La nécropole nationale de Verdun - Faubourg-Pavé

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Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette faubourg Pavé

 

Située sur le territoire de la commune de Verdun, la nécropole nationale du Faubourg-Pavé regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Verdun de 1914 à 1918 et celles de combattants tués en 1939-1945. Créé durant la Première Guerre mondiale, le cimetière est aménagé de 1919 à 1926 puis en 1965 pour accueillir d’autres corps de soldats initialement inhumés dans ceux de Belrupt, de la caserne Chevert, d’Eix-Abaucourt, ou découverts sur le champ de bataille. Pour la Première Guerre mondiale, il rassemble ainsi en tombes individuelles ou en ossuaires plus de 5 000 soldats français, un travailleur chinois, un Indochinois, un Luxembourgeois et un Roumain. Pour la Seconde Guerre mondiale, on recense plus de 600 Français, sept Britanniques, un Belge et un Polonais.

Au centre de la nécropole, se trouvent les tombes des sept soldats inconnus restés à Verdun après la cérémonie à la citadelle souterraine en 1920 du choix du soldat Inconnu. Le 8e, choisi par le soldat de 2e classe Auguste Thin du 132e RI, repose depuis lors sous l’arche de l'Arc de Triomphe à Paris.

 

La bataille de Verdun 1916-1918

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle par deux attaques à l'ouest et à l'est, contre Revigny-sur-Ornain et le fort de Troyon, qui échouent.

Durant toute l'année 1915, le général Joffre fait attaquer le saillant de Saint-Mihiel,  tandis qu'à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, il engage ses 3e et 4e armées dans la défense de l'Argonne. Ces combats locaux s'enlisent dans les guerres de tranchées et de mine en un terrible grignotage très coûteux en effectifs

C'est dans ce secteur où les positions françaises sont mal entretenues, que le général allemand Falkenhayn décide de lancer son offensive. Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée contre les positions françaises. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent de 6 km malgré la résistance acharnée du 30e corps d’armée, qui défend le bois des Caures.

Le 25 février, l’ennemi prend le fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain,  est chargée de défendre Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la 5e armée allemande élargit, le 6 mars, son action à la rive gauche de la Meuse. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, cet assaut est repoussé. Pour chaque soldat français et allemand, la bataille devient « l’enfer de Verdun » où l'artillerie triomphe. Le 7 juin, en dépit d’une défense héroïque, le fort de Vaux, attaqué aux lance-flammes et aux gaz, tombe à son tour. Les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille. Le 23 juin, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 26, les Allemands prennent Thiaumont.

L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Une lutte des plus âpres continue pour la cote 304 et le Mort-Homme. Du 21 février au 15 juillet, les deux armées tirent plus de 40 millions d’obus de tous calibres. Du côté français, on recense au 15 juillet, 275 000 tués, blessés, prisonniers. Il est de même du côté allemand. Les unités françaises se succèdent et usées, au bout de quelques jours, sont relevées. Les trois quarts de l’armée passent à Verdun, dans le creuset du front.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Mais la lutte s’éternise sur la crête des Caurières où l’artillerie ennemie emploie de nouveaux obus à gaz ypérite.

Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Jouxtant cette nécropole, sont érigés deux monuments. Le premier, élevé en 1947 par le Souvenir Français, est dédié au souvenir des fusillés et suppliciés, victimes de la barbarie ennemie en 14-18 et 39-45. Ce monument est une réplique de celui érigé par M. Cuvelle à Flabas et détruit par les Allemands en 1940. Le second honore la mémoire des aviateurs Nieuport, Thierry de Ville d'Avray et Bression, tués en 1911 – 1912 – 1913 en service commandé. A leur souvenir est joint celui des aviateurs disparus à Verdun.

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Nécropole nationale du Faubourg-Pavé. © ECPAD

  • Ruines de Verdun, février 1916. Ravagée par les bombardements depuis le début de la bataille, en février 1916, la ville de Verdun n'est plus qu'un champ de ruines. Partout, les mêmes scènes de désolation se répètent. Les quartiers d'habitations longeant la Meuse sont ainsi en grande partie détruit, tels que la rue Saint-Sauveur, la rue Beaurepaire, la rue Mignay, la rue du Châtel, la place d'armes, la porte Neuve, la rue du port de la Magdelaine, la rue Saint-Esprit et le faubourg Pavé. Les églises et la cathédrale de Verdun ont également subi le même sort (église du faubourg Pavé). © ECPAD

  • Transport d'un blessé venant des premières lignes, 22 décembre 1916. La mission du service de santé est de rassembler les blessés qui marchent ou d'aller secourir sur le champ de bataille les blessés en vue de leur prodiguer les premiers soins et de les évacuer vers l'Arrière. © ECPAD

  • Voiture de ravitaillement médical sur le secteur de Verdun, 1916-1917. Photographie de Lucie Collignon,  infirmière de l'Union des femmes de France, en poste aux hôpitaux militaires de Verdun et Bar-le-Duc (1914-1917). © ECPAD/Fonds Lucie Collignon

  • Au ravin des Fontaines, des soldats français occupent les tranchées bouleversées par l'attaque allemande du 4 février 1917. © ECPAD

  • Soldats français dans le ravin de la Rousse, février 1917. En ce mois de février 1917, la boue envahit l'ensemble
    des abris, rendant la vie difficile. © ECPAD

  • Coopérative militaire à Verdun, mai-juin 1917. Transformé en campement, Verdun abrite plusieurs casernes militaires (camp Bouvière, caserne Chevret, caserne Bévaux, caserne Niel), où les soldats au repos effectuent les corvées quotidiennes, telles que le cirage des chaussures, la désinfection des corps et des uniformes, la préparation du repas (épluchage). Dans cette coopérative militaire, les soldats peuvent acheter des biens de première nécessité ou de la nourriture. © ECPAD

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    Infos pratiques

    Adresse

    Verdun
    Avenue du 30e corps

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    En résumé

    Eléments remarquables

    Monument aux fusillés morts pour la France, 1914-18 et 1939-45 - Carré et croix monumentale des Sept Inconnus de 1920 (Le 10 novembre 1920 : à Verdun, choix du soldat inconnu de 1914-18)