La nécropole nationale de Flirey

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Nécropole nationale de Flirey. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Flirey regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des batailles de la Woëvre. Créée en 1919, ce lieu de mémoire témoigne de l’extrême violence des combats qui se déroulèrent entre les forêts de Mort-Mare et du Bois le Prêtre. Aménagée en 1924, en vue de rassembler les corps exhumés des cimetières militaires de Flirey, Fey, Seicheprey et de la Woëvre, cette nécropole rassemble 4 407 corps français dont 2 657 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 1 750 combattants. Aux côtés de ces hommes sont inhumés 22 Russes, trois Belges et trois Roumains.

Aux alentours, de nombreux vestiges sont toujours visibles, notamment les ruines du village détruit de Flirey ou les entonnoirs de mines du bois de Mort-Mare. Dans le nouveau village de Flirey, deux monuments commémoratifs honorent ceux qui ont combattu pour la libération du village. En lisière du bois de Mort-Mare, se dresse une borne Vauthier matérialisent la ligne de front au 18 juillet 1918.

 

Les combats de Flirey et de Mort-Mare, 21 septembre-13 octobre 1914 ; 5 avril - 5 mai 1915

Tenue en échec devant la trouée de charme et le Grand couronné de Nancy, la VIe armée lance un nouvel assaut le 19 septembre 1914 contre les positions françaises. Chaque tentative ne peut aboutir. Les deux secteurs de Bois le Prêtre et de Mort-Mare sont des plus disputés par chacun des belligérants car ces positions permettent de contrôler les axes routiers et les lignes de chemin de fer ouvrant la route de Verdun.

Dès le 19 septembre, une importante concentration de troupes ennemies est signalée dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Les hommes de la 73e division d'infanterie (DI) s'apprêtent à interdire l’accès de la rive droite de la Moselle au nord de Toul. Mais au lieu de renforcer ses positions, le général Lebocq prend l’initiative de passer à l’attaque. Le 20, la Brigade mixte se déploie devant Mamey. Aussitôt, les fantassins sont pris sous le feu de l’artillerie ennemie, en particulier dans les bois de l'Auberge St-Pierre et la Forêt de Puvenelle. Malgré leurs efforts, les Français ne peuvent empêcher la prise de Mamey et de Lironville. Le 21, Flirey tombe. Aussitôt, d'importants renforts sont engagés. Malgré tout, ces troupes ne peuvent enrayer la progression ennemie. Le 24 septembre, les Allemands s'emparent de Saint-Mihiel. Ces nouvelles positions sont organisées contre lesquelles les Français lancent de multiples assauts pour réduire ce saillant creusé dans leurs lignes. Au cours d'une seule journée, près de 5 000 Français, disparaissent lors de ces combats.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre, en prévision d'une offensive sur Saint-Mihiel, les Badois du XIIIe corps abandonnent Mamey, Limey et Lironville. Les ruines de Lironville et de Mamey sont investies par les 167e, 169e RI et 367e régiments d'infanterie (RI). Provisoirement, la menace allemande se desserre sur Verdun mais l'ennemi contrôle encore la vallée de l'Aire et la ville de Saint-Mihiel.

En avril 1915, une opération est conduite contre le saillant de Saint-Mihiel et les lignes allemandes. Le 63e RI porte son effort dans le secteur du Bois-le-Prêtre et de Mort-Mare. Pendant un mois, les attaques se multiplient. L'ennemi résiste. Ces combats n'apportent pas les gains territoriaux escomptés. Il en est de même à Flirey où éclate un mouvement général de contestation. Le 19 avril 1915, harassés et éprouvés par la perte de 600 camarades, des hommes du 2e bataillon du 63e RI refusent de sortir de leur tranchée. Le 20, le commandement prélève parmi les 250 combattants concernés, cinq soldats. Tirés au sort, ces hommes sont traduits devant une cour martiale et jugés pour lâcheté. Au terme d'un jugement expéditif, quatre d’entre eux, Antoine Morange, Félix Baudy, François Fontenaud et Henri Prébost, sont fusillés pour l'exemple en lisière du bois de Manonville. En 1934, ces quatre hommes sont réhabilités.

Jusqu'en janvier 1918, aucune nouvelle offensive d'envergure ne se déploie, à l'exception de quelques coups de main.

 

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Adresse

Flirey
Au nord de Toul, D 904

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Choloy-Ménillot

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Nécropole nationale de Choloy-Ménillot. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Choloy-Ménillot regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France entre 1914 et 1918. Créée en 1914, pour inhumer tous ceux qui succombaient à leurs blessures lors de leur hospitalisation dans les différentes unités médicales de la région de Toul, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1938 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés d'autres cimetières, notamment celui de Ménil-la-Tour. Près de 2 000 soldats français y sont rassemblés. À leurs côtés, reposent neuf soldats français décédés en 1939-1945. Par ailleurs, en ce lieu a été aménagé un carré militaire destiné à regrouper les corps de soldats alliés inhumés initialement dans des cimetières provisoires du Sud de la Meurthe-et-Moselle et de la région de Neufchâteau. Au total, 86 Russes, 49 Polonais, six Roumains, deux Serbes et un Britannique y reposent. À l’intérieur de la nécropole, une colonne en pierre a été élevée à l’initiative de l’association des Loups du Bois-le-Prêtre en mémoire de leurs camarades morts pour la France.

 

Les combats du Bois le Prêtre, octobre 1914-mai 1915

Fin septembre 1914, après les échecs sur le Grand couronné de Nancy puis sur la Marne, l’armée allemande lance une nouvelle offensive sur les Hauts de Meuse. Le 23 septembre, l'ennemi atteint Saint-Mihiel, créant ainsi une poche dans les positions françaises. Aussi, pour dégager cet étau, les combats se multiplient en forêt d’Apremont, au bois d’Ailly ou au Bois-brûlé. De nouvelles actions sont conduites sur les flancs du saillant, les unes, au nord, situées aux Eparges et les autres, au sud, au Bois-le-Prêtre.

Dominant la ville de Pont-à-Mousson et la vallée de la Meuse, le Bois-le-Prêtre représente un observatoire idéal et devient, à ce titre, le théâtre d’une bataille ininterrompue. Cet effort est porté principalement par les hommes de la 73e division d’infanterie de réserve. En raison des conditions climatiques difficiles et de la résistance de l'ennemi, la progression des Français est difficile. Pendant des mois, certaines positions tels que le ravin du Père Hilarion ou encore la Croix des Carmes sont durement disputées. Attaques et contre-attaques se succèdent. Le 12 mai, les Français conquièrent la crête du Bois-le-Prêtre, mais l'ennemi s'accroche encore aux pentes. Au cours de ces opérations, près de 7 000 hommes disparaissent pour chacun des belligérants. Français et Allemands s’enterrent dans des tranchées pilonnées par l’artillerie ou des explosions souterraines. Mais le front se fige et Saint-Mihiel reste aux mains des Allemands jusqu'en septembre 1918.

Les hôpitaux militaires de Toul et de ses environs

Dès les premiers combats, les blessés sont nombreux en Lorraine. Intégrée au système défensif de la région fortifiée de Verdun, la garnison de Toul est dotée d'hôpitaux militaires et d'hôpitaux mixtes où civils et soldats sont soignés. Mais, très vite, ces établissements sont saturés. Le service de santé doit s’adapter rapidement pour sauver le plus grand nombre de soldats et de civils. Il ouvre alors de nouvelles structures médicales. Les casernes, les collèges mais aussi les édifices religieux sont ainsi réquisitionnés pour devenir des hôpitaux complémentaires.

Le traitement des blessés est fonction de leur état. Il débute sur le front dès l’arrivée au poste de secours avancé. Aussitôt, en quelques minutes, les blessés sont traités suivant leurs chances de guérison. Ceux qui peuvent être déplacés sont dirigés vers des ambulances, petites unités médico-chirurgicales. À Toul, les ambulances 2/8, 5/38, 5/68 font office d’antenne de ramassage, de filtrage et de catégorisation avant un transfert dans l’un des hôpitaux de la ville. Des ambulances automobiles chirurgicales - dites "autochirs" - complètent ce dispositif. Ces hôpitaux mobiles permettent de prendre en charge les grands traumatisés. Grâce aux progrès de la radiographie, les victimes d’éclats d’obus peuvent ainsi être opérées plus rapidement. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, de nombreux soldats succombent à leurs blessures et sont inhumés dans des cimetières militaires tels que celui de Choloy-Ménillot.

En 1918, l’armée américaine installe un très important complexe hospitalier dans le secteur de Toul. Il se compose de douze hôpitaux spécialisés qui reçoivent les nombreux blessés, notamment ceux de la bataille de Saint-Mihiel en septembre 1918.

 

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Infos pratiques

Adresse

Choloy-ménillot
À l’ouest de Toul

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts des 73e et 128e DI des Loups du Bois-le-Prêtre 1914-1918

La nécropole nationale de Commercy

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Nécropole nationale de Commercy. © ECPAD

 

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Créée dès 1914 pour rassembler les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville, la nécropole nationale de Commercy est aménagée jusqu'en 1922 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans la région de Vaucouleurs. Près de 2 200 soldats français, deux Britanniques et deux Russes décédés lors de la Première Guerre mondiale et un combattant mort pour la France en 1940, Alfred Boiaubert (tombe n° 1 785), reposent en ce lieu.

 

Les combats des Hauts-de-Meuse

Après la bataille de la Marne, le 13 septembre 1914, la Ve armée allemande se replie et se retranche dans la plaine de la Woëvre, située à l'est de Verdun. Le 20 septembre, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson en vue d'atteindre la Meuse. En quelques jours, creusant une poche dans le front français, il atteint la ville de Saint-Mihiel.

Arrêtés par les Français du 16e corps d’armée, les Allemands s’organisent solidement sur ces positions et occupent Saint-Mihiel. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre engage de nombreuses offensives pour bousculer l'ennemi. Mais, ces opérations toujours plus meurtrières ne parviennent pas aux objectifs visés. La guerre s'enlise. Les combats sont d'une rare violence comme à Calonne, au bois des Chevaliers ou au bois Brûlé où les affrontements vont durer plus d'un an. La crête des Eparges devient ainsi un enjeu essentiel des Hauts-de-Meuse, permettant ainsi à celui qui la détient de posséder un promontoire sur la plaine environnante. La guerre des mines faisant rage, l’explosion de plusieurs mines souterraines, fait disparaitre totalement le sommet de cette crête stratégique. Malgré tous ses efforts, la 1ère armée française ne peut s’emparer de la crête qui reste aux mains des Allemands pendant tout le conflit.

En février 1916, au début de la bataille de Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher au fort de Moulainville au sud de Douaumont. En 1917, ce front perd en intensité jusqu’à l’offensive franco-américaine de septembre 1918 qui permet de reprendre Saint-Mihiel et de repousser l’ennemi vers la frontière.

Les combats du Saillant de Saint-Mihiel 1914-1918

Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands se déploient dans ce secteur des Hauts-de-Meuse et parviennent, le 24 septembre, à s’emparer de Saint-Mihiel. Pour les Français, la perte de cette cité a des conséquences stratégiques importantes. Ainsi, est ouvert dans les lignes françaises, un profond saillant, situé à la jonction de deux armées, constituant une menace permanente dans les positions françaises.

De septembre 1914 à août 1915, de nombreuses offensives sont conduites, engendrant la perte de milliers d’hommes. Le témoignage de l'écrivain-combattant Maurice Genevoix, dans Ceux de 14, raconte avec force ces affrontements au nord du Saillant Saint-Mihiel.

Faute de résultats probants, ces actions sont abandonnées jusqu’en septembre 1918, date à laquelle, sont engagées six divisions américaines soutenues par les troupes françaises. En quelques jours, les Allemands reculent et enregistrent des pertes importantes (15 000 prisonniers, 440 canons). Du 10 au 12 septembre, de violents combats se déroulent autour de Saint-Mihiel. Le 13, les troupes françaises suivies des généraux Pershing et Pétain défilent dans la cité libérée et exsangue par quatre ans d'occupation. Le 14, Raymond Poincaré, président de la République et Georges Clemenceau, président du Conseil, viennent à la rencontre des civils enfin libres.

 

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Adresse

Commercy
À l’ouest de Toul, D 958

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Marbotte

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Nécropole nationale de Marbotte. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Marbotte regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918. Créée en 1922, celle-ci est réaménagée à plusieurs reprises pour rassembler les corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires de Mécrin, Heudicourt, Saint-Aignant, Sampigny et de plusieurs cimetières de Marbotte.

2 652 Français y sont inhumés, dont 388 en ossuaire. Quatre combattants russes tombés en 1914-1918 y reposent également.

 

Les combats des Hauts-de-Meuse

A la suite du sursaut franco-britannique sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils occupent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée et s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers à la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs restent des plus actifs.

Dominant la plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs français et les pionniers allemands. Les attaques se succèdent en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppés par une forte résistance ennemie, les assauts français ne peuvent enlever la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant de longues semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine finale contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918 alors que les Allemands ont commencé l’évacuation du secteur, ce mouvement conduit par neuf divisions américaines et quatre divisions françaises était appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Marbotte, un village du front

Situé au sud de Saint-Mihiel et de la forêt d'Apremont, le village de Marbotte se trouve en zone française au devant d'une position stratégique pour les Allemands qui contrôlent l'axe Apremont-Saint-Mihiel. Les combats y sont violents. Dernier village traversé par les soldats français, Marbotte occupe aussi une place essentielle dans le dispositif d'évacuation des blessés. Partiellement détruites les habitations ne peuvent accueillir les nombreux blessés qui affluent du Bois Brûlé, du Bois d'Ailly, de la Louvière, de la Tête à Vache, de la Croix Saint-Jean... Les hôpitaux de campagne sont débordés. Seul édifice resté debout, l'église abrite ces hommes mais aussi les mourants. Dans l'attente d'être soignés ou de recevoir les derniers sacrements, les soldats reposaient sur les dalles de l'église qui servit de morgue. Après la guerre, cette petite église devient un sanctuaire. Ainsi, des vitraux y rappellent les épisodes les plus célèbres comme celui de La Croix des Redoutes où l'adjudant Jacques Péricard, du 95e RI, cria, le 8 avril 1915, "Debout les morts" pour ranimer le moral des survivants. Aujourd'hui, la forêt d'Apremont conserve encore de nombreux vestiges de ces combats.

 

 

 

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Adresse

Apremont-la-Forêt - Marbotte
À 45 km au sud-est de Verdun sur la D 12

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 8e corps d'armée, 1914-18

La nécropole nationale de Buzy-Darmont

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Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Buzy-Darmont

 

La nécropole nationale de Buzy-Darmont regroupe 2 270 soldats français dont 1 416 ont été inhumés dans deux ossuaires, 52 Russes et huit Roumains décédés lors de la Première Guerre mondiale aux cours de la bataille de la Woëvre. Ce site est aménagé en 1924 afin d'y rassembler les corps de soldats inhumés de cimetières provisoires de la région d’Etain et de la Woëvre. En ce lieu est érigé un monument-ossuaire sur lequel figurent les noms de villages.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs très actifs durant toute la guerre.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges haute de 346 m, qui domine la plaine environnante, est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville pour défendre la ville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français engage une puissante offensive visant à prendre le contrôle du sommet des côtes de Meuse pour surveiller les mouvements ennemis dans la plaine de la Woëvre. Par ailleurs, l’objectif de cette action est de soutenir l'action conduite par la IVe armée française de Champagne. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Buzy-Darmont
À 30 km à l'est de Verdun, sur la RN 3

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Verdun - Faubourg-Pavé

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Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette faubourg Pavé

 

Située sur le territoire de la commune de Verdun, la nécropole nationale du Faubourg-Pavé regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Verdun de 1914 à 1918 et celles de combattants tués en 1939-1945. Créé durant la Première Guerre mondiale, le cimetière est aménagé de 1919 à 1926 puis en 1965 pour accueillir d’autres corps de soldats initialement inhumés dans ceux de Belrupt, de la caserne Chevert, d’Eix-Abaucourt, ou découverts sur le champ de bataille. Pour la Première Guerre mondiale, il rassemble ainsi en tombes individuelles ou en ossuaires plus de 5 000 soldats français, un travailleur chinois, un Indochinois, un Luxembourgeois et un Roumain. Pour la Seconde Guerre mondiale, on recense plus de 600 Français, sept Britanniques, un Belge et un Polonais.

Au centre de la nécropole, se trouvent les tombes des sept soldats inconnus restés à Verdun après la cérémonie à la citadelle souterraine en 1920 du choix du soldat Inconnu. Le 8e, choisi par le soldat de 2e classe Auguste Thin du 132e RI, repose depuis lors sous l’arche de l'Arc de Triomphe à Paris.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques à l'ouest et à l'est, contre Revigny-sur-Ornain et le fort de Troyon, qui échouent.

Durant toute l'année 1915, le général Joffre fait attaquer le saillant de Saint-Mihiel,  tandis qu'à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, il engage ses 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux s'enlisent dans les guerres de tranchées et de mine en un terrible grignotage très coûteux en effectifs

C'est dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de lancer son offensive. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une lutte des plus âpres continue pour la cote 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, on recense au 15 juillet, 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il est de même du côté allemand. Les unités françaises se succèdent et usées, au bout de quelques jours, sont relevées. Les trois quarts de l’armée passent à Verdun, dans le creuset du front.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite.

Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Jouxtant cette nécropole, sont érigés deux monuments. Le premier, élevé en 1947 par le Souvenir Français, est dédié au souvenir des fusillés et suppliciés, victimes de la barbarie ennemie en 14-18 et 39-45. Ce monument est une réplique de celui érigé par M. Cuvelle à Flabas et détruit par les Allemands en 1940. Le second honore la mémoire des aviateurs Nieuport, Thierry de Ville d'Avray et Bression, tués en 1911 – 1912 – 1913 en service commandé. A leur souvenir est joint celui des aviateurs disparus à Verdun.

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Infos pratiques

Adresse

Verdun
Avenue du 30e corps

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux fusillés morts pour la France, 1914-18 et 1939-45 - Carré et croix monumentale des Sept Inconnus de 1920 (Le 10 novembre 1920 : à Verdun, choix du soldat inconnu de 1914-18)

La nécropole nationale de Fontaine Routhon

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Nécropole nationale de Fontaine Routhon. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Fontaine_Routhon_Souhesmes_Rampont

 

La nécropole nationale de Fontaine-Routhon regroupe les tombes de 1 067 Français et un Russe décédés lors des combats qui se sont déroulés, tout au long de la guerre, dans le secteur de Verdun. Créée en 1916, lors de la bataille de Verdun, elle est aménagée de 1917 à 1919 en vue de rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les cimetières provisoires des Souhesmes et de Nixéville.

 

La bataille de Verdun, 21 février - 2 novembre 1916

En septembre 1914, au terme du sursaut allié sur la Marne, le front se fixe au nord de Fleury-devant-Douaumont. Au cœur de la région fortifiée de Verdun, ce village représente, pour chacun des belligérants, un enjeu majeur, en particulier lors de la bataille de Verdun.

Le 21 février 1916, une puissante offensive allemande est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement sur la rive droite de la Meuse, les Allemands avancent, malgré la résistance du 30e corps d’armée, sur un terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi. A la hâte, les Français organisent ce secteur et le ravitaillement de celui-ci. Restée dans l'histoire comme la Voie Sacrée, l'axe Bar-le-Duc-Verdun devient l'axe par lequel sont acheminés hommes et munitions. Bloqué devant les villages de Vaux et de Douaumont, l'ennemi élargit son action à la rive gauche de la Meuse mais, le 9 avril, il est repoussé à la cote 304 et au Mort-Homme.

Pour les deux camps la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie se déchaîne sans relâche. Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus de tous calibres sont tirés par chacun des belligérants. La lutte se fait plus intense encore sur la cote 304 et le Mort-Homme. En juin, les défenseurs du fort de Vaux, repoussent les assauts, mais vaincus par la soif, ils doivent cesser le combat. Le 23, 80 000 fantassins allemands prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, une dernière action allemande échoue contre le fort de Souville, ultime verrou contrôlant la route de Verdun. En raison de l'offensive sur la Somme, les Allemands ne peuvent plus conduire d'opérations importantes et sont contraints de dégarnir le front de Verdun. Peu à peu, les Français reprennent l'initiative. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis Vaux le 2 novembre. En août 1917, la cote 304 et le Mort-Homme sont dégagés. Mais la crête des Caurières reste encore disputée. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent en Champagne et en Meuse. En octobre, le Bois des Caures est repris.

 

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Les Souhesmes-Rampont
À 18 km au sud-ouest de Verdun, près de l'échangeur de l'autoroute A 4, sur la D 163

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La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt

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Nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Lemmes-Vadelaincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1916 à 1918. Créé en 1916, ce cimetière fut réaménagé successivement en 1920, 1934 et 1970 pour y inhumer d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur. Le cimetière rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, plus de 1700 corps de soldats français et deux Russes. Ce cimetière est lié à la présence à Vadelaincourt d’un important hôpital militaire où étaient soignés une partie des blessés de la bataille de Verdun en 1916.

Parmi les soldats inhumés, reposent notamment les dépouilles du sergent Marcel Gilbert, pilote de l'escadrille F 8, et d'Edouard Nivart. Grièvement blessés lors d'un accident aérien en juillet 1916, ils succombèrent à l'HOE n°12 de Vadelaincourt.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques à l'ouest et à l'est, contre Revigny-sur-Ornain et le fort de Troyon, qui échouent. Durant toute l'année 1915, le général Joffre fait attaquer le saillant de Saint-Mihiel,  tandis qu'à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, il engage ses 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux s'enlisent dans les guerres de tranchées et de mine en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.

C'est dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de lancer son offensive. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures où s'illustrent les chasseurs de Driant.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Celui-ci organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée, qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse contre la cote 304 et le Mort-Homme. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une âpre lutte continue pour la cote 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, on recense au 15 juillet, 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il est de même du côté allemand. Les unités françaises se succèdent et usées, au bout de quelques jours, sont relevées. Les trois quarts de l’armée passent à Verdun, dans le creuset du front.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

 

Installation de l'hôpital temporaire n°12 à Vadelaincourt

Eloigné de la zone du front et proche des moyens de communication facilitant une évacuation rapide des blessés, le village de Vadelaincourt est choisi, en 1915, pour accueillir un hôpital temporaire. Installée initialement dans les locaux non occupés de ce bourg, cette structure sanitaire va, au fur et à mesure de la bataille de Verdun, prendre de l'importance et accueillir les blessés du Mort-Homme et des deux secteurs Nord de la rive droite. Au total, du 22 février au 15 juin 1916, ils seront 10 800 blessés, dont 10 080 par éclats d'obus. La morgue est installée dans la grange de la dernière maison vers Souhesmes. Celle-ci ne peut suffire. Pour la même période, on enregistre 935 décès causés notamment par la gangrène gazeuse. Après le bombardement du 4 septembre 1917, l'activité de cet hôpital se déplace de quelques kilomètres. En mars 1918, l'hôpital HOE n° 12 est dissous.

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Lemmes-Vadelaincourt

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Monument aux héros de l’armée de Verdun

La nécropole nationale de Bar-le-Duc

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Nécropole nationale de Bar-le-Duc. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Bar-le-Duc regroupe les dépouilles de 3 183 soldats dont 63 en deux ossuaires morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1914 à 1918 ainsi que sept Britanniques. Créé dès 1914, ce cimetière est aménagé jusqu'en 1931 pour y rassembler les corps exhumés de cimetières militaires de la région de la Brionne. En 1941 puis en 1945, les corps des soldats et victimes décédés au cours de la Deuxième Guerre mondiale y ont été réunis. Parmi ces hommes, reposent six Français (dont des résistants fusillés par les troupes d’occupation le 28 août 1944, sur l’esplanade de la Fédération, Robert Lhuerre, Jean Pornot et Gilbert Voitier), un lieutenant belge, Armand Jacob, décédé à Bar-le-Duc le 15 juin 1940 (tombe n°793) et un Soviétique, Constantin Maskaloff (tombe 2804 A à D).

 

Verdun, une ville emblématique de la mémoire de la Première Guerre mondiale

Depuis les premières semaines de la guerre, la région fortifiée de Verdun est au cœur des enjeux et âprement disputée par chacun des belligérants. En 1915, se déroule la bataille des ailes. Ces opérations dans les Hauts-de-Meuse et en Argonne visent à desserrer l'étau autour de Verdun.

Mais, le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands s'affrontent au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Elle débute par le bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville. Sur un terrain ravagé et en dépit de la résistance du 30e corps d’armée, les Allemands progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi, tandis que la 2e armée du général Pétain, assure la défense de Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc - Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée". Par cet axe sont transportés, jour et nuit, hommes, ravitaillement et munitions. En avril, le front est élargi, la 5e armée allemande conduit une nouvelle action sur la rive gauche de la Meuse. Sur la Voie sacrée, axe essentiel et vital, près des trois quarts de l’armée passent à Verdun.

En juin, les défenseurs du fort de Vaux sont contraints d'abandonner cet ouvrage si vaillamment défendu. Le 23, le village de Fleury est aux mains des Allemands. Le 11 juillet, une offensive allemande échoue contre le fort de Souville, mais à partir du 1er juillet, l’opération alliée dans la Somme les oblige à dégarnir le front de Verdun.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis le 2, c'est le fort de Vaux. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Pour les belligérants, la bataille est devenue "l’enfer de Verdun". Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus ont été tirés. Au terme de la bataille, on recense 275 000 tués, blessés, prisonniers chez les Français. Ce chiffre est équivalent du côté allemand.

Bar-le-Duc, centre médical de l’arrière du front

Le chef-lieu du département de la Meuse devient un centre administratif, militaire et médical. Dès la mobilisation, certains bâtiments deviennent des hôpitaux de l’armée comme l’École normale ou l’École Supérieure. La salle des fêtes accueille les états-majors tandis que des établissements scolaires deviennent des cantonnements pour la troupe. À la veille de la bataille de Verdun en 1916, treize équipes assurent les soins dans les sept hôpitaux de la ville. À la gare, un hôpital d’évacuation (HOE) assure le transfert des blessés vers les différentes structures médicales du secteur, en fonction du degré de gravité des pathologies. Avec le nombre croissant des décès, un cimetière militaire est ouvert en 1915, siège de l’actuelle nécropole. La ville n’est pas épargnée par les bombardements qui engendrent de nombreuses victimes. En reconnaissance de ses sacrifices, André Maginot, député de Bar-le-Duc et ministre des Pensions remet la Croix de guerre à la ville, le 30 juillet 1920.

 

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Bar-le-Duc
Chemin de Nauchamp

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots

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Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots regroupe les tombes de 5 510 Français décédés lors des combats de Vaux-Marie et de l’arrière-front de Verdun de 1914 à 1918. Parmi eux, reposent quatre Russes. Deux ossuaires rassemblent près de 3 400 corps. Pour la Seconde Guerre mondiale, trois officiers du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés le 15 juin 1940, reposent aux côtés des combattants de la Grande Guerre. Créée en 1919, elle est aménagée en 1922 pour rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les communes voisines de Vassincourt, Contrisson et Laimont.

Un monument à l’entrée du village rappelle le souvenir des soldats du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés lors des combats du 15 juin 1940.

 

Rembercourt, un village au cœur des combats meusiens de la bataille de la Marne, septembre 1914

Au début de septembre 1914, l’offensive allemande a largement bousculé l’armée française, l’obligeant à un repli ordonné qui pousse les avant-gardes allemandes à 25 km de Paris. Sur le territoire meusien, la Ve armée allemande, après avoir contourné par le nord la place forte de Verdun, oriente son offensive vers le sud, fonçant vers la trouée de Revigny et la vallée de l’Ornain. Le 4 septembre, elle prend Clermont-en-Argonne, puis investit Revigny. Elle constitue le flanc gauche du dispositif offensif allemand engagé dans ce qui devient "la bataille de la Marne". Face à elle, la 3e armée française. Après avoir étiré à l’extrême ses lignes de repli, cette force engage, comme l’ensemble du dispositif français, une contre-offensive qui se joue à l’Est de la vallée de la Meuse, sur les plateaux du barrois, et notamment autour de Rembercourt-aux-Pots, sur le plateau de la Vaux-Marie.

Du 7 au 10 septembre, sous une pluie battante, se déroulent des combats incessants, opposant le 6e corps d’armée français (CA), renforcé du 15e CA, et les VI, XIII et XVIe corps allemands. Les pertes sont importantes dans les rangs des 25e, 26e et 29e bataillons de chasseurs à pied, le 67e régiment d’infanterie (RI) et le 106e RI où un jeune officier, Maurice Genevoix, connaît son baptême du feu. Le 304e RI d’Alençon, engagé le 10 septembre sur le secteur, perd 60 % de son effectif en 10 heures (plus de 600 morts et 200 blessés dénombrés) sous le feu de l’artillerie qui écrase le plateau de la Vaux Marie et sa petite gare du Varinot. Les deux nécropoles française et allemande de Rembercourt témoignent de la violence de ces combats : des milliers de corps étaient si méconnaissables qu’ils ont été rassemblés dans des fosses communes et des ossuaires au côté des tombes nominatives. Après trois jours d’assauts et de contre-attaques où cours desquelles le village de Rembercourt est détruit, l’armée allemande se replie sur l’Argonne. Dix jours plus tard, elle crée autour de Saint-Mihiel un profond saillant, parvenant ainsi à encercler aux deux tiers la forteresse de Verdun : les fronts meusiens s’installent pour quatre années de guerre de siège.

Monument aux combattants français de la Vaux- Marie

Aujourd’hui, quelques modestes monuments rappellent le sacrifice de ces jeunes soldats français et allemands engagés au cours de ces combats d’une rare âpreté.

Dédiée aux souvenirs des Chasseurs à Pieds (BCP) et à l’ensemble des combattants tombés en ce lieu, une stèle construite par le capitaine Pol Jolibois, 29e BCP rappelle ce fait d’arme. Il fut inauguré en 1927 par André Maginot, ancien combattant et ministre des Pensions. En 1950, un cor de chasse, symbole de l’arme des Chasseurs. Ce monument porte l’épitaphe suivant : "1914 - Ici même dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914, le 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied appuyé par des fractions des 67e et 106e R.I. et par le 25e BCP a repoussé l'attaque menée par les troupes du Kronprinz allemand contre le centre de la IIIe Armée française. Les unités du 6e Corps occupant le front Lisle-en-Barrois-Serraucourt résistèrent héroïquement et brisèrent l'assaut de l'ennemi."

 

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Rembercourt-Sommaisne
À 40 km au sud-ouest de Verdun, sur la D 902

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