La nécropole nationale de Marbotte

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Nécropole nationale de Marbotte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  vignette necropole_Marbotte

 

La nécropole nationale de Marbotte regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918. Créée en 1922, celle-ci est réaménagée à plusieurs reprises pour rassembler les corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires de Mécrin, Heudicourt, Saint-Aignant, Sampigny et de plusieurs cimetières de Marbotte.

2 652 Français y sont inhumés, dont 388 en ossuaire. Quatre combattants russes tombés en 1914-1918 y reposent également.

 

Les combats des Hauts-de-Meuse

A la suite du sursaut franco-britannique sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils occupent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée et s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers à la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs restent des plus actifs.

Dominant la plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs français et les pionniers allemands. Les attaques se succèdent en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppés par une forte résistance ennemie, les assauts français ne peuvent enlever la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant de longues semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine finale contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918 alors que les Allemands ont commencé l’évacuation du secteur, ce mouvement conduit par neuf divisions américaines et quatre divisions françaises était appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Marbotte, un village du front

Situé au sud de Saint-Mihiel et de la forêt d'Apremont, le village de Marbotte se trouve en zone française au devant d'une position stratégique pour les Allemands qui contrôlent l'axe Apremont-Saint-Mihiel. Les combats y sont violents. Dernier village traversé par les soldats français, Marbotte occupe aussi une place essentielle dans le dispositif d'évacuation des blessés. Partiellement détruites les habitations ne peuvent accueillir les nombreux blessés qui affluent du Bois Brûlé, du Bois d'Ailly, de la Louvière, de la Tête à Vache, de la Croix Saint-Jean... Les hôpitaux de campagne sont débordés. Seul édifice resté debout, l'église abrite ces hommes mais aussi les mourants. Dans l'attente d'être soignés ou de recevoir les derniers sacrements, les soldats reposaient sur les dalles de l'église qui servit de morgue. Après la guerre, cette petite église devient un sanctuaire. Ainsi, des vitraux y rappellent les épisodes les plus célèbres comme celui de La Croix des Redoutes où l'adjudant Jacques Péricard, du 95e RI, cria, le 8 avril 1915, "Debout les morts" pour ranimer le moral des survivants. Aujourd'hui, la forêt d'Apremont conserve encore de nombreux vestiges de ces combats.

 

 

 

  • Nécropole nationale de Marbotte.  © ECPAD

  • Nécropole nationale de Marbotte.  © ECPAD

  • Nécropole nationale de Marbotte.  © ECPAD

  • Nécropole nationale de Marbotte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Marbotte.  © ECPAD

     

  • Saint-Mihiel. © MINARM/SGA/DPMA/Joëlle Rosello

  • Positions françaises dans le secteur de Marbotte. © ECPAD

  • Soldats français faisant leur toilette dans une tranchée sur la cote 245, mai-juin 1916. © ECPAD

    Au lieu-dit "Montmartre", aux environs de Paroches, cette tranchée est aménagée de caillebotis. Ce plancher placé au fond des tranchées et des boyaux facilitent la circulation malgré les intempéries et la boue.

  • Dépouilles de soldats français reposant à l'intérieur de l'église de Marbotte. © ECPAD

    Avant d'être inhumés dans le cimetière militaire, les corps des soldats défunts étaient ainsi déposés au milieu de chaque travée.

  • Vue du village de Marbotte. © ECPAD

    L'église Saint-Gérard de Marbotte est la seule construction épargnée dans le village. Avant de conserver aujourd'hui le souvenir du 8e corps, cette église fait office de morgue pour les corps des soldats tués dans les combats du Bois d'Ailly et de la forêt d'Apremont

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    Infos pratiques

    Adresse

    Apremont-la-Forêt - Marbotte
    À 45 km au sud-est de Verdun sur la D 12

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    En résumé

    Eléments remarquables

    Monument aux morts du 8e corps d'armée, 1914-18