniversaire du raid de Dieppe (opération Jubilee)

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Regardez en replay l'hommage national à l’ensemble des victimes, civiles et militaires, tombées pendant le raid de Dieppe, l'opération Jubilee, le 19 août 1942.

Le cimetière militaire tchécoslovaque de la Targette

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Cimetière militaire tchécoslovaque de la Targette. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Nazdar

 

Implanté à l’emplacement de l’ancien hameau de la Targette où se déroulèrent de violents combats en mai 1915, ce cimetière militaire regroupe 70 soldats tchèques morts pendant la Grande Guerre, et 136 hommes tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

La nécropole du Nazdar

À l’occasion du 10e anniversaire de la bataille d’Artois, l’Association des Volontaires tchécoslovaques en France prend l’initiative d’ériger un monument en souvenir de tous les Tchèques et Slovaques tombés au champ d’honneur pendant la Première Guerre mondiale. L’inauguration solennelle de ce monument, œuvre du sculpteur Jaroslav Hrũska, a lieu le 31 mai 1925. Sa création est financée par la vente de cartes postales par les membres de l’association dans les villes tchèques et auprès de compatriotes exilés dans le monde entier. Des soutiens financiers de l’État tchèque et du mémorial de la résistance à Prague ont également été accordés. Devenant un lieu de pèlerinage, l’aménagement d’un cimetière devient alors une nécessité.

Au centre du futur cimetière est érigée la copie d’une "Croix de Bohême", rappelant symboliquement la mort du roi de Bohême, Jean de Luxembourg, à Crécy en 1346 aux côtés du roi de France. En 1938, 24 tilleuls sont apportés de la République tchécoslovaque et plantés pour délimiter le cimetière. Mais l’annexion de la Tchécoslovaquie puis la Seconde Guerre mondiale figent les opérations d’exhumations, qui sont suspendues et ne reprennent progressivement qu’au terme du conflit.

En 1958, l’Association des Volontaires tchécoslovaques finalisent l’aménagement du site en inhumant 206 combattants dont les corps ont été enterrés initialement dans 73 cimetières militaires et communaux de 38 départements. Ce lieu d’hommage est inauguré solennellement le 19 mai 1963. Les dernières dépouilles sont transférées en 1970.

À l’occasion du 50e anniversaire de la création de la Tchécoslovaquie, un mémorial honorant le souvenir des victimes des deux conflits mondiaux est construit. Œuvre de l’architecte Bernard Heger et du sculpteur Ṧumova, ce monument est inauguré en mai 1968 grâce à des financements provenant du monde entier

Les volontaires tchèques lors de la Première Guerre mondiale

Engagés volontaires aux côtés de la France, les membres de la "Colonie tchécoslovaque" et des organisations "Sokol" et "Rovnost" ont consenti au sacrifice de leur vie en vue de s’affranchir de l’autorité de l’Empire austro-hongrois et pour créer un état tchèque indépendant. Formés à Bayonne, les 250 premiers volontaires ont rejoint le 1er régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE). Cette première unité reçoit son emblème en décembre 1914 et est appelée la compagnie "Nazdar", d’après le salut traditionnel des membres du Sokol. Après avoir été engagée en Champagne, elle intervient aux côtés de la division marocaine à Vimy (mai 1915).

En 1917, Edvard Benès, après accord du gouvernement français, forme une armée tchécoslovaque autonome. Les nouvelles unités tchécoslovaques sur le territoire français ne peuvent être fondées qu'au début de l´année 1918, des membres des légions tchécoslovaques, transférées de la Russie et des volontaires de la nation tchèque et slovaque, venants des États-Unis.

Près de 2000 volontaires sont rassemblés à Cognac pour y être instruits puis engagés dans les combats de mai 1918 à Vouziers. Au sein de la 4e armée du général Gouraud, ils participent à toutes les grandes étapes libérant la France.

Le 14 octobre 1918, la République tchécoslovaque est installée à Prague, puis reconnue officiellement, à l’issue de la conférence de la paix par les Alliés (juin 1919).

Le site du Nazdar, un lieu emblématique de la mémoire tchécoslovaque en France

Lieu de mémoire comme Cernay (02), Darney (88), Vouziers (08) et le cimetière parisien du Père Lachaise, le site de la Targette rappelle l’engagement de la Tchécoslovaquie lors des deux conflits mondiaux où ses combattants se sont battus pour l’indépendance de leur pays et la lutte contre le joug nazi. A l’entrée du cimetière, un monument commémoratif est érigé. Symbolisant le premier soldat tchèque libre, il rappelle le souvenir du porte-drapeau Karel Bezdicek, tué le premier jour de la bataille de mai 1915.

En face du cimetière militaire, se dresse la Croix des volontaires polonais. Construit grâce aux dons des Polonais du Pas-de-Calais, ce monument rend hommage aux combattants qui sont "tombés pour la résurrection de la Pologne et la victoire de la France". Détruit en 1940, ce monument est reconstruit et porte la devise de ces volontaires : "Za nasza wolnosc i wasza", "Pour notre liberté et la vôtre". Nombre de ces volontaires ont participé à l’offensive française en Artois lancée le 9 mai 1915 au cours de laquelle beaucoup ont perdu la vie.

 

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Nécropole nationale polonaise de Grainville - Langannerie

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Nécropole nationale polonaise d’Urville - Langannerie. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Urville_Langannerie

 

Inauguré en octobre 1946, ce cimetière regroupe 615 tombes de militaires polonais, tués dans les combats de la libération de la France en 1944. La plupart de ces hommes appartenait à la 1re Division Blindée Polonaise du général Maczek mais quelques-uns ont également été tués lors de la bataille de France en 1940 ou lors de l’Occupation.

 

La 1re division blindée polonaise

Avec l’accord du Gouvernement britannique, la 1re division blindée polonaise (DBP) est créée le 26 février 1942, sur ordre du Général Sikorski, chef du gouvernement polonais en exil à Londres. Elle est alors composée de contingents ayant combattu en Pologne et en France au sein de l’armée polonaise mais aussi de volontaires polonais venus du monde entier.

Cette division est intégrée aux forces militaires alliées qui vont servir sur le front de l’Ouest. Commandée par le général Maczek, elle débarque en Normandie fin juillet 1944 et est rattachée au 2e corps de la 1re armée canadienne.

Le 8 août 1944, la 1re DBP est engagée dans la bataille en se déployant au sud de Caen pour participer à la 2e phase de l’opération Totalise dont le but est de prendre Falaise. Les pertes étant sévères et les attaques frontales inefficaces, cette opération est arrêtée au profit d’une nouvelle dénommée Tractable. Celle-ci a pour but de tenter un encerclement de la 7e armée allemande par l’ensemble des forces alliées en Normandie. Du 15 au 18 août, la 1re DBP libère ainsi plusieurs communes calvadosiennes et ornaises au prix de combats acharnés.

Du 19 au 22 août, les divisions SS vont essayer d’anéantir les éléments polonais situés sur la butte du Mont Ormel, afin de sortir de la nasse dans laquelle elles sont enfermées. La 1re DBP doit également faire face aux attaques du 2e corps blindé allemand qui, ayant réussi à se retirer avant l’encerclement, tente de venir en aide aux autres unités allemandes coincées dans la "poche". Les Polonais doivent tenir coûte que coûte jusqu’à l’arrivée des renforts. Le 21 août, ils sont enfin rejoints par la 4e division blindée canadienne. La "poche de Falaise-Chambois" est définitivement fermée. La victoire est ainsi obtenue au prix de combats sanglants et d’une résistance héroïque.

Pendant la bataille de Normandie, la 1re DBP a perdu plus de 2 000 hommes, tués ou blessés. Elle participe ensuite à la libération du Nord de la Belgique, du sud des Pays-Bas et de l’Allemagne.

Les particularités de ce cimetière militaire polonais

Par un arrêté du 19 mai 1945, le préfet du Calvados permet aux autorités canadiennes de créer un cimetière militaire polonais sur le territoire de la commune de Grainville-Langannerie. Jusqu’en mai 1949, la commission impériale des sépultures militaires britanniques en assure l’entretien avant de le céder à l’État français. Les statuts de cette commission ne lui permettent pas d’entretenir à titre permanent des cimetières étrangers situés en dehors des frontières de la Grande-Bretagne.

Le cimetière est composé de huit carrés de sépultures. Ces carrés n’ont pas tous le même nombre de rangs. En revanche, chaque rang est constitué de douze sépultures. A l’exception de deux emplacements où trois croix symbolisent les sépultures de douze pilotes morts dans le crash de leur avion. Leurs corps n’ayant pu être dissociés.

À l’origine, les croix étaient en métal. En mai 1954, à l’approche du 10e anniversaire de la bataille de Normandie, l’État décide leur remplacement par des croix en béton ornées de plaquettes portant l’identité du défunt à l’instar des cimetières nationaux français. Le monument central a, quant à lui, été inauguré en août 1954 en présence des généraux Maczek et Anders.

Ce cimetière militaire polonais est l’un des sept cimetières militaires étrangers en France à être entretenu par l’État français.

 

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La nécropole nationale de Courcelles-le-Comte

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Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Courcelles

 

Située dans le sud de l’Artois, à proximité du département de la Somme, la nécropole nationale​ ​de Courcelles-le-Comte rassemble les dépouilles de 275 inconnus inhumés en ossuaire ainsi que 39 stèles nominatives​ de soldats morts pour la France lors des combats​ de fin septembre – début octobre 1914. ​La commune est cité​e​ à l’ordre de l’armée en septembre 1920 : "Complètement détruite par les bombardements, s’est toujours montrée digne et vaillante dans les épreuves et la domination ennemie". Cette citation​ témoigne ainsi de l’âpreté des combats mais aussi des souffrances consenties par ces habitants durant la​ Première Guerre mondiale. Depuis 1922, au centre de la nécropole est érigé le monument​ aux morts de la commune, ​ Aujourd’hui, en ce lieu, chaque année, le premier week-end d’octobre, ​une cérémonie du souvenir rend hommage aux combattants français connus ou inconnus tombés sur​ ​le territoire de la commune attachée au souvenir de ces hommes.

 

"La Course à la mer" et les combats de Courcelles-le-Comte (27 septembre 1914 – 04 octobre 1914)

Après le sursaut allié sur la Marne et le mouvement rétrograde engagé par les Allemands en septembre 1914, chaque belligérant essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Cette manœuvre est restée dans l’histoire de la Grande Guerre, comme la Course à la mer, dernière étape de la guerre de mouvement avant la fixation du front. Dès la fin septembre, le sud de l’Artois est le théâtre de violents combats. Dans le secteur d’Arras, les escarmouches sont ainsi nombreuses. De Bapaume à Arras, plusieurs communes dont Courcelles-le-Comte sont le théâtre de très violents accrochages, à l’issue desquels elles deviennent des champs de ruines.

Ainsi, dès le 27 septembre 1914, après une reconnaissance en profondeur du territoire conduite par les unités de la 5ème Division de cavalerie française (DC), le territoire de la commune de Courcelles est au cœur des combats. D’une rare violence, ils se déroulent en particulier autour de la gare et de l’église. À cette date, le village est plusieurs fois perdu et repris. Les 81ème et 84ème Division d’infanterie territoriale (DIT) sont engagées dans la défense du village et de ses environs. Exposés au feu de l’artillerie et harcelés par l’infanterie allemande, les hommes du 16ème et du 26e régiment d’infanterie territoriale (RIT) mais aussi ceux du 48e régiment d’infanterie (RI) vont être durement éprouvés. Malgré une résistance solide, les Français doivent se replier sous le feu de l’artillerie ennemie sous une pluie d’obus dont le calibre est supérieur à 10.5 cm.

Le 4 octobre, l’ensemble du secteur est aux mains des Allemands. Les pertes sont lourdes des deux côtés, plusieurs centaines de tués, de disparus dont certains décéderont de leurs blessures dans les infirmeries allemandes. En raison de l’emploi massif de l’artillerie et de l’absence de moyen efficace pour identifier les soldats, beaucoup demeureront à jamais inconnus.

La nécropole nationale de Courcelles-le-Comte

Au terme de ces combats brefs et meurtriers, les Allemands sont maîtres du terrain. Devant les dangers d’épidémies, les civils sont requis pour rechercher et enterrer les morts abandonnées sur le champ de bataille. Les dépouilles des combattants sont alors déposées dans des fosses communes réparties sur l’ensemble du territoire de la commune. Après le conflit et cela pendant les campagnes d’exhumations, l’État français au travers des services du Génie de Lille, va mandater des entreprises de pompes funèbres sur l’ancienne zone des armées afin de procéder à l’exhumation et à l’identification des militaires tués au combat. Ces campagnes vont durer de mars 1921 à novembre 1922. Ces dernières vont permettre la mise à jour de près de 2 000 corps identifiables ou pas. Les exhumations continuent jusqu’à février 1923 mettant à jour de nombreux soldats du 16e RIT ainsi que du 32e RIT et des soldats allemands.

En 1923, avec la volonté des associations régimentaires d’honorer leurs camarades disparus, couplée à celle de l’Etat de créer des carrés nationaux, est donc aménagé un cimetière militaire à Courcelles-le-Comte. Celui-ci rassemble les dépouilles de 275 inconnus inhumés en ossuaire ainsi que 39 stèles nominatives. En cela, la nécropole de Courcelles-le-Comte est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumés en sépulture individuelle. En 2014, l’État, au travers du ministère des Armées, a entrepris la restauration intégrale de ce lieu de mémoire, devenu ainsi l’une des 274 nécropoles réparties sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, aux côtés de la mairie de Courcelles-le-Comte, l’État entretient le souvenir de ces combats.

 

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Courcelles-le-Comte

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« Tchad, France : Mémoire commune »

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Les Compagnons tchadiens de la Libération durant la Seconde Guerre mondiale sont mis à l'honneur du 8 au 13 juillet 2022 au Musée National du Tchad. Le vernissage de l’exposition s’est déroulé en présence de la ministre de la culture et de l’ambassadeur de France.

Cette opération, conduite par la mission de défense, a été financée pour partie par la DMCA dans le cadre du soutien aux actions de mémoire partagée entre la France et le Tchad.

Le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon

Inauguré en 2013, le Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon est dédié à l’histoire d’accueil et de résistances au Chambon-sur-Lignon et dans les villages alentours pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Programmation estivale 2022 des hauts lieux de la mémoire nationale en Ile-de-France