La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne

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Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Vailly-sur-Aisne

 

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne regroupe aujourd’hui les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’avril 1917 sur le Chemin des Dames. Rattachée à un poste de secours durant les combats, cette nécropole est aménagée en 1924 et en 1935, pour rassembler les corps de soldats exhumés d’autres cimetières provisoires de ce secteur (Allemant, Jouy, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy et du Bois-Morin). Elle rassemble, en tombes individuelles et collectives, 1 576 corps de soldats français dont 1 559 sont décédés durant la Grande Guerre et les 17 restants durant la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole jouxte un cimetière militaire britannique où ont été inhumés 676 soldats, tombés principalement en septembre 1914.

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, deux monuments ont été édifiés. Le premier a été érigé à la mémoire du sergent Félix Germain Jacquinot du 120e Bataillon de Chasseur à Pieds (BCP) tombé le 8 juillet 1917 et à ses camarades du 120e BCP. Le second est dédié aux morts de l’Union nationale des Combattants (UNC).

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne le 12 septembre 1914, les Alliés franchissent l'Aisne. La 3e division britannique atteint ainsi le village de Vailly-sur-Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français du 5e groupe de division de réserve s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française bombarde les positions ennemies tandis que les sapeurs du génie creusent des galeries de mines sous la colline. Le 8 janvier, les premières lignes allemandes sont conquises mais l’adversaire réagit. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132 que les Français tentent de déborder par l’est. Le 12 janvier, sous un déluge de fer et d’acier, les fantassins de chaque camp luttent pied à pied. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, tout en conservant l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, après avoir rejeté la 6e armée française sur la rive sud, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Pour les Français, les pertes sont importantes : 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

L’offensive du Chemin des Dames – Avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les opérations se prolongent jusqu’au lendemain. Le 18 avril, Vailly est repris mais cette offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En juin 1918, à l’occasion des dernières opérations allemandes, l’ennemi s’empare à nouveau de Vailly dont les ruines sont définitivement libérées le 15 septembre 1918. Détruit à 90 %, le village, où seule une maison est épargnée, reçoit la médaille des services rendus à la France. Il est cité à l’ordre de l’armée en 1920.  

À proximité de ce site, à Ostel (chemin de Folemprise), une stèle édifiée en 1921 par la famille Vernes honore la mémoire de deux aviateurs du 2e groupe d’aviation escadrille 7, Marcel Vernes et Jean Peinaud, qui ont perdu la vie le 24 mars 1917 à bord de leur Farman F61.

 

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © ECPAD

  • Char Saint-Chamond traversant la localité de Condé-sur-Aisne, mai 1917. Les chars font leur apparition lors des combats sur le Chemin des Dames en 1917. Doté d'un canon de 75 mm et de quatre mitrailleuses, le char Saint-Chamond est un engin de 24 tonnes dont la manoeuvre est difficile sur le champ de bataille. Avec ses neuf hommes d'équipage, le Saint-Chamond est produit à 400 exemplaires dont un seul est encore conservé au musée des blindés à Saumur. © ECPAD/Paul Queste

  • Soldats indochinois occupant d’anciennes tranchées allemandes, Mont-des-Sapins, mai 1917. Près de cent mille Indochinois venus du Cambodge, du Laos et du Vietnam participent au premier conflit mondial. Ces hommes sont employés, pour moitié, en zone arrière comme travailleurs dans des usines d'armement. Les autres sont affectés dans des unités combattantes, les bataillons de tirailleurs indochinois qui s'illustrent à Verdun (6e bataillon), au Chemin des Dames ou sur le  front d’Orient (1er bataillon indochinois, 7e bataillon de marche). © ECPAD/Paul Queste

  • Cimetière de Chavonne, mai 1917. En mai 1917, le village de Chavonne est occupé par les troupes du 172e RI ainsi que des troupes sénégalaises car il est menacé d'une contre attaque allemande qui reprend une grande partie du village. © ECPAD/Maurice Boulay

  • Boyau de la Bove, juillet 1917. © ECPAD/Gaston Thomas

  • Cuisine d'un cantonnement américain, Celles-sur-Aisne, mars 1918. © ECPAD/Emmanuel Mas

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    Infos pratiques

    Adresse

    Vailly-sur-Aisne 02370
    À 17 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    En résumé

    Eléments remarquables

    Monument aux morts du 120èmeBCP tombés le 8 juillet 1917 - Monument aux morts 1914-18 de l'UNC de Vailly

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