Les sous-marins, dernier bastion ?

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Une enseigne de vaisseau de l'équipage rouge du sous-marin nucléaire lanceur d'engins "Le Vigilant", presqu'île de Crozon, 15 mars 2018. © Jonathan Bellenand/Marine Nationale/Défense

Première femme nommée au poste d’offcier commandant adjoint navire sur un sous-marin nucléaire lanceur d'engins, Marine Ollivier livre le récit de son expérience professionnelle hors du commun, dans un secteur qui était encore, il y a peu, exclusivement masculin.

Des femmes de plus en plus nombreuses dans les armées françaises

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Opérateur IDA (Installation Desserte Aide aux usagers) lors de l’exercice SIRANO 2018 à Suippes. © Jérémie Faro/ECPAD/Défense

L’intégration des femmes dans les forces armées françaises est le fruit d’un long processus. Véritablement initié dès la Seconde Guerre mondiale, il connaît une accélération avec la fin de la conscription et la professionnalisation des armées au sortir des années 1990. Si la féminisation des armées françaises présente encore des marges de progression certaines, elle fait l’objet d’une volonté institutionnelle armée, qui s’inscrit dans la durée et porte progressivement ses fruits.

Une historiographie tardive

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"Ohlala ! Les enfants ! On ne peut vraiment pas vous laisser seuls!". Incendie dans la maison d’une femme qui travaille. Imp. coul. d’ap. dessin, 1918. In Zille’s Hausschatz, édité par Hans Ostwald, Berlin (Paul Franke Verlag). © akg-images

Souvent cantonnées à des rôles secondaires dans les ouvrages historiques, les femmes sont encore moins présentes lorsqu’on aborde ce domaine masculin par excellence qu’est la guerre. Or ces dernières sont loin d’être étrangères à la chose militaire. Pour rendre leur visibilité et leur juste place aux femmes en armes dans les récits historiques, il convient ainsi de porter un regard neuf sur les sources.

L’Ordre de la Libération et les femmes

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Le général Legentilhomme décore Laure Diebold de la croix de la Libération, cour d’honneur des Invalides, 18 juillet 1946. © Famille de Daniel Cordier

Seules six femmes font partie de l’ordre prestigieux de la Libération qui compte plus d’un millier de membres. Plusieurs facteurs permettent de comprendre pourquoi les femmes n’ont jamais obtenu une reconnaissance à la hauteur de leur courage et de leurs sacrifices durant la Seconde Guerre mondiale.

Au lendemain des guerres, retours à l'ordre du genre

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Les suffragistes organisent un bureau de vote féministe lors des élections municipales à Paris, 5 mai 1935. Elles invitent le public à se prononcer pour ou contre le vote des femmes. © Collection Dupondt/akg-images

Les conditions particulières des guerres amènent souvent les femmes à sortir des activités traditionnelles dans lesquelles elles sont habituellement confinées, ce qu’exprime leur engagement en tant que combattantes. Néanmoins, la fin des conflits s’accompagne généralement d’une remise en cause de cette émancipation relative et d’un retour à l’équilibre genré antérieur.

L’effort de guerre féminin durant la Seconde Guerre mondiale

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Femmes empaquetant des graines pour l'agriculture, février 1941. © LAPI/Roger-Viollet

En France, comme dans les autres pays belligérants, les femmes jouent un rôle important durant la Seconde Guerre mondiale. Si cette mobilisation s’inscrit, sous l’autorité du régime de Vichy, dans le cadre de la "révolution nationale" et d’une vision très genrée de la place des femmes dans la société, elle conduit aussi à une évolution de leur image et à une première émancipation politique en 1944.

Edith Cavell

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Couverture du Daily Sketch du 23 octobre 1915 à la suite de l’exécution d’Edith Cavell par les Allemands. © akg-images/British Library

Le 12 octobre 1915, Edith Cavell meurt sous les balles d’un peloton d’exécution allemand à Bruxelles. Infirmière britannique impliquée dans un réseau d’évasion au profit des soldats alliés, elle est alors présentée par les pays de l’Entente comme une martyre, victime innocente de la barbarie teutonne.

La femme cantonnée dans un rôle de soutien

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Infirmières du Voluntary Aid Detachment démarrant une ambulance offerte par la Croix-Rouge canadienne, Étaples (Pas-de-Calais), 27 juin 1917. © Science Photo Library/akg-images

En Grande-Bretagne, les femmes ont occupé une place centrale lors de la Première Guerre mondiale. Engagées auprès des soldats blessés, infirmières de métier et volontaires ont permis au système sanitaire de supporter l’épreuve du conflit. Bien qu’elles demeurent tout au long de la guerre très largement prisonnières du mythe de "l’ange blanc", leur émancipation a progressé.

Le Nord, un observatoire privilégié de la résistance féminine

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Aviateurs anglais recueillis par la famille Fillerin et posant devant l’avis de recherche que les autorités allemandes ont émis à leur encontre, Pas-de-Calais, septembre 1942. © Collection du Comité d’histoire du Haut-Pays

La Résistance ne s’étant pas déployée de manière uniforme sur le territoire national, il est intéressant de mener une étude ciblée, à l’échelle régionale ou locale. Catherine Lacour-Astol propose de saisir les particularités de l’engagement résistant des femmes du Nord, territoire qui a fait l’objet d’une vive et précoce répression.

Lucie Aubrac

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Fresque murale en hommage à Lucie Aubrac réalisée par l’artiste barcelonaise B-TOY à Bagneux (Hauts-de-Seine), avril 2022. © Sébastien Bellanger

Lucie Aubrac est l’une des figures les plus emblématiques et les plus romanesques de la Résistance. Celle dont le nom incarne le combat juste, pour la liberté et l’honneur, la paix et les droits de l’homme, est souvent citée dans la liste des candidates proposées à une "panthéonisation".

Les femmes dans la Résistance, à l'égal et à la différence des hommes

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Groupe franc de Jean Garcin au maquis du Chat, Lagnes (Vaucluse), 1944. © Svintage Archive/Alamy Banque D'Images

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, à l’image de leurs homologues masculins, des femmes ont combattu dans toute l’Europe au sein des mouvements de résistance. Pourtant, faute d’un accès suffisant et privilégié aux instances de direction des réseaux clandestins, la place et le rôle spécifique qu’elles ont tenus ont souvent été minorés, voire ignorés.

Les femmes engagées dans la guerre d'Indochine

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Brigitte Friang, reporter de guerre et rédactrice à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, replie son parachute après un saut au cours de l’opération Castor. © Daniel Camus/ECPAD/Défense

D’après Bernard Fall, la guerre d’Indochine "n’aurait pas eu un caractère vraiment français si les femmes n’avaient pas joué un grand rôle". En effet, après avoir été le plus souvent affectées à des postes administratifs et sanitaires pendant la Seconde Guerre mondiale, et avoir eu du mal à se faire reconnaître un statut militaire, de nombreuses Françaises vont, en Indochine, se retrouver engagées au plus près des combats.

Les combattantes de 1870

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Vignette publicitaire de la maison Chocolat-Louit représentant Marie-Antoinette Lix, lieutenant des francs-tireurs de Lamarche pendant la guerre de 1870, début du 20e siècle. © Look and Learn/Bridgeman Images

L’engagement des femmes en 1870-1871 est peu connu et souvent occulté. Pourtant, celui-ci est important et pluriel : des espionnes aux infirmières et des ouvrières aux combattantes, des femmes de tous les milieux ont participé à l’effort de guerre. Auteur d’un ouvrage qui leur est entièrement consacré, Jean-François Lecaillon s’attarde sur la trajectoire de quelques-unes d’entre elles.

Le corps féminin de la France libre

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Le général Charles de Gaulle rencontre le 1er contingent de volontaires de Saint-Pierre-et-Miquelon, Londres, 1942. © Tallandier/Bridgeman Images

En 1940, à l’instar des hommes, des femmes rejoignent Londres et le général de Gaulle pour continuer la lutte. C’est ainsi que se constitue le Corps des Volontaires françaises, qui comptera au cours de la Seconde Guerre mondiale environ 600 militaires. Bien que l’engagement de ces femmes soit protéiforme, il place celles-ci en position de pionnières d’une féminisation de l’armée française.

Maria Botchkareva et "le bataillon de la mort"

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Maria Botchkareva (1re ligne, 3e en partant de la gauche) entourée de femmes du "bataillon de la mort", s.d. © Universal History Archive/UIG/Bridgeman Images

En mai 1917, Maria Botchkareva obtient de l’armée russe la création d’un premier bataillon exclusivement féminin. Souvent issues de milieux défavorisés, les femmes qui s’y engagent s’affranchissent des normes de genre de leur époque. La rapide dégradation de la situation militaire et l’arrivée au pouvoir des Bolcheviks conduisent à la suppression de cette unité le 30 novembre 1917.

Les femmes guerrières du Dahomey

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Amazones au combat, gravure de Castelli, 1877. © Chris Hellier. All rights reserved 2023/Bridgeman Images

Régiment militaire entièrement féminin d’Afrique de l’Ouest, les Agodji, surnommées "amazones" par les Européens, ont constitué l’unité d’élite de l’armée du royaume du Dahomey. Elles se sont illustrées par leur force et leur courage pendant près de trois siècles, avant d’être décimées par les troupes coloniales françaises.

Il y a 40 ans, 58 militaires français trouvaient la mort dans un attentat à Beyrouth

Disponible sur la chaîne YouTube : SGA du ministère des Armées | Accès à la vidéo en ligne


 

Le 23 octobre 1983 à l’aube, cinquante-huit militaires français des 1er et 9e RCP, de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB), sont tués dans la capitale libanaise, victimes d’une attaque à la voiture piégée contre l’immeuble Drakkar.

FMT-Video-Drakkar-40e-Ecpad-DMCA


Pour en savoir plus :

Permanence historique de l'engagement féminin

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Trois “ Rochambelles” prennent un peu de repos. Écouché (Normandie), début août 1944. © Usis-Dite/Leemage via AFP

Bien que l’Histoire n’ait, la plupart du temps, pas retenu leur nom, de nombreuses femmes ont, par le passé, joué un rôle militaire important. Leur participation aux conflits les plus récents illustre la permanence de cet engagement. Des amazones antiques aux combattantes kurdes, les femmes sont des actrices à part entière des guerres.

Mur mémoriel de la Résidence des Pins à Beyrouth - Un Témoignage Émouvant de Sacrifice et le 40e Anniversaire de l'Attentat du Drakkar

Situé dans la capitale du Liban, Beyrouth, le Mur Mémoriel de la Résidence des Pins est un lieu d'importance historique et émotionnelle. Ce mur unique, orné des noms des soldats français qui ont perdu leur vie au Liban, incarne la mémoire et le sacrifice de ces hommes et femmes qui ont servi leur pays dans des temps troublés. Avec plus de 150 noms gravés, le mur est un rappel poignant des événements tragiques de l'histoire libanaise et de l'engagement de la France au Liban.