Pourquoi commémorer ?

Pourquoi commémorer ?

Feier zum 75. Jahrestag der Landung in der Normandie in Colleville-Montgomery, 6. Juni 2019. © Laurent Blevennec/Présidence de la République

Il y a en France une passion pour la mémoire, qu’il s’agisse d’honorer les anciens combattants qui se sont illustrés dans les conflits contemporains, de rendre hommage aux soldats tombés pour la France et aux victimes civiles, de transmettre à la jeune génération l’héritage de ce passé constitutif de l’identité de la société française ou encore de puiser dans l’histoire nationale les valeurs qui permettent d’éclairer le présent et de construire l’avenir. Mais à l’heure de la disparition des acteurs et témoins de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie, pourquoi encore commémorer des événements lointains ? L’histoire même des politiques et pratiques commémoratives permet de répondre en partie à cette question et de mettre en lumière les grands enjeux et objectifs de la commémoration aujourd’hui : veiller à transmettre l’histoire, renforcer le sentiment patriotique, valoriser les lieux où les cérémonies se déroulent, éduquer la jeune génération et transcender les conflits anciens pour construire avec les alliés et adversaires d’hier un avenir de paix.

Du monde bipolaire au monde multipolaire

Du témoin à l’historien : une histoire de la commémoration

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Inauguration du mur des noms au mémorial de la Shoah à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, 27 janvier 2020. © Soazig de la Moissonniere/Présidence de la République

Commémorer, c’est se rappeler un fait, un acte qui fait donc intervenir des témoins. Les commémorations ont toujours reposé, et reposent encore, sur des témoignages d’acteurs et victimes des conflits. L’histoire du témoignage de l’immédiat après-guerre à nos jours dessine une histoire de la commémoration et de la construction de la mémoire.

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La commémoration, un outil privilégié de la diplomatie de défense

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Des visiteurs découvrent le mémorial australien de Villers-Bretonneux (Somme) à l’occasion des cérémonies de l’ANZAC Day, 25 avril 2019. © Philippe Huguen/AFP

Depuis plusieurs années, nous vivons en France un cycle intense de commémorations partagées avec les nations étrangères, alliés et adversaires d’hier, qui font évoluer notre regard sur le passé comme nos réflexes commémoratifs Ces célébrations agissent sur les relations bilatérales entre États, garants et sujets de la politique mémorielle. L’acte commémoratif est ainsi un outil de la diplomatie de défense, qui en transcende à bien des égards les objectifs.

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Les commémorations patriotiques

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Ossuaire de Champigny. © Archives communales de Champigny

Avec la fin de la Première Guerre mondiale est né le besoin pour la nation de rendre hommage aux hommes qui sont tombés et de renforcer la cohésion nationale autour d’une mémoire commune. Aujourd’hui, la disparition des acteurs et témoins donne une nouvelle raison d’être à la commémoration : donner du sens aux lieux et transmettre la mémoire des anciens.

Transmettre et éduquer

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Des jeunes participent à la cérémonie nationale du 18 juin 2017 au Mémorial de la France combattante, Mont-Valérien. © Soazig de la Moissonniere/Présidence de la République

Identifiée aujourd’hui comme le "public prioritaire" des commémorations, la jeunesse trouve auprès des enseignants les clefs de compréhension de l’histoire remémorée et le moyen de renouveler le mode et l’acte commémoratifs. La fonction éducative de la commémoration oblige ainsi à un passage du devoir de mémoire au travail de mémoire.

Vidéo 1

Pistes pédagogiques

Bibliographie 1

Carte 1

Photographie 2

Photographie 1

Articles historiques

Juillet 1940, la carte d’identité du capitaine Leclerc